La veille votre dispute avait soulevé le sujet épineux de ton accident. Et même si tu avais beaucoup pensé au clip, à la dispute, tu avais aussi pensé aux reproches de Sally. Tu avais même fini par penser que finalement elle ne t'avait pas pardonné de manquement que toi tu n'avais jamais regretté. Tu étais toi, tu avais des manières d'agir que tu ne justifiais pas toujours, et quand tu pensais avoir agit de la meilleure des manières, tu aimais autant ne pas t'en justifier perpétuellement. Mais tu n'étais pas tranquille en sachant qu'elle le percevait encore mal. Je refuse de te laisser penser que j'ai voulu te mettre à l'écart. On était peut-être pas ensemble mais j'avais besoin de toi, et si j'ai demandé à ce qu'on évite de t'en parler c'était uniquement pour te protéger. Tu disais vrai. Tu n'avais pas voulu qu'elle se coltine des allers et venus entre Cambridge et le Vermont. Tu n'avais pas voulu qu'elle te voit si faible, et tu avais encore moins voulu que ta fille te voit ainsi. Alors tu as sacrifié deux mois. Deux mois et demi très difficile pour toi mais tout de même. J'ai demandé aux collègues et à Alison de ne rien dire et je ne le regrette pas même si je sais maintenant que tu m'en veux encore pour ça. Elle te l'avait reproché la veille en pleine dispute qui ne portait en rien sur le sujet alors forcément.

Lors de votre dispute tu lui avais dit que les situations n'avaient rien de comparable, et à ce moment là tu le pensais. Mais à cet instant quand elle te disait que tout deux vous pensiez prendre la bonne décision tout en vous trompant, tu réalisais que vu comme ça, elle n'avait pas tort. Oui je sais, mais une fois que j'ai su que je serais dans le Vermont, c'était devenu impensable de t'en parler. J'étais loin, incapable de mettre sur mes deux pieds, et tu n'avais pas besoin de ça. Je t'avais déjà causé beaucoup de tort. Puis, là au moins je ne m'attendais pas à vous voir. Sans ça, j'aurais été bien trop dispersé. C'était aussi vrai. Tu t'étais battu pour aller mieux, et retrouver ta fille une fois potable mais y penser tout le temps avait été difficile pour toi mais tu avais toujours su à quoi t'en tenir. C'est promis. Et puis, c'est différent maintenant. Disais-tu en la serrant contre toi. Vous étiez ensemble aujourd'hui, et tu n'étais plus le vilain qui la faisait souffrir, causait ses ruptures ou la repoussait.

Elle avait mis le doigts là où ça fait mal en parlant de son accident et du fait qu'elle ait failli se foutre en l'air, alors la regardant tu finissais par dire. C'est justement à cause de cet accident que j'ai voulu ne rien dire. Oui tu t'étais senti coupable à l'époque, et tu avais considéré que déjà elle en avait déjà bien trop bavé pour s'inquiéter en plus pour toi en tant que père de sa fille, en tant qu'ami, en tant qu'homme pour qui elle a eu des sentiments. Cela dit maintenant en couple tout étais différent pour vous. La serrant contre toi, tu embrassais sa joue.

En doutais-tu seulement ? Tu le savais qu'elle était capable d'être forte. Tu en étais convaincu. Elle l'avait prouvé plus d'une fois et puis c'était même plus que ça. Non c'est pas que tu en es capable, tu l'es. Véritablement, je n'en doute pas. Oui au fond ce n'était pas ce qui t'avait retenu mais tu n'avais pas voulu lui infliger ça. Puis tu savais pertinent qu'à ton retour à Boston tu n'aurais pas été en parfaite forme mais au moins tu étais revenu bien mieux que ce que tu avais été après ton accident. Mon estomac crie famine, et je crois que j'ai besoin de boire. Finissais-tu par dire presque chuchotant. Il allait bien falloir reprendre un peu de force après ce petit moment intense sans compter que tu n'avais pas dîné avant de venir.

Tu hochais la tête positivement en l'embrassant à sa joue. Tu signais pour cette promesse. Tout se dire. D'ailleurs tu finissais par lui confier ta faim, et vous aviez fini par vous faire un petit dîner léger mais nécessaire avant de vous doucher pour finir par vous coucher. Tu avais été le premier surpris que Zoé ne se réveille pas plus tard dans la nuit. Par contre le réveil du lendemain matin ne s'était pas fait désiré. Cela dit vous aviez essayé d'être fâchés, et finalement être séparés même pour une nuit et vous tirer la tronche même pour une journée, ça ne te plaisait pas.