Je n’aime pas parler de ma famille car je suis mal à l’aise avec mon histoire. Je n’ai pas honte d’être une fille issue de famille d’accueil mais je pense des choses que beaucoup de personne ne comprenne pas et je ne veux pas engendrer des conflits à cause d’une mère qui n’a jamais été là pour moi. Je regarde Floyd avant de lui sourire et je caressais sa main tendrement. « Je ne laisserai jamais ma mère me dicter ma vie alors sache que tu vas devoir me supporter durant de longues années. » Je n’avais que 18 ans et j’avais encore plusieurs années à étudier ici et Floyd également. « Tu veux aller te promener dehors ou tu préfères qu’on retourne dans ma chambre ? » lui demandais-je avant de regarder ma perfusion qui passait tranquillement dans mon corps.

« »

Moi, je décide de te faire confiance car ce n'est pas moi qui irai défier ta mère et l'assistante sociale. Je ne pense pas pouvoir être capable d'une telle chose à vrai dire, peut-être plus tard, au final depuis que nous sommes en couple, je ne sais pas ce dont je suis capable. Jusqu'à avant lundi, je ne pensais pas pouvoir te dire tout ce que je t'ai dit jusque aujourd'hui et pourtant... Il ne fait pas chaud dehors... Si tu veux, on peut se poser dans ta chambre. Je n'ai pas envie que tu attrapes froid, alors mieux vaut te garder au chaud. Je me lève et prends ta main pour t'aider à te relever à ton tour, sauf que je la garde dans la mienne et avance en direction de ta chambre. Vivement que tu sortes d'ici... Je n'aime pas vraiment les hôpitaux... T'avoues-je alors.

Je ne veux plus rester ici car je sens quelques regards sur nous et je ne veux pas que l’on se mette à parler sur moi. Je souris à Floyd avant de le laisser prendre ma main et je caresse doucement la sienne. « Oui on sera mieux et....en intimité. » De ma main libre je prends l’appareil avec ma perfusion et on se dirige vers ma chambre lorsqu’il me fit une confidence. Je grimace avant de lui répondre. « Oh….je ne savais pas ça....je...tu peux ne plus venir aussi souvent….» Je ne savais pas pourquoi il n’aimait pas les hôpitaux mais peut-être qu’il avait vécu quelque chose de traumatisant auparavant. « Comment ça se fait que tu n’aimes pas ? » Tout le monde ne me ressemblait pas et je pouvais comprendre le fait qu’il ne soit pas fan de cet endroit.

« »

Je te souris, on peut se rendre dans ta chambre tranquillement. Je ne veux pas que tu attrapes froid et tombe malade, alors, main dans la main, nous nous dirigeons jusque ta chambre. Je t'avoue alors ne pas vraiment aimer les hôpitaux et que j'ai vraiment hâte que tu sortes d'ici. Non.. je veux te voir tout les jours. Avoues-je alors sans te regarder, sentant mes joues se rougir. C'est... Mon oncle est décédé dans un hôpital à la suite d'un accident de voiture, je... Depuis, c'est compliqué pour moi... Je continue de parler sans te regarder, avançant encore. Ce moment a été difficile pour moi, même si aujourd'hui, je vais beaucoup mieux mais ça a été une épreuve difficile et ça l'est encore aujourd'hui pour me rendre dans un bâtiment hospitalier.

Depuis que je suis à l’hôpital je ne prends pas beaucoup de temps pour sortir et par conséquent je n’ai plus assez de force pour combattre les microbe. Floyd a vu juste en me proposant de rentrer dans ma chambre car c’était plus sage pour moi. « Mais je ne veux pas te forcer, d’accord ? » Il avait ses raisons et je ne voulais pas qu’il se fasse de mal à cause de moi car je serai très prochainement dehors. Je l’écoute lorsqu’il se confie et je grimace avant de m’arrêter et de le stopper également tout en posant tendrement ma main sur sa joue. « Je suis sincèrement désolée Floyd..» Je le prenais contre moi sans me soucier de la perfusion qui pouvait nous gêner puisque je voulais seulement être là pour lui. « Je comprends que ça ne soit pas facile et je suis désolée d’être ta source de douleurs….» Involontairement je lui faisais du mal et je détestais cette idée.

« »

Je te souris, tu ne me forces pas, je viens de mon propre chef. Je veux te voir, même si tu es dans un endroit que je n'apprécie pas vraiment... D'ailleurs, je t'explique également pourquoi je n'apprécie pas les hôpitaux, te parlant du fait que mon oncle est décédé dans un hôpital suite à ses blessures dans un accident de voiture. Tu t'arrêtes, me faisant m'arrêter également, tu poses ta main sur ma joue, t'excusant alors. Ca va aller, ne t'inquiètes pas... Je pose ma main sur la tienne, faisant attention à la perfusion que tu as. Ce n'est pas de ta faute. Te dis-je simplement, venant déposer mes lèvres sur les tiennes. Puis, doucement, je reprends ta main et pénètres dans ta chambre. Enfin plus tranquille, ici.. Continues-je à dire avec mon sourire gêné.

Je vois bien qu’il est triste de me parler de cette période où il a perdu son oncle alors j’essaie de lui apporter un peu de soutiens et de réconfort mais je ne sais pas si je suis vraiment bonne à ça. Je n’ai jamais été confronté à ce genre de situation car je n’ai jamais été en couple mais j’essaie d’apprendre sur le tas. « Si tu as besoin de parler je suis là, d’accord ? » Je le regarde avant de sourire tendrement et je caresse sa joue avant de retirer ma main. « Je ne veux pas que tu sois mal quand tu viens me voir ou que ça te rappelles de mauvais souvenirs. » Je ne savais pas si cela faisait longtemps qu’il l’avait perdu mais je ne me voyais pas lui poser la question. On entrait dans ma chambre et je le regarde avant de sourire légèrement. « Oui. J’ai quelques gourmandises à manger si tu veux. » Du chocolat, des gâteaux...il y avait de tout. A chaque fois qu’on voulait me rendre visite je demandais de la nourriture afin de satisfaire mes papilles.

« »

Je n'ai jamais parlé de mon ressenti quant à la disparition de mon oncle, nous étions très proches et mes parents ont souhaité que je parle tout de même à quelqu'un. Etant pratiquant, ce n'était pas à un psychologue qu'il m'avait amené mais au pasteur du village où j'ai grandi. Sauf que je n'ai jamais parlé, je n'aime pas vraiment parler de ça et c'est un peu pareil avec toi quoique je t'en dis un peu plus. Toi, c'est différent, je t'apprécie, t'as ce petit truc en plus. Arrivé dans ta chambre, je suis bien mieux là et j'imagine que toi également. Non ça va, je vais grossir sinon. Je ris et je viens m'asseoir sur le rebord de ton lit d'hôpital. Je... Viens... Je te tends mes bras, ayant envie de te sentir près de moi.

Je ne le forcerai jamais à me parler de choses dont il n’a pas envie et je respecte totalement son ressentis mais également ses émotions. Je suis comme lui et je déteste que l’on me force à faire des choses lorsque je n’en ai pas envie néanmoins j’essaie d’être proche de lui pour qu’il se sente mieux. Je le regarde à nouveau avant de sourire. « Oh.. d’accord. » Moi je me moque de grossir et je prend un chocolat et je le mange tout en souriant alors que tu vas t’installer sur le bord de mon lit. « J’arrive...» J’allais me réfugier dans ses bras et je caressais tendrement (et doucement) son dos. « Ça me fait vraiment plaisir de te voir et j’ai l’impression de pouvoir souffler quand tu es à mes côtés….»

« »

Je te demandes de venir vers moi parce que je veux que tu viennes dans mes bras, te sentir dans mes bras et de cette manière, j'ai vraiment l'impression d'être là pour toi, de te protéger. Parce que je ne veux que plus aucun mal ne te soit fait, je ne suis pas serein quant à l'idée que tu sortes de cet endroit bien sécurisé (même si je veux que tu sortes aussi pour être plus libre avec toi). Je suis content d'être avec toi et je... Je finis par relever ma tête, plongeant mon regard bleuté sur toi. Je suis content d'avoir réussi à te dire ce que je ressentais pour toi. Et d'en découler au fait que nous soyons en couple, avant que tu ne me répondes, je prends l'initiative de t'embrasser tendrement.