Difficile de nier que j'étais vexée de me faire repousser par Philip. Mon manque de confiance démarrant au quart de tour, ce sont désormais des dizaines de questions qui défilaient dans ma tête. En avait-il envie ? Ou encore, me trouvait-il assez attrayante ? Évidemment, il clarifiait la situation rapidement en m'expliquant vouloir me laisser du temps. J'étais libre d'aller au rythme que je souhaitais, c'était donc sa façon à lui de s'excuser de la maladresse de ma première fois. Justement, en parlant de première fois, j'avais quelque peu envie de l'oublier le désastre qui avait suivi l'aventure sur le bateau. Philip semblait septique face à mes explications. Tant pis. J'allais remballer mes désirs pour cette fois. Enfin. Fallait pas lui dire à deux fois, à Philip, que j'avais envie de faire l'amour. Même s'il était septique au début, il semblait finalement me croire et se laisser aller. « Ah… et bien… excuse-moi, je me suis trompé. » Je souriais, fermant les yeux quelques secondes en sentant ses lèvres se poser sur le sommet de ma tête. « Si tu es sûre de toi… » Il n'en fallait pas plus. Oh non. Ça suffisait. Cette phrase, ce sous-entendu, il suffisait à lui seul pour raviver la flamme de désir. Mon estomac se tordait sous une pointe de stress alors que Philip m'obligeait à lui faire face. S'en suit un jeu de regard. Mon sourire s'étire en le dévorant ses yeux. Tout autant que ses mains glissent dans ma nuque ou dans mon dos, les miennes venaient s'enrouler autour de ses épaules alors que je me glissais sur la pointe des pieds. Nos lèvres se rencontrent, pleines de désir et je ne tarde pas à lui rendre son baiser langoureux. L'une de mes mains glisse dans ses cheveux et je suis presque frustrée quand il s'écarte pour me parler. « Je crois que je peux t’aider à en avoir à nouveau envie. » - « Arrête de parler et ne t'arrête pas.. » surtout pas. Il n'avait aucunement besoin de raviver le désir, il y en avait toujours pour lui. Je reprenais le baiser où on l'avait arrêté et mes mains descendaient pour lui retirer sa veste ainsi que sa chemise. Mes gestes étaient pas moment maladroits, mais j'étais tout de même plus détendue, le champagne aidant beaucoup.