Six mois d'absence. Voilà que tu rentrais chez toi, enfin ! Un véritable petit bonheur même si ce dernier semestre t'avait plu. Sans surprise la première chose que tu as faite alors qu'un employé de ton père venait de récupérer à l'aéroport : c'était demander à être déposé là où tu avais laissé ton chien. Ce beau labrador au poil blanc que tu aimais. Tu l'avais confié à une famille, connaissances fiables de ton père, et oui les séparations avaient été dures. Séparés ces enfants de ce chien c'était peut-être vilain mais tu n'avais fait que récupérer ce qui t'appartenait après tout. Puis, Alonso, te déposa chez toi, se chargeant de monter discrètement tes affaires avant de s'éclipser. Entrant chez toi, tu te surprenais à te chercher l'erreur. Ellie était à San Francisco. L'eau de la douche ruisselait, et cet appartement ne manquait pas de vie. Ta soeur avait squatté certes mais elle avait quitté les lieux il y a déjà plusieurs jours, tu le savais de source sure. Entrant dans la chambre d'amis, tu constatais tous les fringues de demoiselles qui y avaient et à peine tu en sortais que tu lui faisais face. Dais.. ? Aoutch, tu venais de te prendre une claque, alors qu'en même temps tu en prenais plein la vue. La voir à poil tu aurais adoré dans le temps, c'est vrai. Là ça t'était servi sur un plateau mais difficilement dans profiter. Putain, merde ! Tu viens de me gifler ! Était-elle seulement sérieuse. C'était elle qui méritait une baffe à taper l'incruste chez toi sans prévenir. Je peux savoir ce que tu fous là ? Voilà que ton fidele acolyte aboyait. Oui on ne giflait pas son maître sous son propre toit !

C'est parti tout seul ? Quelle excuse ! Elle était culottée la demoiselle. Qu'est-ce qu'elle faisait là, à poil, et pleinement installée en plus. Tu n'en revenais. Non parce que tu avais bien vu ses affaires dans une des chambres. Encore heureux ta chambre soit verrouillée. Et alors, je devrais m'excuser de t'avoir surprise... chez moi, peut-être ? Par le passé tu l'avais souvent croisée chez ton père. Ellie et Daisy. Daisy et Ellie. Elles étaient comme cul et chemise ces deux-là. Si cela t'amusait par le passé, là, chez toi sans que tu n'en saches rien, ça semblait être une tout autre histoire !  C'est une femelle. Une femelle qui assurait tellement tant elle était désireuse de te protéger. Dona, au pied ! Un sourire s'était posé à tes lèvres brièvement face à la maladresse de la demoiselle, puis que l'arrière de corps finissait dénudé brièvement son regard, mais très vite tu perdais ce sourire. Putain c'est pas possible ! Elle m'avait prévenu qu'elle passerait plusieurs semaines ici mais pas qu'elle ouvrirait mon appartement à ses potes ! Enfin Daisy n'était pas qu'une pote pour elle et tu le savais mais merde tu étais agacé. Sortant ton téléphone de ta poche arrière, tu composais le numéro de ta sœur.

Agressif tu ne l'étais pas. Non ton agressivité était tout autre en général. Par contre oh oui que tu semblais bien irrité. C'était une blague, et tu n'avais aucune idée de combien de temps elle avait été là sans que tu sois au courant. Ellie faisait pas mal de conneries quand elle s'y mettait. Et au fond, tu finiras bien par réaliser qu'elle se l'était permis parce qu'il s'agissait de Daisy, sa meilleure amie pour la vie. Mais elle n'était pas ta meilleure amie, à toi. Donc ça ne justifiait rien finalement. Et alors ?! Prévenir le principal concerné, ça vous a pas paru être la première chose à faire ?! As-tu répondu alors que sans le réaliser tu tombais sur le répondeur de ta sœur. Elle devait nécessairement être occupée. Ellie, rappelle-moi et vite ! Tu te dirigeais vers le salon alors que Dona te suivait au pas. Puis ta sœur te rappelait, et déballait sa version. Elles avaient squatté toutes les deux, et son départ précipité à San Francisco l'a empêché de mettre Daisy à la porte. C'était compréhensif ? Oui mais ne pas te prévenir c'était ni fait ni à faire ! Quelle idée ! Alors quand Daisy refit son apparition, tu as repris. Je n'savais même pas que tu avais été là avec elle le mois dernier. Tu étais dépassé, mais au moins tu reconnais qu'elle n'était pas la seule fautive. Ellie, merde!

C'est elle ta sœur, Ellie. C'est vrai. Elle était ta demi-soeur, et si vous vous entendiez bien, tu savais aussi qu'avec Daisy elles étaient comme les doigts d'une main. En attendant Ellie était injoignable et toi tu en étais plus à ne supporter le fait qu'elles n'aient rien dit. L'effet de surprise était bien agaçant c'était certain. Ah ouais et t'irais où ? En voilà une belle. A quoi bon avoir squatté ici sans rien dit si vraiment elle avait ailleurs où aller ? Après tout, tu t'étais absenté, et tu étais le genre perfectionniste qui tient à maîtriser les choses. Dona dans tes pattes ne te lâchais pas. Il faut dire que tu avais passé six mois à vivre à l'étranger et la dernière fois que tu l'avais revue c'était il y a trois mois. C'est de ça qu'il s'agit, selon toi ?! Tu n'avais pas su retenir un léger rire presque ironique. Toi, tu assumais tes facilités avec les femmes, et tu trouvais ridicule sa réplique. Ce n'était pas sa présence qui te retiendrait d'amener quelqu'un ou même plusieurs poufs comme elle le disait. Après tout,, tu étais chez toi.

Un rire léger te quitta une fois de plus alors que tu te déchaussais parce que tu n'avais pas eu l'occasion de le faire avant. T'as pas trouvé en un mois, comment tu veux trouver en une soirée à peine ? Avais-tu dit quelque peu.. blasé. Oui c'était le mot. Non là tu passais pour le jeune homme qui refusait de rendre service quand au fond ce que tu ne supportais pas c'était simplement qu'on ne t'ait rien dit. Puis merde tu rendrais quand même de six mois d'absence. Tu méritais tout de même de retrouver ton appartement avec toute la sérénité et le confort qui allait avec. Pas dans la surprise, l'agacement. Ouh c'est que tu as l'air de bien me connaître en plus. Ironie. Sarcasme. Se permettait-elle de te juger, là tout de suite ? Peut-être. Prend le personnellement si tu veux Daisy. Je rentre peut-être trois semaines plus tôt que prévu mais j'aurais aimé être au courant, tout bêtement. S'installant sur le canapé de ton salon, pour enfin calmer Dona, qui se faisait une place sur tes jambes sans attendre.