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{ i will survive }
crédit/ tumblr ✰ w/camion

— Boston, 5 mai 2018
J’étais bloqué dans ce lit, à peine réveillé d’un coma qui m’avait laissé inconscient pendant plusieurs jours… mais je me fichais pas mal de ce qui se passait autour de moi puisque sous mes yeux se trouvait Camila. Camila qui faisait battre mon cœur plus que de raison bien malgré moi. Mais je devais arrêter tout ça, je ne devais pas la laisser s’immiscer dans ma vie de la façon dont elle le faisait. Et j’espérais simplement qu’elle comprenne qu’il fallait qu’elle me laisse vivre ma vie puisqu’elle n’avait plus le droit d’être dans la mienne. Aux grands hommes, de grandes responsabilités. C’était sa vie ça maintenant, qu’elle le veuille ou non. « Tu l’aimes… tu devrais te concentrer sur ça » C’était ce que je faisais moi de mon côté pour éviter de vriller tous les jours quand je pensais à elle. Louison était mon quotidien maintenant, celle que j’aimais et que je voulais. Je m’en étais persuadé pendant de longues semaines pour justement arriver à palier ce manque que Camila créait. Certes, il y avait encore quelques accro par-ci par-là mais dans l’ensemble, j’y arrivais plutôt bien. « On a un aperçu de ce qui aurait pu se passer si tu n’avais pas accepté ces fiançailles Camila.. Alors tu as le choix mais les conséquences sont sous tes yeux » finissais-je par lui confier, cherchant à me concentrer sur ses traits, pour ne pas les oublier. « C’est important mais je me suis fait à l’idée que tu n’es qu’un fantasme et que je ne pourrai plus jamais t’avoir… C’est encore compliqué des fois mais je n’ai pas le choix si je veux avancer, comme tu me l’as demandé » que je disais, les larmes aux yeux, la fatigue s’emparant encore de moi. Mais je luttais, parce que je ne voulais pas que ce moment avec elle se termine si rapidement.

moi je sais pas si j’ai le courage de continuer à prétendre. sûrement que je l’ai pas en fait. et j’suis fatiguée de devoir faire ça. j’ai plus envie. j’suis bien consciente que les choses sont pas facile. que je ne peux pas du jour au lendemain balancer tout ce que j’ai sur le coeur juste parce que je me suis levée du mauvais pieds mais.. tu m’aides pas toi non plus. et je déteste te voir me repousser comme ça. parce que là, j’ai l’impression que tu me remets la faute dessus pour la forme mais qu’en soit, t’as juste arrêté de te battre. tu peux le dire tu sais ? me dire clairement que ouais, t’arrête là. que tu veux plus que je revienne te voir et que ça doit cesser tout ça. te cache pas derrière ma famille et derrière les menaces. tu serais même pas au courant si j’avais pas lâché le morceau. « ouais » t’as pas besoin de me le dire deux fois. je déglutis difficilement alors que toi, tu reprends. j’ai mes yeux grands ouverts et je te fixe. toi et cette peine si visible. « très bien » je ne sais même plus quoi te dire d’autres alors je laisse tomber. je t’ai sauvé et maintenant, je dois m’en aller. parce qu’on en tire rien de bon à être tous les deux là. et si tu veux réellement vivre quelque chose avec cette louison, autant que je m’éclipse avant qu’elle ne revienne évitant alors de créer plus de dommage. et doucement, je déposais mes lèvres sur ton front, caressant ta joue quelques instants. j’pars pas en mauvais termes, sache le. j’suis fatiguée de me battre avec toi tout le temps. « louison.. elle a l’air bien. je sais que t’as appris de tes erreurs alors, préserve là. » et essaie de ne garder que les bons souvenirs de moi. mais moi, j'pouvais plus rester alors je quittais ce lit, mes pieds regagnant le sol pour quitter cette pièce. les au-revoir c'était toujours douloureux.

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— Boston, 5 mai 2018
Ma vie était compliquée, c'était le cas de le dire. Jamais le calme ne s'était installé bien longtemps et il fallait que tout aille dans le sens opposé à ce que je souhaitais avant toute chose. Si j'étais bien avec Tanja, la mort me l'a volée. Quand je tombe finalement amoureux pour la seconde fois, on me la vole aussi, en la fiançant à un prince, chose qui me pousse à devoir tourner la page bien trop rapidement. J'étais triste et presque au bord du précipice quand mes yeux se sont finalement posés sur Louison Chamberlain. Elle me donne envie de sourire, de rire, de vivre. Mais elle n'est pas Camila. Et c'était certainement le plus gros tourment que j'avais actuellement. Je repoussais Camila pour Louison, puisque Camila... elle m'était tout bonnement interdite. Je m'étais battu, pendant longtemps. Mais je lâchais prise. Fatigué de me faire repousser. Et je sentais dans sa voix que ce n'était pas ce qu'elle voulait entendre, qu'elle voulait sûrement que je sois assez fort pour lutter contre la royauté belge mais je ne l'étais pas. Je ne pouvais rien faire, pas sans son aide en tout cas. Je hochais la tête à ses mots, me délectant du dernier contact qu'elle pouvait m'offrir, non sans la quitter du regard. « Camila... » que je l'interpelais avant qu'elle ne quitte définitivement ma chambre. Je t'aime... Oui, non, je ne pouvais pas lui dire ça. Tiraillé entre deux feux, c'était finalement la raison qui l'emportait. « T'es la meilleure chose qui me soit arrivée... Prends bien soin de toi, s'il te plait » soufflais-je alors, le coeur un peu plus brisé à chaque fois qu'on se séparait. C'était dur, mais nécessaire et je n'étais pas certain que je puisse survivre à un nouveau tête-à-tête de cette nature.