@Ottis Heimann T'arrives pas à réfléchir de façon rationnelle plus de deux secondes Katalia. Lorsque tu repenses à la fois où il t'avait avoué avoir provoqué Toni et que ça s'était très mal terminé, tu étais sortie de tes gongs. Pourtant cette fois, la situation est inversée et tu ne veux pas, tu n'acceptes pas de comprendre qu'il puisse t'en vouloir en retour. Parce que dans ta tête à toi, t'as juste pensé au mal que t'avais à l'idée que cette garce puisse lui faire du mal, vous faire du mal, te faire du mal. Le seul moyen que t'as trouvé pour l'en empêcher sur le moment, ça a été de faire rempart avec ton corps et avec tes poings. T'es vraiment pas fière et t'as encore mal dans ta tête et dans ta chair. Ca ne t'était jamais arrivé jusqu'alors, jamais de ta vie entière. Comment t'a pu te mettre dans un état pareil juste pour lui ? Sur l'instant tu ne dis rien car tu sais qu'il a raison, qu'il sait très bien que quand tu te la ferme comme ça, c'est ton moyen d'abdiquer en silence, encore trop prise de ta fierté. T'en profite pour l'entrainer dans un espèce de grand placard à balais et retirer ton pull pour exposer tes blessures. La thérapie par l'honnête. Mais il le prend d'une toute autre manière, d'une manière dont tu ne t'attendais pas du tout. Il ne comprend pas, t'ordonne de te rhabiller en te rementant ton haut de force dans les mains. mais... ta voix se brise dans le silence alors qu'il commence à aller vers la porte de la pièce. T'es paniquée, tes doigts tremblent et t'empêchent de correctement te rhabiller. Tu sautes sur la première brèche que tu trouves pour l'empêcher de définitivement s'en aller d'accord donc toi t'as le droit de tout faire partir en fumée sans me demander mon propre avis tu lances d'un ton plus assuré et plus sec en continuant et moi je fais une erreur et je dois porter tout le poids du monde sur mes épaules ?! Est-ce qu'il a entendu la fin de ta phrase ? T'en sais rien car il est déjà de l'autre côté de la porte et il a refermé derrière lui. T'es énervée, blessée, tu enfiles le pull et prends à peine le temps de lisser tes cheveux d'électricité statique en sortant à ton tour. Tu trottines pour le rattraper et sur le parvis du bâtiment, tes mots sont à l'abri du vent ok, je ne me mêlerais plus de tes affaires, je laisserais n'importe quelle garce venir à toi. amuses-toi bien avec elles. Une larme silencieuse roule sur ta joue. Là t'oublies tout le reste, tout le mal, le cancer, son traitement. Tout ce qui a au fond beaucoup d'importance que ta jalousie maladive. Y'a plus rien d'autre qu'elle qui éveille tous les démons dans tes entrailles, qui viennent prendre possession de tes émotions et de tes mots. Se déchirer juste pour tirer sur le dernier fil avec lequel tu peux avec lui communiquer.

@Katalia Borgia Jamais je me serais permis de lui parler comme ça avant. J'use des mots et d'un ton qui ne me sont pas familiers. Elle ne mérite pas ça, pas ma méchanceté alors que c'est de ma faute si elle se met dans de telles conditions. J'essaye de lui montrer que ça ne m'atteint pas, ses hématomes, ses marques. Car je veux qu'elle se sente coupable de son choix ; celui de se battre. Mais au fond, je culpabilise. Vraiment. Si je ne l'avais pas rendue malheureuse, elle n'aurait pas fait ça. Je fuis, je montre les crocs, je la pousse encore un peu plus à me détester, car soyons honnêtes, c'est la seule chose que je réussis bien entre nous. Elle m'apporte son aide sur un plateau d'argent et quand elle a un soupçon besoin de moi, je l'envoie chier, à rester coincée dans son placard à balai. J'ai mal au crâne, le coeur qui palpite, une envie de vomir. Des sueurs froides dans la nuque. Les mots de la présidente se bousculent dans ma tête. Elle a raison. Je n'ai même pas la force de la contredire. La porte qui claque me fait comprendre qu'elle est sur mes talons. De l'air, c'est exactement ce qu'il me faut. Je tourne la tête vers elle à sa nouvelle pique. « m'amuser ? » je m'approche et attrape ses épaules fermement. Peut-être un peu trop fort. « comment veux-tu que je m'amuse ? tu crois que j'ai ça dans la tête ? tu penses que j'ai envie de m'éclater et de me payer je-ne-sais-quelle gonzesse qui croise ma route ? DIS-MOI ! » je ne mâche pas mes mots, ils résonnent tel un écho en pleine montagne. Dis-moi juste comment tu arriverais à penser à quelque chose d'amusant Kat. Comment tu ferais pour avoir envie de quelque chose, non pardon, d'avoir envie. Tout simplement. J'inspire, expire, mélange le processus et ma respiration débloque. Je lâche la pforzheimer et m'éloigne d'elle, plaque mes mains sur mon visage. Reprends-toi Ottis, ne laisse pas la colère t'emporter. Je prends sur moi, très fort pour calmer mes nerfs. J'ai la gorge serrée, j'ai mal. Je ferme les yeux, me concentre sur ma respiration pendant quelques secondes. La présence de Katalia est toujours là et elle se confirme quand j'arrête de lui montrer mon dos. « je suis en train de crever. » que je dis d'une voix difficilement audible. Elle peut le lire sur mes lèvres, dans le doute. Mes épaules qui se haussent et mes bras aussi. Un sourire malheureux sur le visage que je m'efforce de garder pour ne pas de nouveau inviter les larmes à noyer mes pensées. Mais mon visage est assez expressif pour montrer à quel point je souffre. Je n'ai plus envie de rien, plus envie de chercher la quelconque distraction et ça me frustre, tu vois, ça me rend hors de moi le fait de n'avoir plus l'envie d'avoir envie.

✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.

@Ottis Heimann Il t'échappe, il s'enfuit, juste avant de se retourner à ta nouvelle pique, seul moyen que t'as trouvé pour attirer son attention. T'es animée de rancœurs, de jalousie, de peur, de tristesse. Il s'approche et attrape vivement tes épaules, t'es surprise et tes lèvres se tordent légèrement lorsque son pouce appuie sur l'un de bleus qu'à laissé @Theodora Pasquier sur ton corps. T'as juste l'impression d'être un pantin désarticulé et sans vie, tu n'opposes aucunes espèces de forme de résistance, complétement dépassée par la situation. Il te lâche enfin, recule et se retourne, son visage disparait dans ses mains tandis que le tien recherche l'espoir en vain. je ne sais pas ce que tu veux Ottis ! ta voix mal assurée brise le silence. Toi même tu ne sais pas ce que tu veux. Une chose est sure, tu ne veux pas ça. Tu ne peux pas supporter le poids de cette fin, de cette perte sur tes frêles épaules que tu pensais plus solides. Tu n'est qu'une idiote qui ne cherche rien d'autre que de le suivre dans sa chute. Tout ce que tu veux là maintenant, c'est tout oublier et savoir transformer l'instant en l'éternité. Mais c'est impossible et de toute façon, une voix dans ta tête te souffle sournoisement qu'il n'en a ni l'envie ni la force. Tu pinces les lèvres, refoules un nouveau sanglot. Le timide chant des oiseaux vient remplacer ta voix tremblante, le bruissement du vent dans les feuilles t'empêche de penser et la bourrasque qui passe entre vous te fait frissonner. Son dos se tourne, ses pupilles remontent sur toi, ses mots prennent le dessus sur tout le reste et ton cœur malgré tout ça encore battant se brise de nouveau. non tu souffles, tes lèvres à peine en mouvement. t'avais promis que t'es incapable de faire entendre tes faibles mots, pourtant tes yeux sont beaucoup trop brillants de larmes pour qu'il ne puisse y lire quoi que ce soit. Tu renifles et fais un pas vers l'avant, sans t'approcher trop cependant. t'avais promis que t'allais te battre. Est-ce qu'il l'a vraiment fait un jour, vraiment pensé ? Est-ce qu'il avait dit cela pour te faire plaisir, pour te calmer ? Ou est-ce que tu l'as seulement rêvé ?

@Katalia Borgia Qu'est-ce que je veux concrètement ? Je n'en sais rien. J'ai plus à me poser cette question. Je fais juste ce qu'on me dit sans pour autant savoir si je le veux vraiment. Oui, je donne cette chance à ce médecin pour suivre mes séances de chimiothérapie, mais si ça foire, alors tant pis. Je veux pas à chaque fois m'accrocher à un espoir sans savoir si ça va marcher ou pas. Je ne suis même plus accroché à rien, même plus à moi-même. Alors cette question Kat, je ne sais pas y répondre. La preuve, je ne réponds pas. Je m'éloigne de toi après m'être énervé. Je suis dehors mais j'étouffe, j'ai besoin de beaucoup plus d'air. Pas de toi qui me fout une pression et une culpabilité de dingue. Regarde ce que tu es devenue par ma faute ? C'est bien la preuve que je n'ai plus rien à faire dans ta vie. Tu te sentiras mieux, crois-moi. La belle, elle refuse, elle rétorque que je lui ai faite une promesse. « promis ? » je ne m'en souviens plus. Ou alors elle a tellement voulu entendre cette phrase sortir de ma bouche qu'elle se l'est imaginée dans sa tête. J'ai dit que j'allais essayer, et même, je ne sais même pas si je l'ai dit à elle. Entre Danna, Danae, Ilhan, ma famille et bien d'autres encore, je ne sais plus exactement quel discours j'ai utilisé. Peu importe. Je ne veux plus de cette conversation avec elle. Je ne veux plus me prendre la tête, me sentir encore plus mal. Si seulement tu n'étais pas en train de te détruire Kat, si seulement tu étais rayonnante, comme tu l'as toujours été, comme je voulais que tu sois... J'ai réellement fait tout de travers. Je me pince les lèvres et je confronte une dernière fois son regard. « je crois que le mieux c'est qu'on s'oublie. » ma voix tremble mais mon ton reste pourtant ferme. Oublions-nous au lieu de continuer à nous déchirer. J'ai besoin de ta présence, je le sens, mais pas comme ça, pas alors que tu te consumes en lambeaux et que je suis incapable de faire quoi que ce soit pour y remédier.

fin

✧. ❛ love on top. i know nothing's perfect but it's worth it after fighting through my tears and finally you put me first. it's you.