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{ madness returns }
crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

« Je veux pas que tu sois un dommage collatéral... » Putain, je suis dans un merdier pas possible et je ne trouvais pas d'issue de sortie. Bon, j'étais chez elle, chez "nous" et c'était déjà ça de pris. Une bulle dans l'enfer qui m'attendait dehors. Mentionner mon fils n'avait pas été l'idée du siècle malheureusement et je me devais de me rattraper comme je pouvais. « Si t'avais su tout ce qui se serait arrivé entre nous... le bon, le mauvais... t'aurais quand même liké mon profil tinder ? » Parce que tout partait de là. Un simple swipe. Un match qui fait qu'aujourd'hui, nos deux vies étaient totalement ébranlées. Et dans le fond, j'avais perdu Camila, mais peut-être pas Louison. Tout ne tenait qu'à moi pour réparer les pots cassés, si elle ne me jetait pas aux ordures. Quoiqu'il en soit, on était tous les deux nus dans cette douche, l'eau chaude ébouillantant nos peaux claires. Le style européen quoi. Elle réagissait à mon tatouage, et je ne comprenais pas, ses réactions étaient incompréhensibles pour mon cerveau et je tentais de la rassurer. Et elle tiquait sur un mot. « Ca fait même pas un an qu'on se connait... alors oui, un bout, qui peut devenir un plus grand segment ou même une demi-droite » Je haussais les épaules. Je crois que j'étais un peu trop terre à terre des fois, ce qui l'ébranlait. Mais je cherchais à avoir les bons mots et peut-être que ça allait fonctionner cette fois. Peut-être. « Catin d'Harvard ? Non... non. T'es pas réduite à ça, pas à mes yeux en tout cas » Elle était tellement plus et j'aurais aimé qu'elle puisse se voir à travers mes yeux, elle aurait compris qu'elle n'avait pas de doute à avoir. Elle était parfaite à mes yeux, comme elle était. Sa façon de dire les choses, de gérer les choses. Je l'aimais à en avoir mal au coeur. Mais je ne savais pas si je devais être égoïste et me battre pour elle à présent ou la laisser s'en aller, comme Camila avait jugé bon de le faire. La laissant m'attirer sous l'eau, je la laissais me questionner sur l'état de mon corps actuel. « Je me suis fait renversé par une voiture en venant jusqu'ici » Comme si ça n'avait aucune importance. Le Jon Snow était heureux à présent, il avait Camila pour lui tout seul. Ainsi soit-il. La colère du moment avait parlé mais c'était mieux ainsi. « Si tu étais en compagnie d'un mec comme lui, imbu et fier, j'aurais réagi de la même manière » voulais-je alors préciser. Au cas où elle se posait des questions. Ouais, mes sentiments pour elle n'étaient pas fake et me poussaient à avoir des réactions disproportionnées. J'avais bien fait péter son couple par pure jalousie. « Le nénuphar... mais doucement, c'est encore sensible » que je disais en me pinçant les lèvres, me délectant de l'eau coulant sur ma tête. « C'est quand même sensuel comme moment... » Je dis ça, je dis rien.

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« Un jour, un homme que j’aime profondément m’a dit : Avec des si on referait le monde. » C’est toi, tu te souviens ? Quand je doutais, que je paniquais, tu as neutralisé mes craintes avec cette phrase. C'est ancré en moi, ça ne me quitte plus. « Je ne regrette rien Pluton, ce que je regrette, c'est d'avoir baissé les bras. Alors ouais, j’aurais quand même liké ton profil Tinder » Malgré le bon et le mauvais que tu m’as apporté par la suite, je t'aurais liké et reliké autant de fois qu'on m'aurait ramené à cette époque. Puis voilà, mes yeux découvrent ton tatouage qui nous relie et j’prends un peu la mouche sur ton explication. Pluton il n'est pas toujours doué avec les mots. Pas du tout doué même. Je te jure, tes mots ils coupent si profondément parfois. « Ah.. » Notre petit bout de vie commun peut encore s’étendre ? J’suis pas sûre de comprendre où tu veux en venir, mais alors pas du tout. « J’croyais. Tu n’as pas forcément tort tu sais. Pour être honnête, je me suis perdue dans les bras de quelques mecs dès que je me suis enfuie en courant » J’crois que c’est ma manière de me venger ce soir, j’ai que ça en stock, mes aventures sans lendemain. Renversant ensuite nos positions, je te cloue en dessous du jet d’eau et je me focalise sur ton corps abîmé « Une voiture ? Tu n’as rien de cassé au moins ? T’es inconscient » T’es catastrophique surtout. Une vraie malédiction. J’ai envie de rire. T’enchaînes ce soir. « Je le trouve vraiment cool ce type, il a l’air drôle. T’es juste amer, j’comprends, je le suis aussi » Mes mains recouvertes de savon, j’cherche désormais l’endroit que je pourrais commencer à nettoyer, totalement hésitante, ce qui n’était pas le cas il y a quelques jours encore. Bordel, je t’aime tellement, mon coeur il est au bord de l’implosion, enfin ce qu’il reste. « C'est toujours sensuel et passionné entre nous. T’en fais pas, je ne profiterais pas de toi ce soir. Ce serait trop facile » Je me rapproche enfin. Je jongle entre tes yeux et ce tatouage que je viens doucement savonner. Je vérifie de ne pas trop appuyer en scrutant chacune de tes mimiques. T’es si éteint. Reviens s’il te plaît. Restes allumé putain. Ne perds pas pied, j’ai besoin de toi moi. « Dis-moi si j’y vais trop fort » Mes doigts glissent le long de ta peau, remontent sur tes pectoraux, grimpent sur tes épaules pour ensuite dévaler tes bras sanguinolents. Ma force me lâche. Je faiblis. L’autre moi fait surface, le moi cristallisé « C’est pathétique je sais.. » Je parle toute seule maintenant. J’ai envie de pleurer et cette fois-ci, ça monte. Les larmes tièdes s’amoncellent et se poussent pour rouler sur mes joues. « T’es pas bon pour moi, mais je te veux.. » Le regard embué et la voix chevrotante, je cogne ensuite mon front à ta poitrine. Une fois, deux fois, trois fois. Ma gorge se resserre. Mon palpitant se rétracte. J’étouffe. La mousse qui te recouvrait s’enfuit dans les canalisations « Comment je fais pour t’enlever de ma tête ? Comment ??? »

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« Après la Suède ou la première fois ? » que je demandais, intéressé par la réponse qu'elle pouvait donner. Les deux peut-être, ce n'était pas forcément concentré que sur une des deux. Ou alors c'était peut-être totalement autre chose. Mais dans tous les cas, on mettait les choses à plat ce soir, dans cette douche, sous le jet brûlant qui réchauffe nos corps mais pas nos cœurs. Mais me parler de ses coups d'un soir, c'était pas forcément la meilleure idée. Je le savais, je le sais, mais ça fait mal. Je n'aimais pas ça, que d'autres puissent la toucher comme moi je pouvais la toucher. Elle était mienne putain. À moi. À personne d'autre en fait. Serrant la mâchoire, je baissais la tête. « Et tu comptes te perdre encore ? » Simple question, sans mauvaise réponse. Mais une des deux risque de me blesser pour sûr, c'était certain. Mais je l'aurais mérité. Mes bleus l'intriguent, je lui donne ma version des faits son inquiétude finissait par m'arracher un sourire. « Pas que je sache... mais je vais quand même me reposer, on sait jamais » De toute façon, c'est pas comme si j'étais un grand sportif dans l'âme. Je devrais juste faire attention. Mais aux derniers mouvements que j'ai fait, je n'avais pas ressenti de douleur donc c'était bon signe. « Mh » Me parler d'Elijah, c'était pas forcément la meilleure idée pour le coup. Ouais je suis amer. J'avais vécu la pire soirée de ma vie. Mais à côté de ça, il a l'air drôle. Ses mains mousseuses n'attendaient qu'à se poser sur la planète Pluton et je redoutais ce moment. Cette fille m'électrisait et j'étais incapable de faire baisser le voltage par la suite. Mais qu'importe, le nénuphar au début et elle se laissera emporter par la suite. Je hochais donc la tête à ses mots, la laissant faire quant au savonnage. Ouais, c'est ce que je disais, elle m'électrise. Je me concentrais sur chacun de ses mouvements sur mon torse, sur mes côtes, elle y allait doucement et bordel, j'adorais cette douceur chez elle. Elle pouvait être brute de décoffrage, mais elle avait une certaine douceur que j'avais malgré moi écorché à plusieurs reprises. « T'en fais pas » Au pire, je serre les dents. Je me dis que je le mérite de toute façon, toute douleur qui m'est infligée. C'est pour avoir fait mal à tous ceux qui m'étaient proches. Mon tatouage, mes pectoraux, mes épaules, mes bras. J'avais suivi tout ce qu'elle faisait, sans bouger d'un iota. Et pourtant, je la voyais se décomposer doucement, parler toute seule, avant de finalement taper son front contre mon torse. Entendre ses pensées était douloureux, mais je le méritais. Elle voulait m'oublier... mais elle n'y arrivait simplement pas. Seulement, je n'avais pas la réponse puisque de toute évidence, si je l'avais, jamais on ne serait dans une telle situation elle et moi. « Je sais pas... je sais pas » que je finissais par dire, m'autorisant à enrouler mes bras autour d'elle, pour la réconforter, la garder auprès de moi encore un peu. C'était probablement la dernière fois, j'en sais rien. « Je suppose que c'est dans les bras des autres que t'y arriveras » Puisqu'elle semblait être bien partie. Remontant mes mains, je venais attraper son visage, la reculant pour pouvoir la regarder droit dans les yeux. « Tu veux continuer... à les fréquenter, passer de lit en lit tous les soirs ? Dis moi vraiment ce que tu veux » Parce que là, j'avais les cartes en main dans le fond et si elle me voulait encore, après tout ça, j'étais pas sûr de pouvoir lui résister. Après tout, on avait couché ensemble quelques fois après notre rupture, dans ce même appartement. C'est la seule que j'ai touché depuis deux mois et j'étais pas certain de vouloir en toucher d'autres à présent.

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 « Beaucoup plus après la Suède. La première fois, c’était différent, mais je commence à le regretter aujourd’hui, si je m’étais imposée, peut-être que tu ne serais pas dans cette position aujourd’hui » J’peux plus revenir en arrière, c’est trop tard, j’ai raté ma chance, deux fois. Ce n’est pas non plus entièrement ma faute si tu en es là actuellement, tu l’as cherché. Tu la voulais autant que moi, voir plus, tu assumes dorénavant. J’peux pas le faire à ta place. Ma vie continue. Certes, elle n’a plus forcément de sens sans toi, mais elle continue. Dans les bras d’autres types, des types charmants, mais qui n’ont pas cette .. lumière que je vois en toi. « Je n’en sais rien, strictement rien » J’ignore si je vais continuer à jouir sans le moindre amour sous d’autres mecs, je sais pas. Enfin, tu vois vraiment pas où je veux en venir là ? Je veux juste aiguiser ta jalousie et ta possession, rien de plus. Sois pas aussi naïf, depuis le temps, tu me connais putain. Mes yeux dérivent ensuite de ton visage à ton corps colorés à divers endroits. Des bleus, des égratignures. Mon coeur se soulève. « Tu me dis si tu te sens pas bien et tu dors ici ce soir. J’irais sur le canap’ » Ou dans "notre" lit, pour caresser tes cheveux, te bercer dans mes bras et te surveiller non-stop, comme une femme le ferait pour l’homme qu’elle aime. Non, t’as pas le droit à tant d’attention, pas après ce soir. Je ne m’attarde pas ensuite sur Elijah, j’vois que t’es enragé. J’reviens à la douceur. Mes doigts mousseux sillonnent tes courbes. Mes paumes font quelques cercles sur ta peau, désincrustant dans mes rêves ta souffrance. Ouais, j’aimerais tellement te libérer de tout ton mal, juste avec du savon, mais c’est pas possible. J’peux pas nettoyer ton âme, j’peux rien faire, encore. J’suis incapable de te combler. Incapable de t’oublier. Incapable de rayer mes sentiments. Je cogne mon front à ton torse. Les larmes déboulent. Tes bras m’encerclent. L’eau serpente et ruisselle sur mon dos, mes fesses, mes mollets. T’enfonces le clou, t’es vraiment mauvais ce soir, mauvais de chez mauvais. Les sanglots redoublent. Tu nous éloignes de la cascade et relèves ma frimousse rougie par l’eau chaude, mes larmes, ma douleur. Qu’est-ce que je veux vraiment ? « Ça » Je capture ta bouille. Je compresse tes joues entre mes mains, fort, très fort. Mes lèvres se précipitent sur les tiennes et je t’embrasse. J’coince ta lèvre inférieure entre mes deux lèvres à moi, je la bloque, la comprime tout doucement et la tire à peine en ma direction. « C’est ça que je veux » poursuivis-je en déliant nos bouches, laissant tomber mes mains sur ton torse. Je me mords la langue et récupère mes pattes un peu trop baladeuses « Dans un monde idéal, je te voudrais toi, uniquement toi. J’voudrais que tu me dises que tu peux pas vivre sans moi, que c’est un calvaire de m’oublier, que tu as envie de moi, de m’embrasser, de vivre ici avec moi, que tu n’aimes que moi, vraiment que moi. Ouais, dans un monde idéal, j’voudrais tout ça. » Sachant que c'est impossible, je vais continuer à me perdre. Je vais continuer à tourbillonner, me fracassant contre des corps qui ne resteront que des corps.

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« Tu voulais te préserver... c'est une réaction normale je suppose » que je disais, haussant les épaules. De toute façon, on en était là alors ça ne servait à rien de changer les choses, de vouloir changer les choix qu'on a pu faire. C'était fait et on assumait, voilà tout. J'allais devoir aller de l'avant à présent, je n'avais ni Camila, ni Louison. Je ne me faisais pas d'illusion, le moment qu'on était en train de passer serait probablement le dernier. Elle va vouloir réellement se préserver et cesser de m'avoir dans sa vie, moi qui suit tellement néfaste. Glissant mon pouce sur sa joue, mon regard plongé dans le sien, je sentais mon cœur se resserrer. « Si seulement tu pouvais arrêter... » soufflais-je alors doucement. Pour elle, pour moi. C'était égoïste mais ouais, je ne pouvais pas m'empêcher de le dire. C'était sorti. Mais j'étais jaloux de tous ces mecs qui pouvaient la toucher, qui pouvaient l'avoir le temps d'une nuit ou plus et ça me tuait un peu plus à petit feu. « Non, dans le lit tu dors » Hors de question qu'elle vienne à dormir sur le canapé. En fait, c'était moi sur le canapé si jamais elle refusait le moindre contact avec moi, la moindre étreinte. Mais elle ne le voudrait pas alors j'irai me coucher sur le canapé. Après tout, ça de plus ou ça de moins, ça ne changerait rien à ma soirée de merde. Je la laissais arpenter toutes les formes qu'elle voulait de mon corps, que ce soit mes côtes, mes abdos ou encore mes épaules, je finissais par laisser la conversation dévier sur elle encore, sur ses envies, sur ses besoins presque. Capturant son visage entre mes mains, je cherchais à la faire parler dans le but de savoir où j'en étais avec elle, parce que dans ma tête, c'était déjà terminé. Elle finissait par attraper à son tour mon visage, plaquant ses lèvres contre les miennes. Et ouais, mon cœur tambourinait fortement dans la cage thoracique, bien trop petite pour le laisser s'exprimer. Limite quand elle s'éloignait, je cherchais ses lèvres qui étaient parfaites sur les miennes. « T'as pas compris que tu l'as déjà tout ça ? T'as pas compris que la situation est comme ça parce que je suis incapable de vivre sans toi, je suis incapable de ne plus t'aimer. C'est un calvaire pour t'oublier... J'ai envie de toi, j'ai envie de t'embrasser, j'ai envie de vivre avec toi... J'ai envie de tellement de choses que ça me tue de te savoir mal par ma faute » Ouais, il n'y avait que la partie sur l'amour non exclusif dans le fond qui posait problème. Et le fait que Camila allait m'empêcher de vivre avec elle par le simple fait que mon fils ne devait pas être en contact avec elle. « Mais une voix sage m'a dit de prendre les bonnes décisions, de bien les peser avant de les prendre. Mais elle m'a dit de prendre soin de toi. Le seul hic, c'est que je ne sais juste pas si je serai bénéfique... À toi de me le dire » Je finissais par coller mon front au sien, capturant encore une fois ses lèvres, juste un petit baiser, parce que je suis de toute évidence insatiable.

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« Ça ne dépend plus de moi, d’arrêter ou non » Ça dépend de l’homme qui décrochera mon coeur pour l’enfermer dans un coffre tout plein de velours, son coffre à lui, rien qu’à lui. Pour le moment, mon coeur il gît dans une mare de sang, au milieu de tout. Tout le monde peut y accéder et le piétiner, même si j’montre que je suis inatteignable. J’fais semblant ouais. « Alors je dormirais auprès de toi, enfin, on fera une muraille de coussins entre nous » Pour pas qu’on se laisse aller tu sais, parce qu’on est bon à se laisser aller tous les deux. On se retrouve toujours à se toucher, à faire monter le désir sous la couette et à ne plus pouvoir résister à ce que l’on a allumé. On est bon pour se réconcilier, très bon. Et ce soir, malgré les déceptions auxquelles j’ai dû faire face, je prends soin de toi. Je n’abandonne personne. Personne. Mes mains courent sur ta peau. C’est douloureux. J’suis pas blessée, mais le fait de toucher ton corps qui ne m’appartient plus et que j’aime encore plus que tout, c’est un vrai crève-coeur. J’y arrive pas. Je fonds en larmes. Tu attrapes mon visage et sous ta demande, j’formule mes désirs. Un baiser et des souhaits, en veux-tu en voilà. Ta réponse, elle … Elle me fait encore plus chialer. Toujours pas d’exclusivité et il n’y en aura probablement jamais. J’crois qu’on s’aime vraiment, mais que notre relation n’est pas comme tout le monde. Quelque chose comme ça. Peu importe, j'essuie mes larmes, mais elles repoussent instantanément. Un flot continu, comme la douche qui coule derrière toi. Et tu continues de me parler, faisant allusion à une voix ‘sage’. Mes sourcils se froncent. « Qui c’est ? Tu entends des voix maintenant ? » Pluton est schizophrène ? Je frotte ensuite mon nez humide d’un revers de main. Je renifle et ravale mon chagrin. Puis tu reviens à la charge, scellant nos fronts, volant un baiser que je refuse légèrement en pinçant mes lèvres. Déroutée, mon regard plonge immédiatement vers le sol. « À moi de te dire si tu serais bénéfique ? Comment veux-tu que je sache ? » Et je relève mes prunelles pour les planter dans les tiennes. « Ce que je sais, c’est que je t’aime d’un amour extrêmement puissant et violent. Que ces derniers jours, j’ai tout fait pour ne pas le laisser mourir, pour ne pas NOUS laisser mourir. Je me suis accrochée, encore et encore alors que toi, tu nous creusais une jolie tombe.. » Attrapant tes épaules, je te repousse et te contourne pour me laver à mon tour, seule, parce que t’es pas apte à prendre soin de moi, j’le sais. Je déverse une quantité astronomique de shampooing dans ma paume et je frotte ma chevelure blonde, les yeux clos, ignorant quasiment ta présence. J'ai bien dit quasiment, t'es impossible à sucrer comme type, impossible. T'es un sacré virus. « J’ai tort ? T'as pas essayé de m'éjecter ?  »

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« J'te demande d'arrêter » Est-ce que c'est clair là ? Est-ce que c'est possible pour elle de m'offrir cette demande pas si compliquée? Si elle a envie de coucher avec quelqu'un, qu'elle vienne me voir. Je sais pas moi. Est-ce que je devais vraiment chercher à m'imposer auprès d'elle ? Parce que là, j'en pouvais plus de cette situation, de devoir la partager. « Deal, et tu changes pas d'avis entre temps » Hors de question de la voir batailler pour aller sur le canapé. Si un de nous deux devait y aller, ce serait moi. Mais quoiqu'il en soit, le moment devenait un peu plus calme et elle s'autorisait à m'embrasser avant de me faire part de ce qu'elle voulait vraiment. Et c'était dur parce que j'étais amoureux de cette fille, vraiment amoureux. Je la voulais et j'étais en colère contre moi-même de la rendre dans un état pareil. Presque misérable en vrai. Et ouais, je m'en voulais. Si je pouvais me flageller, je le ferai. « Cassie... même si j'ai plus eu de nouvelles depuis » Son message avait été étrange et elle n'avait rien laissé comme message par la suite. Est-ce qu'elle allait bien ? J'en savais rien, rien du tout. Et ça faisait peur mine de rien, bien que je savais qu'elle était débrouillarde. On ne s'inquiète jamais vraiment quand un manque de réponse se faisait ressentir. La vie bouge, elle devait avoir un empêchement dans sa vie, tout simplement. Mais là, ce qui me faisait mal, c'était de voir qu'elle refusait mon baiser, pinçant ses lèvres, avant de se détacher de moi, de mon corps. Putain, pourquoi est-ce que j'avais si mal ? Elle finissait par me dire des nouveaux mots, qui me touchaient. Ouais, on s'aimait d'un amour puissant et violent, destructeur même. Mais qui était beau. Notre histoire était belle dans la globalité et j'étais incapable de me dire que ça pouvait être terminé. Seulement, elle venait dire que j'avais creusé une tombe et je fronçais les sourcils. « Qu-quoi ? Quelle tombe creusée ? » Non mais parce que je ne voyais pas pour le coup ce qu'elle pouvait me reprocher. J'ai creusé aucune tombe, j'ai passé du temps avec elle, j'ai kiffé me retrouver dans cet appartement à ses côtés et ouais, j'ai creusé aucune tombe, au contraire. J'attrapais du gel douche que, comme elle, je faisais mousser dans ma main avant de me rapprocher dans son dos et commencer à savonner ses épaules et son dos. « Tu as tort... je sais pas ce que tu as compris des mots de Camila mais... j'ai jamais cherché à t'éjecter, justement... Je cherchais à savoir ce que je voulais et nos moments passés ensemble me donnaient des étoiles dans les yeux » Une bouffée d'air frais dans ce monde de brutes. Je finissais par glisser mes mains sur son ventre, la calant contre mon torse. « Pourquoi je me serais fait tatouer un nénuphar sur mes côtes si je voulais t'éjecter ? »

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« On verra ça demain » Après tout ce qu’il s’est passé ce soir, j’crois qu’il est bien plus sage d’attendre une nuit avant de.. de t’offrir mon exclusivité. Parce que c’est bien de ça qu’il est question non ? Tu me veux que pour toi alors qu’on.. qu’on est plus rien tous les deux, juste deux âmes qui s’aiment au milieu d'une tonne de gravas. « Non, j’change pas d’avis, promis » J’roule des yeux et puis je m’autorise enfin à craquer. Pourquoi me mentir plus longtemps ? Ce que je veux, c’est ce que j’ai exactement sous les yeux. C’est toi. Et ouais, j’sais pas si tu es capable de prendre soin de moi, avec ton mariage et le bébé à venir. J’sais plus où on en est tous les deux. J’sais plus ce que tu ressens au fond de toi. Est-ce que j’suis pas un lot de consolation comme l’a si bien balancé CS ? « Cassie ? Eum.. Elle a.. Elle a essayé de mettre fin à ses jours hier. Je l’en ai empêché avec Hadès, on va devoir la soutenir » Cassie voulait que tu prennes soin de moi ? Putain, cette fille, je l’aime tellement. J’vais plus la lâcher d’une semelle, je vais la harceler, lui montrer à quel point on ne doit jamais baisser les bras. La vie est pleine de surprises, des bonnes et des mauvaises, mais elle mérite d’être vécue jusqu’au bout du bout. On n’a pas le droit d’y mettre un terme avant qu’on nous rappelle. Et alors que tu te rapproches de moi, cherchant à câliner tendrement mes lèvres, je les pince pour t’en empêcher. « Tu baissais les bras, si je n’étais pas revenue te chercher, tu nous aurais enterrés. J’ai.. J’ai même eu l’impression de te forcer la main.. » Pour moi t’es indispensable. Avant je vivais sans toi, je m’en sortais plutôt pas mal, mais depuis ton arrivée, t’as crée un puit sans fond en moi. C’est le besoin. J’ai besoin de toi, en permanence. J’peux plus t’imaginer loin de moi. Mais toi ? Toi tu semblais te débrouiller plutôt pas mal. J’sais pourquoi maintenant, t’étais repartie vers elle.. Quelle sombre et stupide idiote que je suis. Tournant alors les talons sous cette douche, je m’immerge sous le jet et je laisse couler mes dernières larmes. Je n’entends pas ton rapprochement. Ce sont tes mains qui viennent m’avertir. Tes mains qui ravivent un peu trop ma libido. « J’croyais que tu savais déjà ce que tu voulais avant que je ne prenne peur et que je m’enfuis.. » Fais pas ça. Tes doigts, sur mon ventre. Le frisson se transforme en flammes au fond de mes entrailles. Ta voix caresse mes tympans. Ta virilité se cale entre mes fesses. Trop de sensations. Trop d’envies. Trop de trop. « C’était peut-être pour me garder auprès de toi après que tu aies tourné la page. Un dernier souvenir de Louison Chamberlain pour le restant de ta vie.. Un souvenir d’un BOUT de ta vie » Mon nénuphar à moi se trouvait en cet instant contre ton torse, enfin, sur mon dos, entre mes omoplates. Ouais, dans cette position, il devait se transférer au centre de ta poitrine, ses pétales se déployant à peine sur tes pectoraux. Parfait, j’ai maintenant envie de me retourner furtivement et de capturer tes lèvres, t’es d’une cruauté sans nom. Manipulateur ! J’peux pas, j’peux pas encore céder à mes pulsions, à toi. « Fin de la douche, fin de la discussion. Nous avons une muraille à construire, tu te souviens ? » J'coupe alors les vannes, je te contourne, mes fesses effleurant une de tes hanches et je sors. Je m’enroule dans un peignoir, j’éponge ma tignasse blonde dans une serviette et je disparais dans la chambre, les idées aussi emmêlées que mes cheveux.

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Cassie a tenté de se suicider ? C'était quoi cette histoire ? Putain, je sentais mon cœur se resserrer d'un coup tant ça pouvait faire mal comme nouvelle. Ouais, j'avais mal, j'avais pas envie qu'elle vienne à quitter ce monde, j'aurais bien trop mal si ça venait à arriver. « Je... wow » Sous le choc, je n'arrivais pas vraiment à dire quoique ce soit de plus à ce propos. Putain, je crois que j'étais entouré que de suicidaire. Étonnant d'ailleurs que je n'ai pas encore poussé un peu plus dans cette direction, préférant la solitude à la mort. Voyant Louison craquer dans mes bras, j'avais encore une fois le coeur qui se resserrait. Elle me voulait. Mais est-ce qu'elle le voulait vraiment après la soirée qu'on vient de passer ? C'était une question qui me taraudait l'esprit plus que je ne pouvais bien l'admettre. « Je baissais pas les bras... C'est, c'est compliqué. Je voulais faire les choses bien, faire un choix réfléchi... Mais comme t'as pu le remarquer, j'arrive même pas à te résister » Puisque j'avais cédé à plusieurs reprises pour venir dans cet appartement, passer du temps avec elle, laisser mes envies s'exprimer plutôt que tenter de garder la tête froide. « T'as rompu avec moi alors... je m'étais dit que c'était le moment de voir ce que je voulais vraiment, que j'arrête de faire des conneries, de jouer au ping pong avec vous deux. Prendre tous les paramètres de cette histoire et non juste ce que mon cœur veut. Le contrat lié au divorce, ce qui m'empêche de vivre avec toi quand j'aurai mon fils, tout ce genre de trucs » Et dieu sait que mon cœur la voulait elle, bien plus que je ne voulais l'admettre. J'aurais jamais foutu un mariage frais de deux semaines pour quelqu'un qui m'importait peu. Parce que ouais, cette clause foutait pas mal la merde dans notre histoire. Une semaine sur deux, j'allais devoir aller vivre ailleurs ? C'était compliqué. Mais elle se montait la tête toute seule pour le tatouage sur ma peau. J'ouvrais la bouche avant de soupirer et la regarder sortir, coupant alors l'eau qui me réchauffait. Elle partie et plus d'eau, je me sentais dans un air glacial d'un coup. « C'est pas ce que je voulais dire... » Elle fait une fixette sur un mot qui avait de sens qu'avec la suite de mes paroles. Mais j'attrapais mon peignoir et je m'emmitouflais dedans. « Je t'aime... » finissais-je par dire avant de partir en direction de la chambre. Glissant ma main dans mes cheveux encore ruisselants, je terminais devant la penderie pour attraper un t-shirt et un boxer propre. J'enfilais le boxer et une fois le peignoir retiré, j'enfilais le t-shirt. Après tout, elle voulait une muraille alors je lui donnais une raison de ne pas la franchir. Je ne voulais pas jouer avec elle, titiller ses envies et ouais, je jouais le jeu, je coupais court à la séduction. Le t-shirt l'empêcherait de toucher ma peau durant la nuit. « Elle est où la boite à pharmacie déjà ? » que je demande en me dirigeant vers la cuisine pour aller me prendre un verre de jus de fruits. « Ah, c'est bon, je me souviens » Mal à la tête, mal au coeur, mal au corps. J'avalais mon cachet et reposais le verre dans l'évier puis je revenais d'ailleurs avec les coussins du canapé, histoire de donner un peu plus de briques à la muraille qu'elle voulait construire. « Tiens... un peu plus de puissance à ton fort ma princesse »

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{ madness returns }
crédit/ tumblr ✰ w/le martien

Je sais, c’est fou. Tout le monde veut se suicider dans ce monde, il doit y avoir quelque chose dans l’eau, j’sais pas. Non, c’est juste trop facile, de tout lâcher, de baisser les bras et de s’enfuir de l’autre côté. Ça ne m’empêche pas de craquer et d’y penser également quelques fois, mais j’résiste. J’suis incassable. Je tiens toujours, une vraie mauvaise herbe. « Un choix réfléchi ? J’suis qu’une tentation.. » Tu ne peux pas me résister ? Comme cette mousse au chocolat au fond du réfrigérateur. J’suis qu’une gourmandise toute sucrée qui attire et dont on se sent ensuite coupable après consommation. « Tu t’entends ? Ce que tu voulais vraiment ? Qu’est-ce que tu fabriquais avec moi alors ? T’étais même pas sûr de.. Laisse tomber » Plus tu parles, plus je déchante, je devrais scotcher ta bouche et la mienne par la même occasion. C’est toujours pareil. Tu me fais miroiter des trucs qui au final, sont balayés à la moindre difficulté rencontrée. J’romps, tu t’en accommodes, tu cherches même pas à me récupérer, rien. Tu accours à la facilité, l’autre « camp ». Ouais, j’en ai marre d’être l’autre camp également. Je hais le ping-pong, c’est définitif. J’suis de trop, j’ai saisi. Je n’aurais jamais une place claire et nette dans ta vie. J’suis un obstacle à ton bonheur, à ta vie avec ton fils. Alors ce tatouage, pour moi, il n’est que le souvenir indélébile d’une histoire poétique qui est déjà bouclée, mais qui te manquera de temps en temps. J’suis fatiguée, peinée, perdue. J’coupe l’eau. Je quitte la douche. Je récupère un peignoir et je disparais à l’intérieur. J’bannis ta voix. Malheureusement, ton "je t’aime" passe mon pare-feu. Aucune réponse, j’ignore, j’bloque avec douleur. Les cheveux encore humides, je m’aventure ensuite dans la chambre. Chacun sa penderie. Tu t’habilles dans un coin, je m’habille dans l’autre, un simple tee-shirt sur ma peau, rien de plus. Tu me poses ensuite une question, mais le temps de répondre, tu t’évapores. Petite grimace d’incompréhension. J’pars récupérer ma brosse dans la salle de bain, je tire la couverture pour préparer notre lit et je peigne ma tignasse dans la chambre, debout. Les yeux dans le vague, je tire sur mes cheveux, sans me plaindre. Et puis tu reviens, les bras chargés en coussins. J’esquisse un sourire. Damn, j’ai pas pu l’éviter celui-là. Mon amertume diminue. « Merci mon preu chevalier, allez-y construisez moi ce mur contre l’invasion barbare, j’me prépare pour mon époux, la nuit va être longue vous savez, c’est un vrai insatiable » Je lève les yeux au ciel, prenant un petit air de duchesse du Moyen-Âge. C’est ton princesse qui m’a lancé, fallait pas. Je termine de démêler mes noeuds et je grimpe sur le matelas en contribuant à la formation de l’édifice. La muraille prend forme et je me glisse ensuite sous les draps. J’récupère mon téléphone sur le chevet éclairé et je souris discrètement. Je pianote quelques mots : « Je t’aime aussi » et je t'envoie le tout alors que t’es juste à côté de moi. J’ai rien fait. C’est pas mooooi. C'est mon coeur le coupable. « Cette invention est formidable Westerberg, mieux que le pigeon voyageur. Avec ce bidule, on peut appeler n’importe qui dans le monde entier, on peut aussi prendre des photos et il y a un mode que j’aime bien aussi, c’est le vibreur » Activant ce dernier, je plonge mon mobile entre mes cuisses et je pousse un petit gémissement tout aigu quand les vibrations réveillent mon intimité. « Mhhh oui » Je sais, j'suis irrécupérable.