"Bien sûr que j’te fais confiance." J’vais pas dire que je t’ai toujours fait confiance. C’est pas vrai. Quand t’as dit à Hadès que tu l’aimais à New York… non, j’ai arrêté de te faire confiance après ça. Pendant un long moment. Et puis là, petit à petit, la rancoeur partait et la confiance, la complicité revenait. Alors oui, j’te faisais confiance. Même si j’avais peur de la chose dans laquelle tu m’embarquais, comme d’hab. D’un côté, j’pouvais pas trop parler vu que je t’avais embarquée chez moi, en Australie, sans même qu’on se connaisse. J’plaisantais sur le fait que tu sois potentiellement en train de m’embarquer pour me séquestrer et me mater à ta guise et ta réponse ne se fit pas attendre, ce qui m’arracha un rire. "Non, tu me connais, tu sais que j’aime bien être regardé, j’aime me sentir désiré." Tu le sais, puisque c’était ce qui m’avait éloigné de toi. L’impression que tu ne me regardes plus, que tu ne me désires plus, qu’on soit trop éloignés, qu’on ait trop de différends pour que tu puisses avoir envie de moi. Tu sais que j’suis un gars qui adore plaire. "Attends, t’étais pas là au bal? Meilleur dragueur 2018 ici présent devant toi." Et si, bien sûr que si, je t’ai vue au bal. Dans ta belle robe rouge flamboyante. Dire que j’pensais mettre un costume rouge. On entre dans la machine et bien vite, ta main caresse mon entrejambe à travers le fin tissu de mon maillot de bain. T’es la mieux placée pour me donner chaud? "Ah ouais?" Pourquoi tu me dis des trucs comme ça Cléo? J’essaye d’éviter la chose, mais j’ai beaucoup trop froid, alors je mets en place ma propre tactique. Je me colle à toi. Littéralement. Corps contre corps. Chaleur humaine, tu comprends? Toi aussi t’avais super froid, je pouvais sentir tes tétons se durcir à travers le tissu de ton haut de bikini contre mon torse. Je serrais les poings et crois-moi que si j’pouvais bander, ouais, j’serais sûrement très dur là. T’as tes bras autour de moi, y’a nos souffles qui laissent une trainée de fumée qui se mêlent tant on est près l’un de l’autre. Et j’ai le corps qui tremblent. Je contracte tous mes muscles, comme si ça allait m’aider à braver le froid. C’est pas censé nous détendre les muscles? Ça me fait l’effet inverse là. Mais je dis rien. Je me contente de te fixer, comme si me concentrer sur toi allait faire passer le temps plus vite. Et toi, tu parles. Agis ou recule. Agis ou recule. Et j’réfléchis pas. Mon cerveau est gelé là. Littéralement. J’crois que j’suis au bord de l’hypothermie. Mais ce manque de raison me fait plonger sur tes lèvres. Et j’sais pas ce que je fous, mais je le fais, et je ne le fais pas qu’à moitié. Un baiser passionné, langoureux, tremblant de froid aussi. Qui dure une éternité. Mais quand la machine s’ouvre enfin, c’est pas contre toi, mais j’me recule automatiquement pour sortir du froid tétanisant. Ça me permet de reprendre mon souffle aussi. Parce qu’avec tout ça,  le froid et le baiser inattendu, j’étais en apnée inconsciente et j’crois que j’commence à devenir bleu.

Ça faisait plaisir d'entendre que tu me faisais confiance. C'était ce qu'il nous avait manqué avant, mais maintenant qu'on essayait de repartir sur des bonnes bases pour avoir une relation amicale, saine, ça me faisait plaisir. En l'occurrence, tu avais accepté de passer ton anniversaire avec moi, alors j'espérais faire les choses correctement. À peine arrivée, que je t'avais agrippé pour te voler une étreinte, alors tes mots me faisait rire. Si je pouvais te garder que pour moi, bien sûr que je le ferais, parce que j'étais relativement possessive et qu'il fut un temps t'étais qu'à moi. Pourtant, j'avais dû me faire à l'idée que t'avais tournée la page. « Te séquestrer et te garder pour te mater, ça ne veut pas dire que je veux faire de toi mon objet sexuel non plus. » Quoi qu'une bonne partie de sexe comme avant, ça ne me déplairait pas non plus. Tu rigolais en me rappelant que t'avais été élu meilleur dragueur et.. Ouais, je le savais bien, t'avais réussi à m'avoir assez facilement à cause de ta façon d'être de cette bulle qu'on c'était créer. « Et toi t'oublies que je suis une tempête, c'est toi-même qui me l'a dit, j'arrive, je ravage tout sur mon passage, mais on se souvient toujours de moi. » La preuve étant que t'étais toujours là et que grâce à ton pari stupide, c'était avec moi que tu passais ton anniversaire. Bref, je t'embarquais pour une séance de cryothérapie, qui risquait d'être assez fun, connaissant nos deux caractères. Tu venais te coller à moi, après ma petite provocation, entrant toi-même dans mon jeu et sans perdre mon assurance légendaire, je te répondais mes yeux rivés dans les tiens. « Tu veux que je te le prouve ? » Wow. WOW. NON CLEO. Pourquoi j'faisais toujours ça ? Rendre les choses étranges, ambiguës ? Ça te plaisait au moins ? Ou c'était réellement une amie que tu cherchais en ayant été présent pour moi. Je doutais de tout, sans pour autant te le montrer, poussant le vis en te demandant de reculer ou d'agir. Pendant un micro laps de temps, tu réfléchissais avant de venir plaquer tes lèvres contre les miennes et c'était tellement inattendu.. Les lèvres tremblantes, on s'embrassait la minute restant, sans aucune gêne, presque comme ci c'était normal, qu'on retrouvait nos automatismes d'avant. Puis la porte s'ouvrait, tu t'éloignais pour quitter cette bulle glacée et le sourire aux lèvres, je te voyais là, à moitié décomposé. « T'es sûr que ça va ? Tu veux qu'on remonte pour que je te fasse couler un bon bain chaud ? » Parler de tout sauf de ce baiser, c'était mon objectif principal.

"Dommage." Allez, je te taquinais. Tu sais très bien que c’était plutôt moi qui aimait avoir des objets sexuels. Ou un objet sexuel. Au choix. Je lâche un sourire pour que ma plaisanterie passe mieux. Pas besoin d’avoir une ambiance de merde à cause de mots qui auraient été mal pris, mal interprétés. Je souris davantage quand tu rappelles mes paroles suite à notre dernière rupture. "Je pensais chacun de ces mots. Et… c’était pas une tempête. C’était une tornade." que je rectifie dans un petit clin d’oeil avant de monter dans la machine de l’horreur. Une tornade, c’était bien plus fort qu’une tempête. Ça faisait bien plus de ravages. La preuve. Des mois plus tard et j’suis encore là avec toi, après tout le mal qu’on s’est fait. Tu lâches constamment des sous-entendus par-ci par-là et moi, j’sais pas trop comment répondre, si j’dois ignorer, répliquer, t’arrêter… J’en sais rien. Alors je reste évasif mais tu pousses encore. Me le prouver? "J’avais oublié que t’avais pas froid aux yeux." J’avais oublié à quel point on été penchés sur le sexe tous les deux. T’étais une femme droite dans ma tête, pas le genre à avoir des coups d’un soir, alors ça m’échappait souvent de me dire que t’avais ce côté affamé en toi, ayant besoin d’être comblé. Et je finis par t’embrasser. Agis ou recule? Vraiment? Tu le fais exprès Cléo? Tu sais très bien que je vais prendre ça comme un défi. Et que je ne recule pas devant un défi. J’peux pas, on dirait que c’est physique, je peux juste pas. Et j’me recule quand l’oeuf s’ouvre pour nous redonner accès à l’air chaud. Et bordel ce que ça faisait du bien. Toi, tu souriais, comme si rien ne s’était passé. Okay, on va la jouer comme ça, t’as raison. "Ouiiii. De l’air chaud. De l’eau chaude. Du chaud. Chaleur. J’aime ce mot." On peut même lézarder en plein soleil jusqu’à cramer, ça me va. "Tu veux toujours pas me dire où on va dans deux heures?" Je tente, on sait jamais.

C'était bien la première fois depuis qu'on se reparlait que je t'entendais me retourner mes taquineries de cette manière. Si moi, j'étais du genre rentre dedans, toi t'étais plus doux, ne cherchant pas à me mettre à nouveau dans ton lit. Je savais même pas si ça me plaisait ou si ça me peinait dans le fond. « Tempête, tornade.. C'est pareil non ? » Ouais, je t'avais fait du mal dans tous les cas, alors qu'importe, c'était la même chose. Très cash, enfermé dans cet œuf, je poussais la provocation à l'extrême, désirant donc te prouver les choses si tu doutais de moi. « Alors, souviens t'en pour la prochaine fois. » Si prochaine fois il y a. Parce que j'allais pas non plus te pousser à faire quelque chose que tu ne voulais pas. Les choses avaient changé, je devais m'y faire, même si j'aimais croire que chaque partie de ton corps était toujours mienne. Tu m'hypnotisais de ton regard, de ton corps collé au mien, alors que je te demandais de reculer ou d'agir et au lieu de laisser un espace suffisant entre nos deux corps pour ne plus se sentir mutuellement, tu venais plaquer tes lèvres contre les miennes. Tu t'échappais à l'instant ou la porte s'ouvrait pour finalement respirer de l'air chaud. Moi aussi, je n'étais pas au top de ma forme, mais je préférais enfouir au plus profond de moi que reconnaître être complètement glacé. Je te proposais de remonter pour te faire couler un bain, histoire que tes muscles se réchauffent alors que je rigolais encore en claquant des dents à ta remarque. « Ca ne m'étonne même pas. » On commençait à marché jusqu'à ma chambre alors que tu tentais à nouveau de me soudoyer des infos. « Non. » Que je disais en tirant la langue alors que je m'enfonçais un peu pus dans l'hôtel pour venir t'ouvrir la porte de ma chambre. Deux peignoirs extra-moelleux étaient installés sur le lit, alors que j'attrapais le plus grand pour te le donner et enfiler le mien. « Chaude ou très chaude l'eau ? » Que je soufflais en disparaissant dans la salle de bain. Je revenais vers toi. « Tu veux que je te prépare un truc à grignoter pendant que t'es dans ton bain ? » Puisque tu n'avais pas le droit de boire avant ma surprise, je préférais te faire plaisir en remplissant ton estomac.

Je secoue la tête. "Non, c’est pas pareil. Une tornade, c’est plus destructeur qu’une tempête." Elle est là, la nuance. Mais tu continues à me provoquer. "La prochaine fois?" C’est quand la prochaine fois? C’est un truc que t’as prévu pour aujourd’hui? Tu espères qu’on ait une prochaine fois toi et moi? Sérieux, plus tu parles Cléo et plus je suis perdu. Peut-être qu’Agathe avait raison, c’était une mauvaise idée de passer son anniversaire avec son ex. Avec son premier amour qui plus est. Putain. On remontait l’hôtel pour retourner dans ta chambre où des peignoirs nous attendaient. C’était dur de marcher congelé, tu sais? J’avais mal aux jambes. Tu me donnais le peignoir que j’enfilais pour me réchauffer un peu alors que tu refusais de me donner des infos sur notre rendez-vous mystère. "T’es chiante." que je râle en soufflant comme un gamin. "Très chaude." Non, sans sous-entendus. Ou presque. Je crois. Merde, mon esprit qui divague, encore. Stop. Pourquoi j’ai toujours envie de répliquer tes trucs qui passent pour de la drague? Des trucs ambigües? Pourquoi quand tu me demandes si je veux un truc à grignoter, j’ai envie de te répondre ‘c’est toi que je veux grignoter, toi aussi tu devrais prendre un bain’ ? Je prends une grande inspiration, secoue la tête pour me remettre les idées en place. "Désolé." Allez, on se concentre. "J’veux bien. T’es vraiment aux petits soins hein… J’ai jamais vu ça." La seule situation qui ressemblait, c’était ce matin après notre premier baiser chez moi en Australie, quand je m’étais levé et t’avais trouvée dans la cuisine en face d’un petit déjeuner de roi. Et qu’on avait lu l’article CS qui parlait déjà de nous, Lucky et Hadès. Ça me paraissait tellement loin. "Tu repenses à l’Australie parfois?" que je questionne de façon un peu nostalgique en allant dans la salle de bain, retirant mon peignoir ainsi que mon maillot de bain pour me mettre nu et entrer dans le bain brûlant que tu m’avais fait couler. "Y’a de la mousse hein, on voit rien, tu peux venir si tu veux." N’aies pas peur de me voir à poil oklm devant toi, j’suis caché sous une tonne de mousse savonneuse.

Tu jouais sur les mots, parce que dans tous les cas, que je sois une tempête ou une tornade, j'avais fait ce qu'il y a de pire, te faire douter de toi, détruire la lueur dans ton regard et je n'en étais pas fière loin de là. Joueuse, je continuais de te provoquer, te faisant réagir au passage. Je ne trouvais rien de mieux à faire que de hausser les épaules, te regardant le sourire aux lèvres, sans rien répondre d'autre. Tu pouvais laisser court à ton imagination pour ma potentielle réponse. Bref, on marchait jusqu'à ma chambre avant de s'emmitoufler dans des peignoirs qu'avaient été mis à disposition suite à notre séance de cryothérapie. « Je sais. » C'était bien parce que j'étais quelqu'un de déterminé que t'avais su t'attacher à moi à l'époque et si j'avais bien changé, tu te doutais bien que je restais cette même femme indépendante prête à tout ravager pour obtenir ce qu'elle voulait. Bah c'était la même chose pour garder les secrets. Je rigolais dans la salle de bain quand tu me disais 'très chaude'. Ca voulait dire quoi ça ? Tu parlais bien de l'eau du bain ? Tu semblais te perdre dans tes pensées avant de souffler un petit désolé et accepter ma proposition. « C'est ton jour, je veux qu'il soit parfait. » Ce n'était pas ce que tu voulais toi ? Passer un bon moment ? Oublier tous tes soucis et profiter de l'instant présent. Je me retourne alors que je regardais dans le mini frigo ce que je pouvais te concocter sans grande inspiration. « Oui parfois.. Souvent même. et toi ? » Ouais, on y était bien en Australie, juste toi et moi, malgré cette pute de CS qui nous avait déchiré l'espace d'un instant. Quand je relevais la tête, je te voyais t'engouffrer dans la salle de bain, alors que j'attrapais quelques trucs pour rapidement te faire des petits tapas. J'arrivais alors que je t'entendais crier à travers la pièce. Je m'approchais du bain, déposant l'assiette avec du tzatziki, des olives et de la charcuterie avant de m'éloigner pour te regarder à côté de l'encadrure de la porte. « C'est peut-être mieux si je reste là Elliot.. » J'avais pas oublié que la proximité on avait du mal à la garder sans céder à la tentation alors, en gardant mes distances, j'étais certaine de ne pas te forcer à quoi que ce soit.

Je râlais parce que tu refusais de me donner des indices. T’étais vraiment déterminée à garder le secret et, ugh, ça m’agaçait. J’aimais bien les surprises, seulement pas quand elles étaient trop longues. J’aimais pas qu’on me fasse mariner genre "oh j’ai une surprise trop bien pour toi, mais tu l’auras pas maintenant". Bah? Pourquoi? Ça me cassait la tête moi. Alors ouais, peut-être qu’un bon bain chaud me réchaufferait et me détendrait. "Pourquoi tu fais tout ça?" Faire en sorte que mon jour soit parfait. "T’as peur que je m’effondre suite à l’histoire avec Meghan? J’vais bien ok? T’as pas besoin d’être à l’affut du moindre craquelage." En vrai, j’allais pas bien du tout, mais même moi, je réalisais pas vraiment là. J’essayais juste de mettre tout ça de côté, d’avancer, de m’amuser sans y penser. En espérant que ça disparaisse au fur et à mesure et qu’un jour, j’y pense et que ça ne me fasse plus rien. "Souvent aussi." Déjà, c’était la dernière fois en date que j’avais vu mon chez-moi. Ensuite, c’était là-bas que j’avais découvert ce qu’était l’amour. Que je t’avais découverte, toi. Et on avait vécu tellement de choses pendant cette semaine de vacances que ouais, j’y repensais souvent. Je me désappais et entrais dans le bain moussant, te disant que tu pouvais me rejoindre. Tu viens, poses l’assiette de tapas et je te remercie d’un sourire sincère, mais tu t’éloignes vers la porte. Et je roule des yeux. "Arrête de faire ta mijorée. C’est pas comme si t’avais jamais vu le matos. C’est pas comme si c’était la première fois que tu te retrouvais dans une pièce avec moi alors que j’suis à poil." En plus, au début, j’parlais même pas que tu viennes dans le bain. Juste que tu sois là, dans la salle de bain avec moi. C’est toi qui a compris de travers, mais c’est pas grave, l’autre option ne me dérange pas non plus. "Allez, viens." Sauf si t’en as pas envie bien sûr, j’te force pas moi.

J'étais tenace et je ne voulais rien te dire, une surprise restait une surprise après tout. J'aimais sûrement aussi te faire languir, te tenir en haleine, car pour le coup, tu n'avais d'yeux que pour moi. Après cette séance hors du commun, qui nous avait poussé à faire certaines choses interdites comme ce baiser, je te préparais un bon bain chaud. « Parce que ça me fait plaisir.. Je veux que tu te souviennes de ton anniversaire avec moi. » C'était égoïste de vouloir rester spéciale à tes yeux ? Je ne te demandais pas de tomber à nouveau amoureux de moi, mais d'apprécier ma compagnie à sa juste valeur. J'avais fait pas mal d'erreur dans notre relation et je prenais cette amitié comme une seconde chance de te montrer qui j'étais réellement. J'étais attentionné, attachante et dévoué pour ses proches. Tu parlais de Meghan, alors que je levais les yeux au ciel. Ça t'amusait peut-être de me faire réagir ? « Non.. Mais je sais que tu vas pas bien et que ton anniversaire compte pour toi, autant que d'être entouré de tes proches alors.. Je suis là, c'est tout, y'a pas à chercher plus loin. » Pourquoi je ne pouvais pas faire des choses bien, sans qu'on pense de suite que j'avais un but précis. J'avais envie d'être là pour toi, j'avais le droit non ? Mais tu me reparlais de l'Australie, savoir si j'y pensais et très clairement que oui. Là-bas tout allait bien et c'était sûrement les 10 jours les plus tranquille, mais intense que j'avais vécu. Couper du monde ou presque - CS cette pute - ou j'avais pu respirer tranquillement, prendre goût à une vie loin des problèmes. Je déposais l'assiette de tapas à côté de toi, pour finalement m'éloigner un peu de toi. Et tu trouvais rien de mieux à faire que de me reproposé de venir. Ça rimait à quoi ? Et venir où ? Dans le bain avec toi ? Ça faisait bien longtemps qu'on n'avait pas partagé un moment comme celui là Elliot. Ce n'était pas sain. Pas pour nous. « Tu m'fais chier. » T'étais comme moi en fait, tu jouais, sans connaître les règles. Pourquoi on ne pouvait pas simplement garder nos distances ? Je m'approchais doucement soufflant un « Fermes les yeux. » Ouais, ce n'était pas une raison pour me mater non plus, quoi que tu le connaissais par cœur mon corps. Je retirais mon haut de maillot de bain avant de glisser le bas et venir m'installer avec toi dans le bain, me faisant petite à l'autre bout de la baignoire. « Content ? »

“Je m’en souviendrai, t’inquiète pas pour ça.” Je fêtais mon anniversaire avec mon ex et personne d’autre. C’était tellement chelou que ouais, j’pense que ça serait pas quelque chose d’anodin que je pourrais oublier si facilement. Puis malgré la situation un peu bizarre, moi, j’aimais bien passer du temps avec toi. J’aimais bien ce lien qu’on avait peu à peu renoué, t’étais l’une des personnes qui me connaissait le mieux sur terre, tu savais m’écouter, me conseiller et... ça n’avait pas toujours été comme ça malheureusement mais ça faisait du bien de te voir un peu changer sur ce point là. « Ok. Mais je vais bien. » Pourquoi mes mots n’arrivaient pas à convaincre qui que ce soit? Je soupirais un peu, allant me plonger dans le bain moussant alors que tu ramènes une assiette pour grignoter. Sauf que tu t’éloigner, tu rechignes à rester là avec moi et ça m’agace. T’as peur de quoi? On a déjà été dans cette situation, c’est pas bien grave dans le fond. Et puis on était tous les deux célibataires maintenant, on avait rien à se reprocher dans tous les cas. Alors arrête de rester sur la réserve. J’le vois dans tes yeux que t’as envie d’être là, tu te forces limite à garder tes morales du « c’est pas correct Elliot ». Depuis quand j’fais les choses correctement moi? « Ouais, on me le dit souvent, j’ai eu ce don à la naissance. » que je réplique à ta pseudo-insulte. Tu fais un pas en avant et me demande de fermer les yeux. Je les lève au ciel d’abord, exaspéré, mais m’exécute. Après tout, moi aussi j’t’ai dit de te tourner en me changeant tout à l’heure. Mais ça, c’était avant que tu me tripotes la teub dans un œuf fermé. Et je rouvrais les yeux quand je sentais l’eau bouger, m’indiquant que t’étais dans la baignoire à ton tour. « Oui, très. » que je rétorque dans un sourire un peu trop exagéré, à l’image d’un gamin qui a eu ce qu’il voulait. « T’sais, j’te forçais pas. Si tu voulais pas venir, tu pouvais rester là-bas. » Tu sais que j’force pas les gens. J’suis pas comme ça.

Tu m'avais fait comprendre à plusieurs reprise, que je devais te faire des preuves, plutôt que d'utiliser les mots. En t'invitant à passer ton anniversaire avec moi, j'avais pour but de te prouver que j'étais là, que j'allais te soutenir, même si la situation me touchait. Preuve étant, tu parlais de Meghan, encore, à croire qu'elle t'avait retourné la tête et le cœur. Même pour moi tu semblais pas si mal, alors ouais, je doutais un peu. Pas de tes sentiments, mais de la force de ses derniers. Peut-être qu'avec ce que tu avais vécu avec Vega, t'avais montré que finalement ce que tu ressentais pour moi n'était peut-être pas de l'amour. Des questions que j'aurais sûrement jamais le courage de te poser. Je levais les yeux au ciel quand tu me disais aller bien, sachant très bien que tu me mentais, mais je n'insistais pas. À quoi bon ressasser les mauvaises choses, étant donné que j'essayais de te faire passer une bonne journée ? Bref, tu m'invitais à te rejoindre, alors que je restais sur la réserve. Un baiser et maintenant un bain ? Et ça allait être quoi la prochaine étape ? Il n'y avait rien de sain dans cette amitié et probablement que j'en étais l'unique fautive. C'était sûr en fait. Bref, je m'approchais, je retirais mes vêtements après t'avoir demandé de fermer les yeux et j'entrais dans l'eau à mon tour. Taquine je te demandais si t'étais content, alors que tu poussais l'exagération à son max. Tu m'arrachais un sourire avec tes bêtises et ça détendait un peu cette drôle d'atmosphère qui régnait entre nous. « Chuuut. » Ouais, arrête. Tu le voulais, je le voulais, ça servait plus à rien de prétendre que l'on n'en avait pas envie. J'essayais de me tourner sur place pour finalement venir me caler entre tes jambes, pour glisser mon dos sur ton torse, calant ma tête au creux de ton coup en levant les yeux vers toi. « T'arrives à te réchauffer ? » Ni vu, ni connu, je m'imposais près de toi, sans te demander ton avis.