Tes mots avaient dépassé tes pensées c'était certain. Puis la fierté masculine avait peut-être compliquée les choses. Mais l'effet de surprise t'avait été fatal. Je le sais, Sally.. tout autant que je te respecte. Tant qu'à faire, c'était aussi important à dire. Après même si vous sembliez mettre à plat l'histoire de ce clip, tu savais qu'il y allait avoir un moment peu agréable pour toi, c'était bien le fait de rediscuter de l'été dernier. Mais tu y viendras certainement plus tard. Ose me blâmer pour ça ! Un sourire retenu c'était pointé à tes lèvres. Tu ne niais pas. Toi tu le savais que tu avais été jaloux, mais là tu le reconnaissais sans trop te faire désirer. Oui une belle erreur qui m'a poussé à me dire que je n'aurais peut-être pas du ouvrir ce fichier.. et finalement je me rends compte que c'est pas ce que je veux pour nous. Mais si tu penses que je n'aurais pas du l'ouvrir, que ce n'était pas ma place, je préfère autant que tu me le dises. Oui vous étiez un couple, vou aviez une fille, vous vouliez vivre ensemble. Tout ça c'était bien beau. Mais finalement les détails, les limites vous n'en aviez pas définies. Je l'aurais ouvert même à l'époque où on n'était pas ensemble, pour être honnête. Par intérêt pour son travail ? Oui carrément ! Mais peut-être que ce n'était pas ta place.

Forcément elle ne pouvait pas te blâmer. Elle n'avait clairement pas le droit de le faire. Elle était pire que toi sur ce champ-là et tu le savais. Tu ne voulais même pas imaginé ce qui se serait passé si les rôles avaient été inversés ! Pourquoi est-ce que ça ne m'étonne pas ?! As-tu dit en riant légèrement. Bien sur qu'elle aimait te savoir jaloux. Puis depuis le temps qu'elle voulait susciter cette jalousie en toi! Quand elle se redressait, elle te soulageait en te confirmant qu'elle voulait tout partager et que par conséquent tu n'avais pas eu tort d'ouvrir ce fichier. Tu as alors tendu la main vers elle, espérant qu'elle viendrait la prendre. Oui ce n'est pas faux, mais ça explique aussi pourquoi aujourd'hui ça a posé problème. Vous étiez ensemble alors forcément beaucoup de choses changeaient. Main tendue tu lui avais fait une place entre tes jambes sans quitter ce haut tabouret.

Elle n'avait pas tort. Vous commenciez à vous connaître véritablement, et c'était plaisant parce que ça ne vous éloignait pas, au contraire. Vous arriviez à retomber sur vos pattes, et ça, c'était fait pour te rassurer, toi qui pendant si longtemps avait eu peur de tenter quelque chose avec elle. Oui c'est vrai. Voilà qui faciliterait sûrement la suite. Cela dit si elle pouvait éviter de tourner un clip de ce genre tous les mois, tu en serais ravi ! Tu t'en passerais volontiers. Quitte à être jaloux tu préférais l'être pour un regard mal placé d'un mec dans la rue. Oui, je le sais. Mais je veux qu'on puisse parler de tout et je sais que toi aussi. Romantique qu'elle était, tu ne doutais nullement du fait qu'elle pourrait trouver un confort à tes côtés, même si tu savais qu'elle adorait plus de mots de ta part. Tu étais un homme qui faisait beaucoup par amour, et parfois tu le faisais même dans le dos de l'autre. Tu avais un sens du sacrifice qui était autant beau que difficile à suivre parfois. Quoiqu'il en soit quand ses lèvres touchèrent les tiennes, tu n'as pas su t'empêcher d'accueillir ce baiser et de le prolonger avant de finir par dire. J'ai passé une sale journée, sache le. Tu as sourit doucement en la regardant. C'est humblement que tu le reconnaissais. Mais comme elle tu avais subi la situation.

Que Sally puisse se projeter et être persuadé que tout se passerait bien, c'était aussi rassurant pour toi. Longtemps tu avais eu ce rôle là. Celui qui affirmait que les choses seraient forcément compliquées, et qu'il vous faudrait du temps. Tu avais même eu peur qu'elle minimise les potentiels problèmes que vous pourriez rencontrés au début de votre histoire. Aujourd'hui vous étiez pleinement sur la même longueur d'onde. Vous retrouvez après une querelle semblait possible et accessible. Tu as rit légèrement à sa confidence avant de confier à ton tour. Tu veux rire ? Je comptais crécher sur ton canapé ce soir. Tu le reconnaissais humblement. Cela dit ça prouvait que tu n'avais qu'une parole et que tu étais un homme de principe. Vous en aviez déjà fait l'expérience lors de votre première nuit ensemble et tu lui avais dit que n'était pas le genre à fuir et apparemment tu ne découchais pas non plus. Tu m'as manqué jolie mexicaine. As-tu fini par avoué après sa réplique. Tu regrettais forcément qu'elle ait eu à passer par là, et tu regrettais aussi que tu aies dû autant mal vivre tout ça. Mais il fallait bien passer par là.

Sans cette conversation tu n'aurais certainement pas été te coucher près d'elle. C'était ni ce qui t'aurait fait envie ni ce que tu aurais osé lui imposer. Mais c'est vrai que venir ce soir avait été important et presque plus fort que toi. Tu étais un homme de raison, bien que tu sois joliment passionné. Tu as rit à sa remarque en ajoutant. Oui.. j'espère bien ! Oui autant dire que là, il était hors de question qu'elle te fasse dormir ailleurs que dans son lit. Il ne fallait pas non plus trop pousser. Puis par chance vous vous étiez manqué tous les deux bien que tout ça n'ait été que le temps d'une journée. Prolongeant son baiser tu gardais tes bras autour d'elle et tu profitais de ce petit moment de tendresse.