l’enfance de juha, elle c’est déroulée comme n’importe quelle autre enfance. il a grandit avant tout auprès de sa mère et sa soeur jumelle. il n’a jamais su créer des liens avec son paternel, qu’il ne voyait jamais. boxeur populaire devenu directeur de sa propre agence de garde du corps, il n’a sûrement pas trouvé le temps pour s’intéresser à son deuxième fils.. - numéro 2 - il n’avait presque aucune valeur à ses yeux. son grand frère était là pour lui succéder après sa mort, juha il était juste là pour remplir le décor. mais il n’a jamais souffert de ce manque d’affection, sa mère compassant à sa façon. elle a tout fait pour lui montrer à quel point il avait son importance dans ce monde. « fils à maman » il l’était évidemment. avec sa soeur jumelle, ils se sont toujours battu pour savoir qui elle préférait, mais elle n’a jamais choisi. et même quand leur frère cadet est venu au monde, elle n’a toujours pas choisi .. et son sourire bienveillant réchauffait les coeurs. elle n’a jamais haussé le ton, contrairement à son père. elle était là dans n’importe quelle situation. mais brutalement, elle s’en est allée, plongeant dans les ténèbres ce monde de lumière qu’elle avait créé.

cancer du foie. il se souvient de cette maladie qui a ravagé le corps de sa mère. il n’oubliera jamais ses nombreuses visites à l’hôpital où il la voyait se dégrader petit à petit. et pourtant, elle se forçait à sourire pour les rassurer.. mais la maladie n’a aucune pitié, et dans son étau elle a enfermé cette femme qui n’avait rien demandé et l’a emporté à tout jamais. il n’effacera jamais le chagrin qu’il a ressenti lorsqu’on lui a annoncé qu’il ne la reverrait plus jamais. mais pour soutenir sa soeur, il n’a jamais craqué. les larmes il les a vu coulé, mais n’a jamais voulu céder pour soutenir les siens qui souffraient. mais une fois les esprits endormis, alors il se laissait aller, hurlant ce mal qui le traversait. il n’avait plus envie de rien juha. l’école, il n’y allait plus, préférant traîner dans la rue. la nourriture, il l’oubliait, sautant de nombreux repas tout au long de la semaine. les conneries, il enchaînait, pour faire réagir son père qui semblait l’ignorer. et les semaines se sont écoulées, et la sentence tomba comme une délivrance. boston il devait quitter, s’il ne voulait pas atteindre le point de non retour. chez sa tante, il terminera son collège pour retrouver la raison. loin de sa famille on l’envoyait. loin de ses semblables, il allait vivre pendant un certain temps. il se souvient à peine de son départ, et des mots réconfortants. dans ce pays qui a vu sa mère grandir, il allait évoluer pendant un moment..

I wish I could turn back time
to when everything was perfect.

mais il est impossible de revenir en arrière. impossible de changer le passé, pour vivre un futur meilleur. juha l’a compris. il a décidé d’aller de l’avant, de vivre pour celle qui était partie trop tôt de sa vie. il a pris ses décisions avant de retourner dans la vie qui l’a vu naître et s’épanouir, avant de sombrer.

un nouvel avenir s’offrait à lui (il l’espérait),
auprès des gens qui l’attendait,
depuis 4 ans maintenant.

à boston, il est revenu pour vivre la vie qu’elle lui avait offerte. il n’avait pas le droit de la gâcher, en se laissant mourir alors qu’elle même n’a pas eu le choix de son destin. à harvard, il a décidé d’accomplir son avenir pour rendre fière celle qui d’en haut le regardait grandir. mais malgré les bonnes résolutions, les démons persistent et dans les interdits de la vie, il avance, oubliant de s’épanouir.