Un week-end de farniente... alors que je m'étire de tout mon long à la descente de l'avion, après récupération de nos bagages, un soupir de satisfaction dépasse la barrière de mes lèvres. Après avoir bossé comme un chien pendant des semaines, j'estime que cette pause n'est que plus méritée... d'autant que je ne vais pas la passer seul, mais en compagnie de Sage. J'ignore la raison, mais j'ai envie qu'elle se souvienne de cet anniversaire pendant longtemps. Aussi ai-je prévu un bagage spécial contenant l'intégralité des cadeaux que j'ai prévu de lui faire. On va s'installer d'abord à l'hôtel ou tu préfères attaquer direct un green ? que je demande dans un sourire charmeur. Deux possibilités ; soit elle brûle d'impatience de me mettre une pâtée monumentale au golf, soit l'envie de connaître ses cadeaux est au-dessus. Dans un cas comme dans l'autre, il me tarde de connaître sa décision.

Ma main vient serrer la sienne, déposée contre mon bras. Si le weekend entier m'a demandé un brin de préparation, c'est pour que tout soit parfait. L'idée, c'est que Sage mette de côté tout ce qui la contrarie, et du mien, tâcher d'oublier l'assassinat de mes parents. Mia est chez sa meilleure amie, et j'ai soudoyé cette dernière afin d'être prévenu dans la seconde si quoi que ce soit se passe. Le chauffeur nous attend à l'entrée, je l'ai texté de notre arrivée que je lance d'un ton presque enfantin. Et on va récupérer nos bagages pour nous, ce qui nous laisse le loisir de rejoindre directement l'hôtel. Si l'envie d'un green me titille le bout des doigts, je n'en perds pas de vue ma mission première : faire de l'anniversaire de Sage un moment inoubliable dans sa vie. Je suppose que tu as hâtes d'ouvrir tes cadeaux ? Je sifflote, l'air satisfait, tandis que nous parvenons jusqu'à l'immense voiture louée par mes soins pour l'occasion. J'en ouvre d'ailleurs la porte et, dans une révérence charmante, murmure : après vous, princesse.