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{ madness returns }
crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

J'avais erré dans la ville, n'entendant plus ce qui se passait autour de moi. J'étais vide, une coquille vide. Ce soir, j'avais tout perdu. Vraiment tout. J'étais incapable de remonter la pente, j'étais simplement que l'ombre de moi-même. J'avais perdu Louison, j'avais perdu Camila. J'avais perdu mon fils. Peut-être même que j'avais perdu ma famille par la même occasion, n'acceptant pas tout ce que j'avais pu faire. Je ne me reconnaissais pas, j'étais juste... plus moi. Pluton est mort. Qui suis-je alors ? Personne, je ne suis personne. J'erre dans les rues mais personne ne me voit. Qui le voudrait de toute façon ? Je pense que je devrais peut-être changer d'université, d'endroits. Ici, c'est pas fait pour moi. Trop de drames, trop de mensonges, trop de douleurs. J'ai mal, au coeur, à la tête, partout. Je ne sens plus rien. Si je me fais faucher par la mort ce soir, rien ni personne ne s'en inquiétera. D'ailleurs, j'étais à deux doigts d'y passer. Une voiture m'a percuté, me réveillant de ce cauchemar. Sauf que non, c'était bel et bien la réalité. Me relevant, sans aucune blessure grave, que des égratignures, je fais un signe au conducteur avant de reprendre ma marche. Où est-ce que j'allais ? Aucune idée, mais j'avançais. Jusqu'à cet appartement. Je le reconnaissais, j'y étais allé à quelques reprises. Les clés dans ma poche, je les attrapais pour pénétrer dans l'immeuble, puis dans l'appartement. Aucune lumière allumée, je me rendais directement dans la chambre, sur ce lit. Elle ne viendra probablement pas ce soir de toute façon, j'allais pouvoir dormir tranquillement jusqu'au matin, ou me laisser mourir, que sais-je. Chaussures retirées, je me mettais en étoile sur ce lit confortable, regardant le plafond. Et c'est à ce moment là que je craquais. Les larmes coulent, l'émotion se libère. Je chiale comme une merde dans un appartement vide, parce que j'ai tout perdu. Tout. Perdu.

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crédit/ tumblr ✰ w/le martien

Les heures se sont écoulées depuis l’apocalypse. J’suis dans le cirage. J’ai traîné au bar de la rave toute la soirée, tentant de recoller les morceaux de mon être, en vain. Ni l’alcool, ni la drogue n’ont réussi à rassembler les lambeaux de mon coeur. Les mots résonnent dans ma tête, notamment ceux de Camila. J’sais plus où j’en suis. Je titube. Seule. Je m’adresse à moi-même. J’ignore comment s’est terminée l’altercation au cimetière et c’est peut-être mieux ainsi. J’suis une erreur. Une foutue erreur qui s’est dressée entre deux personnes. Je m’écoeure d’avoir été aussi aveugle. Bordel. J’crois que j’ai un chewing-gum collé dans mes extensions blondes. Damn it. J’suis au bout du rouleau. Je jure en français sur le trottoir humide. Une bagnole ralentit et deux guignols me sifflent. J’accélère le pas et je rejoins mon appartement, enfin, ce qui était censé être « le notre ». J’tremble de froid. Je rate la serrure, je m’appuie sur la poignée et la porte cède. Quoi ? C’est déjà ouvert ? Il manquait plus que ça, le cambriolage. Ou quelqu’un qui squatte ? Pas étonnant, cet appart’ est peu fréquenté au final. Y entrant sur la pointe des pieds, je retire mes godasses et je me déplace en frôlant les murs. Non, j’vais éviter le « Il y a quelqu’un ? » J’veux pas mourir. Cette soirée était pourrie, mais je suis une survivante, j’suis taillée pour renaître de mes cendres. Alors je gagne la cuisine, je dégaine un couteau de son étui et je continue ma progression en catimini. Je traverse le corridor menant à la chambre, la respiration coupée et je saute dans l’embrasure, dopée par la peur de rencontrer un inconnu. Instantanément, mes yeux rencontrent une silhouette échouée sur le lit et je crie, par réflexe. « Jésus, Marie, Joseph ! » Ma lame en avant, je distingue rapidement quelle âme repose sur le matelas. « Patrick l’étoile de mer, qu’est-ce que tu fous ici ? Bob a besoin de toi » J’ai que l’humour pour entrer en contact. Tu m’as humilié, j’sais pas si tu en es conscient, mais j’suis passée pour une pute briseuse de couple toute à l’heure. T’as rien fait, t’es pas allé vers moi, rien. J’étais invisible dans ton regard. Pire, j’étais un remord. Un faux pas. Un truc que tu voulais gommer, un truc inutile qui avait contribué à ruiner ta vie.. « Tu pleures ou c’est juste une poussière ? »

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Je craquais, j'en pouvais plus. C'était quelque chose que j'étais incapable de gérer seul. J'avais perdu ma femme, mon fils et l'autre femme que j'aime. Et malgré que je sois dans son appartement, je l'avais perdue. Sûrement qu'elle ira dans sa chambre à la Mather et moi, je retournerai à mon hôtel. Pas vraiment envie d'avoir de nouvelles représailles à la Dunster, comme retrouver une nouvelle fois de la pisse dans mon lit. Non, là j'étais dans le lit sur lequel j'avais fait l'amour à Louison quelques fois la semaine passée mais impossible pour moi de me faire à l'idée que c'était terminé. Mes deux relations étaient terminées. Pas de choix fait, elles l'ont fait pour moi. Et je méritais tout ça... mais pas mon fils. Pas la perte de mon fils. Et cette pensée me faisait avoir de nouveau une vague de sanglots, et je plaçais mes mains sur mon visage avant de finalement entendre un cri provenant de la porte. « Aaah ! » criais-je de stupeur, avant de me rendre compte que c'était elle. Qu'est-ce qu'elle foutait là putain ? J'essuyais les larmes de mes joues, j'essuyais celles qui coulaient encore malgré tout, et j'étais surpris de sa question. Une poussière ? Oui, bien sûr, on va plaider ça. Me relevant en regardant le lit, puis la regardant elle dans la pénombre, je glissais de nouveau mes mains à mes yeux avant de me reculer. « Je m'en vais, t'en fais pas » que je disais, reniflant avant de récupérer les clés dans ma poche. Retirant celles qui étaient liées à cet appartement, je les posais sur la commode avant de passer à côté d'elle pour me diriger vers la sortie. Finalement, j'aurais du aller à l'hôtel. Mais allez vous présenter à l'accueil avec une tronche comme la mienne. Ça va être génial.

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C’est toi, rien que toi. Je t’ai surpris ? Toi aussi. J’entends les sanglots qui se bousculent dans ta gorge. J’sais pas quoi faire. J’veux plus panser tes plaies, j’dois d’abord panser mes propres blessures, celles que tu m’as infligées. J’suis mauvaise comme infirmière en plus, très mauvaise. J’croyais te rafistoler avec le temps, que dalle. Retour à la case départ. Tu chiales pour une autre et ça me rappelle une fois de plus à quel point j’suis useless. Bah ouais, fuis, encore. Détache-moi définitivement de toi, à l’image de cette clé qui nous unissait et que tu vires de ton trousseau. Dis donc, c’est plutôt facile de se débarrasser de la Chamberlain on dirait. Très facile même. Bravo. Est-ce que je t’ai demandé de partir ? Non. C’est notre cabane ici, notre refuge. T’as rien compris. L’affrontement du cimetière m’a peut-être ébranlé, mais elle n’a rien changé à ma philosophie. Bordel, tu m’énerves. T’es con, j’crois que t’es con ouais. C’est la première fois que je te démystifie à ce point. J’en peux plus. Je dépose alors mon couteau sur la commode, j’attrape en échange la clé que tu viens d’abandonner et je fais volte-face. Je jette le morceau de ferraille par-dessus ton épaule avec extrême violence et je te rejoins à grandes enjambées pour te barrer le passage « Tu arrêtes. Stop. Tu arrêtes tes conneries. » Tu risques plus rien. Tu ne peux plus briser mon coeur, il l’est déjà. « Tu restes ici, c’est chez nous. Nous, ça te dit un truc ou pas au fait ? » Je nous pointe tour à tour du doigt et j’soupire en passant ma main dans mes cheveux, enfin, sur le paquet gluant qui forme un gros noeud blond. « Tu viens à la douche avec moi. Je vais te retirer ce teint blafard et tu vas m’aider à démêler ma tignasse. Si t'es plus mon petit-ami, autant que tu sois mon esclave à tout faire » Je t'attrape alors par le poignet et je te tire de force jusqu'à la salle de bain. T'es au bout de ta vie, j'suis au bout de la mienne. C'est parfait non ?

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Je sais même plus où on en est elle et moi. Est-ce qu'on va tenter quelque chose pour de vrai ou est-ce qu'on est condamnés à errer l'un proche de l'autre sans plus jamais se toucher ? Je crois que c'est la seconde option. Elle semblait en colère contre moi plus tôt dans la soirée, à s'en être allée sans dire un mot. Si, un "pourquoi" que je n'avais pas forcément compris. Pourquoi quoi ? Je n'avais aucune idée de ce qu'elle attendait de moi. Et c'était bien pour cette raison qu'une fois qu'elle m'avait surpris dans ce lit, je décidais de m'en aller, tout simplement. Elle ne voulait plus de moi, alors pourquoi rester ? Je défaisais les clés de mon trousseau, je les posais sur le meuble et je passais la porte pour aller vers l'entrée et m'en aller. Mais à la place, je me recevais un trousseau dans le dos, ce qui me faisait mal mine de rien. « Aoutch ! » Je me retrouvais à faire face à la petite blonde française, une vraie tornade dans la vie de Westerberg. « Je croyais que tu ne voulais plus de “nous” justement » Parce qu'elle avait rompu. Et certes, elle était revenue vers moi un peu plus tard, par message, ce qui avait initié des rapports un peu plus cordiaux mais ce soir, ça avait été le coup de grâce. Je n'avais plus rien, pas même elle de ce que j'avais compris. Alors explique moi Louison parce que je suis totalement largué. Seulement, elle semblait avoir des choses en tête et je n'avais pas la force de me battre. Alors je la suivais dans la salle de bains, sans réagir. C'était qu'une fois face à elle, dans la lumière de la pièce, que je la regardais et que l'émotion recommençait à monter. « Je l'ai perdu... mon fils. J'ai perdu mon fils ce soir » soufflais-je, triste, désemparé, désespéré même, mais les larmes ne coulent plus, j'avais assez donné. Non, je lui transmettais l'information du pourquoi du comment je me retrouvais ici, seul et en larmes.

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crédit/ tumblr ✰ w/le martien

Cible touchée. Mince vengeance. Ce cri, j’ai envie de rire, mais je m’en prive. J’traverse ensuite le couloir comme une furie. Tu bouges plus Westerberg. Je lève mes bras autour de moi, mes paumes caressant les deux murs qui nous entourent. Je t’immobilise. « Et j’ai bien fait, le nous officiel puait le fake non ? » J’sais pas, avec tout ce que j’ai entendu ce soir, je me dis que ma seconde rupture n’était pas si folle que ça. Tous mes doutes, mes craintes, c'était plutôt fondé non ? Tu ne peux pas le nier. J’me demande si tu te serais autant chauffé avec un de mes prétendants. J’crois pas non. Tant pis. Quelqu’un d’autre le fera, j’suis persuadée, je perds pas espoir. En tout cas, tu peux pas partir. J’veux pas que tu déambules dehors jusqu’au petit matin. T’es trop minable et fragile pour survivre à l’extérieur. Je te conduis alors à la salle de bain, je nous aveugle en allumant. Mes rétines brûlent. Je cligne des yeux plusieurs fois et je te dévisage. J’discerne l’émotion qui monte en toi. Ton fils. Aïe. Les miettes de mon coeur saignent. J’bascule mon regard sur le côté, incapable de continuer à te fixer en parlant d’un tel sujet. J’suis le réceptacle de ta peine, youpi. J’dois te consoler, j’suis bonne qu’à ça. T’as de la chance, j’ai vraiment évolué ces derniers jours. « Tais-toi. C’est quoi ce catastrophisme ? T’en sais rien. Camila était à cran, elle a déversé sa colère à ton égard, mais ça ne veut pas dire qu’elle t’écartera de ton fils. Je crois en elle, si elle veut que son gamin soit équilibré, elle ne refusera pas que tu fasses partie de la vie de ce môme. J'suis sûre qu'elle changera d'avis, sois patient » Je me déplace devant le lavabo et je déboutonne ma tunique, toujours prête à me décrasser, avec ou sans toi. On se connaît depuis le temps, je n'ai plus aucune pudeur. Tous les couples, les vrais peuvent papoter à poil. Ah ouais, on en est plus un, mais je m'en bats les couilles comme pas possible, j'suis anti-conformiste. « Et tu peux toujours en avoir un autre. De fils. Une fille. Des jumeaux, des triplés, j’en sais rien. » La vie n’est jamais foutue. Dédramatise. Positive. T'es pas malade, tu respires normalement, tu vois les couleurs de ce monde.. Damn, je deviens sacrément cool, thanks miss marijuana.

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Je ne m'étais vraiment pas attendu à ce qu'elle vienne ici. En fait, j'aurais plutôt cru qu'elle allait se trouver une conquête à aller baiser pour oublier sa peine, pour m'oublier moi et puis basta. Mais non, elle est ici, avec un couteau à la main et je ne savais même pas comment réagir. Instinct de base : je fuis. Après tout, c'est ce que je sais faire le mieux. Seulement, elle m'en empêche, en me rebalançant les clés à la figure - dans le dos en l'occurence - avant de se placer devant moi pour m'empêcher d'avancer. « Non, pas pour moi en tout cas » Et alors que son refus de me laisser partir me bloquait, elle prenait la décision de nous emmener tous les deux dans la salle de bains, là où de toute évidence, il était aisé de prendre une douche, de prendre un bain, ou se faire une petite beauté. J'opte plutôt pour la douche là, me demandant simplement si elle la prendra avec moi ou pas. Et putain, je voulais pas faire ça, rapporter ce qui se passait à Louison. Elle encaisse trop, beaucoup trop vis à vis de moi et je ne faisais que creuser un peu plus le trou où elle se trouvait. Enfin je crois. Putain, j'suis vraiment qu'un boulet sérieux. « J'suis désolé, j'aurais pas du t'en parler » Elle qui rêvait d'une famille, elle qui voulait des enfants. Moi je lui parlais de mon enfant avec une autre. Autant dire tout de suite, c'était pas forcément chose aisée pour elle alors je tentais de réprimer toutes mes émotions négatives, espérant que Camila revienne sur sa décision. Mais je préférais ne pas trop espérer, ne voulant pas tomber de haut par la suite. Je commençais alors à me déshabiller, retirant ma veste, mon t-shirt. Découvrant ainsi les bleus causés par mon petit accident de ce soir. Je crois que le pire c'est le bras, en sang, totalement égratigné. Ça partira avec l'eau je suppose. De toute façon, j'avais quelques affaires ici pour me changer. J'allumais l'eau de la douche avant de finir par retirer le reste de ce qu'il me restait, pénétrant dans la cabine une fois l'eau chaude arrivée. « Tu viens ? »

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À quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? Notre nous mérite-t-il d’être discuté ? Non, sur l’instant, je n’en ai pas la force. Alors je te tire jusqu’à la salle de bain, mais j’en prends une de nouveau. Une bonne gifle. Ton fils. Le tien, avec Camila. J’sais pas comment j’y arrive, mais je te sors un petit speech positif là-dessus, mais tu ne relèves que dalle, tu t’excuses. Tu t’excuses alors que je fais l’effort d’en parler sérieusement, sans pique, sans animosité. Franchement, j’sais plus quoi faire pour montrer ma bonne volonté là-dedans. « Tu ne vas pas tout garder pour toi, depuis le temps qu’on se connaît, après tout ce qu’on a traversé, j’crois qu’on peut tout se dire » Je fixe mon reflet dans le miroir, je retire mes accessoires d’infirmière et je déboutonne ma robe. Pendant ce temps-là, je t’entends retirer également tes vêtements, allumer la douche, mais je continue de me perdre dans le fond de mes propres yeux. C’est insensé. J’me fous à poil avec mon ex qui m’a une fois de plus ignoré. J’aperçois vaguement ta silhouette disparaître sous la douche grâce à la glace face à moi. Je m’accroche au lavabo et je souffle en baissant la tête. J’devrais partir, je le sais. Des millions de voix me le crient dans la tête, mes amis, ma famille. Pluton il est dangereux. Pluton il n’est pas fait pour toi. Pars, pars. Et qu’est-ce que je fais ? Qu’est-ce que je dis ? « J’arrive » Débile. J’agis avec mon coeur. Je passe ma tunique au-dessus de ma tête, je baisse ma petite culotte et je te rejoins sous l’eau bouillante, déposant timidement mes mains sur ta peau pour me faire une petite place dans la douche. Rapidement, j’constate des ecchymoses un peu partout sur ton corps. Une belle égratignure sur ton bras. J’grimace et je .. sur tes côtes « C’est quoi ça ? » dis-je en pointant la zone en question. « Tu.. Tu t’es tatoué un nénuphar ? » Je penche ma bouille vers le dessin et je longe les contours du bout de mes doigts, admirant le boulot et vibrant sous la signification de ce symbole. Oh non, les papillons. J’croyais qu’ils étaient tous morts, mais ils se réveillent dans mon ventre et ils frappent fort. « Tu nous as gravé dans ta peau.. » Je me redresse et retrouve ton regard, le coeur battant. « Pourquoi ? Je te déteste » Et le voilà, le pourquoi qui revient à la charge. Je me tourne vers une paroi et j'aplatis mon front contre, mes poings frappant mollement sur les carreaux. J'ai envie de pleurer, mais plus rien ne sort.

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crédit/ tumblr ✰ w/louison chamberlain

Je voulais pas la blesser... plus la blesser. Elle avait assez souffert par ma faute et j'avais laissé ma tristesse prendre le dessus, avant de me raviser. Mais je notais l'effort qu'elle faisait. J'étais juste.. amorphe. Incapable de montrer la moindre émotion si ce n'est la tristesse qui s'était emparée de moi ce soir. Je n'aurais pas le droit de voir mon fils, pas le droit de le voir grandir et c'était comme si on avait arraché une partie de moi ce soir. Alors ouais, j'avais laissé la tristesse prendre le dessus au point de la blesser elle dans le processus. Je n'étais bon qu'à ça de toute façon, la blesser, la blesser et encore la blesser. Je crois que c'était mon super pouvoir, est-ce que ça faisait de moi un super méchant ? Probablement. J'étais le méchant de l'histoire, pour Camila, pour elle... pour tout le monde. « Je veux pas te blesser plus que tu ne l'es déjà... C'est déjà compliqué de devoir gérer tout ça, j'ai pas envie que ça te tue toi aussi à petit feu » Parce que dans le fond, tout ce que je voulais c'était son bonheur, et je n'avais pas été capable de le lui laisser quand elle était avec Liam. Je lui avais volé son bonheur en l'embrassant, en me l'accaparant à Los Angeles et voilà le résultat. Déshabillé, je me glissais dans la douche, lui demandant si elle venait et elle ne tardait pas à venir me rejoindre. Ses mains sur ma peau m'électrisaient, provoquant quelques frissons dans mon échine. Et alors qu'elle remarquait l'accident de tout à l'heure, elle s'arrêtait sur le tatouage, encore trop rougi pour être beau. « Je... » Ah oui, elle ne l'avait pas vu. C'était même d'ailleurs pour ça que je n'étais pas venu à la soirée d'Halloween hier, à cause de la douleur bien trop présente. « Parce que... » Je soufflais, avant de glisser ma main dans son dos dénudé, cherchant à la retourner pour pouvoir capter son regard. « Parce que je t'aime... parce que c'est pas fake entre nous. T'es un bout de ma vie, tu m'as marqué au fer rouge et je l'ai marqué à l'encre noire » disais-je en haussant les épaules. « Je voulais pas te blesser, je... » Je soupirais avant de me reculer contre la paroi, incapable de faire les choses bien de toute évidence.

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crédit/ tumblr ✰ w/le martien

« C’est trop tard Pluton. Et je l’ai un peu voulu tout ça. Je fais partie de cette histoire, à moins que je ne sois qu’un dommage collatéral parmi tant d’autre.. » J’aurais très bien pu rester à distance de toi. J’aurais pu me fier à tout ce que l’on me racontait, mais j’ai continué, j’ai persévéré, à deux reprises. J’suis piquée, tu ne peux rien y faire, faut que tu te le foutes dans le crâne. Je n’y arrive pas. J’suis coincée, t’es coincé dans ma tronche. C’est ce qui m’entraîne d’ailleurs sous la douche, auprès de toi. Je découvre alors ton corps meurtri, mais c’est bien plus le nouveau tatouage qui recouvre ton épiderme qui attire mon attention. Un nénuphar, sous tes côtes, sous ton coeur. Il est tout frais, probablement encore douloureux, surtout à cet endroit. Je te hais. Je t’aime. Non, je te hais autant que je t’aime. C’est quoi la suite ? Demain ? Quand le jour se lèvera, qu’est ce qu’on deviendra ? J’veux pas que nos chemins se séparent, j’suis pas prête. Mes poings et mon front sur les carreaux, je clos mes paupières, sentant la pulpe de tes doigts se fondre sur la peau de mon dos. Me touche pas, j’vais craquer. Et tes mots, ils assassinent mes tympans. « Un bout ouais.. » Je me recule et m’inonde sous le jet. Ma chevelure s’affine sous l’eau. Je bascule ma tête en arrière et je ferme les yeux. Continue ouais, vas-y, anéantis-moi. « Tu t’es trompé, je sais. Louison Chamberlain est officiellement la catin d’Harvard, youhou ! » C’est comme ça que tu me vois non ? T’as raison, t’as tellement niqué le peu d’estime que j’avais pour moi, que je me donne à n’importe qui pour réparer mon ego en poussière. Bref, mon corps dégage de la vapeur. Je me réchauffe et sors un pied de la cascade pour t’y emmener. « Viens par-là » J’inverse les positions, t’immergeant à ton tour tout en scrutant tes bleus. D’où ça vient ? Qu’est-ce que j’ai raté en fuyant toute à l’heure ? « Tu t’es battu avec Jon Snow ou quoi ? Il est moins baraqué qu’Enzo, quoique.. » J’ai bien vu à quel point t’étais jaloux hein, ça aussi c’était tuant putain. Nevermind. Louison fait sa forte ce soir, elle encaisse et elle opte pour l'auto-dérision, tu devrais faire pareil. Je fais ensuite couler un peu de gel douche dans une de mes paumes. J’frotte mes mains ensemble et le liquide mousse. « J’commence par où ? »