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La soirée portait presque à sa fin. Disons que tous les awards avaient été décernés et moi, ce qui m’importait là, c’était Camila qui était dans tous ses états. Abelard avait été un pain in the ass et j’étais désolé pour elle, pour ce qu’elle pouvait endurer actuellement. Elle avait été là pour moi quand j’ai eu mon accident et maintenant, c’était à mon tour d’être là pour elle. Et oui, j’allais faire vite, puisque ma copine était totalement en train de péter son câble de son côté. Et loin de moi l’idée de la blesser. Fallait juste que je tente de remettre Camila sur les rails. De toute façon, on savait tous les deux aussi bien l’un que l’autre qu’elle était amoureuse de cet Eliot, qu’il avait bien plus d’influence sur elle que moi et qu’il fallait juste que je la laisse être heureuse avec lui plutôt qu’à la pousser à rester attachée à moi. Il fallait qu’on se détache, réellement. Ce n’était pas comme ça que j’allais l’aider à ça, mais c’était une base pour reposer l’amitié au delà de l’amour qu’on a pu se porter tous les deux. L’attirant avec moi à l’écart des gens, à l’extérieur et surtout à l’abri du moindre regard, je finissais par la plaquer contre le mur tandis que je restais à quelques centimètres d’elle, évitant le moindre contact. « Dis moi ce qui se passe.. avec Abelard. Comment je peux essayer… de te rendre heureuse » Réparer les choses avec lui, qu’elle soit heureuse avec lui. J’avais bien vu dans son regard à chaque fois, dans les événements communs ou les photos instagram qu’elle l’aimait réellement, peut-être même plus que moi, que sais-je.

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putain mais pourquoi je me mettais dans des états pareils ? j’en pouvais plus moi. j’voulais juste être tranquille. j’voulais juste arrêter de ressentir tout ça parce que ça me rendait dingue. j’étais fatiguée de pleurer. vraiment. j’étais fatiguée d’être aussi bas que terre. j’avais envie de tout péter autour de moi et j’crois que y avait rien qui pouvait me rendre le sourire en fait. rien ni personne. et j’crois que j’allais rentrer. parce que j’avais rien à faire ici. parce que j’avais pas envie d’être là et que c’était juste trop douloureux pour moi. sauf que toi, tu revenais soudainement, me tirant jusqu’à l’extérieur de la salle. et si en temps normal je t’aurais repoussé pour éviter une crise de la part d’abelard, cette fois, j’en avais rien à foutre. plaqué contre le mur, j’fermais les yeux quelques secondes haussant les épaules. « il m’a quitté. » je lâchais le truc, comme ça. « il m’a quitté mais refuse de me laisser partir réellement. » donc j’étais condamnée à être avec quelqu’un qui avait juré de faire de ma vie un enfer. « partant de là, tu peux rien faire pour moi. » c’était aussi simple que ça. j’avais accepté cette situation en premier lieu et maintenant, je n’avais pas d’autres choix que continuer à subir. j’avais pas d’autres options pluton. « j’ai le droit d’aller voir ailleurs, de ne pas être respectable ni respectée mais j’dois continuer à m’afficher à son bras. » c’était quoi cette vie ? c’était quoi tout ça ? « j’ai fais quoi pour mériter ça ? » à part être honnête du début à la fin ? à part toujours tout lui dire et l’aimer malgré ses défauts ?

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C’était compliqué mais ça l’était tout de même moins qu’il fut un temps. Camila aimait un autre homme qui lui faisait du mal et je m’étais donné pour mission de la réconforter, de trouver une solution à leurs problèmes. Elle aussi méritait d’être heureuse comme je pouvais l’être actuellement avec Louison. Alors je l’avais attirée avec moi à l’extérieur, dans un recoin à l’abri du moindre regard, faisant de nous les seules personnes ici bas. « À cause de sa couronne ? Pourquoi il t’a quittée ? »  Ouais, je me demandais bien. Ils avaient réellement l’air d’être deux personnes amoureuses qui s’étaient trouvées. J’avais été éjecté du tableau, j’avais refait ma vie et ça faisait toujours un peu mal… mais moins. Je pansais mes blessures comme je pouvais, je me protégeais aussi comme je pouvais. Camila pouvait faire un ravage sur son passage. « Je sais pas… Pour le coup, ces histoires me dépassent. J’en suis que la victime après tout » Parce que j’avais rien demandé de tout ça, d’être séparé d’elle pour une histoire de couronne, d’image ou de je ne sais pas quoi. Maintenant qu’elle faisait partie de ce monde là, j’avais l’impression qu’on était sur deux orbites différentes et c’était ça qui faisait plus de mal qu’autre chose. « Il doit avoir des exigences… T’es pas prête à céder à ça ? » soufflais-je. « En tout cas, il est jaloux de moi… » En référence à ce qui a pu se passer après la remise du prix que lui et moi partagions à présent. Ouais, je ne sais pas si je pouvais réellement l’aider dans le fond, j’étais presque devenu un étranger.

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ouais, qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour mériter un truc pareil ? parce que concrètement, c’était pas fair play. ça ne l’était pas du tout. et j’étais fatiguée là. fatiguée de pleurer toujours pour la même chose. de toucher le bonheur du doigt pour quelques secondes et de le voir s’envoler presque aussitôt. j’voulais juste que ça s’arrête une bonne fois pour toute en fait. moi, j’avais rien demandé de tout ça. on m’avait juste plongé dedans et ouais, j’en pouvais plus. « on s’est séparés après que je t’ai aidé. il a pété les plombs et il a pas apprécié que je démorde pas de mes positions. » j’haussais les épaules sortant une clope que je coinçais entre mes lèvres. « j’avais la rage et j’ai couché avec un autre. puis on s’est remis ensemble alors forcément, je lui ai dit la vérité. » allumant le briquet, je prenais une longue taff me bousillant la gorge au passage. « il considère que je l’ai trompé. » ce qui était faux du coup mais j’essayais même plus de comprendre comment est-ce que son esprit tordu pouvait fonctionner. ouais, clairement, je laissais tomber. « céder à ses exigences ? » j’suis estomaquée des propos que tu tiens. t’es sérieux là ? me dire de céder à ses caprices ? « tu sais quoi, laisse tomber. » pourquoi on parle de ça ? depuis quand tu me conseilles de céder ? y a deux semaines tu me demandais de ne pas le laisser me changer et là.. j’suis censée céder ? « va rejoindre ta copine, elle a pas eu l’air d’apprécier que tu viennes me voir, t’enfonce pas. »

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Je me mettais ma copine à dos pour elle, pour ce moment à l'écart du monde. Et c'était compliqué à gérer pour moi mais je ne pouvais pas laisser Camila toute seule, face à ces vautours d'Eliots qui ne la respectent pas. Déjà que j'ai affiché Abelard devant toute l'audience, j'étais quasi certain qu'une vengeance n'allait pas tarder. Après tout, ils étaient réputés pour être la pire vermine qui soit maintenant les bleus. Finie l’Élite. Maintenant, c'est juste des personnes qui prennent un malin plaisir à détruire les gens autour d'eux. Une pointe de jalousie venait s'immiscer dans mon esprit, le coeur se resserrant même, quand j'entendais qu'elle avait couché avec un autre. Abelard ok. Un autre ? C'était supposé être moi l'autre. Ne disant rien, je continuais d'écouter mais complètement perdu, je disais totalement de la merde, ce qu'elle me faisait bien remarquer. « Je.. non, t'as raison excuse-moi » soufflais-je alors avant qu'elle ne prenne un peu plus la mouche, voulant même couper court à ce tête à tête. « Elle n'apprécie pas, on s'est embrouillé juste avant que je vienne te voir » Mais je suis quand même là, face à elle et ça prouvait que je tenais encore suffisamment à elle pour ça. « J'ai pas envie que tu t'inquiètes pour elle, j'arrangerai les choses plus tard » soufflais-je doucement, avant de glisser ma main le long de sa joue. « Je veux t'aider... qu'importe comment. Dis moi ce que je peux faire pour que t'ailles mieux. Je peux aller le tuer si tu veux. Je m'en ferai un plaisir » que je disais, d'un sourire sur les lèvres. L'humour pouvait avoir du bon des fois.

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j’crois pas qu’on soit capable de se retrouver toi et moi. on s’comprends plus ou alors on essaie pas. mais à chaque fois, on dit des choses qui viennent heurter l’autre, on se braque et on s’en va. moi, j’voudrais juste que ma vie soit moins compliquée, être un peu plus tranquille. toi, t’as été clair sur le fait que j’étais du passé alors j’comprends même pas pourquoi t’es là plutôt qu’avec elle. j’crois que t’arrives pas à faire les bons choix. et y a pas besoin qu’on soit deux coeurs brisés alors sûrement que la meilleure solution serait que tu retournes la chercher. que tu me places définitivement dans ton passé. « pluton.. » je souffle secouant la tête. tu t’rends compte que tu lui fais la même chose qu’à moi. à continuer à voir willa quand tu savais que ça me rendait folle. pourquoi t’apprends pas ? pourquoi t’arrives pas à saisir qu’il ne faut pas ? et j’suis contente que tu sois là. de savoir que je compte encore assez pour toi pour que tu viennes me rejoindre ici mais.. t’as le droit d’être heureux. et si c’est avec elle que tu l’es, tu devrais éviter de continuer à pousser dans un sens où tu pourrais la perdre. mais j’apprécie tes efforts, ta main qui glisse sur ma joue et qui m’apaise au moins un peu. « j’crois que c’est le genre de mec avec plusieurs vies. tu peux jamais vraiment te débarrasser de lui. » puis sans vouloir t’offenser, il aurait probablement l’avantage sur toi. t’es pas un guerrier. « j’suis fatiguée, j’ai rien demandé de tout ça. » toi tu le sais que j’ai rien réclamé. on avait notre vie à deux toi et moi et j’étais bien. puis on m’a tout prix, je m’y suis accommodée et une nouvelle fois, on était en train de tout m’enlever.

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J'étais là et il fallait juste qu'elle profite de ma présence ici, à ses côtés. Ce serait rare, vu comment Louison a réagi. Mais ce soir c'était comme une urgence. Si j'avais essayé de mettre à nu les réactions d'Abelard vis à vis d'elle aux yeux de tous, peu sont ceux qui ont réagi malheureusement, laissant alors Camila toujours dans cette position où elle s'est faite insultée par celui qu'elle aime. Ça me révoltait que personne ne s'en inquiète plus que ça. C'est "dans la société" tout ça, mon cul. Je suis sûr que ce mec est le premier à rabaisser son personnel juste parce qu'ils ont fait une petite erreur. L'erreur est humaine, le pardon également. Pas tout le monde a la force de le faire cependant et pas sûr qu'il l'ait ce prince en carton. « Je vois le spécimen ouais... » Comme les mites ou les puces. Si tu arrives à t'en débarrasser pour de bon, t'as de la chance. Sinon, ça reste, ça persiste et ça te bouffe tout en un rien de temps pour ne laisser que des débris sur leur passage. « Tu devrais couper tes émotions... ne plus t'attacher. Je crois que ça t'éviterait bien des problèmes » Que ce soit avec moi ou avec celui qui détient à présent son coeur. Parce que je sais que tout ça, tout ce qu'elle vit actuellement, ça n'empêche pas Camila de l'aimer. Peut-être même plus qu'elle a pu m'aimer moi. Alors ouais... il fallait qu'elle éteigne tout ça et trouver la bonne personne pour ouvrir de nouveau son coeur. Mais avec son contrat actuel, je sais pas trop comment les choses peuvent se passer. « Sois un vampire, ça aide beaucoup » que je finissais par dire, toujours sur la pointe de l'humour. Pas sûr que ça aide mais je tente quand même.

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est-ce qu’il y avait vraiment une trame à tout ça ? quelqu’un qui dirigeait nos vies et qui choisissait le nombre d’emmerdes que l’on devait surmonter ? parce que si c’était le cas, j’avais envie de lui demander pourquoi. pourquoi est-ce que j’avais pas le droit d’être heureuse ? pourquoi est-ce que c’était pas possible de me laisser tranquille ? est-ce que je finirais par trouver le calme dans tout ça ? ouais, j’pourrais lui rédiger quatre feuilles de questions à ce rythme là parce que j’étais sincèrement fatiguée de tout ce que je traversais. en l’espace d’un an, j’avais l’impression d’avoir tout affrontée. les ruptures, le coeur brisé, les trahisons, les accidents, la convalescence. j’crois que j’avais bien mérité un temps de pause dans tout ça mais personne ne semblait déterminé à me l’accorder. « si t’as une idée de comment je fais pour éteindre mes émotions, je suis preneuse. » parce que je ne demande que ça. ne plus rien ressentir du tout. réussir à ne plus me soucier des autres, à ne plus avoir de peine. ouais, j’voudrais tellement que ça arrive. « tu connais damon salvatore ? parce que j’dirais pas non à ce qu’il me transforme. » je réponds d’un petit haussement de sourcil. j’crois que j’ai pas d’autres choix que de rire de la situation de toute façon alors.. ouais, autant que je le fasse. j’poussais un soupir faisant craquer mon cou avant de reprendre « j’crois que je suis la nana la plus poisseuse au monde. après toi bien sûr. mais t’es un mec. mais ouais, toi t’es le pire. » niveau malchance j’entends. et maladresse aussi. un vrai boulet par moment en fait.

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Faut croire qu’à trop me fréquenter, elle semblait avoir été atteinte de la malchance à son tour. Si elle avait pu être heureuse à mes côtés, on lui avait enlevé ça pour la mettre avec un autre. Tout aurait pu bien se passer, s’il n’avait pas un caractère… de prince. De toute évidence, il a le jugement facile de ce que j’ai pu comprendre et il faut croire que ça ne plaisait pas à la jeune femme, bien trop touchée par ça. Elle était au bord du précipice tout à l’heure, quand on est tous monté sur scène afin de récupérer les prix qu’on nous avait attribué. Si elle avait eu celui de la meilleure amitié avec Cléo, ce que j’ai félicité, j’avais du me coltiner son mec, son ex, celui qui la mettait dans tous ses états et j’avais pas pu contenir mes mots. « Je… Il me semble que l’alcool et la drogue aident pas mal. Mais vaut mieux que tu te cantonnes qu’à l’alcool je pense » Les effets de la drogue me sont méconnus et je ne savais pas trop ce qu’elle pouvait faire sous le coup de la tristesse. « Pas personnellement mais je peux voir par quelqu’un qui connait quelqu’un qui le connait si tu veux » L’humour, je crois qu’il n’y a que ça qui peut aider à dédramatiser… ou à au moins faire une pause dans tous les sentiments qu’on peut ressentir quand on vit quelque chose comme elle. « Ouais il parait… Mais bon, j’espère qu’un jour, cette malchance, cette poisse nous lâchera. Aussi bien toi que moi » Parce qu’elle aussi, on m’avait arraché à elle. Et même si je sais qu’elle reste attachée à moi, elle doit sûrement avoir laissé ses sentiments pour le Prince prendre le dessus, afin de ne pas être tout le temps triste. Tout comme je l’avais fait avec Louison. « Je suis désolé… pour le discours. Il m’a énervé et j’ai utilisé tout ce que j’avais sous la main… J’espère qu’il ne s’en prendra pas à toi »

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et j’crois que c’était toutes les conneries que tu pouvais enchaîner qui m’avait fait craquer pour toi. parce que t’étais pas comme les autres. parce qu’à partir du moment où j’étais arrivée ici, t’avais été mon rayon de soleil jour après jour. maintenant ? c’était juste comme si j’étais privée de lumière et tout le monde savait qu’on ne pouvait pas survivre sans. alors ouais, j’étais en souffrance. je l’étais vraiment que ça soit physiquement ou mentalement. j’étais pas en train de perdre pieds, je m’étais perdu déjà y a un moment. « on se retrouvera peut être dans dix ans aux alcooliques anonymes » j’sais pas pourquoi je plaisante sur ce sujet. c’est pas drôle. y a rien de drôle dans tout ça mais je finis par m’en contre foutre un peu. au même point que la vie semble vouloir se jouer de moi. « ce serait parfait, j’aurais au moins réussis quelque chose dans ma vie » j’esquisse un léger sourire regardant ma cigarette se consumer petit à petit. est-ce que j’étais moi aussi en train de me consumer aussi vite ? probablement. j’me souvenais pas vraiment du moment où j’avais perdu le fil. je l’avais juste.. perdu ? ouais, voilà. « c’est beau l’espoir » l’espoir fait vivre il paraît. est-ce que j’ai arrêté d’espérer ? peut être. à quoi bon ? y avait rien de bien qui semblait vouloir m’arriver. « ce sera pas la première fois » qu’il s’en prends à moi je veux dire. alors ça changerait pas grand chose et j’haussais les épaules corroborant le fait que j’en avais pas grand chose à faire. « j’ai vraiment du énerver quelqu’un là-haut pour subir tout ça. » et je levais les yeux vers le ciel imaginant quelques instants s’il y avait bien quelqu’un gérant les aléas de la vie.