Il savait pas ce qu’il fallait faire dans ces moment-là. La regarder se flageller ou agir ? Mais comment faire, quoi dire ? « You’re not fat. » Mais même ça, ça n’avait pas d’intérêt, vu qu’elle pensait profondément le contraire. La gaver comme une oie ? Cuisiner ? Ouais, peut-être qu’il fallait qu’il cuisine, lui qui n’avait jamais touché à un fouet de sa vie. « No, you’re not. If i cook, you’ll taste it ? » Il cherchait dans sa tête quelque chose de facile à faire et qui ne prenait pas des centaines de dollars à préparer. Il venait embrasser sa main, puis son bras. « And i don’t want you to run because i think you’re fat, i want you to jog because i want to make you feel comfortable. » Rien que l’idée de voir son corps s’articuler avec des baskets aux pieds, ça le rendait dingue. Il récupérait ses lèvres dans les siennes pendant quelques secondes. Il se recula légèrement, et regarda Camila de la tête aux pieds. Comment ne pouvait-elle pas voir à quel point elle était atomique ? Il aurait pu se perdre dans son corps toute la journée s’il n’avait pas eu faim parce que dieu qu’elle était excitante, et harmonieuse. Mais putain, elle ne le voyait pas ? « You look amazing. » Et il insistait. Sur le dernier mot, avec le regard le plus affolant qu’il trouvait tant il était fou d’elle. « I love you, babe. And all of your body. »

« yes i am. » j’te contredis parce que c’est ce que je fais de mieux. me descendre aussi c’est un de mes talents. « it’s okay. i’m gonna take a shower. » et étouffer ma faim avec une dizaine de cigarette. ça marchait bien cette connerie. « i can’t be comfortable. i’m fat, depressed and not even pretty. » j’hausse les épaules comme si c’était rien. comme si c’était pas grave de se sentir comme ça et pourtant, j’savais que c’était ce genre de pensée qui ne faisait rien d’autre que me tirer vers le bas. puis tu venais chercher mes lèvres et je me perdais légèrement dans l’échange. je t’aime, tu le sais ? je t’aime mais je ne comprends pas pourquoi est-ce que toi à l’inverse tu peux ressentir quelque chose pour moi. j’suis bousillée du début à la fin, pas le genre de fille que l’on peut aimer. et mes yeux plongés dans les tiens, j’levais les yeux au ciel. non, j’le suis pas. et je sais pas comment tu fais pour voir ce genre de truc en moi puisque c’est totalement faux. « i love you too. » et j’posais ma tête sur ton épaule, fermant mes prunelles pour quelques secondes. j’sais que je dois arrêter ce genre de chute. de toute faire foirer en laissant tout ce qu’il y a de mauvais en moi prendre le dessus. plus facile à dire qu’à faire en soit. ma main vient enserrer la tienne et j'garde le silence. juste ça. j'crois que parfois, c'est probablement mieux.