Tu rigoles, amusée par la tournure de votre conversation. Si réellement tu voulais un chevalier servant pour le bal, tu aurais demandé à ton cousin, il en a le prénom et surtout, c'était votre délire d'enfance. Vous en jouer encore parfois un peu d'ailleurs. Faut dire que tout le monde n'a pas le plaisr (ou le malheur) de porter le nom d'un célèbre chevalier de la table ronde et pas forcément le prénom le plus courant. Arthur, c'est surcoté, trop souvent vu et revu même alors que Perceval... Clairement, ça vient d'un autre temps... Pour peu, tu pourrais aussi partir dans un délire à la Kingsman et là aussi, ton cousin en aurait la gueule, bien que peut-être pas les compétences physique. Tu sais même pas si il pratique encore du sport.

T'arque un sourcil à sa phrase, à cette prémices de questions qui ne vient pourtant pas franchir ses lèvres. Il répond plutôt à ta provocation, t'arrachant un frisson au contact de ses doigts sur ta peau et cette légère caresse. Tu craquerais pour lui, t'aurais retenu ton souffle, t'aurais attendu la suite avec impatience, mais c'est plutôt une lueur de défi qui brûle dans ton regard. Il s'approche, ses lèvres à quelque centimètres des tiennes, son souffle chaud que tu peut sentir sur ton derme. Il esquisse alors un baiser sur sa joue avant de lui faire une remarque qui lui arrache un petit rire. Elle pourrait se vexer, si elle était de ce genre, mais il en faut plus que ça. "Dis celui qui fait un bisous sur la joue." Elle vient de se fait répondre à sa provocation, envahissant un peu plus son espace, alors qu'il cherche à se dérober, son bassin venant contre le sien. Son regard toujours posé sur lui. "Mais je serais curieuse d'apprendre." Elle glisse sa main sur son torse, découvrant ainsi une partie de la musculature de son buste.

Au jeu de la séduction, mes années de pratique parlent pour moi. Certes, s'adapter à la personne en face est primordial, mais en l'occurrence loin de moi l'idée de fricoter réellement avec Lex. Non pas qu'elle soit repoussante, bien au contraire, son côté provocateur fait tellement écho au mien que, si la situation était différente, je pourrais éventuellement tenter quelque chose. Hélas, ou heureusement - selon le point de vue du jour - quelque chose me dit qu'il existe anguille sous roche et que mes mains feraient bien mieux de rester le long de mon propre corps, ou mieux encore, dans mes poches. L'étudiante en Droit est joueuse, elle vient de me le prouver par a+b et la situation m'amuse, bien évidemment. Mon esprit brillant décortique le langage non verbal et corporel de mon interlocutrice, tout en s'interrogeant sur un fait, un seul : pourquoi m'avoir choisi moi ? Les prétendants ne doivent pas arrêter de se bousculer à sa porte et pourtant, c'est un presque parfait inconnu qu'elle a choisit... Ne jamais forcer la chose voyons, c'est le BA-BA ! que je lance sur un ton plus provocateur encore que précédemment. Ma curiosité est piquée au vif alors qu'elle envahit peu à peu mon espace personnel, celui qu'en temps normal personne n'a le droit de près ou de loin d'envahir. Là, je laisse le jeu s'écouler sans trop réfléchir, dansant sensuellement afin d'obtenir des réponses. Je t'apprendrai peut-être... si tu me dis pourquoi tu m'as choisi que je murmure délicatement à son oreille, laissant mes lèvres titiller simplement la peau de cette petite partie d'anatomie afin de provoquer quelques frissons. Fondamentalement, je reste sage, très sage. C'est à peine si je la touche, au bout du compte... mais la sensualité n'a pas forcément besoin d'être physique, après tout.

Un rire franchit tes lèvres quand il te laisse entendre son BA-BA. Il t'amuse, réellement, parce que t'imaginais clairement pas avoir ce genre de discussion, ni même de situation avec lui. Votre relation des plus formelles depuis des mois alors que tu sais pas mal de chose sur lui grâce à ta meilleure amie. "Sache que je ne force jamais rien." Tu affiches alors un petit sourire en coin, parce que dans le fond, tu le sais que c'est faux, c'est pas pour rien que tu cours après Manny depuis des mois... Tu tentes de forcer les choses avec lui alors qu'il est déjà promise à une autre. Cela fait de toi une belle enfoirée.

Proche de lui, tu le laisses s'approcher aussi, venir murmurer à ton oreille et y souffler c'est quelque paroles avant de frissonner aux contacts de tes lèvres avec ma chair. Ta main droite vient se glisser sur sa nuque, pour y esquisser quelque caresses, plus sembable à des effleurements, de quoi lui rendre la pareille. Ce n'est pas parce que tu es plus jeune, que tu t'y connais moins dans le jeu de la séduction et de la tentation. "La réponse ne va pas te plaire." Tu lui laisses alors entendre un petit rire. "C'est juste venu comme ça." Parce que t'avais pas d'idée de cavalier, le seul que tu aurais aimé ne serait clairement pas disponible et plutôt que d'y aller seule... "Sur un coup de tête." Précises-tu quand même. Tu joues franc-jeu ou presque, ne parlant pas de ce futur avocat que tu aimerais voir jaloux. "Mais je ne regrette pas cette impulsivité que je viens d'avoir." Tu continues tes caresses dans sa nuque, oubliant totalement les gens qui vous entourent. "T'es un très bon choix." Parce que si tu l'avais rencontré avec Manny, peut-être que t'aurais pu craquer sur lui, sur son physique des plus séduisant, sur son regard plus qu'envoutant...

Mmh... je ne sais plus quel abruti a dit ne jamais dire jamais mais d'expérience c'est pas complètement faux que je lui lance, taquin et pas heurté pour un rond de serviette. Certes, ma rancune peut s'avérer extrêmement violente et tenace lorsqu'elle s'y met, mais là, tout de suite, face à cette jolie blonde que je ne connais finalement que très peu, je m'amuse de la situation actuelle. Sur un coup de tête ? Sur le coup, ma surprise est telle que toute trace d'amusement s'envole, et ferme mon expression en une seconde. Je m'attendais à de nombreuses réponses mais pas à celle-ci. Je reste quelques longues secondes à digérer l'info, aucun sentiment ne filtrant le bunker que constitue parfois mon tempérament. Ce n'est qu'ensuite que j'éclate de rire, passé l'étonnement mêlée d'un brin d'incrédulité. T'es pas banale, t'es au courant ? Cette fois mon sourire ne s'efface pas, et bien loin de prendre ombrage de cet état de fait, une fois encore, je m'en amuse. Lex vient de m'offrir une grande première : être un second choix, pris au hasard d'une foule, juste parce que je ne dois pas être franchement repoussant à ses yeux. Et encore, j'en viens à douter délicieusement que mon physique ait eu un quelconque intérêt pour ce fameux choix. J'avais tout à fait autre chose en tête, pour être honnête que je lance en faisant tournoyer le liquide alcoolisé restant dans mon verre, au milieu d'une glace pilée ayant déjà bien fondu. Loin de moi l'idée de briser cette proximité physique instaurée, ma main s'affairant toujours à provoquer frissons et délices sur le cou de la jolie blonde. J'ai imaginé que tu me choisissais pour rendre quelqu'un jaloux. Comme quoi, mon flair m'a lâché sur ce coup-là. Moyennement dupe, quand même. Mon interlocutrice n'a pas l'air d'être de ceux qui font toujours les choses au débotté, sans un minimum de fondation ou de réflexion derrière... ou, en tout cas, pas sans raison. Ce qui ne veut pas dire que je reviendrais sur ma parole. Je n'en n'ai qu'une et cette fois ne fera pas exception.

Tu souris doucement à sa réplique. "Toujours une exception pour confirmer la règle, c'est ça que tu veux dire ?" Toi aussi tu connais quelque phrase clichée, comme il vient de le faire et t'as suivi le mouvement assez facilement. "Mais t'es pas l'exception." Parce que tu sais déjà où elle se trouve pour toi, et vis à vis de qui, même si tu ferais clairement mieux de jeter l'éponge pour de bon. Courir après des espoirs vains, cela ne va rien t'apporter et tu le sais déjà... Mais l'amour à ses raisons que la raison ignore.

T'acquiesce quad il reprend tes mots. Un coup de tête, ouais c'était la bonne réponse, t'avais rien prémédité, t'avais juste sauté sur l'occasion et t'avais même pas prévu la suite. Il en devient d'ailleurs trop sérieux pendant de longues secondes avant de finalement rire. Tu le fixes un instant, cherchant à imaginer le fil de ses pensées pouvant le conduire à des expressions si différente d'un coup. "Ouais, je sais !" T'en es fière, t'as jamais été déranger du fait de marquer les esprits, de ne pas aller dans le sens de tout le monde, et encore moins du sens de ton père. Tu l'écoutes alors et rigoles un peu à son idée. "Ouais, ça aurait pu, mais le type que je pourrais vouloir rendre jaloux est fiancé donc comment dire." T'en rigole un peu, mais dans le fond, t'aimerais pouvoir le rendre jaloux. "Y'a aucune chance, donc t'as aucun risque de te prendre une droite ou te faire insulter." T'hausse un peu les épaules. "Enfin, si tu redoutais quelque chose comme ça." T'imagine pas Manny être violent physiquement, alors clairement Bohème n'a clairement aucun soucis à se faire pour sa gueule d'ange. Et si il y a des mots mauvais, c'est clairement toi qui va prendre. "Alors je te tiendrais au courant pour le thème et tout le tralala qui va avec." Tu lui souris doucement, votre petit jeu de séduction s'étant arrêté tout naturellement, la preuve étant qu'en effet, tu ne forces pas les choses.

Je ne vais pas m'offusquer de ne pas être l'exception cette fois-ci que je m'amuse à répondre, persuadé d'avoir lancé dans le mille mais sans preuve pour étayer mes propos. Pour une fois, je laisse les évènements venir à moi sans trop les provoquer, et bientôt, Lex ouvre cette boîte de Pandore tant convoitée. Il existait donc bien une raison à ce dévolu soudain envers ma personne. Bien loin de m'en offusquer - alors que je peux trouver quelques bonnes excuses à la chose - je m'en amuse. Mieux encore, cela me change d'être celui utilisé plutôt que celui qui utilise. Jaloux et fiancé... t'as parié sur un canasson pas évident ! Mon esprit carbure à la vitesse de la lumière face à ces deux données, n'ayant pas besoin de beaucoup plus afin de fomenter un plan plutôt diabolique. Tu l'as dans la peau ? que je me permets de demander, et ce sans même attendre la réponse. Mon interlocutrice ne chercherait pas à rendre un homme jaloux si sentiment il n'y avait pas. Qui que soit ton prince charmant ou ton crapaud charmant... je n'ai pas franchement peur de me prendre un coup. Ou en tout cas, ledit coup ne resterait pas sans réponse. Mais tu sais quoi ? Je ne dis jamais non à un défi. J'en lève même mon verre à l'intention de ma future cavalière de ce bal auquel, sans son intervention, je ne serais très probablement même pas allé. Il vient avec sa fiancée... on va titiller ses hormones de mâle. Après tout, qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Dans le genre je suis un enfoiré sur les bords et au milieu, on est en plein dans le mille. Mais cela permet d'être intéressant... follement intéressant.