J’étais malade et faible. Je le supportais d’ailleurs très mal. j’étais réduite à ne plus bouger et cela m’emmerdait profondément. J’étais allongée sur mon lit, je ne parlais pas du moins pas encore. J’étais complètement déboussolé. J’avais perdu mes repères et pour une fois je me sentais très mal. Mon père n’était toujours pas venue me voir, étrange d’ailleurs. Je me relevais doucement et finis par rejoindre Milena qui se trouvait sur son lit. Je m’installais à cotée d’elle et lui fis : « Comment tu te sens ? » dis-je en grimaçant. La douleur était immense. Je comprenais tout. Mon regard se posta ensuite sur Emma à nouveau et je fis : « Toujours dans la parage celle là » dis-je en soupirant.

J'étais soulagée qu'Alexys soit là, elle aussi. Certes, elle était malade autant que moi, mais au moins je n'allais pas me retrouver qu'avec des inconnus. Elle avait l'air terriblement faible, ça se voyait sur son visage et au ton de sa voix. Qu'ils trouvent un remède, et vite. Je m'asseyais à côté d'elle, les jambes tremblantes. J'en sais rien ... Je posais mes coudes sur mes cuisses, tenant mon visage dans mes mains. Mais j'espère sortir de là bientôt ... et qu'ils vont nous trouver un moyen de guérison aussi tant qu'à faire. Parce que je n'allais pas rester des semaines et des semaines ici et aussi malade. Hors de question. Ils avaient plutôt intérêt à trouver des médicaments rapidement. Je soupirais, alors que de nouvelles personnes entraient dans la chambre. Je regardais un peu partout, le regard curieux. Et là, je remarquais Xaver, sur son lit, comme beaucoup d'autres. Oups. Je plissais les yeux, réfléchissant au fait qu'à partir d'aujourd'hui et pendant une durée indéterminée, nous allions devoir passer nos journées dans la même pièce. Une nouvelle fois, je soupirais en m'adressant à Alexys. Y'a Xaver. Tu l'avais remarqué ? Je n'avais pas l'intention d'aller le voir. Si c'était encore pour être reçue comme lorsque j'étais venue chez lui, ce n'était pas la peine. J'avais perdu ma fierté une fois, pas deux.

En y réfléchissant bien, ça aurait pu être pire. C'est vrai, j'étais enfermée dans une chambre d'hôpital et je détestais ça mais, ça pourrait être pire... Oui, j'aurais très bien pu me retrouver seule et là, là j'aurais été bonne pour le suicide. J'étais assise dans mon lit, dans un piteux état, en manque et en train de m'ennuyer bref, la totale. C'est alors qu'Eugénie me rejoint et le fait qu'elle partage la même humeur que moi me rassura et me força à esquiver un léger sourire. Apparemment, elle n'en savait pas plus que moi sur cette foutue épidémie. C'est pire que l'enfer ici ! On a rien, on est enfermé comme des animaux et ces enfoirés ne veulent ni me rendre mes clopes, ni mon portable ! Vie de merde vraiment. En plus, le fait d'être malade, ça n'avait vraiment rien de marrant. J'avais l'impression d'être en train de crever petit à petit, cette sensation était à la fois étrange et insupportable. Je soupirais de plus bel alors que la jolie blonde me sortit de mes pensées : Y'a Xaver. Tu l'avais remarqué ? Je tournais la tête et adressais un large sourire à ce dernier. Hey mais c'est génial ça ! C'est une bonne occasion pour vous rapprocher tous les deux tu crois pas ?! Bloqués dans la même chambre moi j'dis, c'est un signe du destin !

J'trouvais cet endroit morbide, vraiment. Personne que j'connaissais ni rien, ou bien seulement de vue, sauf Alexys qui était déjà occupée à discuter avec quelqu'un. Bon, dans l'état où j'suis, et vu la situation, j'pense que les rivalités vont pas être de mise. Mather, Eliot, Cabot, Quincy ou autre, on s'en fout, on est tous dans la même merde et on savait pas quand est-ce qu'on allait sortir de là, alors autant cohabiter les uns avec les autres. J'soupirais parce que j'tuerai pour fumer ne serait-ce qu'une clope. Et j'sais même pas si j'ai le droit. J'me dirigeais vers une jeune femme (Lily) pour engager la conversation. C'est pas la joie, ici hein ?

Tout le monde semblait se connaitre ici et je dois admettre que je me sentais un peu seule. C’est pourquoi je restais dans mon coin à regarder les autres allers. Puis, je vis Prue un peu plus loin et un léger sourire étira le coin de mes lèvres. Je me levai doucement de mon lit, ayant une migraine intense et des étourdissements très désagréable et m’avançait vers elle et une autre fille que je ne connaissais pas (Nausicaa). « Hey… »