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{ madness returns }
crédit/ tumblr ✰ w/la frenchie

Il fallait que je vois Cassie, que je tente de la réconforter du mieux que je pouvais... Ces idées noires étaient les pires qui soient et oui, elle a perdu sa sœur, j'ai failli perdre mon frère, et c'est affreux comme sensation. Alors peut-être aurais-je réagi de la même façon si Jupiter n'avait pas réussi à être sauvé à temps. « Tu n'es pas qu'une tentation » Elle ne comprend vraiment pas mon cœur pour le coup mais je ne lui en tenais pas rigueur. Je lui répèterai les choses dix milles fois s'il le fallait, tant qu'elle ne venait pas à me quitter. Je préférais ne pas répondre pour ne pas partir dans une engueulade, mais j'en pensais pas moins. Elle m'a quitté, juste par peur, encore une fois, sans se battre pour nous quand je ne fais que ça à chaque fois en la rassurant. Je ne sais pas quoi faire de plus pour ma part. Alors ouais, elle a rompu et ça a ébranlé la plupart de mes croyances, ne sachant pas si vraiment je la voulais elle puisqu'elle s'en allait dès qu'elle en avait l'occasion. Qui me dit qu'elle n'a pas rompu parce qu'elle voulait aller dans les draps d'un autre, de Liam par exemple. Peut-être que Cassie se trompe et que celui qu'elle veut vraiment est un autre Dunster. La douche était terminée et toute une espèce de routine venait de s'installer. Comme un vieux couple, on agissait chacun de notre côté, comme si les choses allaient mal depuis des années maintenant. Elle s'habillait de son côté, je faisais de même. T-shirt boxer, tandis qu'elle optait pour juste un t-shirt. Un mal de tête cognait un peu trop fort contre mes tympans et je cherchais alors les cachets. Une question qui n'avait plus besoin de réponse, je m'en allais à la recherche de ces petites pilules du bonheur. J'aurais bien pris quelque chose de plus fort, mais je n'ai rien malheureusement. Oublier mes problèmes par la drogue n'était pas la solution, c'était celle d'autres mais pas la mienne. J'avalais tout ça et j'en profitais pour capturer les coussins du canapé pour ajouter matière au mur qu'elle voulait construire entre nous. C'était idiot, elle savait que si elle ne voulait pas que je la touche, je ne la toucherai pas, mais soit, je rentrais dans son jeu. J'avais pas envie de rire mais pourtant, sa réponse me faisait sourire. « Construisons ce mur alors, quel chanceux ce mari » Ce n'était de toute évidence pas moi. Moi j'étais de l'autre côté du mur, condamné à passer la soirée seul de mon côté. Une fois le fort construit, je sortais du lit pour aller faire le tour de l'appart histoire d'éteindre toute lumière et fermer à clé la porte d'entrée, qu'on ne vienne pas vraiment nous envahir. Et puis finalement, je revenais, éteignant la lumière pour m'installer de mon côté du lit. Un message sur mon téléphone, je lisais et souriais comme un con. Je tournais la tête et remarquais que les coussins. Putain de mur de merde. « C'est donc un téléphone ton mari ? » que je demandais, intrigué. « C'est quand même mal ce que tu fais. Tu pourrais avoir de réelles vibrations plutôt qu'un objet sans chaleur, sans âme » Parce que moi, j'suis toujours disposé à lui offrir ce qu'elle veut, toujours. Mais là, c'était elle qui mettait toutes les barrières.

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J’crois que je ne pourrais pas t’oublier, comme je ne pourrais pas m’arrêter de fumer dès demain. J’continuerais de penser à toi. Tu pourrais me planter un couteau en plein coeur que je continuerais de t’aimer, jusqu’à mon dernier souffle. C’est pour ça que j’peux pas continuer de t’en vouloir pour l’éternité. La douleur est lancinante, là, sous ma poitrine, mais elle peut se mettre en veille. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Les vagues vont et viennent. Elles déferlent. Elles me secouent, m’emportent. Mais Louison Chamberlain, elle peut tomber de sa petite barque, elle remontera toujours. Le courant peut l’embarquer, elle trouvera toujours une branche pour se hisser hors des flots. Elle tient bon, elle s’accroche et elle vit. Elle pioche les bons moments, elle essaie aussi de les créer. Exemple ? Ce mur de coussins qu’on bâti tous les deux. Le voilà, je l’ai eu, ton sourire, un véritable rayon de soleil en pleine nuit. « Ouais, mais il croit que j’ai un amant et j'crois que vous êtes son principal suspect  » J’hausse mes épaules et je me faufile ensuite sous les draps pendant que tu t’éclipses. Où tu vas ? Ah ouais, vérifier que tout est en ordre. J’profite alors de ton absence pour préparer une petite surprise. Quelques mots envoyés de mon téléphone au tien. Je t’aime, une réponse à celui que j’ai ignoré un peu plus tôt. Et alors que tu reviens, je fais l’ignorante. Pire, j’fais la maline, mon mobile sur le mode vibreur entre mes cuisses. Tu me fais rire, t’as toujours su me faire rire. « Nooon, c’est un accessoire, le temps que mon mari rentre de croisades » Bon, tu fais quoi ? Viens, rejoins moi. Reste pas de bout. Merde. J’y arrive pas, j’aurais au moins essayé. La couette s’envole. Je traverse la muraille sur les genoux et je m’arrête devant le néant, devant toi. Mon coeur bat la chamade. J’me sens pousser des ailes, des ailes de feu. « Dors avec moi, tout contre moi, touche moi, toute la nuit » Et j’attrape tes mains, les positionnant sur mes fesses alors que tu me domines bien comme il faut. Mes yeux jonglent sur tous les éléments si fins de ton visage. « Fais chuter le mur derrière moi, casse-le, escalade-le. Réunis Cambridge Ouest et Cambridge Est. Rejoins la rébellion Pluton Westerberg, rejoins moi.. » Enroulant mes doigts à tes coudes, je te tire vers moi, m’étirant le plus possible pour me rapprocher de tes lèvres bien trop hautes « Viens me chercher si t’es chiche.. » Je te relâche. Je roule sur le matelas pour retrouver mon camp, de l’autre côté de la frontière artificielle, hors des draps. Te faisant dos, étendue sur le flanc, j'éteins la lumière sur le chevet et nous plonge ainsi dans l'obscurité. Tu vas venir ou pas ? Cap ou pas cap ?

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J'avais quasi tout perdu ce soir, quasi... J'étais quand même avec Louison, et j'avais pas l'impression qu'elle me détestait tant que ça, plus autant que tout à l'heure avec les regards qu'elle a pu me lancer. Alors je me dis qu'il y a une chance de réparer ce qui a été brisé entre nous, de retrouver cette étincelle qui nous caractérisait tant. Et puis, on verra bien aussi comment les choses évoluent. Là, avec un mur de coussins entre nous, pas sûr que ça puisse bien avancer comme je le souhaiterais. « AH ! Un amant en ma personne...? Ça voudrait dire que vous m'autoriseriez à vous toucher... ce qui n'est pas vraiment le cas. Ce mari n'a pas de souci à se faire du coup » Parce que j'allais respecter sa volonté de laisser de la distance entre nous. Un mur qui était franchissable par la volonté mais qui représentait tellement plus, symboliquement parlant. De toute façon, je m'éclipsais pour faire le tour de l'appartement, m'assurer que la porte était fermée, les fenêtres aussi, puis toutes les lumières éteintes. Une fois le tour fait, je revenais et je regardais mon téléphone, ce message, ce “je t'aime” que j'aurais aimé entendre quand je lui avais dit mais qu'elle avait préféré taire. Mais je l'acceptais. Bordel, rien que ces mots me faisaient de l'effet alors que je les avais seulement lu sur un écran numérique. J'ose pas imaginer si elle me les disait là, en vrai. « Et donc l'amant n'est pas de mise ? » Parce que l'amant est quand même bien mieux qu'un accessoire servant initialement à envoyer des messages ou des appels. Là, elle me provoquait, je le savais et je ne savais pas vraiment comment réagir, quelles étaient les réactions "autorisées". Et c'était le moment qu'elle avait choisi pour tout envoyer péter, le mur, ses convictions. Elle se trouvait de mon côté du lit, se rapprochant de moi tout en positionnant mes mains sur son corps. Ses mots m'ébranlaient tous, sans exception. Comment est-ce que je pouvais rester calme quand elle me suppliait presque de détruire ce mur de coussins? Elle retournait de son côté, après m'avoir provoqué encore une fois, et coupant toute source de lumière pour nous plonger dans l'obscurité. Seulement, elle était ma lumière, mon phare. Qu'importe le noir nous entourant, je saurais la retrouver. Alors je m'installais à genoux sur le matelas, attrapant tous les coussins pour les balancer au sol, ne laissant plus rien entre nous. M'allongeant à ses côtés, je me glissais le long de ses formes, ma main posée sur sa hanche, mon souffle s'abattant sur son cou. « Chiche » finissais-je par dire dans son oreille, attrapant son lobe entre mes dents avant de déposer mes lèvres sur la peau de son cou, sa nuque. Ma main glissait sous son t-shrit mais se contentait de rester sur son ventre, remontant à sa poitrine. Puis en me reculant, je la poussais à s'allonger sur le dos, l'obligeant également à avoir son regard posé sur moi. Mes lèvres frôlaient les siennes pour ensuite les capturer enfin. Un baiser simple, un baiser tendre. Un baiser que je rêvais de lui offrir depuis que mon regard s'est posé sur elle. « Je suis à toi... totalement à toi. Tu fais de moi ce que tu veux » Et si elle voulait réellement qu'on soit en contact permanent toute la nuit, ainsi soit-il.

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J’veux plus tenir ma lance et mon bouclier ce soir. J’veux juste être une petite princesse dans sa tour. Une princesse convoitée. À l’abri. J’veux être protégée et aimée, c’est trop demandé ? « Oui, j’parle bien de vous, arrêtez de jouer à l’innocent et aller vérifier que notre fort est sans menaces » Je m’installe confortablement dans le lit. Damn, la crème pour mes maaains. Tant pis. J’profite de ton absence pour t’envoyer un petit mot doux et quand tu reviens, je t’observe silencieusement, le temps que tu tombes sur mon message. Je l’ai vu ton sourire. Je m’en mords la lippe, fière de mon coup. « L’amant est trop perdu ce soir, il n’a pas les idées claires pour s’occuper de moi.. » Petit moue de déception, je dépose mon mobile du turfu sur le chevet et j’écrabouille les coussins sous mes rotules pour te rejoindre. Tes mains plaquées sur mes fesses, j’essaie de retrouver ce que j’ai faiblement perdu en te quittant. Notre complicité. J’me noie dans l’improvisation, mais tu comprends où je veux en venir non ? Je te demande. J’veux que tu viennes me retrouver de l’autre côté du mur.. Tu m’as peut-être démoli, gros bulldozer suédois, mais t’es aussi en capacité de tout reconstruire. À moins que tu veuilles laisser cette tâche à un autre ? Pour le vérifier, je retourne furtivement de mon côté. J’éteins la lumière et je me recroqueville sur le côté, mon regard se perdant sur le mur d’en face. Les couleurs ont disparu. Le monde est en noir et blanc. Tout à coup, le lit bouge. T’es là. Je t’entends t’agiter et balancer des trucs sur le sol. Les coussins ? Et puis tu t’allonges en te modelant sur mes courbes. Tes mains calcinent ma peau en s’infiltrant sous mon long tee-shirt. Ton murmure tombe et dégringole jusqu’à mon tympan. La chair de poule envahit chaque centimètre carré de mon corps. L’effet Westerberg. Tu me pousses et je me retrouve sur le dos, ton visage me surplombant. Tes lèvres douces capturent les miennes. C’est pas assez, tellement pas assez. J’peux pas faire ça, t’en demander autant après cette nuit cauchemardesque. Mes mains encadrant ton visage, je jongle entre tes deux yeux luisant dans la pénombre. Ne me dis pas ça, ne me dis pas que t’es totalement à moi sans le penser au plus profond de ton coeur. Ne continue pas. Ne dis rien si c’est pour mentir. « C’est vrai cette fois-ci ? » chuchotais-je en ne laissant que mes pouces sur tes joues, le reste de mes doigts se déployant dans ta nuque. « Est-ce que tu regrettes que je sois partie ? Tu m'en veux ? » Parce que je n’ai jamais voulu, tu le sais ça ? C’était la déchirure la plus totale. Un morceau de mon coeur que je foutais droit dans le mixeur. « Dis moi qu’on peut encore tout rattraper, tout réparer, que toi et moi, ça ne va pas l’un sans l’autre.. » Tout doucement, mes phalanges se mettent en marche. Mes ongles gratouillent ton cuir chevelu. Mes prunelles ne lâchent plus les tiennes.  « Dis moi que j’ai encore raison d’y croire, de croire en nous.. Parce que je t’aime Pluton, je t’aime et je trouve pas le bouton « off » pour m’arrêter de t’aimer.. Peut-être qu'il existe pas, peut-être qu'il n'y a que toi qui peut l'activer.. »

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Le fort est sans menace, je l'avais bien vérifié après un tour du propriétaire. Pas de porte non verrouillée, pas de lumière qui restait allumée. Alors je retournais dans cette chambre, retrouver celle qui faisait battre mon cœur. Elle ne le savait pas vraiment, du moins elle en doutait fortement, mais ouais, elle faisait battre mon cœur, peut-être même plus que je ne pouvais l'admettre. Je serrais la mâchoire à ses mots, de toute évidence, elle était en compagnie d'une version de moi incapable de lui offrir ce qu'elle veut. Alors après une légère provocation, elle finissait par se recoucher sur le lit, derrière tous les coussins. Est-ce qu'elle me voulait vraiment moi ? Ouais, je le pense sincèrement. Elle me voulait moi et souhaitait des réponses claires et précises. Enfin je crois, sinon c'est que je ne comprends vraiment rien aux femmes. Alors je m'aventurais sur le lit, retirant chaque coussin un par un pour les balancer au sol, me rapprochant un peu plus de l'être convoité. Elle était là, à ma merci. Alors je me glissais contre elle, épousant chacune de ses formes, immisçant même ma main sous son vêtement pour y découvrir une peau chaude et radieuse. Mais je ne pouvais pas me contenter de cette position alors je la tirais légèrement dans le but de l'allonger sur le dos que je puisse la surplomber du haut de mon corps. Et c'est comme ça que j'attrapais ses lèvres, un baiser chaste, langoureux. Un baiser de réconciliation peut-être. Je hochais ma tête à ses mots, ses questions. Oui, c'était fini tout ça, je devais mettre un terme à ce jeu de ping pong incessant et ce soir était le point de non-retour. Je frissonnais à ses mains sur ma peau, sur mes joues et j'étais électrisé par son regard, incapable de m'en défaire. « T'en vouloir serait un grand mot... mais je suis triste. Triste de voir que malgré tous mes efforts, tu doutes de ma sincérité. Et tes doutes deviennent mes doutes » Parce que, quand les choses allaient bien entre nous, je n'avais aucun doute. Quand elle décidait de rompre, je remettais tout en question, allant jusqu'à regretter presque de faire tout ça pour elle. « Quand je te regarde, je veux tellement de choses... Toi et moi contre le reste du monde, toi et moi dans une chambre à s'aimer comme des fous, toi et moi dans cinquante ans à se tenir la main comme au premier jour... Je crois que le bouton “off” n'existe juste pas, parce que c'est pas encore la fin, c'est pas possible que ce soit la fin » Peut-être un jour apparaitra-t-il, j'en sais rien. Mais pour l'instant non. Non parce que c'était pas encore la fin de nous, tout simplement. Je glissais alors mes doigts le long de sa joue, caressant sa peau doucement. « Je veux pas que tu m'oublies parce que je suis incapable de t'oublier. J'ai... j'ai foi en nous, en toi. J'ai foi en notre histoire... et peut-être qu'on va devoir prendre le temps de se reconstruire, mais je sais qu'on peut retrouver ce qu'on a perdu avec mes conneries... on peut retrouver notre complicité, notre amour... notre confiance »

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C’est sous tes mains que je me sens la plus sereine. Sous ton regard que je me sens importante. Sous tes lèvres que je me sens vivante. J’sais pas si tu en es conscient. T’es l’univers de Louison Chamberlain depuis des mois. T’es sa lune, son soleil, ses étoiles qui la guident dans les ténèbres. Cette petite fille hyperactive et lunatique, elle a terriblement besoin de toi. Wouah, tes lèvres contre les miennes, c’était si inespéré pour ce soir. En partant de cette fête, j’croyais vraiment que c’était la der des ders pour nous. « Ce n’est pas ta sincérité que je remets en cause.. Attends, tu doutes de moi ? De ce que je peux éprouver pour toi ? » Parce que c’est inutile, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, c’est toi et personne d’autre. Personne d’autre ouais.. C’est bien ça le problème, toi t’es divisé. Et voilà, rien qu’en y songeant, j’ai envie d’enfoncer mon poing dans le mur. Je me crispe sous ton corps et puis tu reprends la parole. Tu m’inondes d’images plus belles les une que les autres. Mon coeur s’emballe. J’ai l’impression qu’il bat aussi vite que les ailes d’un petit colibri. C’est le printemps dans ma tête. Les fleurs s’épanouissent après un hiver plus que rude. J’vois plein de couleurs partout. Ça sent bon, un parfum délicat de jasmin, j’sais pas pourquoi. J’pétille. L’espoir revient violemment me peupler sous tous ces mots qui pleuvent. J’ai rien à rajouter, c’est parfait, t’as tout résumé, je peux déposer la cerise : « Je t’aime » Pressée de te le prouver, je guide ton visage plus près du mien. Je heurte ta bouche, je la capture et la force à s’entrouvrir pour faire valser nos langues ensemble. Laisse moi faire. Encore, encore et encore. J’ai cru que je pourrais plus, vraiment. « Je ne veux pas vivre sur une autre planète que la planète Pluton. » Me détachant de ton visage, j’appuie sur ton torse et je prends à mon tour l’ascendant, me suspendant au-dessus de toi. L’étincelle jaillit dans mes prunelles. Tu m’insuffles tellement d’oxygène là, j’revis « On peut oui, on peut faire tout ça. C’est juste un mauvais jour, demain en est un autre. Rien n’est perdu tu sais, j’ai tout gardé, j’dois juste aller le retrouver, avec toi.. » Et pour te prouver à quel point j’suis toujours tienne, je place ta main droite sur mon sein gauche. Tu sens mon coeur ? Il vibre comme un fou. Pour toi, il vibre pour toi. « Dis moi que tu n’as rien effacé de tes sentiments toi aussi.. Ton post Instagram, le "feelings deleting", il m’a tué, tu peux pas t’imaginer. T’es horrible d’avoir posté ça, tu mérites une claque. Une belle claque. T’es tellement stupide parfois tu le sais ? J’peux d’ailleurs ? J’peux te tarter ? » J'en meurs d'envie, surtout depuis toute à l'heure près des tombes.

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Je sais qu'elle peut tourner la page, qu'elle peut s'en aller voir un autre et tomber amoureuse. Elle l'a fait avec son fiancé, elle l'a fait avec Liam. Elle touchait le bonheur des doigts et j'ai tout arraché par pur égoïsme. Parce que j'étais incapable de la laisser s'en aller. Mais en vérité, elle pouvait me laisser m'en aller de son côté, j'étais certain qu'elle pouvait m'oublier comme ça. « Non... c'est pas tes sentiments. Mais plutôt... je sais pas, ta volonté, ta force... À chaque fois, tu m'as laissé tomber » Mais je ne cherchais pas la dispute pour autant, c'était juste un constat. Camila m'embrasse : elle rompt. Camila revient à Cambridge : elle rompt. Ouais, j'avais peur de m'engager de m'engager de nouveau si c'est pour une nouvelle fois me faire plaquer quand je cherche à tout prix à la rassurer. Ouais, c'était ça au final qui me poussait à bout. De me battre sans avoir le résultat escompté à la fin. Mais après ma tirade, celle lui expliquant ce que je ressentais, comment je voyais les choses, j'avais droit enfin à un “je t'aime” audible et bel et bien prononcé par la belle. Pas une voix artificielle comme sur Google Translate. Sans que je ne puisse répondre à mon tour, elle venait capturer mes lèvres pour un baiser bien plus passionné que celui donné juste avant. Là, elle laissait tout ressortir, ses sentiments, son amour pour moi, son désir d'être avec moi. Tout ça, je le ressentais en un échange et mon cœur faisait boum, boum, boum. « Je t'aime aussi » que je disais en français, avec mon accent suédois. Rapidement, je me retrouvais sur le dos, à la place de tous les coussins que j'avais dégagé et elle était au dessus de moi, à califourchon. Et ouais, je voyais qu'elle reprenait des couleurs, qu'elle était sûrement touchée par tout ce que je venais de dire. Ma main trouvait place assez rapidement sur son sein, sentant ce cœur qui battait à toute vitesse. C'est pour moi qu'il bat ce cœur ? Réellement pour moi ? « J'ai rien effacé, ils sont toujours là... J'ai souffert de cette rupture, sûrement plus que tu peux l'imaginer et je voulais tout effacer, recommencer à zéro, ailleurs » Oublier Camila, elle. Tout le monde. Retourner en Suède ou tenter Yale... voire Columbia. Ouais, je voulais clairement passer à autre chose mais j'en suis incapable. Et je me traine mes casseroles depuis des années maintenant, sans savoir couper la corde. « Vas-y, je le mérite je crois » Tant qu'elle ne me visait pas les côtes, ça m'allait. Une gifle sur le visage semblait très bien adaptée pour la situation. Peut-être même deux si elle le souhaitait. Alors je fermais les yeux, grimaçant, attendant cette gifle qu'elle devait me donner, sans savoir si elle allait réellement le faire, si ça allait être fort et claquer à en avoir la joue qui pique. « Profite-en, c'est une offre limitée dans le temps »

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crédit/ tumblr ✰ w/le martien

« J’crois plutôt que j’ai été assez forte pour te quitter, mais que j’suis trop faible pour vivre avec une décision pareille. Enfin, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Elle me fait peur, le pouvoir qu’elle a sur toi me fait peur. J’me sens inférieure Pluton. Putain, t’es tellement con quand tu t’y mets. Ce n'est pas une question de force, de volonté, c’est de l’objectivité. Pffou ne me regarde pas, j’me sens minable » Et je me cache d’ailleurs le visage, accablée par la honte. S'en suivent de jolies déclarations et mes craintes s'envolent par miracle. C’est tout ça que je veux, tout le temps. J’suis jamais rassasiée de tes monologues. Il me faut du temps, que tu me prouves que je peux te faire confiance, que t’es là, pour moi et que c’est avec moi et uniquement moi que tu veux t’endormir le soir. Des choses aussi stupides que ça tu vois. Peu importe, j’arrête la lutte. Je t'aime, c'est tout ce qui compte. Et toi tu m'aimes aussi, en français en plus. Mon coeur palpite et tressaute. Je te repousse sur le dos pour te dominer. Je guide une de tes mains à ma poitrine pour que tu mesures l’impact de tes mots sur mon rythme cardiaque. Amenez-moi un défibrillateur, je vais décéder. Puis je reviens sur un post Instagram m’ayant blessé, loin de m’imaginer le tourment dans lequel tu pouvais être à ce moment-là. « Je t’aurais poursuivi, je te jure. Je t’aurais traqué Pluton, je serais partie à ta recherche, pieds nus, sans rien, au milieu de la nuit quand le poids de ton absence aurait été trop lourd à supporter. Je peux pas vivre sans toi, t’entends ? Je.. » Je ne peux pas. J’y arrive plus. La gifle ne décolle pas. Ma main reste en lévitation et finalement, je roule sur le côté pour retrouver ma place encore tiède. « Je n’y arrive même pas, pourtant t’en mérite au moins une.. » soufflais-je avant de soulever mes fesses pour me glisser sous la couette. Les yeux rivés sur le plafond, mes mains serrant la couverture tout contre moi, je soupire. J’devrais peut-être me la fermer, te dire bonne nuit et aviser demain. « Tu sais, dans le fond, je voudrais juste me réveiller tous les matins dans tes bras. Je voudrais me lever en traînant des pieds avec toi. Me disputer le miroir avec toi. Me goinfrer de croissants, boire mon jus d’orange avec toi, puis t’embrasser, te dire à ce soir, ne pas cesser de penser à toi toute la journée et te retrouver le soir. Je voudrais te surprendre, te faire plaisir quand tu rentres avec un bon petit plat que j’aurais préparé. Je voudrais ensuite te faire danser sur une musique qui serait la notre, qui nous transporterait dans un de nos souvenirs. Je voudrais ensuite terminer notre soirée en te faisant l’amour beaucoup trop tard alors qu’une longue journée nous attend le lendemain.. J’voudrais juste t’aimer sans avoir la frousse que tu partes d'une minute à l'autre.. » Je me rends compte que l’on a même pas une hymne tous les deux. On a tant à bâtir. Tant. « Mh, voilà.. T'as toute la nuit pour y réfléchir, bonne nuit min älskling »

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crédit/ tumblr ✰ w/la frenchie

« T'es pas minable... Ne m'abandonne plus, s'il te plait » Et c'était une plainte qui venait du fond du cœur, et qui était totalement légitime. Si elle me quitte une troisième fois, je ne sais pas si je pourrai réellement me relever. Elle était ma bouée de sauvetage, celle qui m'empêchait de sombrer dans les abysses de la vie. Elle était celle qui réussissait à faire naître un sourire sur mes lèvres quand tout était noir autour de moi. Sa boule d'énergie était mon soleil et je ne voulais pas la perdre, vraiment pas. C'était sûrement pour cette raison que je m'étais retrouvé ici, dans cet appartement ce soir. Pour être lié à elle une dernière fois... sans savoir qu'elle viendrait elle aussi. Et là, c'était le moment de se livrer totalement, de dire les choses telles qu'elles pouvaient être et c'était beau, c'était vrai, sincère. Je ne lui ai jamais menti dans le fond et je ne commencerai pas aujourd'hui. C'était ce qu'il fallait pour reconstruire ce que j'avais brisé, ce qu'on a brisé tous les deux, à coups de marteaux. Et alors qu'elle était au dessus de moi, prête à me donner une gifle mémorable, rien ne venait. Je grimaçais, prêt à la recevoir mais elle ne semblait pas avoir la force de me frapper. Pourtant, c'était une violente en général mais là, rien. Je rouvrais les yeux à ses mots, la regardant ensuite se glisser sous les draps. Je l'imitais, tout en écoutant sa tirade qui me donnait les étoiles dans les yeux. Oui, moi aussi je veux tout ça Louison, tu sais même pas à quel point je veux tout ça. Rapidement, je me glissais contre elle, enroulant mon bras autour de son corps. « J'ai pas besoin de réfléchir toute la nuit... Je veux tout ça, je le veux, avec toi » soufflais-je alors, mon visage proche du sien. « On va se reconstruire, à base de petits moments, mis bout à bout et ça sera notre histoire... J'efface pas le passé, il nous façonne tels que nous sommes, mais ce qui nous attend sera encore plus beau » finissais-je par dire, déposant mes lèvres sur sa tempe. « Mais je t'en supplie... ne m'abandonne jamais. Qu'importe mes conneries, qu'importe mes maladresses, j'ai besoin de toi » Et je crois que je l'aimais tellement qu'être loin d'elle m'était vraiment douloureux. J'avais tout risqué pour elle, tout. Je me mettais à dos la moitié de mes proches pour elle et... ouais, je crois bien que ça en vaut le coup quand je la regarde, allongée dans ce lit à mes côtés. « Je t'aime... je t'aime tellement » Je frottais mon nez au sien, déposant mes lèvres sur les siennes. Baiser chaste. « Fais de beaux rêves » Et je me calais comme ça, sans bouger, contre elle. Le bras toujours autour de sa taille, cherchant aucunement à rompre le contact entre nous.

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crédit/ tumblr ✰ w/le martien

Ne plus t’abandonner. Résister. Combattre. Te faire confiance. Prendre sur moi. Est-ce que je peux faire autrement ? L’amour triomphe sur la douleur. J’peux plus fuir éternellement. J’dois affronter autant que je peux, ne plus tourner les talons lorsqu’un nuage me recouvre et me coupe toute lumière. J’ai déjà marché dans l’obscurité, j’suis sortie des ténèbres, à maintes reprises, j’peux le faire. J’veux le faire. Je ne vais pas tergiverser encore longtemps. C’est Pluton que je désire et c’est pour lui que je vais encore évoluer. Il est grand temps de me faire confiance. Je ne vaux pas moins qu’une autre. Shit. J’suis épuisée. Je t’ai dit tout ce que je pensais, tu te débrouilles avec. J’arrête le grand déballage. J’me réfugie sous la couette et tu ne tardes pas à m’y retrouver. Nos corps se rapprochent et se réchauffent. J’écoute ta respiration et puis ton choix qui semble déjà tout prêt. C’est du rapide pour un gars qui remettait tout en question pas plus tard que ce matin. T’as peut-être subitement compris que je t’aimais comme une folle ? J’sais pas. « Toi non plus, ne m’abandonne pas, rattrape-moi quand ça devient difficile, j’fuis souvent, mais je ne vais pas bien loin.. » C’est mon mécanisme de défense par excellence, mais je ne quitte rien au final. Tout me suit, où que j’aille. Mon corps s’esquive, mon coeur reste. Peu importe, j’arrête. J’coupe mes pensées toxiques, celles qui me font douter en permanence. Je me blottis un peu plus contre toi, ouais toi, le mec que j’aime du plus profond de mes tripes et je ronronne sous tes mots d’amour. « Je t’aime Westerberg » J’peux pas t’aimer en silence, j’ai besoin de l’exprimer, de le vivre, de te le montrer. Tu me voles finalement un baiser et je souris. Patiemment, j’attends ensuite que tes paupières se closent pour capturer à mon tour tes lèvres. Petite voleuse que j’suis. Je recommence plusieurs fois et je dépose mon front contre ton torse. « Toi aussi, dors bien mon zombie » J’pouvais enfin m’endormir, mettre mes fonctions en veille. T’étais tout contre moi et je n’allais rien lâcher. J’allais m’accrocher, comme je m’accrochais à toi sous ces draps. Je continuerais de me cramponner. Ok, L’amour fait mal et alors ? J’suis recouverte de cicatrices, mais j’y crois encore. Je nous donne encore une nouvelle chance et si on me demande ‘pourquoi’ ? Je n’expliquerais pas, ce serait trop long. Trop long de leur expliquer ce qui pouvait bien nous ramener l’un contre l’autre. Trop long de leur dire ce que je ressens pour toi, ce qu’on a traversé, ce qu’on n'a pas compris, mais qui nous unit toujours plus. Ce serait trop long et j’suis égoïste. Je ne partage pas notre histoire et puis, on est unique à deux. Un paradoxe. Un bug dans la matrice.