Je me risquais à te poser cette question, je voulais avoir une idée de ce que tu aimais. Ta réaction m'arracha un sourire, avec un début de réponse honnête... puis légèrement sarcastique. Je levai les yeux au ciel avec un petit rire. J'ai comme une impression de deja vu... c'est bien comme ça qu'on dit ? répondis-je en rebaissant les y eux vers toi, me mordant la lèvre. Utiliser mon propre argument contre moi, c'était vache. Je te fixai un instant sans réagir puis t'attrapai par les épaules pour te basculer sur le dos en grimpant sur toi à mon tour, sourcils froncés. Eh bien pour l'instant ce dont je suis certain, c'est que toi tu es une très, très vilaine fille, ajoutai-je le plus sérieusement du monde. Je t'attrapai les poignet pour te les tenir d'une main au-dessus de la tête histoire de t'empêcher de bouger, l'air malicieux. C'est évident que je vais devoir te punir, non ? soufflai-je à ton oreille avant de venir frôler tes lèvres et redescendre à ton cou sans t'embrasser. Pas de soucis, j'allais découvrir ce que t'aimais, on n'avait pas fini de découvrir les horizons toi et moi, ça allait être, disons... divers et varié.

Tu te met à rire, après avoir sourit à ma réaction. J'ai retourné tes mots contre toi, pour que tu vois un peu l'effet que ça fait, de se faire couper l'herbe sous les pieds. Oui c'est comme ça et... t'as bien raison. D'avoir cette impression de déjà vu. Tu renverses les rôles et je me retrouve allongée sur le matelas, avec toi au-dessus de moi. J'suis pas vilaine. Enfin je pense ? Peut-être que si. Si. J'suis vilaine. Surtout si être vilaine me permettrait d'avoir une punition ? Ah oui, tiens, tu m'le confirme. Oh, non... me puni pas... Te demandai-je, avec très peu d'entrain dans ma voix. Je frissonne lorsque tu frôles mes lèvres et redescend à mon cou sans m'embrasser. Je tente de me débattre de ta main qui garde mes poignets ensemble, au-dessus de ma tête. Tu sais c'que j'viens d'me rappeler... ? J'étouffe un petit rire, avant de reprendre : C'est que t'es normalement encore à mes ordres, jusqu'à minuit, au moins...

Genre t'étais pas vilaine ? Oh si, très vilaine. J'avais bien l'intention de te punir, surtout après avoir autant de fois insisté sur le si t'es sage... Et me renvoyer mon argument pour refuser de répondre, ça, ce n'était pas très sage. Je mordillais le lobe de ton oreille alors que tu feintais une supplication pour que je ne te punisse pas, secouant doucement la tête en te regardant. Tu sais que ça ne dépend pas de moi, c'est la règle, tu dois être punie. Tu tentais de te libérer les mains alors que je descendais progressivement mes baisers jusqu'à ta poitrine, mais je m'arrêtais avant d'y parvenir, relevant la tête à tes mots. Vraiment ? Fuck. J'avais oublié. Fuck fuck fuck. Je pinçai les lèvres, outré, avant de répondre : Et ? Ton souhait c'est vraiment de ne pas recevoir ta punition ? Come on, j'en crevais d'envie, ça se voyait et ce serait vraiment vache de me couper l'herbe sous le pied deux fois de suite. Je jetai un coup d'oeil au réveil sur la table de chevet, qui indiquait 23h et des brouettes... il me restait moins d'une heure avant de pouvoir me venger, t'avais intérêt à bien faire ton choix.

C'est la règle, je dois être punie. Je ne suis même pas sure de ce que j'ai fais pour mériter une punition... J'ai refusée de répondre à ta question ? Je t'ai servie ton propre menu ? Peut-être les deux. Peut-être que tu n'acceptes tout simplement pas la défaite. Je souris alors que tu descends tes lèvres à ma poitrine pour l'embrasser. Je te rappelle finalement qu'aux dernières nouvelles, t'es encore à mes ordres pour le reste de la journée. Tu me demandes c'que je souhaite, si c'est vraiment de ne pas recevoir ma punition. Je ris. Exactement. Il te reste un peu moins d'une demi-heure de toute façon, avant de pouvoir me punir autant que tu le veux... Mais pendant ces minutes qui me reste, j'ai bien l'intention de jouer avec ta patience ! T'as ton carnet de dessin ? Je te souris. Oh oui, j'ai une idée derrière la tête... t'inquiète pas pour ça !

Est-ce que tu désirais vraiment ne pas recevoir ta punition ? Je te posai la question et la réponse tomba : tu la voulais pas. Je lâchai donc tes mains et me redressai, frustré, mais tant pis, j'avais fait exprès de perdre sur cette plage en imitant Casse-Noisette en tombant, j'en payais les pots cassés maintenant. J'espère que t'es sûre de toi. J'allais me venger. Vraiment. Et ça serait moche, très moche. Je me retirai alors pour m'asseoir à côté de toi, arquant un sourcil en te dévisageant à ta question. Eh bien je t'avoue que je pensais pas dessiner ce soir, non, donc il est dans ma chambre... Quels étaient tes plans ? Tu avais piqué ma curiosité, même si ça n'enlevait rien à ma frustration bien évidemment. J'attendais alors ta réponse, te scrutant du regard. Moi j'essayais de te mettre à mal à l'aise ? Nooooon pas du tout. C'est faux.

Frustré, tu me lâches les mains et t'assois à côté de moi. J'suis libre de m'asseoir maintenant et je ris de ta phrase qui ressemblerait presque au début d'une menace. J'le suis. Parce que quoi ? Tu vas me punir à minuit et me priver de sexe ? J'ai bien hâte de voir si tu vas y arriver. À ma question, tu m'avoues que tu ne pensais pas dessiner ce soir, alors tu as tout laissé dans ta chambre. Je ris et après un long regard échangé avec toi, je me lève du lit. Ça tombe bien, j'ai ce qu'il faut de toute façon. Un crayon et du papier... pour dessiner ça ne prend pas grand chose. Je me dirige vers le bureau de la chambre et fouille dans les tiroirs pour trouver ce que j'avais besoin pour te punir... de vouloir me punir. Je dépose le tout (avec un livre, pour que tu puisses t'en servir comme surface) sur une chaise que j'installe près du lit, devant toi. Va simplement falloir que tu recommences... Je tapote le siège de la chaise pour t'inviter à t'y asseoir, puis je m'installe sur le lit, bien amusée.

Tu te levai en m'annonçant que tu avais tout ce qu'il me fallait pour te dessiner, et tu revins avec un livre pour me servir d'appui, une feuille et des crayons. Je te suivais du regard puis mon regard se posa sur la chaise que tu installais face au lit. A ce moment-là, je savais déjà qu'elle serait ta véritable punition, ma vengeance pour cet abus de pouvoir. Je souris, relevant les yeux vers toi puis me relevant du lit pour m'installer sur la chaise. Au passage, j'avais récupéré la bouteille d'eau et j'en profitai pour boire encore un peu avant de la reposer à terre, à mes pieds. Très bien. Il va de soi que je dessine tout cette fois et non pas seulement le buste, n'est-ce pas ? demandai-je avec un regard coquin qui parcourait ton corps, même pas masqué. J'étais aussi nu que toi en revanche cette fois, ça donnait une toute autre tournure à l'ambiance globale de ce dessin, moins professionnel, clairement plus érotique. Je me mordis la lèvre, crayon en main. T'es bien installée ?