Milena semblait inquiète. Très inquiète. Je la comprenais. Nous étions retenu ici sans information du monde extérieur. Les infirmières ne répondaient à aucunes de nos questions et nos proches se faisaient rares. Nous étions clairement dans une situation précaire. Nous étions tourmenté par nos peurs les plus profondes et très affaiblit. Je tentais d’être la plus juste possible. « Je l’espère vraiment, mais je ne peux pas m’empêcher de m’imaginer des scénarios catastrophes… Je suppose que c’est mon côté maternel qui ressort » j’affichais un petit sourire. Ma main continuait de caresser doucement le dos de Milena et une idée me vint à l’esprit : « Ils nous faut un téléphone portable… il faut que tu les appelles… et faut que j’arrive à joindre mon père. » dis-je presque déterminé. Mon regard se releva et croisa le regard fatigué d’Emma. Je levais les yeux au ciel et décida de ne pas prêter attention à elle. « C’est faisable… »

✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.

J’avais besoin d’apaiser mes inquiétudes. Beaucoup trop de chose tournait en boucle dans mon esprit. Milena semblait tout aussi inquiète que moi. L’espoir était la meilleure des choses. J’avais espoir, espoir de sortir d’ici, espoir d’avoir des nouvelles des autres malades, espoir de pouvoir respirer une nouvelle fois l’air frais du parc. Des choses stupides mais qui me paraissaient aujourd’hui vitale. « Ok, je marche mais je pense qu’on devrait aller la voir ! » je fronçais des yeux en voyant que Milena désignait Emma. Je lâchais un petit soupire pas satisfaite de sa requête. « Elle saura nous aider, les mather sont plutôt doués à ce genre de chose, je sais que tu ne l’aimes pas mais je te promets qu’elle sera cool, fait moi confiance ! » Je regardais Milena et finis par hocher la tête. " ooooook " Elle me prit la main et parti vers la Mather. Je ne fis rien, pas même une remarquer. Remarquer l’effort. « Salut Milena ! Je viens de me réveiller et pour le moment j’ai l’impression que ma tête va exploser. Et puis, je sens comme une mauvaise odeur, c’est désagréable. » et voilà qu’elle commençait. Je plissais les yeux et lui fis au tac o tac : « C’est ton odeur ma belle, ça fait une journée que tu t’es pas laver ! Va falloir penser à le faire, tu es pas toute seul à vivre ici ». Elle avait commencé. Milena ne tarda pas à me regarder bizarrement. L’heure n’était pas au règlement de compte.

. « La première chose que je ferais, sera sans doute d’aller prendre un bain et porter des vêtements correct. Et toi ? ». Mon stress retombait lorsque je pensai à l'image que mon amie me présentait. " Hum .... un bon bain chaud, qu'est ce que je donnerai pas pour y être en ce moment. Avec des bulles aussi. Et un canard qui flotte. " Je m'arrêtais un instant, venais je réellement de dire lui sortir ça ? Je riai comme je pu, à moitié étranglée par la toux. " Désolée, j'ai toujours adoré les canards en plastique depuis petite. Rien à voir avec les sextoys hein, ne va pas m'imaginer comme ça ". Je n'arrivais plus à m'arrêter de rire, la présence de mon amie me revigorait de minutes en minutes et ma peur face à la maladie était moins tenace.

Alexys et moi, comme nous tous d'ailleurs, étions dans la même galère. Moi aussi ils m'avaient prit mon téléphone - et j'étais du genre à me sentir nue sans mon téléphone - comme mes affaires personnelles et mes fringues. Sympathique. J'te comprends ... moi aussi ils m'ont tout prit ... J'espère qu'on n'va pas rester ici trop longtemps, en plus ces blouses sont affreuses et pas confortables, c'est horrible. Moi qui aimait porter de beaux vêtements, c'était pas le top. Je toussais légèrement, alors que je sentais ma migraine devenir un peu plus douloureuse. Et puis, comme si j'avais pas assez d'emmerdes comme ça, Xaver était malade, lui aussi. A croire que le destin ne veut plus qu'on se quitte lui et moi. J'étais condamnée à vivre dans la même pièce que lui, et ce pour une durée indéterminée. Alors qu'Alexys lui adressait un sourire, je me contentais simplement d'un regard avant de porter ce dernier sur la mather. Elle venait de réussir à me faire rire. Légèrement, certes, mais quand même. Elle était plutôt rigolote comme fille. Je sais pas ... J'suis pas sure que le fait d'être malade à en crever et en quarantaine soit un bon moyen de nous rapprocher ... Mais qui sait, peut-être que t'as raison. On était sur de rien, après tout.

Malade ou pas, ils n'avaient pas le droit de tout nous prendre et de nous enfermer ici. Je connaissais la plupart des gens présents dans cette salle et avec tout ce que j'avais entendu, je suis sûre que la plupart des malades étaient des Mathers. Pourquoi est-ce qu'il nous arrivait toujours des merdes ? En tout cas, nous garder ici, ce n'était pas une bonne idée et ça, j'en étais persuadée. Ils ont intérêt à nous relâcher rapidement parce que sinon, je te promets que je pète un scandale ! J'avais beau être au plus mal, lorsqu'il s'agissait de liberté, plus rien n'avait d'importance. Bientôt il y allait y avoir un soulèvement !! Ouais bon avant ça, j'avais une mission à accomplir. Xaver était malade lui aussi et à quelques lits du mien. Je lui accordais un large sourire avant de tourner la tête en direction d'Eugénie pour poursuivre la conversation.Attends, on va le savoir très vite... Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres alors que je fis signe à Xaver de nous rejoindre du moins, si lui aussi arrivait à se lever. M'en veux pas ! Murmurais-je à l'attention de mon amie.

L’idée de Milena ne m’enchantait pas. J’avais beau être malade mes principes et mes relations semblaient ne pas avoir changer. Je n’appréciais pas Emma et les efforts se révélaient être impossible. J’avais le besoin de répondre au pic que pouvais me faire Emma. Milena semblait surprise par notre méprise. Milena nous regardait avec insistance. Même pas en rêve ! Mes yeux se plissèrent et je me mis à souffler. Milena s’installait ensuite sur le lit d’Emma. De mon cotée, je restais debout. Mes jambes étaient fibrille. Je ne voulais pas m’asseoir. Mon cotée bornée ressortait. « On fait aller quoi.. J’ai l’impression de mourir toutes les trentes secondes quoi… On aimerait voler un téléphone et j’me suis dit que ptete tu saurais nous aider ? Et qu’au passage tu connaissais le numéro d’Alex ? ». Je regardais les deux filles, Emma ne semblait pas vouloir répondre ou du moins plutôt longue. Je fis : « Bon tu peux nous aider ou pas ?! »

✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.