« Ne t’inquiète pas, c’est le cavalier qui fait tout. » Ma bouche s'ouvrait pour finalement se refermer aussi vite. Comment avait-il appris à danser ? Est-ce qu'il aimait ça ? Je me laissais guider par Philip, le regardant dans les yeux, dans l'incapacité de décrocher de son regard envoutant. Je n'avais aucune notion en danse et je n'étais jamais allée à un bal auparavant. En fait, quand j'étais avec Philip, j'avais l'impression qu'il avait un vécu 100 fois plus important que le mien, comme si j'étais toujours un bébé. En réalité, nous avions juste un vécu totalement différent. Je me fiais à lui et c'était un excellent exercice pour travailler ma confiance envers le winthrop. Je me détendais peu à peu et je profitais du moment, de chaque seconde, sans jamais quitter ses yeux. Je me sentais si bien, si à l'aise, que je venais me hisser sur la pointe des pieds pour l'embrasser, me fichant qu'on puisse nous regarder. J'étais dans notre bulle. C'était un baiser doux, timide, le genre de baiser dont il allait en avoir l'habitude avec moi. Les quelques mots qui suivirent étaient là pour attiser sa curiosité. J'avais une surprise de taille ce soir et lui dire, c'était aussi pour ne pas me défiler. Ce n'était pas que je ne voulais pas, au contraire, il avait laissé un souvenir agréable dans ma mémoire. Le gros problème, c'est que j'avais peur qu'il m'abandonne dès le lendemain. Le voir partir et faire comme si je n'existais plus me terrifier. Il était déjà si important à mes yeux... Je donnerais tout pour qu'il ressente la même chose de ce côté. « Tu me donnes envie de rentrer tout de suite. » Et ça me faisait rougir rien que de l'entendre dire. Tu m'étonnes qu'il veuille rentrer. Il ne s'en doutait pas, mais il allait passer une nuit tout aussi agréable que la soirée qui était en train de se dérouler. Ça me stressait un peu, mais je faisais en sorte de ne rien montrer. « Tu n'as pas le droit de tricher » Moi, si. J'allais peut-être boire un peu de champagne pour me détendre. Mais pour le moment, je venais me coller contre lui, enroulant mes bras autour de ses épaules tandis que ses mains venaient se poser dans mon dos, sur mes reins plus exactement. Je ne pouvais m'empêcher de lui poser des questions pour savoir ce qu'il avait en tête, ce qu'il ressentait. Et j'espérais qu'il serait sincère. « Exquise, et toi ? J’espère que ce premier bal est à la hauteur de tes espérances. » Je hochais la tête doucement en le regardant. « Mon cavalier est le plus bel homme d'Harvard, je suis la chanceuse de la soirée » et je le disais en riant, parce que malgré que Phil soit très beau, ce genre de prix était totalement absurde. M'arrêtant de rire, je le regardais à nouveau, penchant doucement la tête. « Il l'est et je ne pouvais pas rêver mieux.. » Même s'il y a quelques semaines encore, j'aurai eu envie de le tuer. Lui et son sourire d'ange.

« Tu n'as pas le droit de tricher » qu'elle te dit avec autorité quand tu reconnais qu'elle a réveillé ta curiosité avec sa surprise. Malgré la fermeté de sa voix, elle a ce rouge qui lui monte aux joues et la trahit, celui-là même que tu aimes tant voir colorer son teint de porcelaine. Elle vient d'ailleurs se coller à toi et tu te laisses volontiers faire, tout content de cette proximité retrouvée avec elle. Elle semble passer une bonne soirée mais tu t'en assures en lui retournant sa question, soucieux qu'elle garde un excellent souvenir de cette première expérience pour elle. T'as à coeur de lui montrer que tu peux la traiter correctement, voire même que tu peux la rendre heureuse. La culpabilité de ce qui s'est passé au Spring Break ne t'a pas encore lâché alors tu vis ce bal comme une occasion d'alléger un peu ce poids qui te reste quelque part sur la conscience. « Mon cavalier est le plus bel homme d'Harvard, je suis la chanceuse de la soirée. » Son rire est bon enfant mais tu y détectes une pointe de moquerie qui amoche un peu ton ego. Peut-être qu'elle ne te trouve pas aussi beau que ce que tu penses. Cette idée te vexe et c'est avec une moue boudeuse que tu la questionnes. « Attends tu n'es pas d'accord avec ça ? Tu trouves qu'il y a plus beau que moi ? » Tu ne te serais jamais préoccupé de ça en temps normal, mais l'idée que Marla puisser bave devant un autre mec t'agace prodigieusement. Le malentendu dissipé, elle reprend sur ses impressions de la soirée, ce qui finit de te rassurer. « Il l'est et je ne pouvais pas rêver mieux..» Tu lui souris une nouvelle fois, alors que vous restez dans votre bulle encore un long moment.

Le bal terminé, tu commandes un taxi pour vous ramener chez toi, non pas que tu sois ivre mais tu as tout de même bien profité du champagne et tu ne souhaites prendre aucun risque. A ta grande surprise, Marla aussi a bu quelques coupes, évidemment bien moins que toi mais tout de même. Elle en subit d'ailleurs le contrecoup puisqu'elle somnole quasiment tout le trajet du retour sur ton épaule. Arrivés à bon port, tu lui secoues doucement par l'épaule pour la réveiller. « Tu as l'air épuisée, tu veux que je te porte jusqu'au lit ? » Tu la regardes avec bienveillance, un peu amusé par cette idée.

On ne pouvait pas dire que mon autorité était efficace. Surtout pas sur Philip. Notre différence d'âge et de tempérament le rendait clairement "supérieur". En même temps, j'aimais bien le laisser gérer et le regarder jouer le preux chevalier. En fait, j'aimais bien le voir s'impliquer dans notre relation, c'était ça qui me rassurait et qui me donnait envie de lui faire confiance à nouveau. En attendant, tout contre lui, je venais le titiller un peu en me moquant de son titre de plus bel homme d'Harvard. La moue boudeuse qui s'invitait sur son visage avait le don de me faire craquer, me faisant sourire d'avantage. « Attends tu n'es pas d'accord avec ça ? Tu trouves qu'il y a plus beau que moi ? » - « Non » que je lui glissais sans aucune hésitation tandis que mes lèvres se posaient sur les siennes quelques secondes avant que je ne lui donne mes impressions sur ce premier bal. Je ne pouvais pas rêver mieux et rien qu'à ma façon de le regarder et de réagir quand il était dans les parages, Philip devait bien se douter de l'effet indéniable qu'il avait sur moi et qu'aucun autre homme ne pouvait avoir.

Entre les quelques coupes de champagne de la soirée, le bercement du taxi et la présence apaisante de Philip, il n'en fallait plus pour que je m'endorme sur le trajet du retour. La soirée avait été exceptionnelle et j'étais contente qu'elle ne se termine pas trop vite puisque j'allais dormir chez Philip. Le seul bémol, c'est qu'être aussi endormie n'allait pas m'aider pour la surprise que je lui réservais. Mes yeux s'ouvrent en sentait mes épaules s'agiter. Je me redressais l'air de rien et j'esquissais un sourire en croisant son regard. « Tu as l'air épuisée, tu veux que je te porte jusqu'au lit ? » Mes sourcils se levaient aussitôt la question posée. Really ? « Ouii » que je disais avec un large sourire aux lèvres, amusée et soudainement un peu plus réveillée. Il allait vraiment le faire ou est-ce qu'il disait ça pour rire ? En tout cas, c'était peut-être lui qui, sans le vouloir, était en train de m'aider pour sa surprise à lui.

Lorsque le carosse vous dépose au pied de ton château, tu réveilles ta belle au bois dormant pour lui faire une proposition inédite. Le ton de ta voix suggère la plaisanterie mais tes yeux sont tout ce qu'il y a de plus sérieux alors que tu guettes sa réponse. Tu vois la surprise se peindre sur son visage comme si elle n'en croyait pas ses oreilles et elle finit par acquiescer d'un « Ouii » plutôt enthousiaste. Tu souris à ton tour, excité par ce petit défi. Si elle pense que ce ne sont que des paroles en l'air, elle va vite changer d'avis. Tu sors tes clés de la poche de ton pantalon pour les lui donner avant de remercier le chauffeur, ouvrir la portière et poser les pieds sur le trottoir. Tu te retournes ensuite vers Marla et avec délicatesse, tu glisses une main autour de sa taille et une autre derrière ses genoux pour l'extirper hors de la voiture. « Il va falloir que tu nous ouvres par contre, utilise le pass pour l'entrée de l'immeuble et la grosse clé argentée pour la porte de l'appartement. » dis-tu tout en t'approchant du premier obstacle que vous passez sans encombre. Histoire de frimer un peu plus, tu choisis d'emprunter les escaliers plutôt que l'ascenseur pour te rendre au deuxième étage. « Toutes ces heures passées à la musculation se révèlent finalement utiles. » fanfaronnes-tu sous le regard visiblement impressionné de ton colis. Tu n'as aucun problème à monter les volées de marche, le poids relativement léger de Marla n'étant pas aussi handicapant que ce que tu craignais. Au final la difficulté principale consiste surtout à ne pas chuter étant donné que tu ne peux pas voir où tu mets les pieds. Toujours dans tes bras, ta douce ouvre rapidement la porte puis allume la lumière grâce à tes instructions précises. Les premiers signes de fatigue commençant à sérieusement se manifester, tu parcoures le salon en quelques enjambées pour te diriger directement vers ta chambre. La dernière porte ouverte, tu ne tardes pas à venir finalement déposer Marla sur ton lit, comme promis. « Alors mademoiselle ? » que tu lui demandes avec un air victorieux tout en étirant tes muscles. T'es pas peu fier de toi pour le coup.

La proposition de Philip est surprenante, mais aussi, très amusante. Elle ne manque pas de m'éveiller et je m'impatiente déjà de connaitre la suite des événements. J'attrapais ma pochette, réceptionnais les clés du Winthrop et je le regardais faire. L'une de ses mains dans mon dos, l'autre sous mes cuisses et voilà que je sors de la voiture sans même toucher le sol. Je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire tant j'étais amusée par la situation, qui, notons le, était en train de me détendre à nouveau. « Il va falloir que tu nous ouvres par contre, utilise le pass pour l'entrée de l'immeuble et la grosse clé argentée pour la porte de l'appartement. » - « Bien chef » Et j'étais concentrée dans ma tache. J'ouvrais la première porte et je levais les sourcils en le voyant choisir les escaliers. Comme s'il avait besoin de tout ça pour m'impressionner. « Toutes ces heures passées à la musculation se révèlent finalement utiles. » Je ris et je ne perds pas de temps pour lui répondre ; « Ça me conforte dans l'idée que je peux continuer à ne pas faire de sport... » Quoi que je faisais un footing de temps en temps, ce qui n'était pas mal. En tout cas, j'allais prendre goût à ce traitement de princesse, qu'il fasse attention à lui. Je pourrais toujours prétexter la fatigue du travail pour espérer grimper sur son dos. J'ouvrais la dernière porte, j'allumais les lumières et bientôt, nous voilà dans la chambre, sur son lit. Il pouvait souffler maintenant et pour ma part, ça me faisait rire, clairement conquise par ce petit jeu qui nous sortait de nos habitudes. « Alors mademoiselle ? » - « Très impressionnée... » que je lui disais en retirant mes escarpins pour libérer et soulager  mes pieds. « Mais, j'ai peur que tu n'aies pas assez d'énergie pour ma... surprise » Si le début de phrase était plein d'assurance, la suite s'essoufflait, le stress montant à mesure. Je sentais déjà mon cœur s'emballer et mes joues se colorer d'un rouge vif. « J'ai... Je.. J'ai envie.. » Arrête de parler Marla, arrête de te faire du mal et de te ridiculiser. Mes doigts fins venaient attraper la boucle de sa ceinture alors que mes yeux se plantaient dans les siens. Je tirais doucement non pas pour la défaire, mais simplement pour qu'il se rapproche de moi. C'est une fois mon visage près du sien que je trouvais le courage pour prononcer quelques mots dans un murmure. « On pourrait faire l'amour.. » S'il en a envie..

Maintenant que tu as accompli ta mission avec brio, tu n’avoueras jamais avoir eu peur de te planter dans ce petit test que tu t’es auto-infligé. Au contraire tu transpires l’assurance et la fierté alors que tu attends le verdict final de Marla. Le rire qui s’échappe de sa gorge est de bon augure, confirmé une seconde plus tard par son approbation verbale. « Très impressionnée... » Il n’en faut guère plus pour que ton ego explose de bonheur et tu l’observes se débarrasser de ses talons hauts depuis ton petit nuage avant qu’elle ne poursuive. « Mais, j'ai peur que tu n'aies pas assez d'énergie pour ma... surprise » Ah oui la surprise. Entre la fin de la soirée et le retour chez toi, tu l’avais complètement oubliée. Tu n’as toujours aucune idée de ce que c’est, bien qu’elle te donne un indice important. Le rouge de ses joues pourrait également te mettre sur la piste mais tu ne captes rien, te contentant d’attendre sagement qu’elle continue. « J'ai... Je.. J'ai envie.. » Ok, elle galère visiblement à cracher le morceau. Pour ta part le mystère reste entier. « Envie de ? » dis-tu doucement pour l’encourager à formuler sa phrase en entier. Mais au lieu de ça, elle lève la main pour attraper ta ceinture et t’attirer vers elle. Surpris, tu te laisses faire jusqu’à ce que tu te retrouves à quelques centimètres de son visage. « On pourrait faire l'amour.. » Le choc se traduit instantanément dans tes yeux ronds et tu recules imperceptiblement comme si tu avais mal entendu. Est-elle sérieuse ? Tu as du mal à y croire. « Je crois que l’alcool t’es un peu trop monté à la tête. » réponds-tu dans un sourire bienveillant, conscient que l’ivresse l’a sûrement un peu trop désinhibée. Devant sa détermination franche, tu finis par reconnaître qu’elle ne plaisante pas. Ce qui ne change pas grand-chose à la conclusion finale. « Je ne veux pas que tu te sentes obligée de quoi que ce soit tu sais… Tu ne me dois rien. » T’es persuadé qu’elle ne te le propose que pour te faire plaisir mais ce n’est pas ce que tu veux. Cette fois-ci tu veux faire les choses bien.

Le petit jeu de Philip m'amusait beaucoup. C'était le genre d’excentricité qui me faisait rire quand on les partageait à deux et puis, ça laissait des petits souvenirs qui, à coup sûr, allaient renforcer notre relation. Je n'arrivais toujours pas à réalisé à quel point nous avions évolués tous les deux. Philip s'était considérablement ouvert et je faisais de mon mieux pour faire confiance à ses agissements. Lui qui n'avait jamais ou que très rarement porté un tel intérêt pour une femme, j'en étais consciente, mais j'avais besoin de temps pour tout assimiler. Et moi aussi, je faisais des efforts. J'essayais de m'ouvrir aussi, mais d'une façon bien différente. Depuis que je passais davantage de temps avec Philip, j'étais moins timide et j'allais vers les autres un peu plus facilement. Du moins, dans notre cercle amical. Mais aussi... Sur le plan affectif. Comme ce soir où je prenais mon courage à deux mains pour lui confier que mes envies étaient habituellement les siennes. Chassez le naturel, il revient au galop. Voilà que j'étais en train de piquer un fard, bégayant juste en imaginant les mots que j'avais à lui dire. C'est finalement par les gestes que j'arrivais à délier ma langue et à lui avouer ce que j'avais en tête, l'approchant de moi pour réduire la distance. « Je crois que l’alcool t’es un peu trop monté à la tête. » Ah. Ma bouche s'entrouvre, ne m'attendant certainement pas à ce genre de réaction. Mes joues restent d'un rouge vif et je ne sais plus où me mettre. Il n'avait pas envie ou bien, il doutait simplement de mes choix ? « Non... J'en ai réellement envie... » J'essayais de faire bonne figure en reprenant le contrôle de la situation, mais Philip ne m'aidait pas tellement. « Je ne veux pas que tu te sentes obligée de quoi que ce soit tu sais… Tu ne me dois rien. » - « Je ne me sens pas.. » Et mes mots s’étouffaient littéralement alors que je me dérobais pour me lever et me débarrasser des quelques bijoux que je portais auprès de la table de chevet. J'avais un peu honte pour le coup. J'étais tellement pas douée pour tout ça que j'étais même pas capable de lui transmettre mon envie.

Après ce qu’il s’était passé au Spring Break et malgré la seconde chance qu’elle vient de t’accorder, tu n’imaginais pas un seul instant qu’elle puisse accepter de se donner à toi une nouvelle fois aussi rapidement. Tu mets donc son envie soudaine sur le coup du champagne, selon l’explication la plus logique que tu puisses trouver. C’est tout son visage qui s’est désormais coloré d’un rouge soutenu alors qu’elle persiste dans ses intentions. « Non... J'en ai réellement envie... » Tu doutes, forcément. Il t’avait fallu tellement de temps la première fois pour parvenir à tes fins que tu as du mal à croire que ce soit si facile cette fois-ci, surtout après les difficultés que tu as eues à renouer avec elle. Plutôt que l’alcool, tu penches alors une autre option, celle où elle se sentirait obligée de le faire pour te plaire. Sauf que ce n’est pas vrai, loin de là. Marla te plaît déjà, sinon tu ne serais pas là avec elle. Il te serait tellement plus facile de partir sur le champ pour aller chercher ton plaisir auprès d’une autre demoiselle cette nuit. Pourtant tu restes auprès d’elle en sachant très bien que cela n’ira pas plus loin que de simples baisers. « Je ne me sens pas.. » qu’elle te réplique immédiatement après que tu aies tenté de la rassurer, sans parvenir toutefois à finir sa phrase. Elle se lève et s’éloigne légèrement, probablement embarrassée par sa demande forcée. Tu lui laisses quelques instants de répit avant de la rejoindre et de l’enlacer par derrière, tes bras se refermant sur sa taille comme un cordon protecteur. Tes lèvres approchent de son oreille pour lui murmurer d’autres paroles rassurantes. « Bien sûr que j’en ai envie, je ne vais pas mentir… mais j’ai surtout envie que cette fois-ci tu le fasses pour toi. Pas parce que j’en ai envie moi. Et je suis prêt à attendre longtemps s’il le faut. » Il te coûte beaucoup de prononcer cette dernière phrase. Tu n’as jamais eu besoin d’attendre pour ça, pas même lorsque tu la courtisais quelques mois plus tôt car tu ne pensais pas alors qu’elle serait la seule avec qui tu voudrais vraiment le faire.

Le moment était très gênant et avait le don de me dessaouler un peu. Je ne m'attendais clairement pas à me faire rembarrer par Philip, surtout à propos de ça et je me sentais bien stupide avec mes joues rouges et mon air con. Je me lève pour me dérober de son regard, remontant légèrement ma robe pour ne pas me prendre les pieds dedans et je commence mon petit rituel avant de me mettre au lit. Enlever mes bijoux en pouvant m'empêcher de penser à ce qui venait d'arriver. Il pensait vraiment que je faisais ça en me forçant ? Juste pour lui ? Je rêve. Pour le coup c'était mort pour ce soir, mais en même temps, j'étais forcée de constater qu'il prenait son temps - et qu'il devait surement prendre sur lui - pour ne pas m'envoyer des signaux négatifs. Mais, j'avais aussi un gros manque de confiance qui me répétait en riant : il veut pas de toi, t'es moche. Une moue boudeuse, je restais dans mon coin quelques minutes en lui tournant le dos. J'avais besoin de digérer le truc et avec l'alcool, j'avais l'impression d'être plus blessée que je ne devrais l'être. Tout s'évapore à la seconde où ses bras viennent encercler ma taille, c'est pour dire à quel point je suis faible. « Bien sûr que j’en ai envie, je ne vais pas mentir… mais j’ai surtout envie que cette fois-ci tu le fasses pour toi. Pas parce que j’en ai envie moi. Et je suis prêt à attendre longtemps s’il le faut. » Son souffle sur ma peau réveille mes sens, faisant parcourir un frisson le long de ma nuque et de mes épaules. Sans changer de position, je me calais un peu plus contre lui, posant mes mains légèrement tremblantes sur ses bras. Moi, stressée ? Noooon. « Désolé de le dire mais, je n'ai pas pensé à toi là... » que je disais en rougissant bien qu'il ne puisse pas le voir. En parler était gênant, m'imaginer le refaire l'était encore plus. Une fois, ça n'avait clairement pas été suffisant pour me mettre à l'aise avec l'acte en lui-même et les événements qui ont suivi encore moins. « J'avais envie de le faire pour avoir une vraie première fois. Plus sincère que la précédente. Et je pensais que la soirée serait parfaite pour ça.. » Une première fois sans qu'il n'ait son jeu pervers en tête où ça serait juste nous en tant qu'individus qui s'apprécient et non pas en tant que Philip et sa proie.

Marla elle finit toujours pas te surprendre, d’une manière ou d’une autre. Peut-être que c’est toi le mauvais lecteur, qui a encore du mal à comprendre ses pensées et ses réactions. Sûrement même, mais pour ta défense tu n’as jamais eu à te soucier autant des états d’âme d’une fille à ton égard. Tu pensais bien faire en la repoussant doucement mais t’as bien senti que tu l’avais blessée en remettant en question ses envies alors tu te justifies avec le plus de délicatesse possible pour ne pas qu’elle se méprenne sur tes intentions. Tu la sens tressaillir sous ton étreinte avant de souffler sa confession. « Désolé de le dire mais, je n'ai pas pensé à toi là... J'avais envie de le faire pour avoir une vraie première fois. Plus sincère que la précédente. Et je pensais que la soirée serait parfaite pour ça. » Tu doutes encore une demi-seconde de ces paroles avant de reconnaître que le mauvais jugement était de ton côté et non du sien. Clairement à côté de la plaque. « Ah… et bien… excuse-moi, je me suis trompé. » Tu déposes un baiser sur le sommet de sa tête avant de poursuivre, une idée brûlante germant dans ton estomac. « Si tu es sûre de toi… » Tes mains agrippent sa taille pour la faire se tourner vers toi afin que tu puisses planter tes prunelles dans les siennes. Quelques secondes d’un échange de regard intense avant que tes lèvres ne l’interrompent pour un baiser langoureux. Ta main dans ses cheveux, l’autre pressant son corps contre le tien, tu t’efforces de rallumer la flamme du désir en elle. « Je crois que je peux t’aider à en avoir à nouveau envie. » glisses-tu dans un sourire lorsque vos visages s’écartent lentement. Tu ne demandes que ça, un aller simple pour le paradis.