N’ayant d’autres choix que celui de me lever, je m’activais alors. Je m’étirais rapidement avant d’enfiler le caleçon lancé par Mio Amore pour descendre au plus vite les escaliers et tenter de retrouver mon amoureux. J’étais d’ailleurs prêt à l’appeler pour tenter de savoir vers où me diriger dans cette maison qui était la nôtre à présent. Cependant, lorsque j’arrivais en bas des escaliers, mes iris sombres se posaient déjà sur lui se tenant prêt du sapin. Son sourire si lumineux faisait battre agréablement mon cœur tandis que la question tombait sur ce que je voulais faire en premier. J’aurai bien aimé lui répondre que j’avais bien envie de remonter au lit pour lui faire l’amour en premier. Cependant, je savais que ce n’était pas une des options de réponses suite à l’interrogation. La main posée sur sa hanche, je lui volais un rapide baiser avant de faire entendre ma voix et mon choix. Un choix foutrement logique pour le gamin impatient et curieux que je pouvais être. Mon mari rétorquait à mon choix et, levant les yeux sur lui, je soufflais « Je serai bien trop obnubilé par notre fille qui ouvre ses cadeaux pour ouvrir un paquet » avec un grand sourire. Papa un peu trop fan de sa fille. Papa qui voulait graver les souvenirs dans sa tête pour les garder le plus longtemps possible. M’approchant du paquet, je m’empressais de me mettre au sol pour faire valser le papier cadeau et obtenir mon présent. Un présent si magnifique qui laissait l’exclamation d’émerveillement passer entre mes lèvres avant que le doux silence du bonheur ne s’installe. Un doux silence qui était rapidement effacé lorsque je me levais soudainement pour venir me rapprocher de mon mari et l’embrasser de trop nombreuses fois en le remerciant de ce cadeau aussi merveilleux que touchant. Effaçant rapidement les larmes sur mes joues, je donnais un ordre à mon amoureux me précipitant dans les escaliers pour rejoindre l’étage et la cachette aux cadeaux.

Les trois paquets difficilement en main, je redescendais les escaliers sous la taquinerie de mon mari. Déposant les présents sous le sapin de Noël – là où j’aurai dû les mettre si je m’étais réveillé en premier – je tirais enfin la langue à mon bien-aimé avant de souffler « Il était en train de dormir le père Noël » avec un léger rire. La proposition d’organisation ne tardait pas à glisser entre mes lèvres et Mio Amore acquiesçait à mon plan avant de s’installer face à ses paquets. Face à lui, je me focalisais sur son visage me délectant des expressions qui pouvaient y passer. Je gravais ces souvenirs dans ma mémoire. Les souvenirs de notre premier Noël ici. Les souvenirs de mon amoureux qui ouvrait des cadeaux spécialement fait pour lui. Des cadeaux qui m’avaient pris du temps et qui semblait lui plaire. La planche à couper recevait un compliment. Le rangement de guitare lui donnait les larmes aux yeux. Et la gravure en bois nous représentait si bien que je savais son bonheur. Il restait un moment à observer ses cadeaux alors que je restais un moment à l’observer lui. J’étais si chanceux de pouvoir appeler cet homme mon mari. J’étais si heureux de cette nouvelle vie qui s’offrait à nous. Mon copain finissait par se lever pour venir me coller et m’offrir un baiser langoureux. Un baiser au cours duquel mes doigts glissaient dans son dos pour caresser sa peau si exquise. Et nous profitions pendant quelques minutes. Quelques minutes de silence et de proximité. Quelques minutes de bonheur et de souvenirs. Quelques minutes supplémentaires dans notre bulle Neakas. Mio Amore finissait par se reculer pour me questionner et j’acquiesçais bien vite en rétorquant « Oui, oui, ouiiiiiiiiiii je suis prêt ! » Et je l’étais réellement. J’avais hâte de découvrir cette surprise. J’avais hâte de savoir ce que cette clé pouvait bien ouvrir. Tellement hâte que j’en sautillais sur place comme un gosse surexcité qui attendait ses directives pour lever le voile sur le mystère.

La scène allait être magique. J’en étais sûr et certain. Il faudrait peut-être demander à quelqu’un de la filmer. Le souvenir ne reproduirait jamais la réalité. Il faudrait peut-être que je prévienne quelqu’un pour avoir un souvenir tangible de cet instant qui promettait d’être fou. Demander à belle maman si Mio Amore était né aussi désirable risquait simplement de finir comme toujours. Ça risquait de se terminer comme si nous n’étions que deux gamins entourés de notre famille. Ça risquait juste d’être drôle et unique comme bien trop souvent. Ce serait plein de bonheur et sans le moindre soucis en tête. Comme l’était cet instant de chamaillerie un peu trop chaud dans notre lit. Ce moment où la température montait bien trop rapidement et beaucoup trop haut. Cet instant où, malheureusement pour nous, la satisfaction n’était guère au programme. Le brasier était allumé. Il demeurait brûlant. Le jeu cognait fortement. Le désir pulsait si réellement. Cependant, il n’allait pas pouvoir être satisfait. Il n’y avait pas de victoires derrière ce doux amusement. Pas tout de suite en tout cas. La journée était chargée et, si nous commencions à sombrer dans un corps à corps, le temps risquait de filer bien trop vite sans nous. Il était hors de question de passer à côté de cette journée magique de Noël. Alors, il fallait ranger la frustration dans un coin et effacer l’envie qui cognait. Il fallait se concentrer sur le présent et être capable d’agir. Mio Amore était beaucoup plus doué que moi à ce jeu là. Il parvenait à s’extraire du lit me lançant un caleçon avant de s’éloigner. Ce n’était guère aussi aisé pour moi. J’aurai bien aimé passer du temps au lit avec mon amoureux. J’aurai bien voulu lui faire l’amour ce matin. Alors, ronchonnant tout seul dans mon coin comme un gamin malheureux de devoir mettre fin à tout cela, je me pliais tout de même à la réalité. Une fois sorti du lit et étiré, j’enfilais mon caleçon avant de descendre les escaliers en quatrième de vitesse. Mes iris sombres ne tardaient pas à tomber sur mon mari qui se trouvait près du sapin avec un sourire lumineux. Un sourire qui me faisait oublier l’envie inassouvie. Un sourire qui chassait ma mauvaise humeur. Un sourire qui savait effacer ma frustration. Mio Amore me questionner sur le programme et je savais que les mots que j’aurai aimé souffler ne pouvait pas glisser entre mes lèvres. Notre journée était trop chargée. Notre corps à corps pourrait avoir lieu plus tard. Glissant ma main sur sa hanche, je lui volais un bref baiser avant de lui annoncer ma décision. Une décision que j’expliquais bien rapidement en parlant de notre fille et du fait que je n’étais pas capable d’ouvrir mes présents en même temps qu’elle. Il en était absolument hors de question. Je voulais profiter et la regarder ouvrir ses cadeaux. Mon amoureux semblait d’accord avec mon explication foutrement logique. Lui envoyant un sourire, je soufflais un « J’ai hâte aussi… » Hâte que Summer et Aurore arrivent. Hâte de l’ouverture des paquets. Hâte de cet instant magique. Le tout premier dans notre maison. Le tout premier en tant que cette famille si particulière et exceptionnelle. Il fallait que je pense à installer la caméra dans un coin pour filmer la totalité de la scène. Je voulais la garder sur un réel support et pas juste dans ma tête. Cette tête qui faisait trop défaut. Cette tête qui pouvait tout oublier. Cette tête dont je préférais ne pas me préoccuper tandis que je me concentrais sur le présent. Je m’approchais du paquet cadeau ne perdant pas de temps à l’ouvrir. Gamin surexcité. Gosse bien trop curieux. Mon cadeau était des plus magnifique. L’émerveillement passait entre mes lèvres. Le bonheur me pliait au silence. Et ma reconnaissance finissait par me pousser à agir pour m’approcher de mon mari pour l’embrasser et le remercier maintes fois pour ce merveilleux cadeaux. Les larmes de joie glissaient sur mes joues. Je m’empressais de les effacer avant de donner un ordre à mon amoureux et de monter les marches en vitesse. Quelques minutes s’écoulaient avant que je ne descende de nouveau mes trois paquets en main. Je les déposais sous le sapin tirant la langue à mon mari suite à sa remarque. Je rétorquais bien vite riant encore plus à la réponse de l’homme que j’aimais. J’hochais la tête soufflant un « Tout à fait ! » avant d’inviter mon amoureux à aller ouvrir ses cadeaux de Noël.

Mio Amore s’installait au sol et mes iris sombres ne le quittaient plus. Il était absolument hors de question que mon regard se détache de lui alors qu’il allait ouvrir ses cadeaux. Il était impensable que mes iris se promènent ailleurs alors que j’avais le plus beau des spectacles sous les yeux – bon un des plus beaux spectacles parce qu’il y en avait tant avec mon amoureux au quotidien. Je me focalisais sur son visage gravant dans ma tête chaque microsecondes. Je me focalisais sur cet homme que j’aimais tellement gravant chacune de ses expressions dans mes souvenirs. Je croisais les doigts pour ne pas oublier. Je priais pour ne jamais oublier cet instant. Ma tête me faisait souvent défaut. Mais, putain, je ne voulais pas oublier ce spectacle. Je ne voulais pas perdre le souvenir de mon mari qui ouvrait ses trois présents sous mon regard le matin de Noël dans notre maison à nous. Oh bordel non je ne le voulais pas. Mio Amore semblait réellement heureux devant le moindre de ses cadeaux. Le sourire ne quittait plus mes lèvres alors que je le voyais vraiment enchanté des présents que j’avais pu lui faire. Des présents sur lesquels j’avais passé du temps. Du temps qui valait le coup rien que pour voir mon fabuleux mari sourire comme ça et être ému de cette manière. Mio Amore finissait par se lever pour me rejoindre. Il me collait faisant monter la température de mon être comme à chaque fois. Il m’offrait un baiser langoureux. Ce baiser qui poussait mon cœur à cogner plus fort tandis que la flamme de désir s’allumait quelque part dans l’être. Ce baiser qui me rendait fou. Ce baiser qui me faisait perdre la tête. Mes doigts glissaient dans le dos de mon amoureux caressant lentement sa peau. J’oubliais tout du monde actuel et de l’heure qui tournait. J’oubliais presque la clé qui n’avait pas encore révélé mon autre cadeau. Presque. Elle était dans un coin de ma tête. Cependant, je ne voulais pas me relancer dessus. Pas tout de suite. Non. Nous avions le temps. Et, pour l’instant, je profitais pleinement de cette bulle qui prenait place. La bulle Neakas pleine d’amour et de paix. Notre bulle à nous pleine de bien-être et de bonheur. Cette bulle que mon amoureux faisait éclater lorsqu’il me questionnait et se reculait. Je savais que nous n’avions pas le choix. Je ne pouvais pas juste lui faire l’amour là malgré l’envie qui pulsait. Il fallait terminer de découvrir les présents pour ensuite se préparer pour l’arrivée de notre fille. Aussi, je taisais sagement les envies qui brûlaient dans mon être et j’acquiesçais. Je me mettais même à sautiller sur place foutrement surexcité et prêt à découvrir ma surprise. Le rire de Mio Amore résonnait déclenchant mon sourire tandis qu’il me questionnait. Une question à laquelle je n’avais même pas de réponse. Je commençais à hausser les épaules lorsque mon amoureux me mettait dos à lui avant de me mettre une tape sur les fesses pour m’encourager. Les consignes tombaient alors à haute voix et mes yeux brillaient un peu trop soudainement. Il y avait une pièce que je n’avais pas le droit d’ouvrir depuis des semaines ouais. Une pièce que j’avais eu envie d’ouvrir lorsque j’étais tout seul à la maison. Une pièce que je n’avais jamais ouvert. Une pièce qui me rendait foutrement curieux. En ce matin de Noël, j’apprenais que cette pièce était mon cadeau et j’avais simplement hâte de l’ouvrir. Hâte de découvrir ce qu’elle pouvait contenir. Hâte de savoir ce que mon amoureux y avait mis. Hurlant un « En avaaaaaaaaaaant ! », je me précipitais en direction de cette pièce que je situais à la perfection. Gamin curieux qui avait gardé le chemin dans sa tête. Gosse surexcité qui s’arrêtait soudainement devant la porte. Cette porte sur laquelle un ruban et un mot se trouvait. Mes iris sombres s’arrêtaient sur le mot. Je le lisais et je le relisais. Une fois. Deux fois. Trois fois. Me tournant vers mon amoureux, je soufflais un « C’pas une sexroom » avec une légère moue sur le visage. Ça ne collait pas au mot. Ça ne collait pas à nous non plus en vérité. Nous n’avions pas besoin d’une sexroom car chaque lieu pouvait le devenir. Nous n’avions pas intérêt à en faire une à cette place dans notre maison d’ailleurs parce que, quand elle serait plus grande, Aurore risquait d’y venir. Non ? Glissant la clé dans la serrure, je soufflais un coup sentant le stress monter en moi. Je tournais la clé déposant ma main sur la porte et je l’ouvrais sans attendre. J’étais bien trop impatient. J’avais bien trop envie de savoir. La porte s’ouvrait en grand tout comme mes prunelles qui découvraient la pièce secrète depuis des semaines. Les larmes me montaient aux yeux en un rien de temps alors que je découvrais cet atelier. Mon atelier. Le « Bordel… » glissait entre mes lèvres. Gamin totalement surpris et touché. Gosse complètement bouleversé et si heureux. Tremblant sous tout ce bonheur, j’avançais d’un pas incertain et tanguant dans la pièce. J’observais lentement les alentours avant de faire de nouveau face à mon mari à qui je lançais « Mais je… Tu… Amore… Ce… C’est magnifique… Tu… Wow… Merci… Merci beaucoup… J’adore… Vraiment… Tu… T’es parfait… C’est parfait… Merci… Merci… Merci… Ti Amo Mio Amore… » Le sourire était large sur mon visage. Mes iris sombres brillaient sous le bonheur. Et j’avais l’impression que mon cœur explosait de joie dans ma poitrine. C’était si magique. C’était si parfait.

La magie était présente en ce jour si particulier. Une magie qui semblait avoir disparu de cette journée depuis bien trop longtemps pour moi. Une magie dont j’avais quelque peu profité ces dernières années, mais pas comme ça. Pas avec autant d’éclats. Pas avec tant de bonheur. Aujourd’hui, je retrouvais pleinement cette magie comme si le rayon de soleil éclairait en plein sur moi pour Noël. Je pouvais pleinement profiter de cette journée magique au sein de cette nouvelle existence que j’avais commencé à bâtir en compagnie de ce garçon de mon passé, de mon présent et de mon futur que j’aimais tellement. Je savais que cette magie aurait pu être encore plus formidable si ma mère avait été là parce que, putain, mon dernier Noël vraiment magique remontait à un Noël que j’avais passé avec elle. Ce Noël où elle m’avait offert la bague de fiançailles que j’avais moi-même offert à mon mari. Un sourire à moitié triste et à moitié heureux glissait sur mon visage à ce souvenir tandis que j’enfilais mon caleçon pour rejoindre mon mari qui était déjà en bas. Un mari qui apportait la magie aujourd’hui. La journée avait si bien commencé entre nous deux. Nous avions plongé dans notre jeu habituel. Nous nous étions immergés dans notre bulle à nous. À souffler sur les braises qui ne s’éteignaient jamais entre nos deux êtres. Le feu s’était allumé sans pouvoir brûler pleinement car la journée était chargé. Noël était là et il fallait se bouger. Je retrouvais mon mari en bas devant le sapin. Son sourire lumineux effaçait la mauvaise humeur qui tentait vainement de s’inviter après l’absence d’union entre nos deux corps. La frustration était rangée au placard. L’envie était là bien sûre, mais elle serait assouvie plus tard. Cela n’en serait que meilleur. Pour le moment, nous pouvions profiter de cette magie de Noël à deux. Mes lèvres se déposaient sur celles de mon mari pour un doux baiser avant qu’il ne soit décidé que l’ouverture de nos cadeaux respectifs allait se faire avant l’arrivée de Summer et d’Aurore. C’était mieux ainsi. Nous pourrions profiter pleinement de la vision de notre fille ouvrant ses présents ainsi. J’étais le premier à passer et à ouvrir mon cadeau. Un cadeau qui me faisait pleurer bien trop rapidement. Gamin émerveillé de son présent. Gosse empli de reconnaissance et de bonheur. Après un baiser et des remerciements, je disparaissais bien vite pour revenir chargé de trois paquets pour mon amoureux. Et j’adorais encore plus cet instant. J’aimais un peu trop observer mon mari ouvrir ses cadeaux. Mes iris rivées sur lui, je me délectais de ses expressions et de son bonheur. J’étais rassuré de voir que ça lui plaisait. J’avais passé tant de temps sur ces cadeaux pour être certains qu’ils soient parfaits et le sourire de mon mari était la plus belle des récompenses à ce travail. Mio Amore ne tardait pas à venir me rejoindre et nos lèvres se trouvaient pour un baiser langoureux. Ça donnait chaud. Ça faisait perdre la tête. Mes doigts glissaient sur la peau nu de mon mari. J’oubliais tout. J’oubliais le temps qui passait. J’oubliais l’horloge qui tournait. J’oubliais l’emploi du temps bien chargé. Je profitais pleinement de cet instant et j’aurai même pu faire l’amour à mon mari sur le champs. Cependant, lui n’oubliait pas le programme. Il fallait terminer l’ouverture des présents avant de se préparer pour l’arrivée de notre fille. Cette ouverture se terminait par la découverte de ce que la clé pouvait ouvrir. La curiosité l’emportait bien vite sur la frustration. La magie du moment l’emportait sur l’envie inassouvie. Je sautillais sur place surexcité à l’idée de ce que cette clé allait me donner. Le rire de mon amoureux résonnait avant qu’il n’agisse. Il me tournait dos à lui me donnant une tape sur les fesses. Une tape qui me poussait à tourner la tête pour lui tirer la langue amusé. Les consignes tombaient alors. La magie continuait à prendre vie. Juste nous. Simplement Neakas. Pour le deuxième meilleur Noël de toute mon existence.

Je ne perdais d’ailleurs pas une seconde de plus. Je ne prenais pas le temps de réfléchir plus longtemps. Je savais où je devais me rendre. Je connaissais par cœur le chemin qui menait à cette pièce qui m’était interdite depuis des semaines. Je n’avais pas compris pourquoi et, même si la curiosité s’était souvent invité, j’avais été parfaitement sage. Je n’avais jamais essayé d’ouvrir cette porte. Je n’avais jamais feinté pour tenter de découvrir ce qui pouvait se cacher derrière cette porte fermée. Ma patience était maintenant récompensée. Je me précipitais vers cette pièce secrète. Je me hâtais en direction de ce cadeau ne prenant même pas le temps de regarder si mon mari suivait ma course ou pas. Mes pas me conduisaient devant la porte et je m’arrêtais soudainement pour observer le ruban et le mot qui se trouvait là. Je lisais les propos plusieurs fois avant de me tourner vers mon mari qui m’avait rejoint. La moue sur le visage, les mots glissaient entre mes lèvres avec une pointe de déception amusée. Ma moue faisait exploser de rire mon mari et je ne savais pas la garder sur mon visage. Le sourire revenait bien trop vite tandis que la main de mon amoureux glissait sous mon menton. Ses doigts se posaient brièvement sur mes joues avant qu’il ne m’offre un baiser. Un baiser bien trop léger. Un baiser bien trop court. Le murmure glissait entre les lèvres de mon mari et je ne pouvais m’empêcher de sourire encore plus à ce qu’il disait parce qu’il avait parfaitement raison. Haussant un sourcil, je venais rétorquer dans un murmure « C’est vrai que chaque endroit peut devenir une sexroom avec un mari aussi sexy et irrésistible que toi… » Sourire amusé aux lèvres, je venais voler à mon tour un baiser à mon amoureux avant de faire de nouveau face à la porte fermée. Il était temps de découvrir les secrets de cette pièce. Il était temps de savoir ce qu’elle renfermait. La clé entrait dans la serrure tandis que je soufflais soudainement sentant le stress battre dans mes veines. Je m’empressais de tourner la clé. Ma main se déposait sur la poignée. Je l’actionnais. La porte s’ouvrait en grand et mes iris suivaient le même cheminement. Yeux grand ouvert, je me trouvais totalement émerveillé devant ce qui se dessinait sous mes yeux. J’étais comme un gamin qui croyait encore au Père Noël. J’étais comme un gosse un vrai matin de Noël. Les larmes me montaient aux yeux sans que je ne puisse les contrôler parce que toute cette magie je la devais à mon mari et uniquement à lui. C’était lui qui m’offrait ce cadeau. C’était lui qui m’offrait cet atelier au sein de notre maison. La surprise cognait dans l’être tandis que j’étais bien trop bouleversé de cette surprise inattendue. Gamin heureux d’avoir son atelier. Gosse tremblant sous le bonheur qui le parcourait. Je bougeais dans la pièce incertain. Ça semblait tellement fou et irréel. Ça semblait tout droit sorti d’un rêve. Me retournant vers mon amoureux, les propos glissaient entre mes lèvres. Ils passaient un peu trop hachurés et hésitants tant j’étais bouleversé par la situation, par la surprise. Mon cœur explosait de joie. Mon âme d’enfant sautillait partout en moi. Le bonheur était là. Beaucoup trop fort. Tellement réel. Mio Amore venait déposer ses coudes sur ses épaules et ses mains sur mon visage. Je sentais ses doigts effacer les larmes sur mes joues tandis qu’il me disait de respirer. Et, je ne pouvais m’empêcher de rire entre les larmes parce que j’essayais vraiment de me contrôler, mais je n’y arrivais pas. C’était bien trop inattendu. C’était bien trop beau. Nos lèvres se retrouvaient pour un baiser un peu trop court. J’hochais vivement la tête aux propos de mon amoureux comme pour confirmer encore plus que cet atelier me plaisait vraiment. Mes mains venaient se poser sur la taille de mon mari alors que je répondais « Joyeux Noël Mio Amore… » Je plantais mes iris dans celles de l’homme que j’aimais. Je lui offrais un sourire empli d’amour et de sincérité. Un sourire pour le remercier de cette vie, de ces cadeaux, de cette magie. Un sourire qui en disait tant. Je venais murmurer « C’est un des plus beaux Noël de mon existence… » Ouais l’un des plus beaux parce que je savais que tous les autres risquaient de l’être aussi et il y avait ce Noël avec ma mère qui restait le premier malgré tout. M’approchant de mon amoureux, je venais capturer ses lèvres pour un baiser empli de douceur et d’amour. Un baiser qui venait rallumer le brasier. Un baiser qui donnait chaud encore. Toujours. Comme à chaque fois. Un baiser auquel je mettais fin à bout de souffle. Tout contre les lèvres de Mio Amore, je murmurais « On va prendre une douche avant de se préparer pour l’arrivée de notre fille ? » La question résonnait, mais ce n’en était même pas vraiment une. Après un dernier regard pour cet atelier, j’attrapais la main de mon amoureux le remerciant une nouvelle fois pour ce précieux cadeau avant de l’entraîner à ma suite pour rejoindre la salle de bain et prendre une douche. Une douche qui s’éterniserait peut-être un peu et nous mettrait en retard. Une douche agréable comme toujours alors que nous serions fermés dans notre bulle Neakas. Une bulle qui accueillerait notre fille et Summer un peu plus tard pour prolonger la magie merveilleuse de ce premier Noël en famille dans notre maison. Le premier d’une longue lignée… J’avais envie d’y croire en tout cas.