Tous mes muscles se contractent et au plaisir le plus intense, je perd le contrôle de mes mouvements. Toi aussi, d'ailleurs, tu n'arrives pas à rattraper le rythme que je n'arrivais plus à garder... Nous jouissons ensemble, spasmant d'extase et nos corps commencent à se détendre petit à petit... Les mouvements s'arrêtent, on essaie de reprendre nos souffles en restant collés l'un à l'autre, comme si on avait peur de se quitter trop tôt. Après quelques caresses attentionnée sur mon visage brûlant, tu t'allonges en gloussant. Tu peux venir me voir habillé comme tu veux... Maintenant, plus rien ne m'empêchera de retirer tes fringues de toute façon. Je me penche une fois le rythme cardiaque calmé, pour t'embrasser tendrement. Cependant, j'abrège ce contact doux pour venir m'allonger à tes côtés, exténuée. Sur le dos pendant quelques secondes, je ferme les yeux en repensant à ce qu'on venait de faire... C'était intensément bon et malgré l'heure qui a passée, ça m'a parut trop court... J'suis gourmande, j'en veux encore. J'ouvre les yeux et te regarde sans dire un mot, la bouche entrouverte. Je n'avais pas envie de parler... juste de te regarder.

J'pouvais bien venir habillé comme je voulais... c'est sûr, mais si tu me trouvais sexy avant-même d'avoir enlever les fringues, c'était quand même un plus. Je ne répondis rien, te suivant du regard quand tu t'allongeais à côté de moi après m'avoir embrassé une dernière fois. C'était calme, le silence nous entourait et pendant un instant, je fermai les yeux pour profiter pleinement de ce moment. Un moment qui comptait : on l'avait repoussé, encore et encore, à jouer au chat et à la souris pour en arriver là, confirmer cette relation de couple qu'on avait évoquée. C'était étrange, le mot couple. Je préférais me contenter de dire qu'on était dans une relation, même si finalement, c'était du pareil au même... surtout après nos ébats où je pouvais confirmer très franchement que ça me rendrait fou de te retrouver avec un autre homme. So here we are... Je finis par rouvrir les yeux pour fixer le plafond, puis déviai mon regard jusqu'à toi. Tu me fixais et je t'adressai un sourire, me perdant un instant dans tes yeux avant de me rapprocher pour déposer une fois encore mes lèvres sur les tiennes. Y avait plus aucune raison de s'angoisser... on n'avait plus qu'à prendre les choses comme elles venaient en profitant pleinement.

Il n'y a pas de code vestimentaire pour me plaire... peu importe comment tu décides de te couvrir, j'aurai envie de toi. Ce qui compte pour moi, c'n'est pas seulement l'apparence... mais ça, c'est une chose cliché à dire. On reste tous les deux bien silencieux, pendant un moment... on a tellement attendu pour franchir cette étape, mais je suis contente qu'on l'ai fait enfin. Avant' ça aurait été trop tôt et maintenant...? On est un couple il me semble, bien que ça me fasse encore tout drôle de le dire... Bref, on l'a fait de la meilleure façon qui soit, de la façon la plus saine que je connaisse. C'est nouveau pour moi, parce que je ne suis pas du genre à me mettre dans une relation exclusive avec quelqu'un, sans avoir testé la marchandise d'abord. Je tourne la tête pour te regarder et peu de temps après, tu fais la même chose. Un sourire naît sur ton visage et tu t'approches pour m'embrasser. Au départ, aucun de nous n'osait se mouiller et maintenant, c'est comme si nous en étions accroc. Mon cœur bat vite, à la chamade, et je me rapproche en t'entourant d'un bras. Le baiser cesse, mais je termine par deux bisous chaste sur le bout de tes lèvres, et pose ma tête sur ton épaule après avoir caressé ton nez avec le mien. ... On va devenir accroc, n'est-ce pas ? dis-moi. Parce que je le vois, je le sens venir. Je le sais que cette nuit ne sera pas la dernière et le plus étrange dans tout ça, c'est que j'ai vraiment déjà l'impression que ça nous a rapproché un peu plus... à moins que j'étais déjà attachée à toi avant, mais qu'après autant de tendresse, je suis forcée d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe entre nous.

Gardant un moment les yeux fermés, j'avais fini par les rouvrir pour tourner la tête vers toi. Nos regards s'étaient croisés, soutenus, avant de que je ne franchisse la distance qui nous séparait pour t'embrasser délicatement quelques secondes. Je me revoyais lutter pour ne pas t'embrasser ces derniers jours, pour ne pas te céder... autant dire que j'avais totalement lâché la bride, je n'essayais même plus de te résister pour ce soir. Ma détermination avait fondu comme de la neige au soleil et dès que je voyais tes lèvres, je me sentais attiré comme un aimant. Je profitais de tes petites attentions, puis tu posais la tête sur mon épaule. Je relevai un bras pour poser ma main au niveau de ton oreille, glissant mes doigts dans tes cheveux en appuyant ma joue contre ta tête. Je regardais pensivement le plafond à tes paroles, le cœur battant. T'avais mis les mots sur ce que je ressentais également, avec une justesse déroutante... donc tu sentais la même chose. J'en ai bien peur, soufflai-je en jouant avec tes cheveux du bout des doigts. Ça avait déjà commencé. Ta présence me retournait la tête, les lèvres m'obsédaient, je recherchais le contact avec ta peau dès que possible. T'es pire que l'opium. Tu m'avais fait perdre pied rapidement et aujourd'hui... Ça me rend un peu nerveux, avouai-je finalement. J'n'étais pas angoissé par le fait-même de tenir à toi mais par le fait de ne pas être à la hauteur. Ça paraissait stupide, mais on était au Summer Camp, on était dans un hôtel, on oubliait le quotidien. Mais quand on serait de retour à Boston, que j'retrouverais ma vie dans ma voiture... est-ce que ce serait viable ?

Tes lèvres sont magnétiques, je ne peux plus m'en passer et visiblement, toi non-plus. Il n'y a que deux routes possible qu'on aurait pu emprunter après avoir couché ensemble : Sois on se sépare, sois on en devient fou. Pour ma part, j'ai ressenti qu'il y avait quelque chose... un sentiment inexplicable, trop bon pour être vrai, mais tellement fragile. Peu importe ce qu'il y a entre nous, ça peut péter à tout moment. Rien que le temps ne peut renforcer ce qu'on ressent, mais pour l'instant j'ai l'impression qu'il faudra que je prenne des pinces si je ne veux pas péter notre petite bulle... Comme j'ai toujours (malheureusement) l'habitude de faire. T'as peur toi aussi, ça me rassure. Je ne sais pas si les mots que tu as emprunté ("jen ai bien peur") aurait rassuré une autre fille, mais moi... Voilà. J'en ai bien peur aussi. J'avale ma salive, somnole un peu grâce à tes caresses dans mes cheveux. Mon cœur bat encore aussi fort, tu sais ? Ça me rend nerveuse aussi... Avouai-je, un léger pincement au cœur. Je me connais trop bien... et je sais que ce moment peut ne pas durer bien longtemps. Dès que je deviens trop vulnérable face à quelqu'un, je perd vite l'intérêt... Pourtant, toi, tout est tellement différent déjà. On a couché ensemble, alors que je me sens déjà attachée à toi. J'suis encore là et je n'ai pas l'intention de bouger. Est-ce que t'es celui qui compte me changer, faire ressortir le meilleur de moi, en endormant mes démons ? Le silence règne encore dans la chambre, mon regard oscille entre tes deux yeux. C'est excitant. De ne pas savoir, de ne pas comprendre... J'ai peur, mais c'est une bonne frayeur. Je vis rien que pour elle, d'ailleurs. Je me mord la lippe, puis embrasse ton épaule. Tu m'excites, Lauri.

Les mots que j'avais choisis d'utiliser aurait pu en bloquer plus d'une, mais ce n'était pas ton cas, parce que tu m'avouais ressentir la même chose. Ce qu'on vivait et ressentait était merveilleux, je pense qu'aucun de nous deux ne le remettait en question... mais nous avions tous les deux conscience qu'on pouvait grandement s'attacher à l'autre et que si notre relation venait à imploser, on pourrait s'y brûler lees ailes, l'un ou l'autre. Ou peut-être même les deux ? C'est le lot des relations qui finissent par devenir sérieuses, on prenait le risque de souffrir quand tout foirait. Et je sentais qu'avec toi ça pouvait devenir sérieux. Je pouvais réellement m'attacher à toi au fil du temps, et ça te donnait un pouvoir énorme sur moi. Un pouvoir que je semblais partager, finalement... Je refermai doucement les yeux, respirant ton parfum qui me permettait de rester si serein malgré les nombreuses questions et préoccupations qui me traversaient l'esprit. Tu finis par me tirer de ma somnolence en relevant la tête et je baissai les yeux vers toi, t'admirant un instant avant de sourire quand tu m'embrassais l'épaule. C'est vrai que c'était excitant toute cette histoire. Je te sors de ta zone de confort ? demandai-je en t'adressant un regard malicieux. Je me doutais bien de la réponse. J'étais loin d'être unique au monde, mais j'étais loin de ressembler à la majorité des gens qui fréquentaient Harvard alors tu devais connaître peu de personnes dans mon style. Tant mieux, ça me permettait de te surprendre. Une fille aussi belle, intelligente et intéressante n'était pas célibataire par défaut... je me rendais compte de la chance que j'avais, mais aussi du défi que ça représentait. Peu importe le temps que ça dure... Tu le regretteras pas. Que ce soit pour trois semaines ou beaucoup plus, tu t'ennuierais pas. Je voulais te faire rêver, que ton imagination t'en fasse perdre le sommeil certaines nuit. J'te promettais l'intensité que tu méritais. Une intensité folle, vertigineuse, dont on ne ressortirait pas indemnes, ni toi ni moi. Sur ces mots, je me redressai un peu pour déposer un nouveau baiser sur tes lèvres, le cœur battant et la main jouant toujours dans tes cheveux. Cette histoire vaudrait le coup.

Si tu me sors de ma zone de confort ?... Carrément. Ça fait longtemps, que je ne m'étais pas réservée à quelqu'un, exclusivement. T'es pas le premier certes, mais le premier en plusieurs années, ouais. Peut-être. Encore ce jeu ? Oui bien... faut quand même pas jeter ce qui est bon entre nous, même si maintenant, t'as déjà gagné un prix. Il y a un autre prix encore plus grand à gagner : mon cœur. Mais est-ce que celui-là va être aussi facile à obtenir ? Si toutefois, tu veux l'avoir. Tu me dis que peu importe le temps que ça durera, je ne le regretterai pas. Un sourire se dessine sur mes lèvres et sans avoir la chance de dire quoi que ce soit, tu te redresses sur tes avants-bras afin de m'embrasser pour une énième fois. J'espère quand même que ça durera un moment... Ma vie semble bien plus intéressante on dirait, avec toi dedans. Je cesse le baiser et te mord la lèvre inférieure. Ah bon et pourquoi ça mh ? Te demandai-je, amusée. Quelque chose me dit que si c'pas toi, c'est Sky' qui va m'le faire regretter ! Ou du moins, essayer...

On avait pas de garantie pour notre relation. Se lancer dans une relation exclusive avec quelqu'un qu'on connaissait peu, c'était finalement comme un saut en parachute sans avoir vérifié l'état de l'équipement avant. Y avait des chances que ça fonctionne, et puis des chances que ce soit catastrophique à l'arrivée. Surtout que malgré nos bons moments, nos discussions, Andy et moi semblions tous les deux avoir un sacré caractère... ça risquait de faire quelques étincelles, je me voilais pas la face. Mais peut-être étions-nous suffisamment matures pour en faire quelque chose de beau. C'est pas une réponse acceptable ça. J'eus un léger sourire avec ton regard clairement joueur. Tu voulais arrêter de trop me donner, réinstaller ce mystère entre nous... Je t'embrassai de nouveau puis me reculai, appuyé sur les bras, quand tu mis fin à ce baiser. J'vais simplement faire en sorte que ça n'arrive pas. Je penchai la tête sur le côté en te dévisageant, amusé par l'évocation de Skyler. Elle essaiera sûrement, mais j'me ferai pas avoir deux fois. C'était mon erreur d'accepter la rencontre entre vous pour pas que tu penses que je jouais sur plusieurs tableaux, alors que je savais qu'elle ne serait pas prête. On avait quand même une relation très fusionnelle, j'pouvais pas le nier, et j'le nierais jamais d'ailleurs, j'en avais même pas envie. J'aimais Skyler à ma manière et faudrait s'y faire. Mais j'avais pas prévu non plus que vous vous connaitriez, ajoutai-je avec un léger rire. Putain le karma. Je me redressai finalement pour m'asseoir sur le bord du lit, retirant le préservatif pour le jeter. T'aurais un truc à boire ? demandai-je en me tournant de nouveau vers toi, non sans admirer la vue de toi toute nue encore allongée sur le lit.

C'n'est pas une raison acceptable, mais malheureusement, tu devras t'y faire. Après tout, c'est la seule réponse à laquelle tu auras droit ce soir. J'suis prête à m'ouvrir à toi, Lauri... mais ce soir je pense que tu as découvert beaucoup de choses à propos de moi, dont les parties les plus intimes de mon corps. J'suppose qu'on peut dire que tu as atteint ma limite pour une seule journée, même si franchement, ça ne me dérange pas trop d'accélérer les choses avec toi... J'me sens à l'aise, bien qu'on soit totalement en dehors de ma zone de confort. Tu vas faire en sorte que je ne le regrette pas... J'vais faire en sorte que tu ne le regrettes pas aussi, Lauri. Et si, par miracle, je réussi à faire des efforts... Si toi aussi, tu y parviens, peut-être qu'on aura droit à une véritable histoire d'amour. Belle mais forcément torturée - parce qu'avec moi, j'ai bien peur que ce soit inévitable. Même si ce ne serait pas de ma faute, il y a bien un moment où j'vais devoir choisir entre passer du temps avec toi et ou la chirurgie... et toi, entre rester avec moi ou trouver quelqu'un qui aura plus de temps à te consacrer. C't'ai pas une erreur ? Enfin j'trouve pas. Certes, ça m'a surpris, votre relation... Elle m'a jamais parlée de toi, alors que vous semblez être vachement proche. Mais j'regrette pas. Si j'dois apprendre à te connaître, c'est normal d'apprendre à connaître les gens qui sont dans ta vie. Après... je sais bien : tu aurais préféré la préparer un peu plus à cette rencontre. C'est surement ça que j'comprends pas. Pourquoi devoir préparer ta meilleure amie pour rencontrer ta copine ? C'est pas ton ex quoi, pourtant elle agit comme si vous aviez eu une longue relation amoureuse et que votre rupture est toute fraiche. Tu te lèves, après avoir retiré le préservatif et te retourne vers moi pour me demander si j'ai à boire. Y'a un mini-frigo là, avec des bouteilles d'eau. Sers-toi. Je me pince les lèvres et me redresse sur le matelas, en attrapant les draps pour me couvrir un peu. Je commençais à avoir un peu froid. Hey, hum... Ta mère... Elle s'appelait comment... ? Demandai-je, en osant poser la question que je me pose depuis quelques semaines.