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J’avais du mal sur certains aspects oui, mais je faisais des efforts pour comprendre tout ça. C’est juste que des fois, ça me dépassait plus qu’autre chose et… ouais, c’était pas comme ça que je voyais les relations. « Tu n’as jamais rien fait qui ont pu les décevoir… j’ai du mal à croire qu’ils le seront pour ça » Au contraire. Si des parents comme les siens étaient si à cheval sur la famille, des enfants à naître sont une bonne chose, non ? À moins que je me trompe totalement et que je suis dans le déni. Sûrement. Qu’importe de toute façon, elle semblait bloquée sur le fait que ses parents allaient être déçus et je ne pouvais pas la contredire. « Mouais » Moi, avoir un diplôme ? C’était assez compliqué à imaginer. Je me voyais surtout être en train de bosser pour subvenir aux besoins de ma femme et de mon enfant, voilà tout. Et après quelques instants de silence, tout en la regardant, je me risquais à poser une question qui me démangeait puisque, mine de rien, on en avait pas parlé. « Et l’adoption ? » Ça aussi ça me démangeait. Et je crois que j’étais bien plus réfractaire à l’adoption qu’à l’avortement. J’essayais vraiment de me mettre à sa place mais je n’arrivais tout bonnement pas à comprendre son esprit et comment il fonctionnait… Alors forcément, c’était compliqué.

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j’étais parfaitement consciente que mon comportement laissait à désirer et qu’il était en droit de se poser ce genre de question mais.. non. il me connaissait mieux que ça et par conséquent, l’avortement n’était même pas une option. je l’avais pas envisagé une seule fois malgré tous mes doutes et toutes mes peurs alors clairement, c’était pas maintenant que j’allais venir aborder le sujet. « j’peux pas le porter pendant neuf mois et le donner vulgairement à quelqu’un comme s’il ne représentait rien. » mh, donc en soit, dans tous les cas, j’allais aller à terme de ça et être maman que ça me plaise ou pas vu que je ne voulais envisager aucune autre option. jouant maladroitement avec mes mains, je détendais mes jambes engourdis à force d’être en tailleur poussant un soupir. « je crois que le souci c’est.. je sais pas si je peux avoir confiance en toi. » j’baissais les yeux, incapable de soutenir ton regard en disant ça. « à chaque fois que t’es pas là, j’peux pas m’empêcher de me demander si tu te tiens bien, si t’es pas collé à une autre, à faire des body shots ou je ne sais quoi » et mentalement, ça m’épuise, crois pas. ça serait bien plus simple si j’ressentais pas tout ça. « et puis j’me dis que j’dois me faire le double de souci vu que t’es… bi. » ouais, ça aussi on a jamais abordé le sujet en fait. « et je sais que tu m’aimes, c’est pas le souci. mais regarde, tu m’aimais la première fois aussi et pourtant, ça n’a rien empêché. »

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Je demandais et ça n’engageait en rien de toute façon. C’est juste… il fallait que je sache, pour argumenter en faveur de garder cet enfant qui était le nôtre. Notre sang, notre chair. C’était un mix de nos deux ADN et forcément qu’il allait être parfait. Et ouais, quand elle me disait qu’elle était incapable de porter un enfant pour l’abandonner par la suite, on pouvait voir le soulagement sur mon visage qui s’était légèrement crispé en attente de sa réponse. Mais le truc, c’est que je ne m’attendais pas à la suite. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me livre vraiment tout ce qu’elle avait sur le cœur. Et je me rendais compte du mal que j’ai pu lui faire, du fait que j’avais brisé sa confiance par le passé et que je ne l’avais pas forcément fixée. Je finissais par baisser la tête, respirant en encaissant tout et je sais que c’était difficile pour elle et que ça allait être un travail de longue haleine pour lui prouver que j’avais changé. « Je sais pas quoi te dire… Je.. Je peux toujours te promettre que je fais rien de tout ça mais tu ne me croiras pas sur parole alors… j’sais pas, t’envoyer des messages quand je suis en soirée ? Demander à quelqu’un qui est avec moi de t’envoyer des rapports… jusqu’à ce que tu me fasses réellement confiance. » tentais-je de trouver comme solution, mais il n’y en avait pas tellement. « Ou je t’invite avec moi à chaque fois ? » Aussi, ça pouvait fonctionner. Mais il fallait que je la rassure sur un point essentiel. « Je suis pas bi par contre. C’était juste… lui » Les mecs ne m’intéressaient pas, c’était juste un et je me suis mis en tête que ça n’irait pas plus loin à présent. « Sérieux Vega, je fais des efforts… et je suis capable d’en faire d’avantage s’il le faut » 

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et tu sais tout comme moi que me livrer de la sorte, c’est pas vraiment le genre de chose que j’ai l’habitude de faire. bien sûr que je suis capable de te répéter des milliers de fois que je t’aime et que t’es la plus belle chose qui m’est arrivée mais dès qu’on en vient à mes doutes, c’est silence radio. j’suis pas douée pour exprimer ma peine, mes doutes et mes peurs. j’ai plutôt tendance à tout garder pour moi et à me renfermer plutôt que privilégier la conversation alors ouais, clairement, c’est comme un exploit là. « non, non. je veux pas non plus que tu te sentes oppressé ou obligé de devoir me rendre des comptes. c’est juste que.. j’ai peur jax. j’ai peur de tout te donner et que tu m’enlèves tout. » et le truc c’est que tu peux rien contre ça. c’est à moi de me battre contre mes propres démons pour arrêter de voir le mal partout. « non, t’as le droit d’avoir une vie en dehors de moi » j’vais pas te suivre partout tout comme j’aimerais probablement pas que tu me suives partout de ton côté. et ce que tu me disais par la suite, j’savais pas si ça devait me rassurer ou pas. t’étais pas bi c’était juste.. lui ? j’dois le prendre comment ? il est spécial du coup ? donc tu pourrais retomber pour lui en un claquement de doigt et.. t’sais, j’suis fatiguée de ne pas me considérer comme étant à la hauteur. « et moi j’ai l’impression de trop t’en demander. j’veux pas.. être insupportable avec toi ou te pousser dans des directions où tu veux pas aller j’sais juste.. j’arrive juste pas à garder le contrôle sur tout ça et j’panique. » tu dois le voir là de toute façon parce que mon débit de parole est bien plus accélérée, mes mains bougent dans tous les sens comme si j’arrivais plus à me canaliser et j’ai l’impression de manquer de souffle. « j’suis terrifiée à l’idée de te perdre, que ça marche pas, que tu trouves mieux ailleurs ou que je te suffise pas. t’avais pas envie de me garder la première fois, peut être que tu vas te lasser bientôt et.. jsp. »

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On était pareil elle et moi, parler de ce qu’on ressentait, c’était pas dans nos habitudes. Alors c’était compliqué. Mais elle faisait un effort et je tentais d’en faire de même. Je tentais de faire les mêmes efforts qu’elle pour que ça fonctionne réellement. Ça devait fonctionner, on allait avoir un enfant ensemble. « Alors qu’est-ce que je peux faire pour que tu aies confiance en moi ? Pour que t’arrêtes d’avoir peur que je t’échappe ? » Parce que pour moi, il n’y avait pas mieux qu’elle. C’était le top du top et je n’avais pas envie de trouver qui que ce soit pour la remplacer. Elle comprenait pas l’amour que je pouvais lui porter, à quel point je pouvais la mettre sur un piédestal. Et quand elle reprenait la parole, c’était un débit bien trop important et je sentais une sorte de crise de panique arriver, chose que je tentais de canaliser par le regard, par les caresses. Mes mains glissaient de part et d’autre de son visage et mes pouces caressaient ses joues. « Vega… Vega, tu ne me perdras pas. Jamais. Tu… je sais pas si tu te rends compte mais en quatre ans, je n’ai eu aucune relation. Aucune. Personne ne t’arrivait à la cheville » Et je m’étais vite rendu compte de mon erreur. La laisser partir n’avait pas été la solution. C’était juste comme ça que j’avais compris qu’elle était la femme de ma vie. « Tu portes mon enfant, ce que je chéris le plus au monde. Tu es la femme que j’aime et que je désirais reconquérir dès le début. Je te l’ai dit en avril que je te voulais, non ? Que j’étais prêt à faire les efforts nécessaires pour t’avoir à nouveau. C’était pas des paroles en l’air » Je venais poser mon front contre le sien, frottant nos nez avant de chercher à l’embrasser. « T’es la femme de ma vie… j’te laisserai plus jamais » que je chuchotais avant de l’embrasser à nouveau.

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je ne sais pas et ça me ronge. comme à chaque fois. comme depuis que je m’impose de tout contrôler, de ne rien laisser au hasard. et tu sais, parfois, je déteste la personne que je suis. je déteste avoir ce besoin de tout noter, de tout anticiper. mais ça m’a permis de rester à flot et malgré moi je continue comme si j’étais incapable de me sortir de cette spirale infernale. je sais que ce n’est pas une vie, que ça va juste me bouffer si je continue de la sorte mais j’y peux rien. « j’en sais rien, je sais pas jax » crois moi, si j’avais la solution ça me serait tout autant bénéfique mais je me laisse juste aller dans ce tourbillon de doute et j’arrive pas à en trouver la sortie. ma tête est un énorme « et si » qui me force à toujours tout remettre en question envisageant le pire dans n’importe quelle situation. et je sais que je suis en train de m’emporter parce que tu poses tes mains sur mes joues, conscient que je partais une fois de plus à la dérive. mes yeux bloquent dans les tiens mais j’contrôle pas cette respiration saccadée comme si je venais de courir le marathon. « et personne n’arrivait à la tienne » regarde moi après toutes ces années à toujours être éperdument folle amoureuse de toi. incapable de faire marcher quoi que ce soit puisque tout me ramenait toujours à toi. et j’écoute tes mots sans pour autant réussir à me calmer. le palpitant toujours bien trop affolé dans ma poitrine. jusqu’à ce que tes lèvres viennent se poser sur les miennes. et là, c’est le même effet qu’à chaque fois, tout s’apaise soudainement et je ferme doucement les yeux. puis tu retrouves mes lèvres une seconde fois et c’est le grand frisson. « je t’aime tellement » que je murmure doucement entre deux baisers. t’es l’unique amour de ma vie, tu le sais ça ? et je glisse vers toi te poussant pour que tu t’allonges sur le matelas avant de prendre place au dessus de toi. « je te veux pour toute une vie et bien plus encore. »

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C’était compliqué de savoir réellement ce qui se passait dans sa tête. Moi, je voulais juste la rassurer et lui faire comprendre qu’elle était la seule dans ma tête et dans mon cœur. Elle était celle que je voulais envers et contre tout. C’était mon âme sœur ou quelque chose qui s’en rapproche fortement. Et évidemment, elle n’avait pas toutes les réponses à mes questions. Elle ne savait pas vraiment comment je pouvais la rassurer alors j’allais devoir prendre mon mal en patience. C’était dur, mais j’allais bien devoir y arriver. Après tout, j’étais pas le premier dans cette situation et j’étais certainement pas le dernier. Je finissais par lui avouer certaines choses qui supposément devraient lui faire plaisir, du moins, je l’espérais. Visiblement, elle avait retenu que ouais, personne ne lui arrivait à la cheville et apparemment, c’était la même chose pour moi. Enfin, quelques fois, je me demandais ce qu’elle pouvait me trouver. Il y avait beaucoup mieux ailleurs dans le monde, des mecs qui ne la trahiront pas comme j’ai pu le faire. Mais bon, au moins, j’avais une chose pour moi : j’étais capable de la calmer quand elle s’angoissait un peu trop. La preuve, à peine mes lèvres avaient touché les siennes qu’elle se calmait un peu plus. Un nouveau baiser et elle était déjà plus rassurée, ce qui moi aussi me rassurait. « Et je t’aime plus encore » J’avais toujours du mal à le dire, mais je lui disais, parce que c’était ce dont elle avait besoin pour avoir un peu plus confiance en moi. Rapidement, je me retrouvais allongé sur le lit, elle au dessus de moi avec des mots qui sortaient de sa bouche qui étaient loin d’être anodins. « Tu me demandes en mariage ou quoi ? » que je disais en rigolant, sans forcément être sérieux. Preuve étant que je venais chercher ses lèvres, glissant ma main dans sa nuque pour l’empêcher de s’en aller trop loin.

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vraiment. je me dis que si je n’ai pas réussi à passer à autre chose sans toi, c’est sûrement parce que c’est toi qu’il me faut. et même si j’ai mis des barrières — même si malgré moi j’en mets encore — j’ai plus envie de chercher à avancer sans toi. parce que ça ne rime à rien et que dans la finalité, séparés, on est tout aussi malheureux l’un que l’autre. alors ouais, vu que visiblement on est décidés à avoir une réelle conversation, j’en profite aussi pour me livrer un peu. je le fais pas souvent mais je veux que tu essais de comprendre ce que je ressent et à quel point ça peut être difficile pour moi par moment. j’ai pas choisi d’être comme je suis et crois moi, la plupart du temps j’ai aucun contrôle dessus. je subis juste ce que j’inflige aussi aux autres et parfois, c’est un vrai carnage. et à tes mots, je souriais secouant légèrement la tête. « t’aimerais bien » que je glissais finalement dans une sourire. mais j’crois que ça ferait un peu trop. puis on avait déjà eu aucun contrôle sur cette grossesse alors de préférence, j’aimerais qu’on en parle avant même si j’me doutais que pour certains, les demandent en mariage n’était pas un truc dont on devait discuter mais plutôt un acte se basant sur la spontanéité. mais je crois qu’en réalité, je ne sais plus comment l’être. spontanée j’entends. et puisque tu m’emprisonnes de ta main dans ma nuque, j’en profite pour revenir chercher tes lèvres doucement.  mais n’interprète pas mal les choses hein ? bien sûr que je voudrais t’épouser. mais un jour, quand on sera prêt. pas juste parce que ce « bébé » vient foutre le bordel dans nos vies.

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Ça faisait du bien de discuter, de faire en sorte d'avancer tous les deux sans chercher à se prendre la tête. C'était clairement comme deux adultes qu'on agissait et je trouvais qu'on s'en sortait plutôt pas mal pour le coup. L'idéal serait que ce soit tout le temps comme ça, je dis pas. Mais là on le fait au moins une fois et c'était une réussite. Le reste ne dépendrait que de nous. Et quand je l'entends parler, je me retrouvais à imaginer une demande en mariage. Quelque part, ça m'aurait flatté et j'aurais certainement accepté. De l'autre, c'était compliqué. Trop tôt, trop vite. Autant, le bébé ça je peux gérer. Le mariage, en même temps ? Beaucoup moins. « Si tu savais... Mais pas maintenant. Un jour, quand on sera prêts tous les deux » Déjà gérer ce bébé. Elle avait du mal de son côté et j'allais essayer de lui faire voir la vie de mon point de vue. Pas forcément facile, mais j'allais essayer, prouvant par la même occasion mon investissement dans cette relation 2.0. Une fois que je rompais le baiser, je collais mon front au sien tout en plongeant mon regard dans celui qui était à ma portée. « Tant qu'on est dans les confidences... Tu crois que tu peux redevenir un peu plus... comme avant ? Moins... » Je me reculais pour la regarder, cherchant les mots pour ne pas la brusquer. « ... sur les planning » Ouais, la spontanéité, ne rien prévoir et ne pas faire de crise quand les choses ne vont pas dans son sens.

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mais ouais, j’aimerais beaucoup. je me dis que si un jour on passe cette étape, c’est que je ne me suis pas trompée. que dès le premier jour, j’ai eu raison de m’arrêter sur toi. et je t’aime, tu le sais ça ? est-ce que tu réalises à quel point ça peut être fort ? parce qu’en réalité, je suis incapable de rester détacher de toi. même là, quand tu fais des conneries quitte à me faire péter les plombs, j’arrive pas à partir réellement. c’est comme si une partie de moi vivait à travers toi en fait. « monsieur n’est pas prêt pour se marier mais est prêt pour avoir un enfant. t’as pas l’impression de faire les choses à l’envers ? » c’est pas un reproche et le petit sourire qui vient étirer mes lèvres le prouve. mais j’trouve ça drôle de le voir se diriger sur quelque chose de beaucoup plus important et qu’on ne pourra jamais effacer. et puis d’un coup, tu partais sur un autre sujet et moi, je me reculais à mon tour fronçant les sourcils. aoutch. j’ai des tocs, c’est comme ça. à croire que tout le monde avait l’impression que je pouvais m’en débarrasser en un claquement de doigt. sauf que non, les choses ne fonctionnaient pas comme ça. « bah » j’hausse les épaules détournant le regard quelques instants, en pleine réflexion. « c’est pas comme si je le contrôlais vraiment » j’veux dire.. c’est juste là, j’arrive pas à m’en défaire et j’ai l’impression que tu crois que je peux décider de revenir en arrière comme ça d’un coup. « tu m’aimes moins comme ça ? » ouais, c’est sûrement ça.