Ramen ta fraise
Willow & Dylan

Je ne peux pas nier l'évidence, notre complicité ce soir crève l'écran et prolonger cette soirée est une proposition de la jeune femme que je n'ai pas mis longtemps à accepter. Elle se fout de ma gueule, et pourtant, je n'en ai rien à faire parce que ça me permet d'entendre à nouveau son rire, d'apercevoir une énième fois son sourire, de venir frapper mon épaule contre la sienne pour me rendre compte que l'effet ressentis plus tôt est toujours là, que ce n'était pas l'oeuvre d'une seule et unique fois. Je la suis et essaye de suivre ses ordres, de monter silencieusement les marches, mais ces dernières grincent comme pas possible. Du coup je les montes deux par deux, ça fait un boucan énormes mais j'en finis plus vite néanmoins. Madame Miyaki n'est pas sortis au moins, disons que c'est une mission accomplie. Le pendentif sur la porte me fait sourire, sûrement pour que les démons ne rentre pas, pensais-je avec humour. La porte s'ouvre et une odeur forte se fait sentir, je reconnais à peine l'odeur de l'encens quand la boule de poil viens sentir mes pieds pour finalement venir s'enrouler autour de sa Maman. "Je crois que j'ai passé le premier test !", chuchotais-je d'ailleurs à cette dernière en serrant mon poing dans un signe exagéré de victoire. Je m'accroupis pour voir le petit monstre de plus près, monstre qui a plutôt le comportement d'un ange présentement alors que je lui adresse des caresses et remarque cette petite marque en forme de lune. "Je comprends ton petit nom maintenant ma belle", dis-je comme si je m'adressais à la chatte elle-même. Ouais, je parle aux animaux... Je laisse Luna avec sa maîtresse puis m'avance un peu pour voir l'ensemble de son appartement d'un style bien particulier, très original mais cependant qui garde un charme certain. Puis me rendant compte de ma potentielle connerie, je me retourne vers Willow pour lui dire: "Oh pardon ! Faut peut-être que j'enlève mes chaussures ?".

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Mon appart n’est pas le plus grand, ni le plus luxueux. Certainement pas le plus beau et encore moins le plus recherché en ville. Malgré tout, je l’aime mon petit coin rien qu’à moi. Il est probablement trop encombré de livre divers, de cristaux, de plantes et d’autres trucs typiquement bohèmes dans le genre, mais je m’en fiche parce que c’est une belle image de moi. "Je crois que j'ai passé le premier test !" Je souris en hochant la tête me penchant un peu pour gratouiller les oreilles de Luna. « Je crois aussi, pas vrai ma belle? » Après quoi je me redresse et vais ouvrir une fenêtre histoire d’aérer un peu l’appartement. Si je fais brûler de l’encens, c’est d’abord parce que j’aime l’odeur et les propriétés, mais aussi pour masquer un peu l’odeur constante de nourriture qui vient d’en bas. "Je comprends ton petit nom maintenant ma belle" Je vous regarde tous les deux par-dessus mon épaule et souris, contente de voir que ma meilleure amie t’accepte déjà. Elle se jette d’ailleurs par terre et commence à rouler sans arrêter de ronronner et je secoue la tête. « Quelle grosse pâte molle tu fais Luna! » Je ris un peu et m’installe finalement sur une montagne de coussin près de mon lit, te regardant qui explore l’endroit avec curiosité. "Oh pardon ! Faut peut-être que j'enlève mes chaussures ?" Je ris de plus belle en secouant la tête. « Non, t’inquiète pas, sauf si tu comptes monter dans mon lit, alors là, il faudra le faire. » Je te jette ce petit regard malicieux en me mordillant la lèvre et rigole, incapable de garder mon sérieux deux secondes. « Tu veux quelque chose à boire? » Je me relève en posant la question, traversant l’appart pour aller ouvrir le frigo et voir ce que je pourrais bien y trouver.

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Cette mignonne boule de poil n'a rien d'un monstre, à vrai dire elle est plutôt adorable, se roulant par terre et ronronnant tandis que je lui grattouille le ventre. Je ne peux m'empêcher de me demander ce qui ce serait passer si mon odeur ne lui avait pas plu un peu plus tôt. Aurait-elle protéger sa maîtresse en m'empêchant d'entrer ? Toujours est-il qu'en ce qui me concerne, j'ai le droit de pénétrer dans le cocon de Willow dont la décoration reflète très bien sa personnalité selon moi. Le regard malicieux qu'elle m'adresse en se mordillant la lèvre lui confère une aura très sexy que je ne lui connaissais pas encore et à laquelle je ne suis clairement pas insensible. Je lui souris quand elle se met à rire tout en se levant pour prendre la direction de son coin cuisine. "Ce que tu as dans ton frigo fera l'affaire", lui répondais-je, ne sachant pas ce qu'elle a à me proposer et quasiment sûr qu'elle ne me sortira pas une boisson infect. Du moins je l'espère... De mon côté, je viens m'asseoir près de la place précédemment occupée par la jeune femme et suis surpris de voir que Luna me suit à la trace pour finalement venir grimper sur mes genoux et s'y allonger. Cette chatte est maline, elle sait que c'est elle que je dois corrompre pour entrer dans les petits papiers de sa maîtresse et je lui offre donc les caresses qu'elle est venu demander. Approchant mon visage de celui du petit monstre sur mes genoux, je venais faire comme si je lui chuchotais quelque chose à l'oreille, mais suffisamment fort pour que Willow l'entende. "Dis, tu crois que ta Maman elle me trouve mignon ? Parce que moi je la trouve très jolie ta Maman !". Une façon détournée de faire un compliment à la demoiselle alors que je pose mes yeux sur cette dernière pour apprécier sa réaction.

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"Ce que tu as dans ton frigo fera l'affaire" J’hoche la tête sans te regarder, fouillant déjà pour voir ce que j’aurais à t’offrir. J’ai une cruche d’eau –j’évite l’eau embouteillée le plus possible-, du thé glacé préparé ce matin et de la bière. Ouais, je crois que le choix sera simple. Je sors deux bière et les décapsules avant de me retourner vers toi qui semble discuter avec Luna. Je m’arrête pour vous regarder et c’est là que tu chuchotes (si on peut dire ça comme ça puisque je t’entends très bien) "Dis, tu crois que ta Maman elle me trouve mignon ? Parce que moi je la trouve très jolie ta Maman !" Je souris immédiatement et avant même que tu ne termines ta phrase. Je n’aurais probablement pas utilisé le qualificatif mignon jusqu’à maintenant, mais je crois que ce petit tour te qualifie entièrement. Je reviens m’assoir et te tends une des deux bouteilles avant de me pencher vers Luna. « Tu peux dire à Dylan que maman le trouve beau, drôle et mignon. » Je mets l’emphase sur le "et"  avant de relever les yeux vers toi, un petit sourire aux lèvres. Lorsque je me redresse, je prends une gorgée de ma bière en riant un peu. « Alors bienvenue chez moi, c’est modeste, mais c’est mon petit nid à moi. » J’hausse les épaules et regarde un peu autour avant de reporter mon attention sur toi, plongeant malgré moi le regard dans le tiens.

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Stratagème complètement bidon mais c'est surtout pour savoir si ses petits signes durant la soirée ne sont que le fruit de mon imagination ou s'il y a bien un petit courant qui passe entre nous deux. Revenant avec deux bières à la main, j'en prends une et voit la belle se pencher sur Luna pour lui susurrer des mots qui me font très plaisir à entendre. C'est le carnaval de Rio dans ma tête, je crois même que je rougis un petit peu quand elle relève les yeux vers moi, son visage très proche du mien. Je me contente de sourire, parce que je n'ai pas vraiment de mots qui sortent pour le moment. Bien joué Dylan, c'est toi qui lance ce truc et tu te retrouve pris à ton propre jeu... Ses yeux font le tour de son studio et j'en fais de même en prenant une gorgée de la bière dans ma main. "C'est original je trouve, mais ça a son charme.", lui confiais-je alors qu'elle était revenus poser son regard dans le mien. Ne fais pas ça Willow... Par chance, Luna vient me sortir des prunelles de la jeune femme en quittant mes genoux pour se blottir près de sa maman. Mon cerveau s'arrêtant sur le mot modeste qu'elle a employée pour définir sa déco, je lui avouais: "Tu sais je viens pas d'une famille riche. Je préfère ce genre d'environnement au luxe.". A vrai dire, je viens même d'une famille assez pauvre, mais ça ne nous as pas empêché d'être heureux.

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"C'est original je trouve, mais ça a son charme." J’esquisse un sourire en hochant la tête. Je sais que ça ne peut pas être dans les goûts de tous, mais j’apprécie ton respect de mes goûts, mais aussi de mes croyances qui sont très visible dans mon appartement. Après tout, c’est mon repère, mon chez moi, il est normal qu’il dénote un minimum de ma personnalité. « C’est gentil. » Je souris et croise ton regard que je soutiens jusqu’à ce que tu détournes la tête le premier lorsque Luna quitte tes genoux pour venir près des miens. "Tu sais je viens pas d'une famille riche. Je préfère ce genre d'environnement au luxe." Je penche légèrement la tête sur le côté et caresse distraitement la tête du chat en prenant une gorgée de ma bière. « Parle-moi un peu de ta famille alors.. Où est-ce que tu as grandi tout ça. Je sais que tu as des sœurs, mais c’est à peu près tout… » Je souris et pose le menton dans ma main, mon coude appuyé sur mon genou pour me soutenir et toute mon attention portée sur toi.

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Je préfère ce genre d'environnement, mais il est vrai que ton appart à un style bien à lui que je n'ai pas vu chez beaucoup de monde. Du moins chez les filles qui m'ont invité chez elle... Les petites babioles disposés ça et là me sont totalement inconnus mais elles donnent un charme tout particulier à l'ensemble. Puis je n'ose pas vraiment demander ce que c'est, on pourrait y passer la nuit vu le nombres d'objet que je ne connais pas dans ta déco. Je préfère plutôt te confier que je suis bien plus à l'aise dans un environnement tels que celui-ci plutôt que le grand luxe et en retour, tu sembles t’intéresser d'un peu plus près à ma famille. Ça me touche, tu es bien une des rares femmes, une des rares personnes même à me demander ça. Mon regard oscillant entre toi qui m'accorde toute mon attention et ta déco, je me livrais bizarrement sans hésiter: "Je suis un mec de Boston depuis ma naissance, Downton Boston plus exactement. Ma mère ne travaillait pas et restait à la maison pour nous élever moi et mes sœurs, seul mon père travaillait. On avait pas beaucoup d'argent, c'était pas facile tous les jours mais on se serrait les coudes, on était soudés, on aidait notre mère dès qu'on le pouvait.". J'exclus volontairement les histoires un peu glauque, les bagarres des quartiers chauds auxquels j'ai eu droit durant toute mon enfance et mon adolescence. J'ai vécu dans un milieu modeste, pauvre même, mais je ne m'en plains pas, on était heureux quand même. Je repose les yeux sur toi pour te demander: "Je ne sais pas pour toi, mais la famille c'est le plus important en ce qui me concerne.". Je n'ai aucune autre priorité avant celle là, elle passera toujours en premier.

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Mon intérêt te surprend, je le vois bien sur ton visage. Malgré tout, je te regarde attentivement, attendant sagement que tu décides ou non de t’ouvrir à moi. Je ne fais pas semblant de vouloir en s’avoir d’avantage Dylan, je suis réellement curieuse et intéressé. Plus j’en sais sur toi, ton passé, ta famille, plus je pourrai me faire une belle image d’ensemble de la personne que tu es. Certes, on dit souvent qu’il ne faut pas cataloguer une personne de par son passé, ses choix ou ses actions… mais je crois malgré tout qu’un livre ne serait pas ce qu’il est si on en déchirait la moitié et qu’on commençait en plein centre. "Je suis un mec de Boston depuis ma naissance, Downton Boston plus exactement. Ma mère ne travaillait pas et restait à la maison pour nous élever moi et mes sœurs, seul mon père travaillait. On avait pas beaucoup d'argent, c'était pas facile tous les jours mais on se serrait les coudes, on était soudés, on aidait notre mère dès qu'on le pouvait." J’peux pas m’empêcher de remarquer que tu parles énormément au passé… malgré tout, je vois que tes parents et tes sœurs sont toujours en vie. Mmh, ce deuil vient d’ailleurs, un aïeul? Oui, c’est bien ça. Je souris un peu, un sourire compatissant. « J’aurais aimé avoir des frères et sœurs.. » C’est vrai, je me suis toujours demandé ce que ce serait que de vivre avec une grande famille plutôt qu’avec juste ma grand-mère. M’enfin, on avait notre famille à notre manière et c’est pas plus mal. "Je ne sais pas pour toi, mais la famille c'est le plus important en ce qui me concerne." J’hoche la tête en prenant une gorgée de ma bière. « Ouais, même si la mienne se résume à ma grand-mère, Luna et moi, elle est définitivement très importante. Puis bon, j’y ajoute souvent mes amis les plus proches puisqu’ils sont la famille qu’on choisit. » Je pince un peu les lèvres en te regardant attentivement. Toi aussi, tu feras partie de cette famille Dylan…

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Va savoir pourquoi, mais je me confie à toi sans grande hésitation et je te vois me fixer, intéressée par ce que je raconte alors que j'ai, de mon point de vue, une vie des plus banale. Ça ne ferait surement pas un très bon livre. ou alors un livre d'un ennui mortel. Tu me confies que tu aurais aimé avoir des frères et sœurs, je n'ai eu que des soeurs en ce qui me concerne et ce n'est pas toujours une partie de plaisir. Elles ont réussis à bien me faire chier parfois, mais il est vrai que je les adores quand même. J'en conclus que tu es fille unique ma chère Willow, puis tu ajoutes que ta famille se compose de toi, ta grand-mère et cette chatte qui ronronne comme un camion sous tes caresses. "Et tes parents ?", demandais-je avant de me rendre compte du gros manque de délicatesse dont je viens de faire preuve. Je viens clairement de mettre les deux pieds dans le plat et me sens obligé de rajouter: "Enfin...". Non tais-toi Dylan, ça vaut mieux maintenant. Je me contente d'un sourire gêné et me gratte la nuque comme si de rien n'était avant de porter la bouteille à mes lèvres pour en boire une nouvelle gorgée. Je crois que mon envie de te connaitre un peu plus Willow en vient à faire de moi un jeune homme plutôt impoli...

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Cette soirée ne semble aller qu’en s’améliorant. Franchement, j’suis contente de voir qu’il existe encore des mecs de ta trame Dylan. Un mec que je peux inviter chez moi sans qu’il pense directement qu’il pourra me baiser une fois le seuil passé et qui me parle de sa famille comme ça… c’est beau. "Et tes parents ?" Je pince légèrement les lèvres, pas par malaise puisque le sujet n’est pas trop difficile à aborder pour moi, mais plutôt pour toi parce que je sais déjà que tu te sentiras mal. "Enfin..." Je secoue la tête et pose la main sur la tienne rapidement, souriant pour te rassurer. « Non, t’en fais pas, c’est pas grave. » Je ris un tout petit peu pour détendre d’avantage l’atmosphère. « Ma mère est morte en me donnant naissance et mon père est parti avant même que je ne vienne au monde. Mais ça va, ça fait partie du passé et c’est très bien comme ça. » Je caresse un peu ta main et frissonne avant de la retirer, posant plutôt mes doigts autour de ma bière. « Il m’arrive d’avoir des questions à propos de ma mère, mais Sybil a toujours su y répondre avec tellement de vivacité et de détail que j’ai parfois l’impression de l’avoir connu moi-même. »

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