Lundi 09 août 2021, bateau de croisière, cabine numéro 132

Tu étais là. En mauvais état, mais tu étais là et c'est tout se qui comptait. A peine arrivé dans ta cabine tu avais envoyé un message à @Neal T. Hood : "Cabine. Maintenant. Ste plaît." Tu n'en avais pas dis plus. Tu ne savais pas quoi dire de plus. Assis sur le lit tu grimaçais sous la douleur du moindre mouvement. Tu étais arrivé le matin même. Vêtu d'un survêtement gris avec une veste à capuche de la même couleur. Tu avais mis des lunettes de soleil qui te mangeaient la moitié du visage. Tu ne voulais pas qu'on te regarde, tu voulais te faire le plus petit possible à vrai dire. Une fois arrivé tu t'allongeais entre les draps après avoir enlevé tes vêtements. Être assis te faisais trop mal et le tissu sur ta peau te faisais mal également. Tu hésitais un instant avant de savoir si tu devais enlever tes lunettes ou non, mais si tu ne le faisais pas, Neal se douterait immédiatement que quelque chose ne va pas. Tu finis par les enlever, t'enroulant dans les draps et essayant de faire dépasser le moins de peau possible pour ne pas inquiéter le jeune homme qui n'allait pas tarder à arriver. Tu avais peur. Tu espérais que tout allais bien se passer. Tu ne voulais pas le perdre.

Tu somnolais quand tu avais entendu la porte de la cabine s'ouvrir. Tu savais que c'était Neal. Un mini sourire naquit sur tes lèvres, il était venu. T'avais tellement peur qu'il vienne pas. Il s'approchait du lit et tu sentais qu'il était à deux doigts de la crise de panique rien qu'à sa manière de parler et d'agir. Sans même réfléchir j'attrapais ses mains les portant à mes lèvres pour qu'elles arrêtent de trembler. "Hey...je suis désolé chaton...mais je suis là maintenant, c'est tout se qui compte non ??" Oui c'était le plus important, parce qu'honnêtement à un moment t'as vraiment cru que t'allais pas en sortir vivant. Et puis arriva la question que tu redoutais le plus. Tu pris une grande inspiration te décalant sur le matelas pour lui faire de la place s'il le souhaitait, parce que tu sentais qu'il risquait d'avoir besoin de ça en voyant tes blessures. Tu plantais ton regard dans le sien en chuchotant : "Ne panique pas ok...c'est pas si grave que ça en à l'air..." Faux. C'était assez grave, mais tu ne voulais surtout pas l'inquiéter d'avantage. Tu retirais le drap de ta peau grimaçant un peu. Dévoilant les égratignures, bleus, brûlures que tu avais récolté au cours de la semaine et puis tu terminais en dévoilant le pansement que tu avais sur le bas ventre, la cause de ton retard. Ce putain de coup de couteau qui avait faillit t'avoir. "J'ai...j'ai eu peur de jamais te revoir putain..." Ta main remontais le long de son bras, s'arrêtant sur sa joue que tu caressais du bout des doigts. Oui, tu avais eu peur de ne jamais revoir son visage.

Tu étais en train de réfléchir à se que tu allais dire au jeune homme quand il arriva dans la cabine. Un instant de panique te saisi, tu ne pensais pas qu'il serait là si vite, tu pensais que tu aurais le temps de trouver quoi lui dire. Lorsque tu remarquais son état de presque panique tu oubliais immédiatement le tiens. Tu te levais légèrement pour lui attraper les mains et ainsi le rassurer. Tu étais là et même si tu n'étais pas en grande forme, tu étais vivant, c'était le plus important. C'est d'ailleurs se que tu lui dis pour le rassurer et ainsi calmer sa panique naissante. Il prit place sur le matelas à côté de toi, te demandant comment tu allais et tu n'avais pas envie de lui mentir, alors tu lui montrais se qu'il voulait voir. Voyant encore plus la panique s'infiltrer dans ses yeux. Sans vraiment faire attention tes doigts vinrent caresser ses lèvres pour qu'il arrête de les torturer comme ça. "Hey chaton...calme toi...calme toi...je suis là ok ?? Tout est bien soigné, ne t'inquiète pas...ça va aller ok ??" Tu lui lançais un sourire timide pour tenter de le rassurer, même si au fond tu étais un peu inquiet toi aussi. Tu te rapprochais doucement de lui jusqu'à le serrer dans tes bras, pas trop fort car tu avais assez mal, mais assez pour le calmer et le rassurer. "Tout va bien...c'est finis maintenant tout ça..." Tes doigts parcouraient ses cheveux pour le calmer et qu'il ne fasse pas une crise de panique à cause de toi. Tu n'étais pas là pour ça.

Tu voyais bien à quel point le jeune homme en face de toi était stressé. Et tu te sentais coupable de cet état. Tu n'avais jamais aimé le rendre mal. Mais là une partie de toi savait que c'était pour son bien se que tu avais fais. Même si tout ne s'était pas passé comme prévu. Il s'approcha de toi et ses doigts glissèrent sur ta peau, caressant les petites blessures qui s'y trouvaient. Tu laissais échapper un gémissement malgré toi, mélange de douleur et de plaisir. Tu savais que tu ne pouvais pas, mais il y avait trop longtemps que ses doigts n'avaient pas touché ton corps pour que tu ne réagisse pas. Un faible sourire passa sur tes lèvres quand il osait demander si tu lui disais la vérité. Tu hochais la tête. Oui, tu lui disais la vérité, les blessures étaient bien soignées. Tu ne lui mentirais pas sur quelque chose d'aussi important. Tu le pris dans tes bras, voulant le rassurer et calmer sa panique. Cela marcha un instant avant qu'il ne se remette à réfléchir en s'éloignant de toi. Le voir dans cet état te rendais mal. Tu te levais du lit non sans avoir une grimace de douleur. Tu te plantais devant le jeune homme, plongeant ton regard dans le sien pour tenter de le calmer. "Calme toi...c'est finis...c'est mon père. Mais c'est finis, il est mort maintenant. T'as plus rien à craindre....il ne fera plus rien..." Tu t'approchais d'avantage posant ton front contre le sien : "Il ne te fera plus de mal...plus jamais..." Tu fermais les yeux un instant profitant de la proximité entre vos deux corps. Proximité qui te manquais bien trop depuis qu'il avait mit de la distance entre vous.

Tu n'aimais pas savoir que tu étais la cause de l'état du jeune homme. Pourquoi est-ce que tu avais l'impression d'être toujours la cause de ses problèmes ?? Il était là à deux doigts de la crise de panique parce qu'il avait peur pour toi. Et bizarrement tu t'inquiétais plus de son état que du tiens. Tu devais cependant avouer qu'une partie de toi était heureuse de savoir qu'il avait peur pour toi. Cela voulait dire que tu comptais encore un peu pour lui d'une certaine façon. Tu savais qu'il se postait tout un tas de questions et tu avais envie de tout lui dire, mais d'abord il devait se calmer. C'est pour ça que tu te levais (non sans grimacer) pour l'arrêter dans ses cent pas. Lui expliquant que tout était finis maintenant et qu'il n'avait plus rien à craindre. Cela marcha un instant, tu avais l'impression que cela marchait. Il semblait plus calme, plus serein. Tu allais commencer à lui expliquer  tous les détails mais les lèvres de Neal sur les tiennes te firent taire. Le baiser fut timide au départ, mais il devient vite langoureux. Et même si tu savais que tu ne devais pas, tu en profitais au maximum parce que tu savais que ça ne durerais pas. Cela ne dura que quelques minutes mais c'était tellement bon. Et puis il s'éloigna s'empressant de dire qu'il était désolé. Et tu savais au fond de toi qu'il ne faisait pas que parler du baiser. Tu soupirais avant de te rapprocher de lui de nouveau attrapant ses mains pour qu'il cesse de gesticuler. "Arrête...je t'interdis de t'excuser. Ni pour le baiser, ni pour mon état." Tu lui lançais un sourire avant de l'embrasser sur le front pour qu'il comprenne que tout allait bien. Il s'empressa de te dire d'aller t'allonger et te reposer et tu avais envie de rouler des yeux face à sa façon d'agir, mais tu te retiens de dire quelque chose car tu savais qu'il allait t'engueuler sinon. Tu te contentais d'aller jusqu'au lit, l'entraînant avec toi pour qu'il prenne place à tes côtés. "Oui...j'ai besoin de te raconter se qu'il s'est passé...parce que ça te concerne aussi en partie....tu...tu veux bien m'écouter ??" Parce qu'une partie de se que tu avais fais à Naples était pour toi, mais aussi pour lui. Pour qu'il soit totalement libre de ses mouvements et qu'il n'ai peur ni pour sa vie, ni pour celle de ceux qu'il aimait.