i still remember  ★ ─ w/ @Veïa Alvisio

credits img/gif: chrysalis
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J’étais dans un autre monde avec toi, dans une bulle qui était impossible à percer. Plus rien n’avait d’importance que tes yeux sur moi, tes doigts caressants ma peau, ton corps ondulant sur le mien. C’était un moment frôlant la magie du bout des doigts, c’était divin et presque féérique. Je t’appréciais, plus que je ne pouvais l’admettre. Peut-être même que je pouvais admettre que je voulais ce moment depuis le premier jour où j’ai posé les yeux sur toi. Tu ne sais pas, mais pendant que tu étais heureuse avec celui qui t’as rendu misérable, je ne cessais de penser à cette nuit, à cette première rencontre. J’étais l’ami, mais dans l’ombre je restais l’amant. Et c’était dans cette optique que je me donnais à toi de nouveau ce soir, avec toute l’intensité que j’ai pu garder tout ce temps, avec la peur que tu m’échappes de nouveau. C’était étrange comme sensation mais c’était pas pour autant désagréable. Et dans cette dernière ligne droite, sous tes conseils avisés, je m’abandonnais à toi, entièrement, avec pour seule optique que de m’envoler dans les étoiles avec toi. Et la jouissance était là, je la touchais, et le septième ciel nous accueillait à bras ouverts. Le retour à la réalité pouvait être compliqué, c’est vrai, mais tant que je restais dans tes bras, je pouvais en rester loin. Mes lèvres contre les tiennes ne cessaient de prodiguer de chastes baisers, pour tenter de me calmer. Mon torse collé au tien se gonflait au rythme de ma respiration, finissant par se calmer au bout de plusieurs instants. « C’est toi qui es divine… » Je finissais par nous allonger de nouveau dans ce lit, profitant de ce calme pour t’entendre respirer, me calquant sur toi pour être à l’unisson. Puis doucement, ma main venait caresser ta joue, pour ensuite se glisser dans ta chevelure. « Tu es magnifique… Et je dis pas ça à cause de la peinture » Un sourire sur les lèvres, je riais doucement, le regard rivé sur toi.

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Je devais pas oublier ton cœur meurtri, je le sais qu’il est là, à guetter dans un coin. Il peut faire tout flancher. Et si je l’anticipe suffisamment, peut-être que je ne finirai pas blessé dans cette histoire. Je sais pas, je préfère malgré tout mettre ça de côté quand on échange des moments comme celui qui vient de se passer. On s’abandonne l’un à l’autre, avec cette envie de recommencer à chaque fois. L’alchimie est là, la connexion aussi. C’est fort, passionné. Ce genre de moment qui me fait totalement chavirer. Je suis clairement sous ton charme, avec un myocarde qui s’affolait en ta présence. Et c’est pas parce qu’on a fait l’amour, c’est parce qu’il y a ce truc en plus, ce lien indescriptible. « Arrête… tu t’es vue ? » Je suis rien comparé à toi. Tu es une déesse sortie tout droit d’une histoire de la mythologie vikings. Ou je sais pas, mais tu étais d’une beauté qui m’était impossible de croire qu’elle était vraiment réelle. Mon sourire s’étirait un peu plus quand ton doigt se posait sur mon nez, et je rougissais un peu à tes mots. J’avais du mal à croire que je pouvais te toucher comme ça, à ce point là. Je laissais glisser ma main le long de tes hanches pour finalement glisser dans ton dos. « Evidemment, t’es la bienvenue. Tu vas voir, Morphée est toujours plus efficace ici » Quoique, c’était assez efficace dans ton lit aussi tu me diras. Dans tous les cas, avec toi, je dormirais bien mieux que tout seul, j’en suis persuadé. « T’es fatiguée ? » que je finissais par demander doucement, collant mon front au tien.

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C’était étrange ce sentiment que je pouvais ressentir à tes côtés. Un apaisement total, impossible à se défaire. Il était même addictif, et c’était sûrement pour ça que je revenais sans cesse vers toi. Seulement, si l’envie d’être entièrement à toi était alléchante, je savais que tu étais encore meurtrie par les actes de ton ex. Alors je prendrai mon mal en patience, préférant attendre que tu sois prête pour une nouvelle relation. Parce que c’est ce que je veux, avoir la chance d’être avec toi et de voir ce sourire sur tes lèvres tout le temps. Tu étais belle quand tu étais comme ça, paisible et comblée. Enfin, sans prendre tous les mérites de ce que tu ressentais en ce moment, ni même spéculer sur ce que tu pouvais ressentir. « J’exagère rien du tout ! » disais-je en riant avant de vendre mon lit comme étant l’endroit idéal pour s’endormir. Oui, peut-être parce que dans tous les cas, je voulais que tu restes à mes côtés pour dormir, pour pouvoir sentir ton odeur pendant mon sommeil et être comblé au réveil. Alors même si on était épuisé par ce moment passé à l’unisson, je cherchais à savoir si tu étais vraiment fatiguée ou pas. Chose qui était complexe à comprendre avec tes mots, mais dans le fond, je savais exactement ce que tu voulais dire. « J’ai pas de baignoire, donc on peut prendre une douche…. et voir par la suite si nos corps s’appellent pour un nouveau moment, sans peinture cette fois » glissais-je doucement entre tes lèvres avant de te voler un baiser pour me redresser et t’attirer avec moi jusqu’à la porte. Je me stoppais net avant de te lâcher pour aller chercher des serviettes pour cacher nos corps dénudés. « J’ai pas envie qu’on te voit comme ça » Dénudée. Serviettes autour de nos corps, on pouvait enfin se rendre dans la salle de bains afin d’effacer les œuvres d’art qu’on portait à même la peau.

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Tu étais belle, pleine de surprise et surtout d’une légèreté à me donner envie d’être aussi pur que toi. Enfin, tu n’étais pas non plus la plus pure, étant donné nos ébats répétés, mais tu avais un truc angélique qui me fascinait plus que je ne pouvais l’admettre. Et forcément, je me laissais guider par mes pulsions primaires, ce qui nous amenaient à être dans ce lit, tous deux dénudés, simplement recouverts de peinture. C’était notre truc, et jamais de ma vie je n’avais partagé ce genre de moment avec qui que ce soit. Tu étais la première et je l’espère, la dernière. Je ne voulais pas avoir ça avec quelqu’un d’autre que toi. Ça t’était dédié, de A à Z, sans équivoque. Le plan étant donc de se laver et revenir ici, pour un possible round deux si mon corps nous le permet. Seulement, hors de question de se rendre dans la salle de bains dans nos plus simples appareils. Serviette pour toi, serviette pour moi, on pouvait s’y rendre. Un sourire sur mes lèvres alors qu’on s’enfermait dans la salle de bains, ouvrant l’eau chaude pour qu’on puisse se glisser dessous. Rapidement, l’eau à nos pieds était colorée de mille et une couleurs, la peinture s’étant ainsi faufilée jusqu’à nos pieds sous le flux du jet sur nos corps. Tu restais parfaite à mes yeux, la peinture ne changeait rien, il fallait que tu le saches. Mes mains sur tes hanches, je sentais ton doigt sur mes lèvres et mon regard se plantait dans le tien. « Je suppose que c’est normal… parce que je crève d’envie de te retrouver » De ne faire qu’un avec toi, encore et encore. Ce n’était que la deuxième fois qu’on se voyait comme ça, et pourtant c’est comme si je te connaissais par cœur. Devenu accro à tes caresses et à tes lèvres en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Peut-être même que c’est le coup de foudre. Frôlant mon nez contre le tien, mes mains aidant l’eau à te débarrasser des traces de peinture, je finissais par te provoquer doucement « Embrasse-moi » Sourire narquois, je me reculais d’un pas tout en te lâchant, espérant que tu me sautes dans les bras presque aussi rapidement.

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