« simon, combien de fois je vais devoir répéter d'arrêter de laisser traîner ton ballon dans la cuisine ? » que je soufflais dépitée. avoir des enfants de six ans, c'était pas tous les jours le rêve, parfois même totalement exténuant mais.. j'échangerais ma vie pour rien au monde. parce qu'ils étaient aussi la plus belle chose qui ait pu m'arriver. et c'était maintenant au tour d'addi de tirer sur mon tee shirt pour monopoliser mon attention. c'est magnifique ma chérie, papa va adorer que je lui répondais doucement en geste devant le dessin qu'elle me faisait admirer. addison était une beauté. vive, intelligente, passionnée et engagée. éteignant la poêle sur le feu, j'appelais mes deux enfants pour qu'ils apportent un peu de leurs touches à eux. addie, tu peux mettre les fleurs que tu as faites la dernière fois. et toi simon, tu peux m'aider à tout disposer. c'était deux gamins incroyablement concentrés qui s'appliquait maintenant à remplir le plateau du petit déjeuner que l'on venait de préparer à trois. tout ça pour faire plaisir à leur père dont s'était la fête. et finalement, le plateau en main et les jumeaux qui partaient au pas de course on entrait dans la chambre où mon mari allait être tiré du sommeil en quelques secondes. les deux ensembles étaient des vrais terreurs et c'était à l'unisson qu'il plongeait sur le lit qui semblait être devenu leur nouveau trampoline sous les rires de sullivan qui émergeait assez rapidement. posant le plateau sur la table de chevet, c'était à mon tour de grimper sur le lit esquissant un sourire à l'homme que j'avais épousé « bonjour toi » que je soufflais avant de poser doucement mes lèvres sur les siennes. réaction immédiate, addi plaquait ses mains sur ses yeux tandis que simon sortait un "eeeeerk" bien prononcé. « je crois qu'ils ont des cadeaux pour toi »

suggy ★ flashforward — Boston, Mai 2024
Il avait réussi sa vie Sullivan, comme tout le monde l'avait espéré pour lui. Sauf peut-être les quelques personnes qui ne l'aimaient pas. Mais il s'en fichait pas mal. Lui, tout ce qui comptait, c'était de vivre de son amour pour le sport, pour le basket, mais surtout, sa famille. Meghan et lui étaient mariés depuis six ans maintenant. Ses enfants grandissaient et s'épanouissaient tout autant. Il était heureux. Certes, ce n'était pas facile tous les jours mais là, aujourd'hui, tout allait bien. Il était joueur des Celtics de Boston, il espérait réussir à gagner la finale avec l'aide de ses compatriotes. Il voulait rendre fière Meghan, mais également Simon et Addie, qui étaient en âge de comprendre ce que faisait papa. Encore endormi, c'était quand les petits débarquaient pour faire du trampoline sur lui qu'il finissait par se réveiller, le sourire sur les lèvres et des étoiles pleins les yeux. Encore plus quand Meghan s'installait à côté de lui pour lui voler un baiser. « Bonjour toi » qu'il finissait par dire avant de tourner pour voir ses deux enfants chercher son attention. « Ah oui, des cadeaux ? » demandait-il à voix haute avant de se redresser pour parler en langage des signes. Qu'est-ce que tu m'as prévu ma princesse ? Pour quelle occasion ? Il était gaga de sa petite fille. Certes, elle avait son handicap mais il l'aimait tout autant. « Après c'est ton tour mon grand » C'était à ce moment là qu'il remarquait le plateau à côté de lui, par l'odeur fumante du café que lui avait préparé sa femme. Glissant son bras derrière Meghan, il l'attirait contre lui dans le simple but de regarder ensemble leurs enfants lui offrir des cadeaux.

et j'étais bien là. avec mon mari et mes enfants, à simplement profiter d'une belle matinée un dimanche. ouais, vraiment, je n'échangerais ma place pour rien au monde. disons que c'était juste.. parfait. ma vie, mon boulot, tout. j'crois que j'aurais jamais pu rêver être aussi accomplie. plus jeune, je m'étais toujours imaginée travailler dans une supérette, faire de la caisse ou une connerie du genre. au final, j'avais fais harvard, était tombée enceinte à dix neuf ans et avait épousé mon meilleur ami. j'crois que c'était le meilleur dénouement que l'on puisse espérer. et maintenant que sully avait reporté son attention sur les jumeaux, les deux semblaient totalement ravie. et addie, elle sautait en bas du lit, partant en courant sous un rire de ma part avant de revenir avec sa peinture les yeux brillants. attendri, je regardais la scène se déroulant sous mes yeux, me blottissant un peu plus contre mon mari. il est vraiment parfait addi mais je savais que ce qu'elle attendait aujourd'hui, c'était l'avis de son père et non pas du mien. et puisqu'il avait le dessin en main, simon ne pouvait pas s'empêcher de faire le pitre comme s'il vivait mal de ne pas être sous les projecteurs. p'pa, p'pa, regarde lui aussi avait sauté du lit, son ballon de basket fermement accroché à ses mains, prêt à montrer à son héros ses nouvelles prouesses. regaaaarde, je sais dribler ouais, il lui avait carrément transmis sa passion pour le coup et simon n'avait de cesse de regarder les matchs de son père pour imiter sa technique.

suggy ★ flashforward — Boston, Mai 2024
Ce dimanche n'était pas comme les autres. Se reposant dans cette grande maison qu'ils avaient réussi à acquérir après la seconde saison de Sullivan chez les Celtics de Boston, il savait pertinemment quel jour c'était. La fête des pères. Et autant dire qu'il était assez ravi à l'idée de pouvoir passer ce moment en famille. Pas d'entrainement, pas de coach, pas d'équipe. Aujourd'hui était consacré uniquement à ses enfants et à sa femme, qu'il aimait un peu plus chaque jour. Elle avait été d'un soutien incommensurable durant toutes ces années qu'il se devait de lui rendre la pareille. Un baiser, une réaction des enfants et voilà qu'il prêtait attention à ce qu'ils pouvaient vouloir dire ou faire. Addie partait en courant et revenait presque aussi vite avec un dessin dans les mains. Enfin non, une peinture qu'elle tendait à Sullivan, toute fière d'elle. Mais... c'est toi qui a fait ce chef d'œuvre ? Il est juste parfait. Je crois même qu'on va l'afficher au dessus du lit pour que papa et maman puissent le voir tous les jours À peine avait-il eu le temps de finir de parler que Simon cherchait à avoir l'attention de son père. Attrapant Addie pour la prendre dans ses bras, il regardait son fils jouer avec le ballon de basket qu'il lui avait offert pour son anniversaire, quelques jours auparavant. « Woooow ! Champion ! » Encore une fois, c'était les yeux brillants, par fierté, qu'il regardait son fils exécuter quelques mouvements qu'il faisait lui-même tous les jours. « Je sens que ça va finir en un contre un tout à l'heure sur le terrain » Parce qu'ils avaient un terrain privé, oui, évidemment. « Maman et Addie compteront les points » Il posait un baiser sur le front de sa fille avant d'aller voler un baiser à sa femme. « Famille Wright, je vous aime, viens là champion » qu'il disait à l'encontre de Simon pour qu'il vienne les rejoindre sur le lit pour faire un câlin collectif. Ma princesse, je t'aime gros comme l'univers précisait-il à sa petite fille.

c'était avec un sourire empreint de fierté que je regardais la scène. ouais, j'étais fière de ce que j'avais construit. fière d'avoir épousé cet homme et de l'aimer toujours plus jour après jour. fière d'avoir deux magnifiques enfants représentant parfaitement l'amour que l'on pouvait se porter. fière de ne voir aucun nuage venir se poser sur ce tableau. j'aimais ma vie sans aucun doute. cette maison que l'on avait pu s'offrir il y a quelques temps, ce qu'on construisait tous les jours et.. mon seul regret serait peut être de ne pas passer autant de temps avec toi que ce que j'aurais voulu. entre mon boulot, tes matchs, tes entraînements, tes sorties avec l'équipe.. parfois j'avais l'impression de passer un peu en second plan mais.. tu vivais de ta passion et jamais je ne te retirerais ça. ja-mais. profitant du baiser que tu m'offrais je finissais pourtant par rétorquer « maman est addie vont plutôt se préparer. je dois emmener addie chez les dwight, elle dors chez lucy, aucun de nous ne pouvait l'emmener à l'école demain. » le souci en étant en école spécialisée était que parfois, nos emplois du temps ne concordait pas. emmener simon, emmener addie, être à l'heure à nos boulots respectifs.. c'était pas tous les jours facile de tout allier. et après un gigantesque câlin collectif, les jumeaux toujours aussi intenable semblaient préférer s'enfuir le son de la télévision retentissant quelques secondes après. probablement simon qui regardait un énième match pendant qu'addie se laissait juste absorber par les images. « ton café va être froid »

suggy ★ flashforward — Boston, Mai 2024
La simplicité de ce moment lui suffisait amplement à Sullivan et jamais il ne voulait que ça change. Lui et Meghan ont su trouver un équilibre qui leur allait, suite à leur fin d'études, suite à leurs parcours respectifs professionnellement parlant et il était heureux comme ça. Ils n'avaient pas vraiment eu de réelles difficultés, si ce n'est le début de l'école pour les enfants où ça avait été dur de les séparer. Addison était dans une école spécialisée pour les sourds, muets et malentendants, ce qui a rendu Simon assez triste, lui qui était très protecteurs envers sa sœur. « Ah, mince. Tu veux que je m'en occupe ? Simon va être intenable ce soir.. » Le petit garçon avait ses rituels bien ancrés concernant sa sœur et il lui fallait le bisou du soir avant de s'endormir. À chaque fois qu'Addie dormait chez sa copine, il piquait une crise pendant une heure. Enfin, ça se calmait au fur et à mesure mais les parents Wright avaient impatience que ces crises s'arrêtent. « Je vais essayer de l'épuiser au maximum » qu'il disait en rigolant après qu'ils soient tous les deux partis pour aller devant la télé. Sullivan et Meghan pouvaient rapidement entendre le son de la télévision retentir dans le salon, les laissant seuls, en tête à tête. « Ah, oui, merci » Il se tournait légèrement pour attraper le plateau qui contenait son petit déjeuner préféré. « Vous m'avez préparé quoi de beau...? » demandait-il, sachant pertinemment ce qui se trouvait sur le plateau. Il avalait une gorgée de café avant de venir récupérer une nouvelle fois les lèvres de sa femme.

« je saaaais. t'es prêt pour une heure de pleurs incessant ? » parce que ça, c'était le lot quotidien à chaque fois qu'addi ne dormait pas à la maison. des crises à n'en plus finir qui nous épuisait particulièrement. et c'était beau au même point que ça en était extrêmement énervant. j'étais déjà dépitée à l'idée d'entendre simon hurler à plein poumon pendant une éternité juste parce que sa soeur ne serait pas là pour quelques heures. « donc tu as des pancakes à la myrtille, du lait d'amande et de la brioche au thé matcha » que des choses bonne pour la santé en soit, like always. et tu savais que j'étais pas spécialement une experte de la cuisine mais je m'étais vraiment démené pour toi. retrouvant tes lèvres avec plaisir, je me décalais finalement pour te laisser profiter de ton petit déjeuner grappillant sans la moindre gêne quelques myrtilles. assise en tailleur, légèrement face à toi, je t'observais en silence réfléchissant à la manière de dire les choses. « tu veux pas connaître ma surprise pour toi ? » que je finissais par demander l'air le plus sérieux du monde. et ouais, je savais qu'on cherchait pas spécialement à ce que je tombe enceinte. c'était un projet dont on avait déjà parlé et qui nous tentait bien mais on n'avait pas non plus tenté de mettre toutes les chances de notre côté préférant laisser faire la nature tranquillement. bah voilà, c'était fait. et moi, j'avais pire que hâte de te l'annoncer.

suggy ★ flashforward — Boston, Mai 2024
« Ouais, je gérerai. Ce petit m'idôlatre je crois » C'était pas "il croit", il en était sûr Sullivan. Simon voyait en lui son super-héros et il adorait ça d'ailleurs. Son fils c'était sa fierté et il espérait qu'un jour, il devienne à son tour un grand joueur de basket comme il pouvait l'être. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui ils allaient encore passer du temps entre père et fils, comme ils avaient l'habitude de faire dès que Sullivan avait du temps pour lui, entre autres. Demandant ce qu'il y avait sur le plateau - bien qu'il le savait déjà - il se concentrait sur le visage de sa femme qui lui donnait minutieusement tout ce qui s'y trouvait. « Miam, ça a l'air délicieux. Addie t'a aidé à tout faire ? » Addie et Meghan passaient énormément de temps toutes les deux. Comme lui avec Simon en somme. La fille à sa maman, le fils à son papa. C'était cliché tout ça mais ils s'en fichaient bien, les quatre Wright étaient soudés comme jamais. « Ta surprise ? Depuis quand tu me fais un cadeau pour la fête des pères ? » C'était une question qu'il se posait sincèrement. Elle n'avait pas à lui faire la moindre surprise alors il restait étonné de voir qu'elle puisse lui avoir préparé un truc en plus de ce petit déjeuner qui était juste parfait à ses yeux.

« ta fille t’idolâtre aussi » j'avais beau passé la majorité de mon temps avec elle, elle restait quand même la petite fille à son papa. à toujours le regarder de cet air émerveillé comme s'il était la perfection. et elle avait pas tord addie, sullivan était la perfection. « as usual. t'aurais du voir sa concentration » comme si rien n'aurait pu la faire dériver de sa tâche, elle s'était appliquée sur chaque recette observant avec attention chaque geste que je pouvais faire pour le reproduire par la suite. « depuis que j'en ai envie ? » j'arquais un sourcil légèrement amusée. techniquement, j'avais le droit de te faire des surprises quand bon me semblait. que ce soit la fête des pères ou un jour lambda. mordillant légèrement ma lèvre inférieure je finissais par souffler regardant autour de moi sans pour autant trouver les mots. j'voudrais que ce soit un moment magique et pourtant, j'avais aucune idée de comment dire les choses pour en faire un moment mémorable. « tu sais la chambre d'amis ? » j'voyais bien la confusion dans tes yeux et c'était pour cette raison que je finissais par me lever du lit, récupérant le plateau pour que tu puisses me suivre sans créer d'accident. « viens avec moi » attrapant ta main, je te guidais jusqu'à cette chambre nous servant à héberger nos parents/amis et autres quand ils souhaitaient rester. « j'crois que malheureusement, elle ne pourra plus être libre désormais » vas y, ouvre la porte sully et je te laisse observer par toi même le berceau que l'on va devoir monter dedans.

suggy ★ flashforward — Boston, Mai 2024
« Et les deux t'idolâtrent aussi. Souviens toi du dessin sur le frigo. Super Maman et Super Papa » qu'il disait tout sourire, bien trop fier de ses deux bébés. Ils n'avaient que vingt six ans. Enfin lui, Meghan ce sera bientôt mais pas tout de suite. Ils étaient encore jeunes et avaient la chance d'être parents de deux merveilles, bien qu'ils pouvaient agir comme deux démons quand ils étaient séparés. « Je vais voir avec le coach pour venir plus tard demain... j'ai pas envie de l'emmener chez les Dwight ce soir. C'est la fête des pères » Et il avait envie qu'ils soient en famille, tous les quatre. Il espérait simplement qu'il comprendrait. Après tout, Sullivan ne demandait pas des masses mais quand il le faisait, c'était forcément en rapport avec sa famille. Sa femme ou ses enfants. Il esquissait un sourire à sa femme, ravi de voir qu'elle pensait à lui dans ce genre d'événements, même si elle aurait du offrir des choses à papa Harrison ou papa Atkinson. « Oui ? » Ah, il devait se lever. Il attrapait un t-shirt sur le passage qu'il enfilait qu'une fois qu'elle lui ait lâché la main. Il ouvrait ensuite la porte, sans comprendre les paroles de sa femme, avant de voir le colis posé là. La photo sur le carton représentait un berceau. « Tu... » Il tournait la tête vers elle, étonné, avant de finalement percuter. « Tu... » son regard descendait à son ventre, avant de relever et plonger dans ses yeux. « T'es enceinte ? »