@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann
RÀS Lord Hobo, Thrist street, près du campus d'Harvard

Lord Hobo. On lui en a parlé, fait des éloges et il ne s’en est pas rappelé, du nom de ce pub anglais. Seulement, il a décidé de faire quelques recherches pour ses retrouvailles avec Aadhya et il s’avère qu’ils le connaissent déjà. À leur époque, ils en ont bu, des pintes de bières, après avoir étudié des soirées durant afin de travailler leur thèse de droit. Alors, tandis qu’il jette une nouvelle fois un œil aux photos du lieu, Clive se remémore leurs souvenirs passés. C’est un soupir qui passe la barrière de ses lèvres quand, il termine par passer une main dans sa courte chevelure. Est-ce une bonne idée de se retrouver après autant d’années ? En même temps, il n’a pu empêcher de la chercher sur le réseau social Bostonien afin qu’ils puissent renouer. Seulement, il est presque l’heure de se revoir et le quarantenaire ne sait plus que penser, tant le stresse en lui ne cesse de grimper. Au volant de sa superbe voiture, côté droit, à l’anglaise, l’ancien juge à la cour suprême roule jusqu’au campus de l’université, puisque c’est sur christ street que se situe le pub en question. Trouvant une place après avoir tourné un certain laps de temps, l’homme ne tarde pas à se garer, le faisant machinalement, sans la moindre difficulté. Puis, il s’extirpe de son véhicule, ôte sa veste de costume et la place sur son bras droit. Une fois devant la porte, il s’arrête, clôt son regard océan et prend une longue inspiration. Il ne sait combien de temps s’écoule, en revanche, il en passe la porte et à l’étrange sensation de se retrouver vingt années en arrière. L’ambiance semble la même, l’odeur, le brouhaha, c’est à sérieusement s’y méprendre et pourtant, il sait que les choses ne sont plus du tout les mêmes. Aadhya ne se jettera pas à sa nuque. Ils ne s’embrasseront pas et c’est plutôt un sentiment de gêne qui les gagnera. Alors, peu désireux de rester planter là, penaud, le professeur de droit se rend jusqu’au comptoir et s’assied, avant de saluer dans un mouvement de tête le barman s’y trouvant, en train de travailler. — « Hm ? » Il interroge l’inconnu du regard, n’ayant pas compris ou plutôt n’ayant rien entendu de ce qu’il lui a soufflé. « J’attends quelqu’un. » Clive prononce pour toute réponse, patientant avec malaise, son palpitant battant à tout rompre dans sa poitrine.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann
RÀS Lord Hobo, Thrist street, près du campus d'Harvard

Je ne suis pas la femme la plus à l'aise au fur et à mesure que le rendez-vous approchait. Passé le moment de se remettre d'une telle retrouvaille via les réseaux sociaux, j'ai accepté de le voir comme il l'avait désiré. De mon côté, j'étais dans un état d'esprit assez lointain jusqu'à ce que je me rappelle des moments passés ensemble. Sans parler du lieu qu'il a choisi. Il a proposé le lieu de notre jeunesse, là où on passait nos soirées étudiantes. Là où dans un coin, il comblait chaque centimètre de ma peau de chacun de ses baisers. Ce soir, je sais que je ne me laisserais pas porter à cela. Même si mon mari n'est plus présent, je n'oublie pas les raisons qui nous ont séparés avec Clive. Sans parler de la blessure que ça m'a causé jusqu'à accepter ce mariage sans amour. Je m'assure qu'Arun ne fera pas de soirée étudiante au Lord Hobo. Je n'ai pas envie de le croiser ici, apparemment, il a rendez-vous avec ses amis dans un autre quartier. Ce serait beaucoup trop gênant. Quand j'arrive, je passe mon temps à regarder le monde autour de moi. Jeunesse et folies, j'en suis si loin à présent. C'est le sensation que j'en ai depuis que j'ai compris que ce n'est pas pour moi tout ça. Plus maintenant. Et pourtant, je ne me sens pas mal à l'aise quand le Lord Hobo fait vibrer mes tympans de sa musique. Je cherche Clive du regard mais ne le trouvant pas, je vais jusqu'au bar. C'est là que je le reconnais. Même si les années nous ont passés dessus, ce n'est pas difficile de le reconnaitre. Ce n'est pas que mon pied qui manque de vaciller quand je le vois. J'ai l'impression que chaque pas qui me rapproche de lui est un pas vers une nostalgie passionnelle. Et à l'instant ou son regard trouve le mien, je mets plusieurs secondes à ce que mes lèvres offrent un son compréhensible à l'oreille humaine. " Bon...Bonsoir Clive. " Je lui offre un doux sourire avant de déposer un baiser sur sa joue et m'asseoir sur le siège en face du bar. Je le détaille sans ajouter le moindre mot. Je ne sais pas quoi lui dire. C'est... étrange... ?

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann
ràs Lord Hobo, thrist street, près du Campus

L’ancien juge à la cour suprême désirait de ses nouvelles, mais se refusait d’en avoir. Il ne voulait gâcher leurs potentielles retrouvailles et pourtant, songeait à passer les portes du tribunal, lorsqu’il se trouvait à passer devant. En somme, il manquait de courage et c’est sa chère et tendre amie Perséphone qui le lui a insufflé lors d’une discussion. L’ayant débusqué sur le réseau social de la ville, Clive a invité son premier amour à discuter et c’est avec surprise et soulagement qu’il a lu qu’elle acceptait. Seulement, cela n’a pas été des plus évidemment, au début, jusqu’à ce qu’elle lui propose un verre. Naturellement, il lui a indiqué le Lord Hobo, sans se remémorer le nom de ce lieu où ils ont passé tant d’instants ensemble. Mais en définitive, ils vont s’y retrouver après deux décennies, du moins, si elle daigne le rejoindre et non pas annuler au dernier instant. Est-ce qu’il le craint ? Prétendre que non serait un véritable mensonge et tandis que les secondes s’égrainent, le bel homme s’interroge, son regard trouvant constamment l’heure, tandis que son pied droit martèle le sol, à mesure que le stress grandit en lui. — « J’attends toujours. » Il prononce à l’intention du serveur qui préférerait - sans le moindre doute - avoir un client avec un verre face à lui, au comptoir, plutôt que Clive, mais il se démontre si désintéressé à cause de son état qu’il doit sembler impossible pour l’employé d’insister. Se saisissant de son iPhone, il scrute leur conversation sur le réseau social de la ville, afin de voir apparaître un potentiel « je ne peux pas, ne m’en veux pas » ou encore, trois petits points s’afficher, quand, soudain, il note sa présence. Sa chaleur irradie dans son dos et il sait d’ores et déjà qu’il s’agit d’elle, sans même s’être retourné. « Bonsoir. » Il prononce pour toute réponse, déposant lui aussi une bise sur sa joue tandis que sa main gauche trouve le bas de son dos afin de l’étreindre chastement, quand il lui désigne un tabouret et reprend place sur le sien. « Je t’attendais pour commander. » Il ne peut dévier son regard du sien. « Que désires-tu boire ? » Une bière ne sera pas suffisante, il lui faut un alcool plus fort, sans le moindre doute aucun. « Pour moi, ce sera un whisky single malt, de quarante ans d’âge, si vous avez. Autrement, servez-moi le plus âgé que vous possédez. » Son regard océan retrouve celui d’Aadhya et il ajoute : « Et pour toi, ce sera ? » Son interrogation reste en suspend, jusqu’à ce qu’elle commande, elle aussi, finalement. « Tu n’as pas changé. » Passe la barrière de ses lèvres alors qu’il la scrute avec attention, se remémorant sans mal chacun de ses doux traits.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann
ràs Lord Hobo, thrist street, près du Campus

Trop d'années sont passées à présent. Evidemment, il n'est physiquement plus le même homme mais il conserve ce charisme d'antan. Je l'ai évidemment aperçu à la télévision mais dans la réalité, c'est autre chose. c'est différent. Ou presque. La sensation est brûlante quand il vient me toucher. Déposer un baiser sur ma joue. Tout simplement. Quand son bras me guide jusqu'à mon tabouret. Je le remercie silencieusement alors qu'il m'indique qu'il m'attendait pour commander à boire. " Oh, il ne fallait pas !" je m'exclame, un peu gênée. Je laisse Clive prendre sa commande avant d'enchérir une fois que j'ai obtenu l'attention du serveur. " Je prendrais un cosmopolitan, s'il vous plait. et un grand verre d'eau. " je n'ai pas envie de m'enivrer trop vite. ni de me déshydrater. J'ai un petit rire nerveux quand il me fait cette réflexion. Evidemment, je tente de cacher mes joues qui rougissent. Mais je suis quelqu'un de très terre à terre, le passé est loin et la réalité, je la prends comme elle est. " Les boissons ne changent pas mais ma tenue à l'alcool si. A mon âge, les lendemains de soirée sont beaucoup plus durs. " ou simplement parce que je bois tellement chaque jour que mon corps a beaucoup de mal à suivre. mais ça, je ne peux pas l'avouer à Clive. Lui dire que je saurais reproduire chaque cocktail de la carte tout simplement parce que je les bois chez moi, une fois la journée terminée.
Je me concentre sur lui, pour me sentir plus positive dans mes pensées. J'observe son visage, ses traits, sans parler de son allure. " Que deviens-tu, Clive ? Je sais qu'on a déjà échangé un peu par message mais... j'ai envie de savoir comment tu te sens. depuis tout ce temps Ce que tu fais... avec... qui ? " question peu anodine mais je voulais savoir. C'est bien ça qui nous a lié même si la fin a été douloureuse. A tel point que j'ai perdu la foi en les relations amoureuses et que j'ai accepté un mariage de convenance.

TWO DECADES LATER, OUR EYES MEET AGAIN.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann

TW : alcool - fusillade & deuil évoqués
Lord Hobo, thrist street, près du camps d'Harvard
Jadis juge à la Cour suprême. Aujourd’hui professeur de droit à Harvard, Clive patiente au bar du Lord Hobo, lorsqu’elle fait son apparition. Aadhya semble être à l’image d’un mirage et pourtant se trouve toujours être à couper le souffle. Superbe - pour ne pas penser sublime - il lui rend sa bise, une main logée dans le bas de son dos, avant de la conduire jusqu’au tabouret présent au côté du sien. Que dire après ses longues années ? L’homme ne peut que se laisser aller à la détailler, songeant qu’elle n’a en aucun point changé. « C’est la moindre des choses. » Il dit, dans un frêle sourire, ou plutôt la moindre des politesses aurait été plus juste de prononcer, puisqu’il est ainsi, gentleman, Clive, malgré la fin qu’ils ont vécu tous deux. « Excellent cocktail. » Il s’entend approuver tandis qu’elle a commandé, elle aussi, et - toujours - il la scrute, le détaille, appréciant apercevoir son teint rosir, face à son compliment. Fronçant les sourcils face à ses dires, il aimerait lui répondre qu’il en est de même pour lui, seulement, son attrait pour l’alcool n’a jamais diminué, bien au contraire ! Depuis la fusillade, l’homme de loi s’est vu s’abreuver plus que de raison à la bière et autres spiritueux, si bien qu’il ne sait que dire et se contente de patienter, attendant qu’ils soient servis. Néanmoins, ses interrogations lui font redresser son regard océan qui retrouve le sien, sombre, à l’image des grains moulus d’un café. Songer à ladite fusillade le rend nerveux et il frappe nerveusement de ses doigts, le comptoir du bar. « Je suis professeur de droit, ici, à Harvard. » Il en hausse des épaules, afin de minimiser les choses. Parler de Johnny ou encore de Washington lui semble impossible, si bien que dès lors que son verre arrive face à lui, il s’en saisit et le lève en direction de la seule femme qu’il n’ait jamais aimé, avant d’en avaler une longue gorgée. « Je me sens… bien. » En réalité, irréfutablement vide, mais comment le prononcer ? « Je ne fais que travailler, je prépare les examens de fin d’année avec mes collègues et… » Soudain, il songe à ce ‘qui’ prononcé, dont il ne sait quoi en penser. « … Je ne fréquente personne. Avec mon épouse, c’est terminé, bien que nous n’ayons pas encore signé les papiers du divorce. » Le quarantenaire ne doute pas qu’elle souhaite le saigner, mais ce qu’elle ignore est qu’il se moque de perdre quoi que ce soit de valeur, puisque pour ainsi dire, tout ceci n’a plus la moindre importance à ses yeux à présent. « Et toi, dis-moi, dans quel cabinet travailles-tu ? » Peut-être est-ce dans celui de son collègue et ami Bradley, aller savoir, comme indéniablement, le monde est petit.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann
ràs Lord Hobo, thrist street, près du Campus

Clive est prévenant avec moi. Son côté anglais, très certainement. Installée à ses côtés, je me laisse porter pour le coup par l'ambiance même si je tiens à souligner que je ne peux plus gérer cela comme avant, tant sur l'addiction que sur l'après-coup. Discussion se faisant je voulais qu'il me parle de lui. Les messages, c'était bien mais c'était mieux en vrai. je voulais avoir la sensation de le découvrir. Je l'écoute pieusement, m'annonçant son poste à présent de professeur. Retour à Harvard mais avec un autre statut. C'est une belle étape, je trouve. Cependant, lorsqu'il me dit qu'il va "bien", je sens cette hésitation. Peut-être qu'il ne me dit pas tout ?  Qui suis-je pour lui demander de dire plus ? A présent, plus personne. Comme à son habitude, il est enfermé dans son travail.  Vingt années passent et les choses ne changent pas. Tout comme je me doutais bien qu'il avait refait sa vie mais de l'entendre... bien que ce soit au passé, ça me fait étrange. " Les papiers sont des formalités. Tant que tu vis le changement positivement, c'est le principal. " je me permets de commenter. Le serveur nous apporte notre commande alors qu'il vient à me retourner l'interrogation. Je caresse les bords de mon verre. " Je suis à mon compte. J'ai mon propre cabinet et je travaille seule pour des entreprises. J'ai de bons contrats, c'est très intéressant. " je pourrais lui parler de la proposition de Bohème mais c'est encore à méditer. Alors je m'abstiens. Cependant, je me devais de lui parler de moi comme il l'avait fait pour moi. " De mon côté... mon mari est décédé le mois dernier. Il était au TD Garden avec d'autres." pas avec moi, nous avions chacun notre cercle d'amis. Le deuil est si fort que je m'investis juste ce qu'il faut dans les démarches. Je décide de changer de sujet car je ne me sens pas de tenir longtemps si je me laisse emporter par le deuil. " Bon... vu qu'on a nos verres... à nos retrouvailles ? " je questionne, de façon rhétorique, alors que je bois mes premières et longues gorgées. J'en avais grandement besoin de cet alcool.

TWO DECADES LATER, OUR EYES MEET AGAIN.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann

TW : alcool - fusillade & deuil évoqués
Lord Hobo, thrist street, près du camps d'Harvard
Le Lord Hobo s’est imposé comme une évidence dans l’esprit de l’ancien juge de la Cour suprême, mais il aurait sans doute mieux fait d’y songer plus longuement. Nonobstant, cette « erreur » faite, il patiente et commande une fois Aadhya présente. La politesse, toujours, malgré les années égrainées. Cette dernière passée, elle l’interroge et Clive ne sait que répondre. Ce que tout à chacun prononce, sans doute ? Certaines personnes assurent que ceux qu’ils demandent si on va bien ne le font que par habitude et que la seule réponse possible est « ça va », car autrement, il y aurait des personnes qui pleureraient à chaque coin de rue. C’est sur ce principe - en l’ayant remarqué à Washington - qu’il répond le quarantenaire, mécaniquement. Seulement, à ses dires quant à son couple et son désir de divorce, le professeur de droit ne pipe mot, se contentant de tenir fermement son verre. Que répondre ? Qu’ainsi, en signant les papiers et en les lui envoyant, il mettra toutes ses années à la poubelle sans le moindre regret ? Bien qu’il ne soit pas question de regrets, tout au moins, rapport à son souhait de ne plus être son époux. Car il en a, de nombreux regrets, Clive. Baissant la tête afin que son regard océan se dépose sur sa boisson, il écoute son seul et unique amour tout en esquissant un mince sourire. Elle aime ce qu’elle fait, semble être une excellente avocate, mais en même temps, il n’en aurait jamais douté. « Je suis heureux pour toi. » Il prononce alors sincèrement, avant de boire une gorgée de son verre d’alcool, puis l’écoute activement et fronce des sourcils. Il lui arrive d’occulter que les autres, eux aussi, vivent des tragédies. Depuis la fusillade, l’homme n’est plus que l’ombre de lui-même, mais cela n’empêche en rien au monde de tourner. Au temps de s’écouler. « Je… » Sa peine est visible sur ses traits, dans son regard. « Je suis sincèrement navré, Aadhya. » Instinctivement, il presse l’une de ses mains dans la sienne, libre, et ancre son regard dans le sien. Il aimerait se lever et l’étreindre, mais c’est déjà sans doute beaucoup, il se doute, celui qui, depuis toutes ses années, ne cesse de penser à tout en amont. Et lorsqu’elle propose un toast, il comprend et acquiesce dans un hochement de tête. « À nos retrouvailles, oui. » Levant son verre, il le vide et, dans un signe de main, en commande un second. « Je tiens toujours autant l’alcool, ne t’en fais pas. » Il préfère la prévenir, puis se laisse aller à soupirer, avant de prononcer : « John est décédé, tu sais. Ça fait un peu plus d’un an, je crois. Quelque chose comme ça. » À croire que la vie a cessé d’être belle, le jour où il l’a quitté.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann
ràs Lord Hobo, thrist street, près du Campus

La conversation a changé de ton par mon aveu. Mais c'était important d'en parler permettait d'avancer. selon la psychologue. j'appliquais bêtement. Même si c'est difficile après coup. Je secoue la tête négativement quand il s'excuse. " Tu n'y es pour rien. " Le destin a décidé autrement. Je porte un toast pour éviter de continuer à parler de ça. Sinon je sais que je finirais par m'effondrer. Même si l'amour ne rythmait pas ma relation avec Dev, ça m'affecte bien plus que je ne l'aurais cru. Je me contiens, tentant de réprimer tout cela en buvant mon verre. Clive en fait de même alors j'imite son geste. J'en ai besoin tout autant. Alors que le serveur nous les prépare, John vient à se confier à nouveau. Mes lèvres forment un rond, surprise, je ne m'attendais pas à une telle nouvelle. " Oh, Clive... " je sais à quel point il tenait à son frère et je comprends que la douleur, même si une année venait de passer, est encore vive. Je descends de ma chaise, la rapproche un peu plus du professeur afin de m'asseoir en face de lui, plus proche et surtout, prenant sa main dans les miennes. " Toutes mes condoléances, je suis vraiment navrée. " j'ai failli dire que je m'en voulais de ne pas avoir été là pour lui à ce moment là mais ça ne sort pas. Après tout, comment aurais-je pu ? Je n'en ai pas eu l'information et je n'aurais pas été à ma place en venant vers lui. Je ne cherche pas à creuser plus la nouvelle, même si les circonstances d'un décès aussi jeune m'interpelle. c'était déjà assez dur comme ça. Le serveur dépose nos boissons. " Allez, il faut qu'on soit un peu plus... joyeux ? " ou du moins, ne pas tomber en dépression tous les deux en plein milieu du lord hobo. ce n'est pas l'endroit. je prends mon verre pour en vider la moitié. " hm... " que dire ? " Tu as des projets en ce moment ? " en dehors du travail et des relations amoureuses.

TWO DECADES LATER, OUR EYES MEET AGAIN.

@Aadhya Tarkhan & @Clive Winston Bergmann

TW : alcool - fusillade & deuil évoqués
Lord Hobo, thrist street, près du camps d'Harvard
Tandis qu’il la regarde, Clive ne sait que prononcer. Elle est encore plus belle que dans ses souvenirs et pourtant, ils sont nombreux à l’assaillir. Alors, un sourire fend son visage durant une fraction de second, quand elle lui apprend une terrible vérité : le décès de son époux. Bien qu’il ne le connaisse pas, la voir aussi affectée le touche, donc il se saisit de l’une de ses mains afin de la presser dans la sienne. Il sait ce qu’est le deuil, le professeur de droit. Bien que dans son cas, il s’agisse d’un frère et non pas d’un époux, qu’elle a chéri… Cette simple pensée fait apparaître un rictus sur son visage anguleux. Car la simple idée qu’elle ait pu aimer un autre que lui le répugne, en définitive. Il n’aime pas y songer, se contente d’essayer de lui apporter un semblant de soutien, de la consoler, bien que ce ne soit pas une chose aisée. « Oui, c’est vrai. » Il s’entend prononcer, conscient de l’absurdité qu’il a déblatéré. Puisque, malgré son amour pour elle ainsi que sa pointe de jalousie ressentie, jamais, ô grand jamais, il n’aurait souhaité que cela arrive à celui qui a su gagner son cœur. Et, tandis qu’elle se livre à lui, le quarantenaire en fait autant. Johnny est parti, lui aussi et malgré l’année écoulée, il ne peut que pleurer. Son absence. « Merci. » L’homme brisé se contente de souffler, accueillant son geste de tendresse avec plaisir, puisqu’il presse de nouveau sa main, lui aussi. Il ne sait que dire, que lui souffler et finalement, elle reprend, tandis que le serveur a de nouveau déposé des verres devant eux. Aadyha a raison. Ils ne peuvent se retrouver ainsi et s’effondrer. Alors, essuyant ses dernières larmes, il s’essaye à esquisser un sourire, pour finalement acquiescer. « Oui. Tu as raison. Parlons de choses plus joyeuses. » Ils doivent fêter leurs retrouvailles, après tout. « Des projets ? » Surpris par sa question, il y songe, ne trouve sincèrement aucune réponse appropriée, quand lui vient en esprit son désir de retrouver l’Angleterre, pour une semaine au moins, en été. « Ah… Oui. » Sourire. « Je souhaite me rendre à Londres, puis en Irlande, durant les vacances d’été. Avant de revenir ici et d’enseigner à Harvard à la rentrée prochaine. » Après tout, ce qu’il aspire aujourd’hui est d’être en paix et c’est à Boston qui la trouve. « Et toi, hormis le travail, as-tu des projets ? » Il se saisit de son nouveau verre de whisky et en boit une large gorgée, afin qu’il lui brûle l’œsophage, son alcool préféré.