Toujours ce besoin de me justifier, en espérant qu'un jour ça passe parce que la sensation n'était pas la plus agréable. « j'retrouve bien là la passionnée qui vit en toi » que j'dis en rigolant, même si ça n'arrange pas tellement nos affaires. Bon, au pire on fait un peu ce qu'on veut et puis on avisera par la suite. Bordel que ça m'faisait du bien d'être avec toi. Entendre ta voix, sentir ta main dans la mienne. Le paradis sur terre, c'était bien à tes côtés, pour sûr. « ouais on a qu'à faire ça » Sauf que tu m'embarquais déjà je ne sais où et moi, je savais pas tellement où laisser mes affaires. « attends attends, ma valise, j'la prends ou y'a un endroit où on peut laisser nos affaires tu crois ? » Pas tellement envie de perdre tout ce que j'avais embarqué pour ces deux semaines. Puis mine de rien, pas simple de se balader avec sa valise en plein désert.

De toute évidence pressée de te retrouver seule avec moi, tu prenais les choses en main. Ca me plaisait, genre vraiment. Sourire sur les lèvres, je me faisais balader par toi et ça m'allait très bien. Valise déposée dans le bus qui nous emmènera plus tard à la civilisation, on finissait par s'éloigner du groupe pour se retrouver un peu plus loin, juste tous les deux, dans l'immensité de ce désert chilien, où la vue du ciel serait juste époustouflante. Tu trouvais l'endroit où tu finissais par t'asseoir, et je te suivais. Installé alors à côté de toi, le regard rivé sur tes lèvres, je hochais la tête. « plein de points lumineux, plein de lumière partout... je crois » soufflais-je avant de m'approcher de toi pour t'embrasser, comme un ado incapable de se tenir. J'pensais que la Voie Lactée saurait me forcer à me tenir mais visiblement c'est pas le cas. « tu m'as trop manqué » soufflais-je entre deux baisers.

Les retrouvailles tant attendues. Deux semaines que j'attendais le moment, à l'instant même où tu m'avais quitté pour passer la sécurité de l'aéroport. J'avais pas aimé ça mais qu'est-ce que j'aimais ces retrouvailles. Tes lèvres sur les miennes, ta main qui tire la mienne. Le simple fait de sentir ton amour par tes gestes et tes regards. C'était revigorant et je me sentais juste revivre. Comme si j'avais été en apnée durant tout ce temps. Deux semaines, c'est long. Et on y mettait enfin un terme. Les étoiles m'importaient peu d'un coup, préférant passer mon temps à t'embrasser. Et rapidement, c'était ton corps sur le mien, à califourchon. Délicieuse position qui me laissait tout le plaisir de glisser mes mains sur tes formes. Allongé en dessous de toi, je me délectais de tes mains dans mes cheveux. Mains sur tes cuisses, sur tes fesses, je remontais jusqu'à ton visage pour l'attraper et venir t'embrasser une nouvelle fois. « moi aussi, avec toi... tu m'as jeté un sort, c'est pas possible autrement » que j'disais d'un sourire, caressant ta joue du pouce. J'crois n'avoir jamais été aussi bien avec quelqu'un. Glissant ma main dans ton dos, je finissais par me redresser, toujours avec toi à califourchon au dessus de moi, et je plongeais mon regard dans le tien, me perdant presque dedans. « j'ai envie d'toi » glissais-je en chuchotant entre tes lèvres. « ici, comme ça » Personne autour de nous, fallait en profiter non ?

Sentiment de pléinitude quand nos lèvres se joignaient enfin. Seule toi avait ce pouvoir sur moi. J'sais pas ce que tu m'as fait mais clairement, j'étais dingue de toi, prêt à supporter la distance que tu nous imposais à chaque fois, depuis quelques mois maintenant. Des fois, j'ai l'impression que je te connais depuis si longtemps, puis la réalité nous rattrape. Quelques mois, pas même une année. Fin février que mes yeux se sont réellement posés sur toi. Et voilà que maintenant, t'es à califourchon sur moi, m'appelant "ton mec". Bordel, si tu savais l'effet que ça m'a fait que de voir ces mots écrits sur mon téléphone. Des échanges réguliers qui ne faisaient que me réconforter sur l'importance que j'avais pris dans ta vie. Toujours peur d'être effacé, d'être remplacé, je tentais de me dire que ça serait pas si simple, que tu m'avais dans la peau autant que je t'avais dans la mienne. « cool, t'auras pas à le faire sur quelqu'un d'autre alors... j'resterai le seul à qui tu l'as fait » Petite blague à part, c'était vraiment une crainte qui me tordait l'estomac quand je laissais l'anxiété prendre le dessus sur le reste. Tout ce que je voulais, c'était qu'on soit ensemble, qu'on forme un duo indestructible et surtout inébranlable. Les bases sont encore en cours de construction mais je suis certain qu'on a le potentiel pour ça. « grave excitant même... » soufflais-je, glissant à mon tour mes lèvres dans ton cou, les mains qui se baladaient sur ton corps, cherchant à accéder dès que possible à une parcelle de ta peau. « j'en avais marre des dirty calls... tout ce que j'voulais, c'était toi » que je confiais, soupirant en sentant tes doigts sur mon torse. Toi et ton toucher, vous me rendiez dingue. Alors je glissais à mes doigts sous ton haut, captant que tu n'avais pas forcément les vêtements adéquates pour un ébat ici-même. Mais peu m'importe, c'était pas ce qui allait m'arrêter. Mains qui remontaient dans ton dos, je cherchais à provoquer chez toi l'embrasement par le simple fait de t'effleurer.