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{would you lie with me and just forget the world}
crédit/ tumblr ✰ w/pluson

Un post instagram et elle l’avait vu. Donc elle me stalkait en quelque sorte. Ouais, ça me plaisait, elle ne me laissait pas tant partir que ça dans le fond et si j’aurais pu juste me rendre sur mon balcon, pour regarder les étoiles à distance avec elle, l’envie de la rejoindre me bouffait les entrailles. Je voulais la voir, j’en étais devenu accro et c’était pas bon, pas bon du tout. Cependant, j’avais cédé à mes pulsions. Seulement, je ne savais pas tellement comment j’allais faire pour me rendre sur son balcon. J’avais pas envie de frapper à la porte en mode “bonjour, c’est le room service”, ce qui est tellement prévisible. Même si bon, elle ne savait pas que j’allais venir. Mais qu’importe. En marchant jusqu’à son hôtel, l’idée me frappait telle une foudre. J’accédais alors à l’accueil de son lieu d’habitation pour les vacances, avec cette requête spéciale. Et avec persévérance, j’avais réussi à convaincre la jeune femme et tel un prince, j’avais une grande échelle, suffisamment grande pour accéder au balcon de celle que je convoitais. J’espérais simplement ne pas me tromper. Mais d’après les vérifications de la même jeune femme, c’était bien le bon balcon. Alors je posais bien l’échelle et je commençais à monter les barreaux doucement mais sûrement. Finalement, je voyais le bout et je laissais simplement ma tête dépasser du rebord, histoire de la voir et.. elle était là. « Je suis là, comme ton Roméo. C’est bien ici le rendez-vous pour regarder les étoiles ? » que je demandais à la jeune Mather, alors que j’escaladais le rebord pour avoir enfin les deux pieds sur le balcon. Un signe vers le sol d’un pouce pour indiquer que c’était bon à l’employé d’en bas pour pouvoir retirer cette fameuse échelle. Me retournant vers Louison, j’esquissais un sourire discret. « Surprise »

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Assise sur ton balcon, tes pupilles en fascination devant les étoiles éclairant l’obscurité, tu songes à Pluton, seul, sur la terrasse de son hôtel. L’a-t-il vraiment fait ? Est-il allé contempler cette sublime nuit comme il te l’a annoncé sur Instagram ? Pour le moment, c’était la seule chose que tu te sentais capable de lui proposer pour être encore reliée à lui sans l’avoir à tes côtés. Effectivement, après la rixe entre Enzo et Pluton, tu leur avais avoué vouloir prendre de la distance pour réfléchir à cette situation navrante où tu étais divisée entre eux. Néanmoins, ton coeur subissait une hémorragie à chaque heure passée loin de ces hommes, et en particulier de Pluton. La Suède avait véritablement marqué plus de buts que l’Allemagne ces dernières 48h, pour des raisons probablement lugubres. Pluton avait cette même propension à se saboter, à être néfaste et aussi tourmenté que toi. Il t’attirait vers la lumière comme les ténèbres. Pluton devenait ton soleil et ta lune. Il rythmait tes journées et tu craignais d’ailleurs les proportions que prenaient jour après jour cet attachement pour lui. Était-ce vraiment réciproque ? Pouvait-il disparaître si son ex lui disait de revenir ? Oui, à coup sûr oui. Tu n’étais que de passage et il fallait absolument que tu temporises cet emballement. Regarde où cela t’avait mené il y a quelques mois de cela ! Tandis que t’essaies d’identifier des constellations scintillant dans le ciel, tu t’allumes une cigarette et entends du bruit au bas de l’immeuble. Tu tentes de faire abstraction, mais tu aperçois tout à coup le haut d’une échelle qui se pose sur ton rempart te séparant du vide. Tu sursautes alors et hésites à te réfugier à l’intérieur. C’est quoi cette histoire ? Une mauvaise blague d’un crétin que tu as baisé et jeté sans prendre son numéro ? Totalement paniquée, tu restes les fesses sur ton siège et distingues enfin le visage du mec qui veut faire intrusion dans ta soirée, Pluton. Pluton en mode Roméo. Tu n'hallucines pas. Intérieurement, tu ressens comme un feu qui crépite. « Vous êtes à la bonne adresse et vous faites une entrée très remarquée. Vous n’êtes vraiment pas comme les autres Westerberg… » Tu le regardes escalader la balustrade en souriant. Il est totalement fracassé ce mec. Puis, tu te lèves enfin de ta chaise confortable pour embrasser sa joue du bout de tes lèvres. Un contact subtil et timide qui se démarque totalement de vos ébats torrides. Tu tires ensuite sur ta clope en t’appuyant sur le garde-fou « Tu es vraiment incapable de te tenir à ce que tu as dit. Je me demande bien pourquoi… » Tes yeux fixent le sol en bas pendant que ton sourire s'accroche à ta frimousse « C’est vraiment pour regarder les étoiles que tu es là ? » lui demandes-tu en tournant ta tête vers lui pour capter un court instant son regard « Mh, j’suis malpolie, tu fumes ? Ou ça te dégoûte et j’éteins ça ? »  

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Camila était de l'histoire ancienne, il fallait bien que je me fasse une raison. C'était elle qui m'avait poussé à tirer un trait sur elle, elle qui m'avait poussé à tourner la page et si ça m'avait semblé plus que difficile à faire il y a trois semaines, le fait qu'elle soit amoureuse de l'autre m'aidait à vraiment aller de l'avant. Et peut-être que mon futur se trouve aux côtés de Louison, j'en savais rien.. pour le savoir, il fallait essayer. Pour le savoir, il fallait tenter. Ce simple mot me faisait peur, me faisait frissonner. Je ne savais pas si j'étais prêt et peut-être que tout allait trop vite, certainement même... mais j'avais créé une sorte de dépendance pour la Mather, m'empêchant de swiper à travers les différents profils Tinder. Je ne voulais pas d'une fille lambda pour une nuit. Je voulais elle, toutes les nuits. Elle qui me faisait oublier la peine que je pouvais ressentir, elle qui me faisait voyager avec ses baisers. Elle qui me faisait perdre la tête avec son corps. Échelle posée sur son balcon, j'avais grimpé toutes les étapes pour finir par escalader le rempart afin d'avoir mes deux pieds sur le même sol qu'elle. Débarrassant l'échelle grâce aux employés en bas, j'avais mon attention totalement concentrée sur elle. « Je t'aurais bien récité du Shakespeare mais ça ne correspond pas trop à notre situation alors.. » Je haussais les épaules d'un sourire léger, profitant de son baiser sur ma joue. Mais qu'importe ce qu'elle pouvait m'offrir, je le prenais sans hésiter. Un baiser sur la joue, sur les lèvres, une simple étreinte ou toute une nuit. « En plus d'être maladroit, je n'ai aucune volonté.. J'aime pas être loin de toi et même si tu as mis ton vagin en pause, ça ne m'empêche pas de vouloir être près de toi » que je finissais alors par dire, tentant de la rassurer sur mes intentions premières. Puis je soupirais, ne sachant pas trop quoi lui dire dans le fond. Après tout, je n'étais pas certain de ce que je voulais. « Je fume pas mais continue, t'es chez toi » Qui étais-je pour l'empêcher de faire ce qu'elle souhaitait, dans sa propre chambre. Je m'installais alors sur une chaise, le regard rivé vers les étoiles avant de le poser sur elle. Et un sourire naissait encore plus sur mes lèvres, ne pouvant m'empêcher de la trouver belle. « Je suis là pour tout ce que tu as à m'offrir... Regarder les étoiles, te prendre dans mes bras... ou même une simple poignée de mains. Je crois que je suis incapable de te laisser partir en fait »

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Pour une surprise, s’en était une. La froideur dont avait fait preuve Pluton ces dernières heures ne t’aurait jamais permis de t’imaginer qu’il puisse débarquer ce soir-là. Tu étais littéralement sur le popotin. « Oui, c’est vrai, notre situation n’a rien de dramatique hein » complètes-tu sans pour autant être d’accord avec tes propos. Tu embrasses ensuite sa joue avec gaucherie avant de t’appuyer sur la rambarde pour admirer la vue que laisse entrevoir ton balcon. Tu vannes le beau brun sur ses capacités à maintenir ses décisions tout en bifurquant sur la raison de sa venue. Tu glousses quand il reprend tes mots, c’est ça que tu aimes chez Pluton, lui non plus n’oublie rien. Il te rend spéciale, inconsciemment ou non. Il veut être près toi et tu veux être près de lui. « Tu voulais plutôt vérifier qu’il n’y avait personne d’autre avec moi non ? » Tu souris et lui proposes ce qui reste de ta clope. Indirectement, tu apprends qu’il ne fume pas, et déplaces ta cigarette dans la main la plus éloignée du jeune homme « Je ne voudrais pas encrasser tes poumons vierges, je me dépêche » Tu tires une nouvelle fois sur ton toxique pendant que Pluton s’installe derrière toi. Est-ce qu’il reluque tes formes sous ta nuisette ? T’en sais rien, cela ne t’étonnerait guère en tout cas. En réalité, tu souhaiterais très fort qu’il s’attarde sur tes courbes et qu’il les convoite. Quand il prend la parole, tu te retournes pour écouter la fin de sa phrase en sentant ton coeur se détraquer dans ta poitrine « Tu avais l’intention de me laisser partir… » retiens-tu tout d’abord en lui adressant ces mots avec une voix emplie de déception. « Alors effectivement, dans ce cas-là, je ne vais pouvoir t’offrir qu’une poignée de main » Tu t’approches ensuite de Pluton et te baisses au dessus de son corps pour atteindre le cendrier posé sur une table à ses côtés. Tes cheveux balaient son visage, tu profites  alors de ce rideau blond qui t’isole du suédois pour esquisser un sourire niais. Tu te redresses par la suite, humant le parfum du brun grâce à la proximité que tu as occasionné. De nouveau sur la plante de tes pieds, à ses côtés, tu le dévisages avec hésitation et peine. Pourquoi tu t’infliges ça sérieux ? Finalement, tu lui tends ta main et quand il la saisit, tu tires dessus pour qu’il se relève « Debout flemmard » Tes deux paumes se posent sur ses pectoraux et ton visage reste axé sur le sien « Attrape ma taille et offre moi un slow sans musique, le chant des insectes et les flots de l’océan nous serviront de rythme, tend l’oreille chaton » Ton sang pulse fort, tu te sens engourdie. Tu entames un pas vers la droite, un pas vers la gauche. Tu te balances délicatement en plongeant tes prunelles dans celles de Pluton « Il ne t’a pas raté, tu portes encore quelques stigmates de ta connerie, tu as mal ? » lui demandes-tu en apportant une de tes mains sur son arcade, près du bleu qui englobe son oeil. Tu effleures sa blessure en serrant tes dents, imaginant sa douleur « Tu restes quand même très beau comme ça, tout abîmé… » Ton index et ton majeur déraillent sur sa joue où ton pouce s’ajoute pour caresser cette zone avec tendresse « Et maintenant ? Que vais-je faiiiiireuh » chantonnes-tu avec ton accent parisien. Ah Gilbert Bécaud. Tu finis par éclater de rire quand Pluton te dévisage. « C’est du français, une vieille chanson, ça résume un petit peu le bordel que je ressens à cet instant »

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Humeur changeante ? On dirait bien, mais l'alcool avait été un déclencheur à tout ça. Un déclencheur pour mes hésitations, mes peurs et mes doutes. Je ne voulais pas la faire souffrir, seulement, avec mes agissements, j'étais certain que c'était ce que j'étais en train de faire. Soupirant, je me mis ensuite à rire en l'entendant commenter notre situation. « Je suppose qu'on a connu pire, toi et moi » Mais ouais, elle pouvait être un peu tragique mais pas dramatique. Mais il suffisait d'arrêter de se mettre un balai dans le cul et d'assumer vraiment ce qu'on voulait, ce qu'on souhaitait pour la suite et probablement que les choses seront plus sereines par la suite. « Aussi. Mais c'est plus mignon de dire que je veux être avec toi » Et puis c'est vrai, c'était ça que je voulais avant tout. Être avec elle, me perdre dans ses yeux, dans son regard. Continuer de développer ce lien qu'on était en train de créer qui, mine de rien, me faisait garder la tête hors de l'eau. J'esquissais un sourire alors qu'elle m'épargnait la fumée de sa cigarette, ayant malgré tout oublié de lui dire que ça ne m'était pas inconnu. Mais la voir attentionnée comme ça me faisait plaisir. « Trop de gentillesse en toi » Mais je finissais par m'installer à une chaise, admirant les courbes qu'elle avait, que j'avais pu toucher à plusieurs reprises, les mémorisant, sans pour autant m'en lasser. Mais à mes mots, elle réagissait et je baissais la tête, soupirant légèrement. « C'est la chose la plus raisonnable à faire... mais je suis pas raisonnable, j'arrive pas à l'être » Égoïste que je pouvais être. Une poignée de main ce sera alors, déçu. Mais elle s'approchait de moi, pour écraser sa cigarette dans le cendrier à côté de moi et ouais, cette proximité affolait mon rythme sanguin, titillait mes narines par l'odeur se dégageant d'elle. J'étais accro, c'était à présent défini et il fallait juste que j'assume tout ça plutôt que nier l'évidence. Seulement à son regard, mes paroles n'avaient pas l'impact escompté. Elle allait me faire cette poignée de main, et séparer nos chemins à tout jamais. Pinçant mes lèvres, j'attrapais cette main qu'elle me tendait, m'attendant à un geste simple et concis. Seulement, elle me tirait pour me relever et être debout face à elle, chose totalement imprévue mais... clairement, c'était ce qui faisait son charme. Et sans rien dire, je répondais à ses paroles en agissant comme elle me le demandait. Entourant ses hanches de mes bras, liés par mes mains à la naissance de ses fesses, je collais son corps au mien, un léger sourire sur les lèvres, alors qu'on commençait à danser sur cette musique silencieuse, dans nos têtes. « Quelques fois... mais ça va, j'oublie la douleur quand je suis avec toi » répondais-je à son observation de mes blessures de guerre, ma confrontation avec Enzo. « Je sais pas si tu l'as vu mais il est pas mal amoché aussi... » Je lui montrais mon poing assassin avant de rigoler et le remettre en place, vraiment pas crédible. Mon poing était en pire état que son visage, j'en étais sûr. « Si je reste beau à tes yeux, tout va bien alors » que je disais en posant doucement mon front contre le sien, continuant de bouger sur le rythme de la mélodie naturelle de cet environnement. Finalement, elle glissait quelques mots en français, ne sachant pas trop ce qu'ils voulaient dire, avant d'avoir une traduction de la française. « Je vais pas t'obliger à faire un choix... à vrai dire, je vais juste me contenter de vivre. Je veux continuer de te voir, oublier le reste quand on est ensemble et profiter à fond afin d'avoir assez de souvenirs pour tenir jusqu'à la prochaine fois » finissais-je alors par dire, fermant les yeux deux secondes avant de les rouvrir pour les plonger dans son regard. « Je t'en voudrai pas si tu veux continuer de voir Enzo, si tu veux voir quelqu'un d'autre aussi, t'es libre de faire ce que tu veux et j'attendrai mon tour patiemment, parce que je sais que tu me plais et que t'es peut-être la clé de mon bonheur »

Tu ne veux pas que d’une poignée de main stérile avec Pluton. Ce serait du gâchis. Tu ne veux pas non plus être raisonnable, cela ne fait pas partie de ton vocabulaire d’inconsciente. Alors une fois que tu le remets sur pied, plutôt que d’en finir à cet instant, tu inities une danse suivant le rythme des vagues qui s'échouent à proximité. Tes mains finissent par constater prudemment les dégâts du brun. « Fais pas le malin Westerberg. » Tu ne réponds pas à la phrase qui suit et qui concerne Enzo. Tu ne veux pas lui faire ce plaisir. Tu ne veux pas lui avouer que tu n’as pas revu le brave Enzo depuis leur bagarre. Tu préfères le laisser un peu cogiter sur ce sujet. Quand il te montre son poing blessé, tu souris en secouant ta tête. T’attrapes toutefois son poignet pour guider ses phalanges contusionnées à ta bouche. Tu les embrasses délicatement et continues de te balancer avec lui tout en le rassurant sur son charme malgré l’état de son visage. Par la suite, Pluton colle son front contre le tien et tu souris dans la pénombre. Tu adores faire ça, c’est ton truc. Tu t’imagines souvent que tu peux te connecter à la personne de cette manière pour pouvoir échanger des pensées. T’es carrément barge ouais, mais c’est ce qui fait que tu es toi non ? Puis, tu te mets soudainement à chantonner quelques paroles qui reflètent ton état d’esprit sur le moment. Bien que cela soit en français, Pluton saisit l’essentiel par tes précisions. Sa réponse suffit à ce que ton coeur se contracte sévèrement, il semble si à l’étroit dans ta poitrine au fur et à mesure qu’il t’inonde de paroles tellement enjôleuses. Ton abdomen s’enflamme. Tu fermes les yeux quand il les ferme et tu frottes ton front au sien en te laissant bercer par ses paroles qui résonnent encore en toi. Sentant son regard de nouveau sur toi, tu rouvres tes paupières et fixes le brun avec détresse. Finalement, il t’achève en beauté alors tu mets fin au slow en reculant d’un pas minuscule. Tu inspires profondément et plonges ton visage entre tes mains pour te retrouver dans l’obscurité la plus absolue. Tu réapparais néanmoins très vite, incapable de rester plantée là « Qui es-tu ? » murmures-tu en riant toute seule « Qui es-tu bordel ! » finis-tu par t’exclamer en haussant le ton, en colère contre les cieux. « T’es à l’antipode de ce que j’irais naturellement chercher Pluton Westerberg. Je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi je suis en train de vaciller pour toi. Tu me ressembles trop j’crois. Tu m’effraies, tu m’attires, tu me bouleverses, tu m’excites. Tu crées un véritable capharnaüm en moi putain » Tu tapes ta main sur ton front et ricanes nerveusement en le fusillant du regard. « Ouais, peu de personnes emploieraient ce mot pour décrire le crush qu’elles ressentent » Le crush ? Tu te sens tout à coup rougir, t’aimerais peut être ravaler ces syllabes qui se sont faites la malle sans t’avertir. « Fin, un truc comme ça, je… » Prise de panique à cause de ton inconscient particulièrement rusé, tu quittes la terrasse et traverses ta chambre pour disparaître dans le couloir. Nan, tu te tâtes plutôt à quitter l’hôtel pour t’évanouir dans la nature.  

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J’avais fait cette chose assez folle que de prendre une échelle pour me rendre sur son balcon. Oui, c’était totalement dingue mais heureusement, elle n’était pas aux étages vraiment hauts… sinon, je ne sais pas comment j’aurais fait. Sûrement le room service, évidemment. « Jamais, t’en fais pas » que je faisais d’un sourire malicieux. Mais je remarquais bien qu’elle ne pipait mot concernant Enzo. Est-ce qu’elle l’a vu ? Est-ce qu’elle l’a soigné ? J’en sais trop rien et je préférais éviter de me monter la tête inutilement. Je ne voulais pas perdre Louison sous prétexte que j’étais trop jaloux, trop possessif. D’ailleurs, elle remarquait bien que je me reprenais. Aucune haleine d’alcool pour aujourd’hui, pas de titubage, pas de mots totalement désordonnés. Mon discours restait simple et concis, avec pour unique but de la faire craquer. Mais avant ça, profitant de ses lèvres sur mes phalanges, je venais me bercer doucement à ses côtés sur la musique des vagues de la mer, non loin de là. C’était reposant, vraiment. Et en cet instant, j’avais de nouveau créé cette bulle avec elle. Cette bulle où rien ni personne ne pourrait entraver le bien-être qu’on pouvait ressentir. C’était assez satisfaisant comme sentiment et je pouvais me laisser aller à danser avec elle pendant des heures comme ça. Puis ses mots sortant en français de ma bouche me faisaient sourire, j’avais quelques notions mais rien qui me poussait à vraiment comprendre ce qu’elle disait. Ce n’était qu’avec la traduction que je finissais par en saisir le sens. Et là, elle se reculait, cachant son visage dans ses mains, et j’avais peur. Peur d’avoir dit un truc qu’il ne fallait pas. Peur de lui faire peur. Puis je fus surpris par ses interrogations. Qui suis-je ? Telle est la question, je n’en avais foutrement aucune idée. J’étais le mec totalement perdu, en recherche de son phare pour savoir dans quelle direction aller. En tout cas, tout ce que je comprenais de ses paroles, c’est que je lui plais, que je l’attire et bien d’autres choses. Et c’était ce que je recherchais dans le fond. Elle ressent exactement la même chose que moi. J’avais un sourire sur les lèvres, tel l’idiot du village. Mais avant même de pouvoir lui répondre, elle s’en était allée. Dans la chambre, dans le couloir. Et moi, j’étais planté là, sur la terrasse. « Louison ? » Alors forcément, j’allais sur ses pas, suivant le chemin qu’elle a emprunté juste avant, pour la retrouver effectivement dans le couloir. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire de plus belle en la retrouvant là, cachée derrière ses mains. Me postant face à elle, j’attrapais ses deux mains, les gardant dans les miennes alors que je glissais mes doigts entre les siens. « C’est réciproque… tout ce que tu m’as dit. Je vacille pour toi, tu m’effraies, tu m’attires, tu me bouleverses, tu m’excites et… j’ai un putain de crush pour toi que j’ai peur de me perdre avec toi…. mais c’est tellement enivrant comme sensation. D’être près de toi, de sentir l’effet que tu me fais. Je craque littéralement, Chamberlain et je veux vraiment pas te laisser partir, te laisser m’échapper » Mon visage s’approchait du sien, alors que je la retenais prisonnière contre le mur derrière elle, mes mains tenant les siennes. Et chuchotant, d’un air malicieux, je glissais « Chiche de m’embrasser »

Tu fuis. Les poings serrés se balançant dans le vide, tu quittes ta chambre avec une honte immense collée aux tripes. Tu te fatigues toi même, de t’attacher bien trop vite aux gens pour qu’au final, cela t’explose à la gueule. Tu abandonnes alors Pluton dans ta chambre, histoire de prendre un peu d’air. Tu espères aussi qu’il n’a rien entendu ou bien que ses oreilles n’aient pas eu l’occasion de filtrer l’information que tu lui as confié. Pieds nus dans ce couloir de l’hôtel, tu t’adosses contre le mur et camoufles ton visage entre tes mains. Ta porte s’entrouvre et tu sais très bien qui va apparaître. Tu hésites toutefois à le regarder s’en aller, mais il ne part pas, au contraire, il se positionne devant toi et détache tes mains de ton visage. Tu dois être aussi rouge que lorsque tu as sifflé une bouteille de vin rien qu’à toi toute seule. Ses doigts se mélangent aux tiens, tu l’entends reprendre tes mots et tu fonds, littéralement. À cet instant précis, tu aimerais fusionner avec la cloison qui maintient ton dos, pour disparaître dans le plâtre et ne plus te sentir aussi minuscule. C’est pourtant « enivrant comme sensation ». Il a bien raison. Tu as juste l’impression de faire un numéro d’équilibriste en ce moment. Tu traverses cette corde, suspendue dans le vide et tu ne sais pas si tu arriveras jusqu’au bout, De l’autre côté, dans cet endroit que tu espères merveilleux et rassurant. Son visage se rapproche du tien et tu relèves tes prunelles verdâtre vers lui. « Chiche de m’embrasser toi ? » répliques-tu en envoyant ton index se planter entre son épaule et sa clavicule « Si je t’embrasse, tu vas croire que je suis totalement raide dingue de toi et que tu peux me faire chavirer en un battement de cils… Ce qui est potentiellement vrai en plus, sauf que t'as pas besoin de le savoir ok ? » rajoutes-tu en jouant à la petite exaspérée. Tes mains se posent sur son torse, tes yeux aussi et tu tapotes nerveusement ses pectoraux en soupirant « J’veux pas passer pour une désespérée, alors si t’es pas chiche, je ferais face à ma frustration comme une grande. Oui, il se peut que je te teste un petit peu et que je me fasse désirer » lui déclares-tu en relevant ton minois pour affronter ses prunelles ensorceleuses « Tic tac... » murmures-tu en époussetant les épaules du suédois pour distraire tes pensées qui te poussent à l'embrasser.  

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Elle s’en était allée et je ne comprenais pas le pourquoi du comment. Surtout que moi, j’étais heureux, elle avouait avec des mots avoir un crush pour moi. Preuve que tout ce que je ressentais vis à vis d’elle était loin d’être à sens unique, au contraire. Alors pour le coup, je suivais les pas qu’elle avait pris, ce qui m’amenait jusqu’au couloir de cet étage. Et c’était ainsi que je la retrouvais, Louison, collée au mur en train de se cacher derrière ses mains. Elle était vraiment trop mignonne et je ne pouvais pas m’empêcher de craquer encore plus pour elle. Alors que je faisais à mon tour un nouveau discours pour la convaincre du fait que j’étais sincère dans mon approche, n’ayant pas peur de mettre les cartes sur table sur ce que je pouvais éprouver pour elle, je sentais qu’elle était réceptive, puisqu’elle me laissait glisser mes doigts entre les siens, elle me laissait approcher mon visage du sien. Mais quand je la mettais au défi, comme on avait l’habitude de faire, elle me retournait la chose. Et comme toujours, quand il s’agissait de Louison, ce n’était pas tout. Elle faisait tout un explicatif qui, dans le fond, me convenait puisque j’appréciais vraiment ce que je pouvais entendre, ce qu’elle pouvait me confier sur cette pointe d’humour qui n’en était pas vraiment. « J’en ai rien à faire de passer pour un désespéré. J’ai envie de t’embrasser et je vais le faire… » chuchotais-je, mes lèvres proches des siennes, avant de fermer les yeux à l’instant même où le contact entre nos deux bouches se faisaient. Et c’était doux dans un premier temps, avant que ça ne devienne plus langoureux, avec nos langues qui se mêlaient l’une à l’autre. Forcément, je chavirais et je me laissais emporter. Glissant mes mains le long de ses cuisses, je finissais par la soulever, plaçant ses jambes de part et d’autre de mes hanches tout en la maintenant contre le mur, sans lâcher ses lèvres pour autant. Et je ne me stoppais pas, pour rien au monde. On était dans le couloir, je la portais, calée contre le mur vêtue simplement d’une nuisette et on s’embrassait langoureusement, sans aucune gêne. Finalement, avec le besoin d’air, je lâchais ses lèvres, déposant cependant quelques smacks avant de coller mon front au sien. « Je t’aurais bien dit qu’on pouvait continuer dans ta chambre… dans tes draps… mais il me semble que ton vagin est en pause alors on va se contenter de chastes… » Je l’embrassais d’un smack « … baisers… » Encore un. « … uniquement… »

C’est toi la désespérée, ce n’est pas lui. Regarde toi, tu es incapable de tenir ta langue et de transmettre cette attirance terrible que tu éprouves à son égard. Cependant, pour une fois depuis votre rencontre, tu arrives à te contrôler sur le plan physique ! Néanmoins tu ne peux t’empêcher de lui renvoyer son défi en plein visage. Toi aussi tu veux sentir cette dépendance qui s’accroit potentiellement de son côté. Tu veux surtout vérifier qu’il ne peut rester insensible à ton charme et que cette "histoire de réflexion en cours" que tu as instauré est tout bonnement à foutre en l’air. Pluton abat la barrière vous séparant et t’embrasse enfin. Ton sang afflue à vive allure dans chacune de tes artères, de tes veines, de tes capillaires. Ses mains remontent le long de tes cuisses, tu frémis. Elles se glissent sous tes fesses, tu gémis. Il te porte, tu succombes. Tes jambes enroulent sa taille, tu croises tes chevilles dans ses fesses et réponds avec frénésie à ses roulages de pelle. Le couloir est si calme, on entend que vos baisers, vos souffles et vos râles de plaisir qui s’accentuent. Tu clos finalement tes paupières pour te perdre dans ses bras. Sa langue te quitte, il est à bout de souffle et tu souris. Il te couvre de tonnes de smacks, tu les captes et fais en sorte de ne pas en louper un seul. Tes paumes enveloppent ses joues et tu bois ses paroles qui te font doucement sourire « Il suffit que… » tu lèches sa lèvre supérieure « tu appuies sur le bouton play… » tu le smack à ton tour en riant « et mon vagin sera de nouveau en marche » Tes pouces balaient ensuite ses pommettes comme de petits essuie-glace pendant que tes yeux le dévorent. Incapable de lui résister plus longtemps, tu plonges ton visage dans son cou pour l’embrasser fiévreusement. Ta bouche remonte le long de sa nuque et se place au creux de son oreille « Est-ce que c’est normal et raisonnable de baiser à chaque fois qu’on se voit ? Tu vas finir par me connaître par coeur… J’veux pas être une poésie que tu pourrais réciter facilement… J’veux tellement rester une énigme pour toi… Je veux que tu tentes de me décrypter encore et encore » lui murmures-tu en rasant le lobe de son oreille de ta lèvre inférieure « J’ai aussi envie de froisser mes draps avec toi… même si l’faire dans une piscine me tenterait aussi… pis tu me dois un truc, souviens toi... »