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Il était fatigué Sullivan, de toujours se disputer avec elle. Il était fatigué et il en pouvait plus. En réalité, il avait toujours cru que leur amitié si fusionnelle par le passé aurait montré qu’ils se soutiendraient dans l’adversité quoiqu’il arrive, couple ou pas couple. Il s’était pourtant mis le doigt dans l’œil puisque de toute évidence, il s’était trompé. Elle ne cessait de le critiquer lui et ses convictions, lui et ses choix de vie. Elle ne le soutenait plus depuis bien longtemps malheureusement. Elle avait précipité leur relation à un stade où maintenant, faire marche arrière serait difficile. Plus jamais ils ne retrouveront ce qu’ils avaient, il s’en rendait bien compte et c’était ce qui le bouffait à petit feu. Il ne faisait attention à plus grand chose, son cerveau étant dans une autre dimension à cet instant. Bien sûr qu’il croit dur comme fer que c’est terminé entre eux, comment pourrait-il en être autrement. Elle n’est pas heureuse. Elle veut aller voir ailleurs et elle peut le faire à tout moment. C’était hors de question pour lui de vivre une vie entière comme ça, à se demander si elle est bien en train de travailler ou en train de coucher avec un homme autre que lui. C’était trop compliqué, trop dur et il n’arriverait pas à passer outre tout ça. « Je suis pas parfait. J’ai jamais prétendu l’être. Mais j’ai mes valeurs, mes convictions et de toute évidence, tu ne les respectes pas » Parce que oui, il voulait la rendre heureuse, d’où ses paroles où il cherchait à la laisser vivre ses propres expériences. Mais à quoi bon faire des efforts si tout ce qu’elle voyait, c’était le négatif. Elle ne le prenait même pas en considération dans ses choix, c’était ce qui l’affligeait le plus. Se retournant, trop pris par ses émotions, il finissait par l’entendre dire les mots qu’il redoutait tant. Oui il était émotif, oui il était lâche. Mais l’entendre de la bouche de Meghan relevait d’une dimension beaucoup plus percutante. Se mordant l’intérieur de la bouche et essuyant ses larmes, il finissait par se retourner par lui faire face. « Je n’ai pas envie de rompre. Je te le dis et je te le répète, tu es la femme de ma vie… Mais tu es malheureuse. Je t’empêche de vivre tes expériences, je t’empêche de batifoler à droite à gauche. Je t’empêche de vivre ta vie. Oui, je suis lâche, oui je suis de ceux qui pleurent facilement. Je ne suis pas l’homme que tu veux que je sois, quant bien même tu aies tenté de me façonner ainsi.. Alors dis-moi, qu’est-ce qui te fait rester à mes côtés, hein ? Dis moi parce que tout ce que j’entends de ta bouche depuis des semaines, c’est à quel point tu es malheureuse. Dis moi pourquoi tu restes à mes côtés quand ta vie semble t’attendre là où notre relation finit ? » Et ça le tuait de dire tout ça mais il fallait bien une réelle réponse aux questions qu'il pouvait se poser.

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et je savais que c’était le genre de mot que de base, je n’emploierait jamais pour toi. lâche, ridicule. j’aurais jamais pensé te qualifier un jour de la sorte mais tu sais que quand tu me pousses dans mes retranchements, les mots deviennent ma seule arme et malheureusement pour toi, je sais un peu trop bien m’en servir parfois. comme maintenant. j’ai la sensation que le psy a soudainement été éclipsé de ce moment. comme si l’on était seul au monde et que l’on pouvait se balancer toutes les horreurs possible au visage. et peut être que ça nous faisait du bien quelque part. de se dire nos quatre vérités, de se jeter ce genre de monstruosité. peut être que ça allait nous permettre de lâcher un peu toute la rancoeur et les ressentiments que l’on pouvait avoir. mais d’un autre côté, j’avais la sensation qu’il n’y aurait pas de retour en arrière et que la cruauté dont on faisait preuve l’un envers l’autre serait quelque chose qu’on ne pourrait jamais réellement effacer. « j’dois les respecter jusqu’à quel prix ? parce que d’aussi loin que je me souvienne, ça a toujours été toi. faire les choses pour toi, toujours toi. donc quoi ? je respecte tes principes et tes valeurs, tu mènes la grande vie et je fais quoi moi ? je reste sagement à t’attendre à la maison ? qu’est-ce que je suis moi dans tout ça ? » parce qu’encore une fois, c’est toi. tu ne vois que par le bout de ton nez. mais tous les sacrifices que j’ai fais jusqu’à présent t’en fais quoi ? tu fais quoi de tout ça ? tu le jettes comme si c’était rien ? ah ouais, c’est vrai, grand sullivan qui se plie en quatre pendant que je ne fais rien d’autre que montrer mon cul. « parce que j’espère que tu finiras par te lever un matin en arrêtant de m’accuser de tous les maux de la terre. parce que j’espère que t’arrêteras de ne voir que ton côté et que tu te placeras pour quelques secondes du mien. parce que je me dis que tu finirais bien par te mettre une claque et que t’arrêteras de me reprocher en silence la naissance des jumeaux. parce qu’il est là le souci hein ? tu passes de puceau à papa. toute ta vie est en train de changer et tu préfères trouver n’importe quoi à me lancer au visage plutôt que juste accepter que tu as peur ! » j’serre les poings, je tremble de rage. j’te jure que tu me pousses à bout sullivan, vraiment. « j’suis encore là parce que je suis amoureuse de toi. parce que contrairement à ce que tu sembles croire, j’ai jamais cherché à te changer. j’ai jamais voulu que tu sois une autre personne. j’veux juste que t’arrêtes de faire comme si j’étais la pire personne de l’univers. j’suis pas responsable de ce qui arrive. j’ai pas fais exprès de tomber enceinte, c’était pas mon grand projet dans la vie. et j’suis désolée de pas avoir voulu avorter, de pas avoir cherché de solution. j’suis désolée de bousculer ta petite vie bien rangé d’accord ? mais arrête, putain arrête de ne voir les choses que par toi. »

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Forcément qu’il ne voyait que par lui, c’était un enfant qui avait été couvé par ses parents, qui n’avait jamais eu d’amis à part Meghan. Elle avait toujours tout fait pour lui et oui, il se retrouvait à devoir faire des concessions, chose qu’il n’avait jamais eu à faire par le passé, sauf peut-être pour des questions d’emploi du temps entre le basket et les cours au lycée. Mais qu’importe, ils étaient comme dans une voie sans issue et ne comprenait pas réellement comment ils en étaient arrivés là. Le pire dans tout ça, c’était que la marche arrière ne marchait pas, ils étaient obligés d’avancer droit dans le mur. « J’ai toujours été comme ça, tu le sais. J’ai jamais eu de relation non plus alors j’apprends, j’apprends au fur et à mesure mais c’est dur, d’accord ? C’est dur de me dire que ta vocation c’est d’être quasiment à poil devant des mecs qui se masturbent devant toi. L’idée me dérange, l’idée m’horripile et je sais pas… est-ce que tu as déjà imaginé si je devais faire ça moi ? Me déshabiller pour faire plaisir à des filles ? » Parce qu’il avait imaginé Sullivan ce cas de figure et jamais il n’aurait fait ça à Meghan. Mais peut-être parce qu’il était encore trop “prude”, ou encore “lâche”. « Je veux que tu mènes la grande vie toi aussi, je t’avais bien imaginé être avocate, défendant les droits de ceux qui n’ont pas assez de voix pour se faire entendre. Défendant les droits des animaux aussi… pas en train de… » Il ne finissait pas, parce qu’il avait toujours eu de grandes ambitions pour elle, comme elle avait pu en avoir pour lui. Mais encore une fois, leur avis divergeait et c’était compliqué pour eux de communiquer. Alors il cherchait à comprendre pourquoi elle était encore avec lui si elle était si malheureuse et la réponse ne tardait pas à le secouer. Si au début, il levait les yeux au ciel, parce qu’il n’avait pas forcément la sensation de l’accuser de tous les maux de la terre - juste ses choix de vie professionnelle - elle finissait par intercepter son attention sur les bébés. Et oui, son visage se fermait, parce qu’elle touchait quelque chose. Elle n’avait pas forcément raison sur toute la ligne, mais il est évident que la naissance des bébés a bousculé bien des choses et il n’était pas prêt pour tout ça. « J’ai jamais pensé que tu étais la pire personne de l’univers, parce que pour moi, tu es la plus belle personne qui puisse exister. Je suis fou amoureux de toi, d’accord ? Je suis raide dingue de qui tu es, de qui tu peux être et de qui tu as été par le passé. Je… Je rêve d’être aussi libre et intrépide que toi, je rêve de n’avoir aucune inhibition, je rêve d’être confiant comme tu peux l’être… Mais je suis pas toi et j’ai peur, peur de ce que l’avenir nous réserve et oui… j’suis pas prêt à avoir des enfants, j’ai peur d’être le pire père qu’ils puissent avoir, je… J’avais envie qu’on profite de notre jeunesse ensemble, qu’on prenne le temps qu’il faut pour vraiment savoir comment être en couple toi et moi, voir si ça fonctionne vraiment pour ensuite envisager de fonder une famille. J’ai peur que si ça foire entre nous, je perde tout… toi, les enfants, le reste de ma vie. Je sais pas si tu te rends compte mais t’es mon pilier Meg, t’es mon pilier et si tu t’en vas, je perds pieds. Je perds tout ce pour quoi tu t’es battue pour moi. Harvard, le basket. Plus rien n’a d’intérêt si je te perds parce que c’est grâce à toi que j’ai eu tout ça »

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j’ai pas l’impression de t’en demander tant que ça, si ? enfin je sais pas mais, je trouve que de mon côté, je suis raisonnable. j’essaie pas de te mettre la pression ni rien de tout ça. je te laisse vivre en fait. je me dis que j’ai pas le droit de t’enfermer même si à chaque fois que t’es pas là ça me rend dingue et.. j’ai l’impression qu’à côté de ça, toi, y a jamais rien qui te vois. et j’en peux plus parce que j’aimerais que pour une fois dans ta vie, tu sois fier de moi. peu importe pour quel motif mais non, y a rien qui ne te va. y a rien qui est assez correct à tes yeux. c’est quel niveau d’exigence que tu as ? parce que je crois que je ne serais jamais à la hauteur en fait. « j’y retournerais pas ok ? si t’as besoin que je n’y mette plus les pieds, je n’irais plus. j’comprends ok ? lâche moi avec ça maintenant. » bim, première concession. c’est la preuve que j’ai pas envie de voir notre couple s’effondrer comme ça. j ‘suis la première à lâcher prise là. si t’as besoin d’entendre que je ne mettrais plus jamais les pieds au nirvana, alors je n’irais plus. je cherche pas à te rendre malheureux, j’ai jamais voulu ça. crois pas que ça me ravie de voir la peine dans tes yeux ou les larmes sur ton visage. c’est même totalement l’inverse. « avocate.. j’suis incapable de retenir trois foutu page de psycho, comment veux-tu que je devienne autre chose ? j’y arrive pas d’accord ? j’essaye de toutes mes forces mais j’y arrive pas. » tu crois que c’est plaisant pour moi ? de me rendre compte que sans toi, j’suis incapable de réussir le moindre examen ? de finir par être consciente que je suis tout sauf brillante et qu’il est impossible pour moi d’avancer ? crois pas que ça me met pas une claque à moi aussi. j’ai juste trop de fierté pour dire à haute voix que ouais, ça me blesse. « tu crois que je suis prête ? je l’ai jamais été. si tu reviens six mois en arrière j’voulais même pas d’une relation et j’voyais le mariage comme une connerie de papier qu’il suffisait de signer » alors non, j’suis pas prête à être maman et pourtant, je le suis. on a eu deux enfants et même si on est jeune, même si ça n’aurait pas dû être maintenant, on doit s’occuper d’eux parce que c’est comme ça. j’crois de toute manière que personne n’est jamais vraiment prêt pour ça. « mais j’ai pas envie de m’en aller. c’est toi qui me pousse vers la sortie constamment, qui me fait douter de tout. pourquoi je serais là si j’voulais plus être avec toi, hein ? » je m’embarrasserais pas et me donnerais pas en spectacle devant un psy. « je t’ai soutenu mais ce que t’as, tu l’as réussis tout seul sullivan. mais toi, tu me soutiens pas. t’as tellement peur que je m’en aille que tu cherches par tous les moyens à m’enfermer. » c’est pas une vie ça. et c’est à cause de ce genre de comportement que je craque. que je ressent l’envie d’aller ailleurs, de voir autre chose. parce que je me dis qu’ailleurs, je me sentirais peut être mieux. « tu t’rends pas compte en fait. tu te rends pas compte que t’es méchant, que tu dis des choses.. horrible. comment est-ce que tu peux insinuer que je fais rien pour addi et simon ? comment est-ce que tu peux me lancer que je ne fais rien d’autre que me trémousser ? » bien sûr que je t’ai fais mal aussi, je suis piquante avec mes mots. mais j’ai jamais insinué que t’étais pas à la hauteur pour nos enfants. « t’es en train de me pousser vers la sortie. et j’dis pas que tout est de ta faute, j’assume avoir mes tords ok ? mais t’es en train de me pousser dehors et y aura un moment ou je ne chercherais plus à re rentrer. »

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Elle était agressive et il n’aimait pas tellement ça. Mais il se disait que c’était dans le processus de guérison de leur relation et peut-être que ça allait fonctionner. Ou peut-être pas. Qui sait ? Il avait peur Sullivan. Peur de la perdre totalement et il se taisait quand elle acceptait de ne plus aller au Nirvana. C’était une petite victoire pour lui, une victoire non négligeable. Il n’aimait pas la savoir là-bas, quant bien même ça l’épanouissait. Et ouais, ça le tiraillait et peut-être qu’il faisait ça pour son bien à elle plus que son bien à lui en fin de compte. C’était peut-être un mal pour un bien. « Pourtant, t’arrives à retenir des chansons par milliers, t’as peut-être pas la bonne façon d’apprendre ou.. pas la solution idéale pour toi. Après c’était juste ce que je pensais être idéal pour toi mais je peux t’aider à trouver ta voie… et si on découvre que finalement c’est réellement le Nirvana… alors je suppose que j’aurais pas le choix que de te laisser faire ce qui te plait vraiment » Et ouais, il savait que ça ne lui plaisait pas d’entendre tout ça, parce que ça signifiait qu’elle avait besoin de lui pour réussir et c’était pas glorieux comme façon de voir les choses. Mais il se disait aussi qu’il pourrait être son pilier, comme avant. Comme quand ils avaient tous les deux passés une année à faire en sorte que son dossier soit parfait. « C’est toujours pareil… pour le mariage ? » Parce que pour le coup, ça l’intéressait comme réponse. Elle l’avait demandé en mariage mais il était incapable de savoir si elle était toujours dans l’optique de l’épouser un jour ou non. Mais oui, la vraie question reposait sur les enfants qu’ils ont eu tous les deux, des jumeaux prématurés qui n’étaient pas encore totalement sortis d’affaire. Et pourtant, ils se battaient tous les deux, contre leurs propres démons, pour faire en sorte qu’ils arrivent dans une famille soudée et unie. « Parce que je sais pas pourquoi t’es avec moi, je comprends pas encore comment tu peux être amoureuse de moi quand j’entends toujours des choses négatives envers moi sortir de ta bouche. J’ai l’impression de pas te convenir, de t’enfermer dans une relation que tu ne veux pas et que c’est juste pour pas me blesser et.. » Ouais, il avait peur de la perdre et peut-être que la pousser vers la sortie à chaque fois n’était qu’un test qu’il faisait pour voir si elle résistait ou si elle se laisserait tenter par l’attrait de la nouveauté. « Je suis désolé… d’accord, je suis désolé, je veux pas te blesser, encore moins te repousser et pire encore, te rendre malheureuse. J’ai l’impression que c’est tout ce que je fais et j’aime pas ça. J’aime pas entendre les mauvais mots sortir de ta bouche, alors que c’est de ma faute. J’aime pas savoir que tu pourrais être tentée de me tromper un jour ou l’autre. J’aime pas faire tout de travers… » Il n’aimait pas être le moins que rien qu’il pouvait être à ses yeux. Sullivan, pour bien des gens, c’était le garçon parfait mais non, loin de là. Il avait ses défauts et ses imperfections et elles lui revenaient sans cesse à la figure quand il se retrouvait dans une dispute avec Meghan. Il n’était juste pas à la hauteur de ce qu’elle valait, tout simplement.

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parce que tu vois, tout le monde à des limites. toi tu as les tiennes et moi j’ai les miennes. je me fais violence parce que je n’ai clairement pas envie que tout s’arrête comme ça, prématurément. on a eu des enfants ensemble, ce n’est pas rien et je crois que simon et addison mérite qu’on se batte pour eux mais tu peux pas continuer à me pousser comme ça. parce que j’vais arriver au point de rupture et que viendra un moment où l’on ne pourra plus rien réparer. « et je refuse pas ton aide, je l’ai jamais refusé mais.. laisse moi souffler d’accord ? » arrête de me rendre dingue. arrête de me mettre la pression. arrête de me regarder comme si je te décevais par chacun de mes choix parce que clairement, ça devient beaucoup trop difficile à gérer pour moi. « non, bien sûr que non » comment tu peux penser ça ? c’est toi qui a tout changé chez moi. t’as réveillé cette envie de se poser, de fonder une famille, de se marier. avec holly ce n’était rien d’autre qu’un bout de papier. avec toi ? avec toi c’est signer mon avenir. c’est complètement différent. « je t’ai pas demandé de m’épouser pour signer un contrat. j’voulais.. j’voulais porter ton nom. être ta famille. » et c’est pas rien pour moi. sauf qu’entre toutes nos embrouilles, j’finis par penser qu’on est pas prêt. qu’on était prêt pour rien de tout ça et qu’on est en train de s’enfoncer dans une situation qui nous détruit petit à petit. « je t’aime parce que t’es la personne la plus belle que je connaisse. parce que t’as des valeurs, parce que t’es toi. je t’aime parce que t’as pas besoin de te mettre en avant pour prouver ce que tu es. je t’aime parce que j’ai jamais autant été moi qu’avec toi. je t’aime encore pour des milliers de raison. pour ton sourire, ton rire, tes attentions, cette ride sur ton front quand tu te concentres trop et tes yeux qui brillent un peu trop à chaque fois que je te regarde. bien sûr que tu me conviens mais.. j’crois que tu t’es perdu petit à petit. » peut être que t’as tellement peur que je m’en aille que tu en fais n’importe quoi. je sais pas, j’ai pas d’explication. peut être qu’on a juste dérapés tous les deux et qu’on devrait se reprendre en main. « on a tous les deux nos tords d’accord ? t’as fais des fautes et j’en ai fais aussi. tout n’est pas à cause de toi, ce n’est pas que toi. » et c’est là que tu peux voir que je me calme parce que j’engage un dialogue, j’assume avoir eu ma part d’erreur aussi. « mais tu sais comme moi qu’on peut pas continuer comme ça. » c’est juste pas possible.

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La preuve étant, ils étaient tous les deux là, à chercher ensemble des solutions. Enfin, ils allaient essayer. Sullivan s'était braqué, parce que Meg n'était pas tendre avec lui, elle lui faisait comprendre qu'il avait fauté de bien des façons, l'enfermant dans une relation qui la rendait malheureuse puisqu'elle envisageait une possibilité de tromperie, chose qu'il n'avait jamais pensé possible. « Okay » Il pouvait faire ça, lui laisser de l'espace. Après tout, il l'avait toujours fait par le passé, sauf l'année où il s'était mis en tête de lui constituer un dossier béton pour Harvard. Preuve étant que ça avait fonctionné. Mais maintenant, ils en étaient réduits à consulter un psychologue pour les aider à surmonter leurs problèmes de communication. « Tu es ma famille.. tu l'as toujours été » Son point de repère, son ancre. Elle était bien plus qu'elle ne pouvait à peine s'imaginer. Meghan, elle représentait tout pour Sullivan et ne survivrait pas s'ils venaient à prendre des chemins différents. Après tout, c'était grâce à elle qu'il était l'homme qu'il pouvait être et il savait qu'il avait encore du chemin à faire pour devenir celui qu'il voulait être. Mais il fallait qu'elle reste à ses côtés pour ça et c'était pas forcément évident, compte tenu de ce qui se passait entre eux. Quand il finissait par la questionner sur la raison du pourquoi elle l'aimait, il était scotché par sa réponse. Ému même. Il évitait cependant de montrer son émotion, ne voulant pas se faire traîter une nouvelle fois comme elle avait pu le faire sous le coup de l'énervement. Il finissait par regarder le psy, le visage plein de questionnement. « On doit faire quoi alors ? Je veux pas la perdre, je veux continuer d'avancer avec elle et ne jamais la faire fuir... ne jamais la pousser dans les bras d'un autre » soupirait-il alors, cherchant l'aide de cette personne qu'ils payaient pour trouver une solution à tous leurs problèmes. Son visage se tournait pour que son regard puisse se poser sur Meghan. « Je t'aime plus que tout... j'suis prêt à te laisser l'espace que tu veux... quitte à te laisser retourner au Nirvana s'il le faut. Je veux plus me perdre, je veux redevenir le Sullivan qui te fait craquer, le Sullivan qui te rend heureuse » Les efforts, il les ferait, parce qu'il l'aime. Il l'aime plus que tout au monde.

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alors ou l’on trouve une solution maintenant, ou on arrête de faire les frais. parce que moi, je n’ai clairement plus envie de continuer sur cette lancée là. je te jure, j’suis juste fatiguée en fait, j’ai plus envie de me battre parce que parfois, tu me donnes l’impression que ça n’en vaut pas le jeu. j’ai dix-neuf ans sully, j’en aurais vingt à la fin du mois, j’suis pas censée être dans ce genre de position. j’ai pas l’âge pour me retrouver dans des dramas de couple de ce genre. je veux juste profiter de ma vie. allier la facette maman et femme à celle de l’adolescente que je suis encore. et si t’as pas envie de me laisser faire, si tu préfères m’enfermer dans un rôle, j’finirais par m’en aller parce que je sais que je ne pourrais jamais tenir dans une situation comme celle-là. et c’était après tout ça que le psy revenait de nouveau dans la course. si je l’avais ignoré quasiment pendant la totalité, c’était à lui que tu t’adressais finalement comme s’il aurait la réponse. mais c’est là que tu te trompes. c’est pas ce mec sortit de nul part qui va nous aider. il ne fera pas le travail à notre place. peut être que c’est grâce à lui qu’on a vidé notre sac mais il va pas lancer un coup de baguette magique pour qu’on rentre comme si rien de tout ça n’avait jamais existé. « non, non. j’ai compris pour le nirvana, j’arrête. » t’étais pas le seul à devoir faire des concessions, je te devais au moins ça. j’y mettrais plus les pieds parce que t’avais raison, si c’était toi qui te retrouvait à faire des show comme ça, j’crois que je deviendrais probablement une furie. j’avais pas le droit de t’infliger ça en retour comme si c’était normal. être libre, d’accord. te manquer de respect, ça valait pas le coup. « mais j’crois qu’on a besoin de se laisser respirer. de faire des choses de notre côté et de retrouver ce qu’on avait.. avant. » notre amitié, notre complicité. on partageait plus rien en fait et rien que ça, ça avait suffit à nous éloigner petit à petit.

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Tout ce qu'il voulait Sullivan, c'était retrouver cette complicité avec Meghan. Avant qu'ils ne débarquent à Cambridge, tout allait bien entre eux et il ne savait pas comment ils avaient fait pour arriver au point actuel. Certes les sentiments développés des deux côtés n'aidaient pas des masses mais ils avaient toujours leur historique d'amitié sur lequel se baser. Alors ouais, il fallait faire des efforts pour retrouver cette complicité d'avant. Forcément, perdu comme il était, il cherchait les réponses auprès du psy qui n'avait cessé de les écouter se disputer, se chamailler puis se calmer. Seulement, ce psy ne savait pas trop quoi dire et peut-être était-il dépassé par la situation. Calme, il entendait Meghan confirmer encore une fois pour le Nirvana et ça le soulageait, mine de rien. Il était loin de se douter de ce poids immense qui se retirait de lui en cet instant. « Tu... Attends. Tu veux qu'on fasse comme avant ? Comme quand on était meilleurs amis ? Ou on est encore un couple malgré tout ? » Il pensait avoir compris Sullivan le concept, mais c'était dans les détails qu'il pêchait. Il continuerait de se pencher sur ses hobbies, ses passions. Elle en ferait de même, avec ses amis. Et puis ils partageront ce qu'ils partageaient avant, des moments simples mais précieux. Seulement, étaient-ils encore ensemble ? Pouvaient-ils agir encore comme un couple aux yeux des gens ? C'était ça, sa vraie question.

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je sais que t’en souffres et j’en souffre aussi. moi qui suis bien plus fermée sur mes sentiments, quand je vois l’ampleur avec laquelle j’ai mal j’ose même pas imaginer ton état. je sais que ça doit être des millions de fois pire en fait. et ouais, quelque part, je déteste savoir que tu peux te sentir comme ça. parce que je ne suis pas censée te rendre malheureux. je devrais ne rien faire d’autre que déclencher des sourires sur ton visage. mais j’crois que ces derniers temps, je t’ai surtout vu pleurer et ouais, ça me déchire parce que je sais que je suis responsable mais j’ai l’impression d’être incapable de changer ça. « on est toujours un couple sully. t’es toujours l’homme de ma vie. » même si c’est dur. même si visiblement on y arrive pas. t’es toujours mon amour et j’ai pas envie que ça change. mais j’crois qu’on doit juste prendre du recul toi et moi. pas se séparer ou ce genre de connerie parce que les break, c’est le truc le plus bidon au monde. et avec toutes les fois où on s’est quittés, j’crois qu’on est assez lucide pour dire que ça n’a malheureusement servit à rien. « et on a pas besoin d’un psy. on a pas besoin de quelqu’un qui s’immisce entre nous et nous dise quoi faire. tu m’aimes, je t’aime et j’crois qu’on peut y arriver à deux. » c’est à deux qu’on va faire notre vie de toute façon, sans personne au milieu pour essayer de canaliser les choses alors autant essayer de se canaliser nous même parce que si on veut avancer, c’est comme ça que l’on devra faire, pas vrai ?