pluson ☾ take everything out of our chests
w/ louison la french  — their apartment (cambridge), décembre 2018
Tout ce que je souhaitais dans le fond, c'était de la rendre heureuse. C'était juste ça, le reste m'importait peu. Alors là, c'était elle qui me rendait heureux par sa simple présence, par son soutien indefectible. Je venais de perdre mon fils, je venais de perdre le deuxième enfant en moins d'un an et c'était pas forcément l'épreuve la plus facile à vivre. Alors heureusement que je l'avais elle. J'avais fait pas mal d'erreurs cette année et c'était pas évident de suivre tout ce qui a pu se passer. Mais j'allais tenter de tout rattraper, grâce à elle à mes côtés. Bon, pas sûr que ce que j'ai fait à Camila puisse être réparable... mais j'allais tenter de me racheter d'une façon ou d'une autre. « Évidemment, ça m'étonne pas » que je disais d'un sourire clairement sincère. J'étais putain d'heureux avec elle, un bonheur que je ne savais même pas quantifier. Et alors que je lui montrais que j'arrivais enfin à réellement me projeter avec elle, sans la moindre ombre sur le tableau, d'une honnêteté déconcertante, elle finissait par couper court à tout ce que je pouvais rêver pour nous en se retournant, me souhaitant une bonne nuit. Non, je refuse. Je refuse qu'elle se coupe dans son élan, même si je pouvais comprendre les blessures que je lui ai infligé. Ce soir avait été éprouvant pour nous deux et je veux juste qu'on se retrouve une nouvelle fois sur notre nuage d'amour et de bonheur, c'est trop demandé ? Alors je me mettais sur elle, l'obligeant à me faire face pour qu'elle puisse observer mon regard noisette se plonger dans le sien. « Avec grand plaisir Chamberlain » Et c'était même pas un supplice que de faire ça, c'était réellement un plaisir. Je la voulais elle, je la désirais de tout mon être et je n'avais pas grand chose à faire pour que l'envie soit présente jusqu'à chaque terminaison nerveuse de mon corps. Mon boxer se trouvait en dessous de mes fesses tandis que sa main venait m'attraper mon mini-moi qui n'était pas sans réaction, au contraire. Faut dire, c'était l'effet Louison. Une petite pensée salace et voilà que je réagissais au quart de tour. « Jamais... ne t'arrête jamais de m'aimer, de me faire de l'effet comme tu le fais actuellement » Et mes lèvres reprenaient d'assaut les siennes avant de finalement glisser dans son cou, laissant une légère marque de possession et d'appartenance sur sa peau, tandis qu'une main venait caresser un de ses seins, au même rythme que sa main entre mes jambes. Je me rendais compte que je voulais ça pour le restant de ma vie, je la voulais elle et sa passion, elle et ses doutes. Elle et tout ce qu'elle était, le bon comme le mauvais. Je l'aimais et je l'acceptais comme ça, sans qu'elle ne change d'un iota.

pluson ☾ take everything out of our chests
w/ pluton le swedish  — their apartment (cambridge), décembre 2018
C’est si inespéré tout ce que tu me lances, que j’refuse d’y croire. Je me braque. J’éteins volontairement la machine à rêves et je jette la clé de l’usine qui abrite cette dernière au fond d’un étang. Je peux pas me laisser aller à une vie aussi idyllique à tes côtés. J’y ai cru beaucoup trop de fois pour qu’au final, ça me soit volé et que tout se casse la gueule. Désormais, je reste sur mes gardes. Je me préserve comme je peux. Je me contente des secondes passées à tes côtés. Je n’ose plus regarder vers l’avant pour nous deux. Je suis terrifiée de te perdre et de ne jamais voir la couleur de notre maison, de notre chien, des yeux de nos … enfants. Et pourtant, c’est tout ce que je souhaite. Je t’aime à en crever et c’est affolant comme amour. Tout est arrivé si vite entre nous. C’est tombé violemment. Le coup de foudre à Cambridge. On pourrait sincèrement adapter notre histoire au cinéma. C’était année était magique et éprouvante. J’ai hâte qu’elle se termine et qu’une nouvelle démarre. Je veux laisser le pire en 2018 et garder le meilleur pour 2019. Je suis cernée. Ton corps me domine. Tes déclarations percutent l’armure autour de mon coeur et accèdent à son centre. Je suis achevée. Le désir emporte mes défenses. J’abaisse ton boxer après ma supplique. Je libère la merveille que tu caches au reste du monde, cette bête qui m’est dédiée. Je l’enserre dans ma main et j’entame de longs mouvements sur toute sa longueur, nos regards arrimés l’un à l’autre. « Promis » Tes lèvres coulent sur ma peau, elles quittent ma bouche humide et chatouillent mon cou jusqu’à ce qu’une morsure se fasse ressentir. Mon dos s’arque sous la piqûre. Je gémis sous cette torture exquise. Et puis je souris instantanément en captant tes prunelles emplies de possessivité. Plus je te touche, plus tu décolles et plus ton regard faiblit. Tu t’oublies sous mes caresses et je perds le contrôle. J’accélère. Je suis en attente. Je frôle nos intimités et j’y vais. Je m’envole avec toi, dans notre chambre. Ce soir-là, je suis partie chercher toute ta colère pour en trouver du plaisir. Je t’ai supplié, exténué, vidé pour que tu puisses plonger dans le sommeil avec moins de difficulté. Dans la moiteur de cette nuit, je t’ai aussi observé. J’ai embrassé tes lèvres à foison pendant que tu somnolais. J’ai ensuite posé une de tes mains sur mon sein pour la recouvrir d’une des miennes. Et sous le rythme régulier de ton souffle, j’ai fermé mes paupières. J’ai rouvert l’usine, celle dont je parlais au tout début et j’ai démarré la machine à rêves. Je nous ai rapidement retrouvés. Nous étions tous les deux, -amoureux comme au premier jour-, quelques rides en plus et nous vivions dans notre maison sur la colline. Tout y était. J’étais si complète que j’ai disparu dans ce monde en quelques minutes à peine, murmurant ton prénom dans un dernier moment de conscience. Pluton .. C’est tout ce que mon cerveau répétait en boucle. « Je t’aime Pluton, je t’aime »