Elle grimaçait, te tirait la langue pour te montrer que tu l'enquiquinais, mais elle ne répliquait pas. Preuve que tu avais un poil raison, et c'était fait pour t'amuser. Mais là voir Sally avec Jax, c'était presque se dire qu'elle nouerait avec n'importe quel chien. Je ne suis pas dur avec, je reconnais seulement ne pas être assez patient pour m'en occuper, c'est tout. Ajoutais-tu en nuançant tes propos. A vous voir on croirait presque que tu détestais Snoopy. Mais ce n'était pas le cas bien sûr. Allez viens, je te fais la visite avant qu'ils ne reviennent. Oui il y aura tout le temps pour Jax après.

La comparaison avec Zoé revenait, et tu savais que tu lui avais déjà donné ta réponse à ce sujet. Zoé était ta fille, c'était bien différent. On ne pourrait jamais comparer tes enfants avec un chiot. Alors d'un simple regard tu lui faisais comprendre que son argument ne tenait la route. Attrapant sa main tu finissais par l'attirer vers la salle commune où était la cuisine était également présente. La salle commune qui sert aussi de réfectoire. Des tables, une télévision, une table de billard dans le coin, des chaises et fauteuils. Jax semblait vous suivre, et tu n'y 'ajoutais rien de particulier. On se colle à la préparation des repars à tour de rôle en général, bien que certains soient plus doués que d'autres. As-tu dit amusé.

C'est vrai que la caserne était relativement grande. Elle était l'une des plus grandes de Boston. Oui c'est l'une des plus grandes de la ville. La caserne avait beau être grande vous arriviez à y vivre comme dans un petit cocon chaleureux. Mais toi tu mettais sur les rapports humains et votre bonne entente. Quoi, c'est pas déjà ce que je fais ? On avait dit un soir sur trois. C'était bien l'une des premières négociations que vous aviez eues. Mais même si tu ne t'y tenais pas à la lettre tu ne trainais jamais trop la pâte, tu l'aidais quand c'était son tour et surtout quand tu faisais à dîner tu le faisais bien. L'attirant avec toi tu finissais par dire. Allez viens je vais te montrer le dortoir. Vous passiez par les bureaux que tu lui présentaient brièvement saluant deux trois personnes travaillant à ces postes avant d'arriver au dortoir. Tu vois ça n'a rien de glamour.

Cette matinée n'avait été nullement prévue et pourtant tu étais bien là pour filer un coup de main à tes collègues, pour la bonne cause, et en plus tu avais l'occasion de partager ce moment avec Sally. Il y avait décidément des journées pleines des surprises, et ce n'était pas fait pour te déplaire. Ouais ça doit être mon côté vieux jeu, ça encore ! As-tu dit comme si tu te remettais en question, taquin à souhait. Mais finalement, elle avait raison, elle y passait plus de temps que toi, mais tu sauras te rattraper, ça ne faisait aucun doute. T'es pleine de préjugés en fait ! Y'a peut-être deux ou trois posters qui traînent dans le coin, mais sinon on est plutôt sérieux. C'était fou comme tu t'incluais dedans si facilement, et c'était bien inconscient de ta part. Puis près à passer au douches, aux vestiaires tu finissais interrompu par sa question. Oui, j'adore cet endroit, et je reconnais que ça me manque énormément. Tu ne lui avais jamais parlé en détail ce qui s'était passé le jour de ton accident, mais bizarrement ça restait encore trop sensible. Il faut dire que dès le début, tu avais été préoccupé par tes blessures physiques, mais pas par l'aspect psychologique, que tu savais pourtant bien important.

Tu ne pouvais pas dire qu'aucune nana n'avait foutu les pieds ici, ce serait mentir. Mais disons que vous n'étiez pas des goujats non plus et surtout vous aviez une certaine éthique dans l'équipe. Puis il ne fallait jamais se disperser une fois en service. Les femmes étaient les pires des distractions. Non c'est pas ce que je dis.. ça va faire près d'un an que j'ai pas fait de gardes dans le coin. Il y a longtemps que j'ai rembarré mes affaires, tu sais. Oui, tu savais que certainement ils avaient dû gardé certaines de tes affaires dans un coin, et tu savais aussi que ton uniforme et ton casier n'avait pas bougé. Par contre, ils ont gardé mon casier. Chose qui t'avait énormément touché d'ailleurs. Tu auras sûrement l'occasion de lui montrer plus tard. Puis surpris tu finissais par dire. Quoi ? Non, ça n'a rien à voir. Tu veux rire ? Oui ce n'était pas ce que tu avais voulu dire en lui disant que tu te sentais bien ici. Mais il faut le dire tu avais mis ta carrière entre parenthèses, et ça c'était compliqué. Jax qui apparemment manquait d'attention finissait par aller se nicher un peu plus loin et tu ne le remarquais même pas.