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Le couple avait été à New York, ils avaient eu ce qu’ils voulaient : Meghan avait transmis un message aux Atkinson grâce à Sullivan, qui lui aussi a pu transmettre un message à leur fille à sa sortie de la prison. Meghan était dévastée par ce qui se passait. Le procès n’allait pas tarder à avoir lieu et il savait qu’il devait être présent pour elle de bien des façons. D’ailleurs, il faisait des efforts pour l’accepter telle qu’elle était, avec ses envies de photos et de striptease. C’était surtout cette dernière partie qui le dérangeait, mais il ne souhaitait pas aller à l’encontre de ce qu’elle fait, parce qu’elle cherche sa voie, son chemin professionnel, quand le sien à lui était déjà tout tracé. Seulement, ils avaient convenu ensemble qu’une thérapie de couple était nécessaire pour arranger réellement les choses entre eux, surtout pour que l’arrivée des enfants se fasse sans encombre. Main dans la main, ils pénétraient dans le cabinet, attendaient dans la salle d’attente avant d’être finalement appelés. Le stress gagnait Sullivan, pour sûr. Il ne savait pas trop ce qui les attendait et quand il maîtrise pas, il stresse. Et c’était plus que le cas à ce moment là. « Bonjour. Sullivan et Meghan, c’est ça ? » Il s’asseyait sur le canapé, aux côtés de sa petite amie, avant de hocher la tête. « Oui, c’est bien ça. Merci de nous accueillir »

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j’crois que faire cette thérapie, c’était exactement ce qu’il nous fallait. parler, exposer les problèmes et avoir un médiateur dans tout ça nous empêchant de claquer les portes. fallait dire que j’avais quand même un sacré caractère et que j’pouvais m’emporter en un temps record. alors certes, j’étais pas violente mais j’étais du genre à me braquer très facilement. si il y avait quelqu’un capable de me canaliser, j’pense que ça serait pas plus mal. et clairement, on avait une tonne de chose à régler toi et moi. on pourrait jamais dire le contraire. notre couple était très loin d’être solide et j’avais l’impression qu’on avait un compte à rebours au dessus de la tête et que ce n’était qu’une question de temps avant que les choses ne pètent définitivement. bref, c’était stressant quelque part parce que je n’avais aucune idée d’à quoi m’attendre. et le pire était sûrement le prix exorbitant pour une seule séance. j’avais déjà l’impression d’être ruinée. mais quoi qu’il en soit, le psy venait d’apparaître et on prenait place sur le canapé de son bureau alors qu’il tenait déjà à la main son calepin comme si l’on était deux animaux de foire à qui l’on allait faire passer des tests. pourquoi êtes-vous là ? seriously ? j’croisais les jambes levant les yeux au ciel. « pour régler nos problèmes. » comme tous les gens qui venaient suivre une thérapie. j’entends bien. la véritable question est : pourquoi est-ce que conflits sont venus prendre le dessus sur vous ? bah si j’avais la réponse, je ne serais pas là. alors j’haussais juste les épaules regardant sullivan. c’était toi qui avait suggéré qu’on vienne ici alors come on, donne une réponse.

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Sullivan était amoureux de Meghan mais il était réaliste. La période utopiste des débuts de leur couple n’est plus et se fond dans un quotidien des plus moroses, des disputes sans queue ni tête mais surtout une désynchronisation de leurs envies, de leurs besoins. Il ne savait plus trop ce qu’elle voulait, ce qu’elle désirait mais surtout ce qu’elle attendait de lui. Alors, suite à leur discussion au Nirvana quand ils se sont remis ensemble, il avait fait des efforts, cherchant à savoir comment se passaient ses photos, comment se passait le boulot au Nirvana, il se proposait même à venir la voir quelques fois, histoire de la soutenir dans tout ça. C’était contre ses principes mais il l’aimait et était prêt à faire les concessions. Mais voilà, ça ne réglait pas tout et ils avaient convenu ensemble qu’une séance de thérapie de couple semblait être nécessaire entre eux. Il tenait la main de celle qu’il aimait, comme pour se donner du courage, tandis qu’ils s’installaient ensemble face au psychologue qui tenterait de les aider. « On est jeune et… tout va peut-être trop vite. Peut-être qu’on a pas pris le temps de réellement… apprendre à se connaître en temps que couple. On est meilleurs amis depuis quatorze ans mais.. c’est ma première relation » Première relation, première fois. Premières désillusions également. « On a pas forcément toutes les bonnes cartes pour bien avancer et c’est ce qui doit nous porter préjudice » Il baissait la tête, soupirant avant de se pincer les lèvres pour relever le regard sur l’homme qui prenait des notes. « Quel genre de conflits avez-vous ? Donnez-moi un exemple type de dispute que vous pouvez avoir » 

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j’sais que j’ai promis que je ferais des efforts. et que j’allais vraiment m’investir dans cette thérapie. mais y a un côté de moi qui trouve ça saoulant. parce que ouais, pour moi, ce genre de connerie, c’est pour les couples mariés depuis 20 ans qui ne trouve plus d’issus. là, je nous trouve juste ridicule de ne pas être capable de communiquer. et j’suis consciente que tu as fais des efforts de ton côté mais j’crois que c’est juste moi qui fait un blocage. comme si une part de moi n’avait pas réellement envie de s’investir. et j’sais pas, c’est difficile de discerner le vrai et le faux dans tout ça. j’ai l’impression d’avoir fait de la merde de a à z. et ouais, t’es pas au courant parce que je sais garder les secrets mieux que personne mais ça me bouffe et c’est peut être pour ça que je m’éloigne d’autant plus à chaque fois. « y a de.. tout ? ça peut être les personnes qu’on fréquente ou la manière dont on se comporte avec eux. notre avenir aussi qui n’est pas le même. » en fait, y en a des tas des prises de tête. « avant qu’on se mette ensemble, je travaillais dans une boîte de strip. j’y suis retournée après l’accouchement. grosse dispute. » séparation de plusieurs jours et tout ça. et j’vois à l’éclair de surprise bien vite recouvert par son masque de neutralité que le psy, il pencherait plus du côté de sullivan de ce côté-là. bah ouais, c’est un mec. on part déjà pas à armes égales. une relation marche à travers la confiance et l’honnêteté. si vous deviez vous faire une confession la maintenant, qu’est-ce que serait ? putain, j’suis blanche livide là. sérieusement ? comment tu fais gars pour mettre les deux pieds dans le plat comme ça d’un coup ? « j’ai déjà pensé à te tromper. pas genre.. tiens, si j’allais voir un autre ce soir. mais plutôt dans le style.. je sais que je pourrais craquer. » et j’ose même pas te regarder là. adieu.

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Il avait peur Sullivan, de découvrir ce qui pouvait se trouver actuellement dans l’esprit de Meghan. Ils voulaient arranger les choses oui, mais peut-être que non ? Peut-être qu’elle voulait tout bonnement se débarrasser de lui et cette thérapie servait juste à mettre la lumière sur ça. L’esprit du jeune homme réfléchissait à bien des choses et ça allait un peu n’importe où, sans réelle fondation. Mais voilà, il fallait qu’il cesse de stresser comme ça, et garder l’espoir que tout ceci pouvait être le début d’un renouveau entre eux. Il l’espérait grandement. Seulement, les premières questions n’étaient pas forcément idéales et il sentait son rythme cardiaque accélérer au fur et à mesure. Pas de grand chose mais c’était suffisant pour le titiller. Le pire, c’était pas la réponse de Meghan, c’était la question du psy. Il entrait dans le vif du sujet, parlant d’honnêteté et de confession. Il fermait les yeux Sullivan, appréhendant ce que Meghan pouvait bien lui confier. Et puis les mots sortait et il ne comprenait pas, jusqu’au moment où ça le percutait. Redressant le visage, le regard bel et bien ouvert, posé sur le psy, il finissait par lâcher cette main qui était son ancrage, son roc, son point de repère. Tournant la tête vers elle, c’était bel et bien de la déception qui se lisait sur son visage. Sullivan était déçu, il se sentait trahi et finissait par se lever pour aller vers la fenêtre, se sentant au bord du précipice. Posant ses deux mains sur le visage, il sentait alors qu’il perdait pied, il sentait qu’il la perdait vraiment et que, qu’importe les efforts qu’il avait fait, ou qu’il continuerait à faire, ça ne serait pas suffisant. « Je crois que je peux pas supporter ça… me demander si elle va me tromper continuellement. Je crois que je peux pas, je… Je lui fais confiance… faisais confiance, je sais pas. Je pensais pas qu’elle serait capable de me faire ça. Je pensais qu’elle me respectait suffisamment pour se poser des limites à… » Il ne pouvait pas terminer sa phrase, une boule venait se former dans sa gorge, les larmes ne demandaient qu’à sortir. Il ne pensait pas qu’elle avait si peu de considération pour lui, et il était à deux doigts de craquer, le cœur quasiment brisé.

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tu sais, c’est difficile pour moi aussi de sortir un truc comme ça. j’en tire aucune fierté de l’avouer ou bien de prononcer ce genre de mot à haute voix. j’trouve même pas que c’est du courage parce que je me sens minable de te dire un truc pareil à vrai dire. sauf que.. on doit réparer les choses non ? et ce psy, il a au moins raison sur une chose. il faut être honnête l’un avec l’autre alors j’essaie de l’être même si le résultat risque d’être plutôt moche. tu sais pourquoi je te regarde pas ? parce que je sais que tu seras forcément déçu et j’ai pas envie d’affronter ce genre de regard là. j’ai pas envie de croiser ton regard et te voir à quel point je descends dans ton estime. je t’assure que j’en ai pas besoin. mais tu lâches soudainement ma main et quelque part, je le sens. est-ce que je te dégoute ? parce que je crois que ça serait normal si c’était le cas. et si j’aurais dû être soulagée de dire la vérité, c’était tout le contraire. j’avais l’impression qu’un poids venait de se déposer sur ma poitrine m’empêchant de respirer correctement. puis tu te levais comme si tu cherchais à te tenir le plus loin possible de moi préférant aller vers la fenêtre. y avait le silence et le bruit du crayon grattant sur le bloc note de celui qui nous coûtait un bras. et tu sais ce qu’il y a de pire ? quand tu parles, tu ne t’adresses pas à moi. tu parles comme si j’étais pas là tout en sachant que j’entendais tes mots. je te révulse à ce point pour que tu ne sois plus capable de me parler directement ? « j’ai des limites. j’ai dis que je pourrais le faire, pas que j’allais le faire. » et je crois que c’était là toute une nuance qu’il fallait mettre en avant. j’en étais capable, ce n’était pas pour autant que j’allais le mettre à exécution. me fait pas passer pour pire que ce que je ne suis. « je crois que.. j’ai jamais été à la hauteur et j’comprends pas ce que je fais là, dans cette relation je veux dire. » j’jouais nerveusement avec mes mains avant de reprendre. « c’est comme si j’étais piégée. j’ai l’impression de devoir être.. irréprochable. d’avoir le meilleur cursus possible. des grandes études, un job bien vu par la société à côté. m’occuper de nos enfants, réviser, ne surtout jamais échouer et tout ça en gardant un sourire impeccable comme si j’étais.. la femme parfaite ? mais je le suis pas. » je ne le suis pas et je ne l’ai jamais été. « la barre était tellement haute que je me suis essoufflée à essayer de l’atteindre encore et encore. et j’pouvais pas m’empêcher de me dire.. pourquoi t’y arrives pas meghan ? pourquoi est-ce qu’il te regarde alors que t’es sûrement la personne la plus bête et irresponsable de ce campus ? » c’était à mon tour d’avoir les larmes aux yeux à évoquer toute la pression que j’avais pu ressentir. « il comprends pas lui. une famille parfaite, une bourse d’étude, un sport dans lequel il excelle, des capacités scolaires plus hautes que la norme. sa vie est tracée dans les grandes lignes. s’il ne devient pas basketteur il aura un diplôme. qu’est-ce que j’ai moi ? à part des troubles de la concentration ? » et je me rendais pas compte du débit de parole pouvant sortir de ma bouche. « c’est une perte de temps. j’attraperais jamais cette barre et j’aurais jamais un avenir brillant. toutes les thérapies du monde n’y feront rien. je ne suis pas marla. »

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C’était compliqué à vivre tout ça, de vivre avec le fait qu’elle pouvait le tromper à tout moment si elle en avait envie. Elle avait avoué être capable de le faire et.. lui, il ne peut pas se demander à chaque fois qu’elle voit un homme si elle pourrait coucher avec lui juste pour le plaisir de coucher avec un inconnu. Sans se retourner, il l’écoutait et ça le déchirait le cœur. Il ne pouvait pas supporter ces mots, ces phrases qui sortaient de la bouche de Meghan. Il se sentait comme jugé. Comment avait-elle pu croire qu’il mettait une barre pour elle ? Comment avait-elle pu penser qu’il attendait énormément d’elle ? C’était comme ça qu’elle ressentait ses encouragements ? Faut croire qu’il était vraiment mauvais en communication, comme il ne cessait de le dire. « Et qui me dit qu’un jour, après une dispute, tu te dis pas ‘fuck, j’y vais, parce que je peux le faire’ ? » voilà ce qu’il se demandait Sullivan, avant de se retourner pour la regarder, les larmes aux yeux et l’envie de la secouer pour lui dire qu’il n’est pas celui qu’elle croit qu’il est. « J’ai jamais eu envie de mettre une barre, qu’importe la hauteur. Je suis tombé amoureux de toi il y a des années parce que justement tu es toi et que tu n’en as rien à faire des attentes des autres. Je suis tombé amoureux de toi parce que tu es libre et sans contrainte. Je n’ai jamais voulu… t’enfermer dans une relation que tu ne veux pas. Et si c’est comme ça que tu le ressens, je suis désolé… peut-être que je devrais te laisser prendre ton envol » Les larmes finissaient par couler, et il les essuyait presque immédiatement, ne voulant pas tellement être coupé dans son élan. « Je me fiche que tu fasses des études. À l’époque je pensais que c’était la seule façon qui puisse exister pour que tu viennes ici mais si tu veux pas de Harvard, je m’en fiche. Je m’en fiche que tu ne fasses pas de grandes études ou que tu te cherches encore. Je m’en fiche de tout ça, je veux juste que tu m’aimes pour ce que je suis, comme je t’aime pour ce que tu es. Je veux que tu voies les efforts que je fais pour que ça marche, les remises en question. Je me suis tué en quatre depuis l’annonce des bébés. La chambre, le boulot, la Winthrop. J’ai fait en sorte que tout se passe bien parce qu’on a décidé de les garder. Mais si tu veux pas de moi, peut-être qu’on devrait les faire adopter, leur trouver une famille aimante et qui ne se déchire pas » soufflait-il alors, bien que ça lui déchirait le cœur de dire tout ça. Parce que ses bébés, ils étaient toute sa vie, il passait tout son temps libre à l’hôpital pour les voir grandir, aller mieux et surtout donner le meilleur d’eux pour pouvoir sortir le plus rapidement. « Si j’ai tout ça, c’est parce que tu m’as poussé Meghan. Si j’ai tout ça, c’est parce que tu as fait en sorte que je l’ai. J’espérais simplement pouvoir te rendre la pareille… Mais faut croire que j’ai tout faux. Tout ce que je fais, c’est te rendre malheureuse » C’était douloureux de dire ça mais c’était une vérité qu’il fallait maintenant avouer. « Je suis pas ce garçon désinvolte qui se fiche de tout et de rien, qui se sociabilise avec quiconque vient sur sa route. Je suis pas ce mec qui fait la fête et qui se bourre la gueule parce que c’est drôle.. Je suis pas Elliot. » C’était la seule comparaison qu’il avait trouvé, parce que dans le fond, si elle jalousait la place que Marla avait dans la vie de Sullivan, lui il jalousait la place qu’Elliot avait dans sa vie à elle. C’était lui, celui qu’il redoutait le plus. C’était lui qui pouvait certainement briser ce qu’il y avait entre Sullivan et Meghan. Pas forcément romantiquement parlant, mais surtout par son amitié avec la jeune femme. Il la soutenait dans tous ses choix, parce qu’il était aussi libre qu’elle, chose que Sullivan n’était pas et qui posait problème dans ce couple. D’où les disputes à propos des photos, du Nirvana, et bien d’autres choses. « C’est peut-être lui, l’homme de ta vie en fin de compte » 

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fallait pas mal interpréter ce que j’étais en train de dire. le je ne suis pas marla. clairement, je n’avais aucun problème avec la jeune femme. elle était la marraine de ma fille et par dessus ça, elle était aussi mon amie. ce n’était clairement pas le genre de fille que j’essaierais de pousser vers la sortie et je savais très bien qu’il n’y avait strictement rien d’ambigüe entre elle et toi. mais quelque part, elle représentait tout ce que toi tu cherchais. quelqu’un de studieux, avec la tête sur les épaules, des milliers de valeurs se raccrochant aux tiennes et.. elle était probablement plus proche de ta femme idéale comparée à moi. alors ouais, j’avais pas voulu sortir ça comme une attaque envers elle mais je voulais que tu comprennes. que tu saisisses que j’avais l’impression de devoir rivaliser avec cette image là alors que jamais je ne pourrais l’atteindre parce que ce n’était juste pas moi. « si tu crois que je ferais ça alors on a pas grand chose à se dire. » très honnêtement. j’ai peut être des idées ou des envies qui diffère des tiennes mais j’ai jamais eu les moeurs légères. y a toute une différence entre savoir qu’on en est capable et le faire. j’crois que dans tous les cas je te respecte assez pour ne franchir ce pas là. « sauf que plus on avance et plus le fait d’être moi est un problème pour toi. chacun de mes choix te pose souci. chacune de mes envies. y a juste jamais rien qui va. » alors arrête de dire que t’es tombé amoureux de moi pour ma liberté et tout ce qui va avec parce que tout ce que tu cherches à faire, c’est me priver de ça. m’interdire de faire ce que j’ai envie, d’avancer dans la direction que je veux avancer. et t’es complètement aveugle si tu ne t’en rends pas compte par toi même en fait. sauf que ce tu dis là, c’est trop. c’est juste trop et tu dépasses les limites. « parce que j’ai rien fais moi ? tu parles sans arrêt de tes sacrifices mais moi, je n’ai rien fait peut être ? » à croire que t’es le seul à te démener pour cette famille. wow, excuse, t’es président de la winthrop house, ça doit être dur à gérer. « je ne les ferais pas adopter. si t’as pas envie de t’en occuper, tu t’en occupes pas. mais y a jamais personne qui les aimera plus que moi. alors tu peux prendre tes affaires et t’en aller mais tu m’enlèveras pas mes enfants sous prétexte que c’est trop dur pour toi de tout cumuler. » j’ai tenu tête à philip à ce sujet, c’est pas pour que tu reviennes me foutre le sujet de l’adoption sous le nez. personne d’autres que moi ne s’occupera d’addison et simon. personne, t’entends ? « quand est-ce que tu comprendras que je ne suis pas toi ? j’ai pas envie qu’on me pousse dans quoi que ce soit parce que j’ai pas d’objectif complètement dingue à atteindre. j’rêve pas de la meilleure carrière au monde parce que j’en ai pas grand chose à foutre. j’t’ai jamais demandé de me pousser dans quoi que ce soit alors pourquoi tu me laisses juste pas tranquille ? » pourquoi tu me laisses pas expérimenter ce que je veux ? que ça soit des photos, des danses ou bien même des trucs idiots comme bosser au cinéma du coin ? et j’ai l’impression que tu cherches à m’attaquer. à me rendre la pareille après avoir mentionné marla. donc tu mets elliot sur le tapis ? t’as jamais été aussi proche de mes propres doutes. « ouais. elliot est l’homme de ma vie. je devrais penser à faire adopter nos enfants. c’était très productif comme séance. ravie d’avoir payé un bras pour ça. »

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Il s’en rendait compte à présent Sullivan, des différences qui avant les unifiaient et maintenant les séparaient. Et il en souffrait, bien sûr qu’il en souffrait. Il avait même cette impression que quoiqu’il dise, quoiqu’il fasse, les choses ne changeraient jamais. Elle se sentirait prisonnière de cette relation, qu’importe les efforts qu’il fait pour accepter toutes ses lubies plus bizarres les unes que les autres. « J’ai peur de te perdre, tu comprends pas ça ? » Alors oui, l’entendre dire qu’elle pourrait le tromper, ça réveillait les peurs les plus profondes qu’il avait en lui depuis le début de leur relation. Et ils avaient déjà rompu à trois reprises alors peut-être que ce n’était pas fait pour durer. Et certes, ils ont eu deux beaux enfants, mais ils sont peut-être pas destinés à grandir dans une famille unie et soudée. « Parce que je pense qu’on peut être libre d’aimer son corps sans pour autant être strip-teaseuse ou s’afficher en lingerie sur les réseaux sociaux. Pareil pour chercher à savoir ce qu’on veut faire de sa vie. Et si toi tu me respectais assez, tu comprendrais pourquoi c’est un problème pour moi » Parce qu’à chaque fois, elle ne cessait de dire que c’était mal qu’il pense ça, mais non. Il l’affirme et il déteste ça, il déteste qu’elle se mette comme ça, à danser devant des inconnus dans des tenues plus que provocantes qui ne faisaient que réveiller les pulsions sexuelles des hommes qui la regardaient. « On a pas eu la même vie dernièrement non. Je dis pas que t’en as pas fait, mais pendant que tu faisais des photos ou que tu te trémoussais, je préparais un mariage, je te préparais des surprises. Mais ça, tu ne le vois pas » Parce qu’elle ne voyait que par elle peut-être ? Il n’en savait rien, il était certainement trop blessé et il n’arrivait pas à éteindre le feu qui commençait à prendre de l’ampleur en lui en cet instant même. « Je veux m’en occuper, ce sont mes bébés, mon sang et ma chair » Et il n’a jamais dit le contraire. Il a juste peur qu’ils vivent dans un foyer dysfonctionnel. Il avait rêvé d’avoir des enfants avec la femme de sa vie, comme ses parents ont fait avec lui. Seulement, la réalité était toute autre. Avoir des enfants aussi jeune était une erreur et il le savait. Seulement, il devait accepter les conséquences de ses actes et il le ferait, sans broncher. Il soupirait Sullivan avant de se retourner de nouveau vers la fenêtre, essuyant encore des larmes qui se faisaient la malle. Il avait mal en cet instant parce que ouais, il avait cette impression d’avoir tout perdu autour de lui. Il avait perdu sa meilleure amie, sa confidence, l’amour de sa vie. Et c’était dur de s’en rendre compte maintenant. Alors qu’elle venait conclure, il reniflait avant de se tourner de nouveau vers elle. « Non, les enfants restent. Mais oui, Elliot est l’homme de ta vie et peut-être que cette séance était bénéfique pour comprendre que je te rends malheureuse. Tu veux être libre et tu veux expérimenter… peut-être que tu devrais le faire. Seule. Sans moi. Peut-être qu’on aurait jamais du aller plus loin que de l’amitié toi et moi parce que maintenant, j’ai tout perdu… tout perdu » La boule dans la gorge lui faisait mal, mais il tentait de la réprimer. Seulement, il sentait qu’il craquait et se retournait de nouveau, pour aller trouver le mur cette fois, calant son front contre celui-ci, laissant finalement la tristesse s’emparer de lui, de son corps. Il avait perdu Meghan et il avait l’impression que c’était impossible pour lui de la retrouver.

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sérieusement sullivan ? tu te rends compte de tes mots parfois ? alors d’accord, je ne suis pas tendre non plus et peut être que quelque part, t’as juste envie de me piquer parce que ce que je dis est blessant mais.. parler de faire adopter nos enfants ? tu dépasses les limites et ça, je ne peux pas supporter. c’est sûrement pour cette raison que je m’emporte, que j’essaie de clôturer la conversation. j’ai pas envie qu’on en vienne là et si toi t’as pas envie de t’occuper d’eux, bon vent. moi, j’abandonnerais pas. « bien sûr que je comprends. mais j’suis toujours là. » j’ai pas couché avec un autre, je te suis dans ce délire de voir un psy alors qu’est-ce qu’il te faut de plus ? j’en fais des efforts de mon côté aussi. le truc, c’est que t’es doué pour voir que tes actions comme si j’existais pas. comme si je restais les bras croisés à attendre que ça passe alors que je me démène moi aussi de mon côté. « oh, donc je ne te respecte pas ? » et il est où tout ton blabla de je te laisserais faire ce que tu veux si ça te rends heureuse ? non mais parce que je trouve que tu passes de tout à rien en un instant. alors quoi ? t’as besoin d’avoir quelqu’un de ton côté pour avoir le courage de dire les choses maintenant ? « j’vais te montrer ce qu’est l’irrespect, t’en fais pas. » me pousse pas parce que je peux faire des ravages. tu sais que je peux retourner toute ta vie en quelques secondes, me pousse pas trop loin sully. vraiment pas. « ah parce que j’ai fais que ça ? me trémousser ? » putain, j’ai bien envie de mettre ma non violence de côté pour te mettre mon poing dans la figure là. « c’est toujours tellement facile pour toi de tout me mettre sur le dos. je fais des erreurs, je me trémousse pendant que toi tu te tue à la tâche. t’as raison sullivan, tu fais absolument tout, t’es parfait. » mais tu peux être sûr que là, t’as même perdu le droit de me toucher. « si tu ressentais tellement le besoin de me quitter, t’aurais pu m’épargner cette connerie. sois un homme un peu, arrête de te cacher derrière elliot ou n’importe quel autre prétexte pour prendre la parole. moi, j’vois un lâche face à moi. » et tu peux cordialement aller te faire foutre. « et arrête de chialer, t’es ridicule à force. »