T'as plus envie de jouer, cette conversation ne rime à rien et ne t'apportera rien. A quoi bon la poursuivre ? C'est complètement inutile. D'autant plus que tu commences à vraiment avoir du mal à contenir ta colère. T'as clairement envie de lui en coller une en pleine face. T'as raison, j'ai aucune raison à rester avec un imbécile dans ton genre. Tu essayes de te contrôler et tu t'apprêtes à faire demi-tour, à aller à la plage comme t'avais prévu à la base. Seulement, à ce moment-là, il ajoute une phrase qu'il aurait mieux fait de ne pas prononcer. Tu vois rouge, d'un seul coup tout oublie tout, t'as juste envie d'une chose, le rouer de coups jusqu'à ce qu'il comprenne que t'es pas le genre de mec que l'on peut venir provoquer comme ça, sans raison apparente. Tu mords ta lèvre inférieure, serrant les poings. Prêt à lui foutre un coup lorsque Louison débarque de nul part. Bordel, qu'est-ce qu'elle fout là ? Tu n'y crois pas.. Tu respires un bon coups, essayant de reprendre une respiration normale, de te calmer mais c'est plus fort que toi. De voir Louison près de lui t'énerves encore plus. Mais j'hallucine. Tu passes une main sur ton visage avant de rire nerveusement. Putain mais allez vous faire foutre tous les deux. J'ai pas que ça à faire que de perdre mon temps comme ça. Louison, fait c'que tu veux avec ce mec, j'en ai vraiment rien à faire. Tu ne penses pas un seul mot de ce que tu viens de dire et pourtant ces mots viennent de sortir de ta bouche. Ton regard n'arrête pas de passer Pluton à Louison. Cette situation est trop bizarre pour toi.

Bien sûr que je le provoquais, parce que je n’avais juste rien à perdre et peut-être que recevoir un coup allait me faire sentir plus vivant. Mais pas le temps qu’il puisse faire quoique ce soit, bien que son regard montrait bien que ça le démangeait que de me frapper. Non, il était interrompu dans son élan par le fait qu’une jeune fille débarquait, contre moi. Pas n’importe qui. Louison. La cause de notre confrontation. La fille qui nous faisait craquer tous les deux. Et forcément, il pétait littéralement un câble alors que moi, je me contentais de la regarder, elle si innocente parfois et qui ne l’était pas du tout en d’autres moments. « Ça fait le mec confiant mais quand on est face à elle, on se barre la queue entre les jambes ? » Et j’applaudissais face au comportement plus que lâche de ce mec, incapable de porter ses couilles. « J’le connais pas, je veux pas le connaître. On était… en train de se rencontrer dirons-nous. Mais pas forcément une bonne rencontre. » Je haussais les épaules avant de finalement regarder le Enzo qui perdait pied, puis je reportais mon attention sur Louison. « T’allais où ? » que je demandais, curieux alors.

Tu débarques au mauvais moment. Vraiment au mauvais moment. Tes deux amants au même endroit, ce n’est pas bon signe. Tu sens de l’orage dans l’air et tu ne sais plus où te placer. Si, peut être derrière le palmier là-bas…. Enzo t’incendie avec Pluton. T’es sous le choc, tu ne l’aurais jamais imaginé capable de réagir comme ça, de te parler comme ça.  C’est un combat de coq c’est ça ? Pour tes yeux ? Ton attention est ensuite captée par Pluton qui prend la relève et s’attaque à Enzo. « Arrêtez ! Qu’est-ce que vous foutez bordel ? Vous parliez de moi ? » essaies-tu de placer alors que le Dunster renchérit et provoque l’allemand. Quand tu sens que les esprits s’échauffent beaucoup trop, tu te places entre les deux et les pousses de tes deux mains « J’allais voir Suzy, je la sens pas bien en ce moment » réponds-tu posément en lâchant leurs torses « Si je me tire, vous allez vous foutre sur la gueule ou vous vous êtes calmés ? » leur demandes-tu, totalement paumée. Tu ne connais les deux que depuis quelques semaines, tu ne te vois pas choisir ou devoir faire ce choix encore. Les voir un tour chacun te suffisait, même si tu commençais sévèrement à t’imaginer être plus qu’un plan cul régulier pour eux. « Je suis désolée… Je ne vous mérite pas de toute façon, on va tout arrêter, y aura moins de problèmes » finis-tu par avouer en sentant les larmes monter. « J’y vais ou j'ai droit à un combat ? » bégaies-tu en pinçant tes lèvres, complètement au bord de la rupture.   

En voyant Louison tu pètes littéralement un plomb. Tu ne voulais pas qu'elle te voit avec ce type, tu ne voulais pas qu'elle se retrouve dans ce genre de situation pourtant c'était bel et bien en train d'arriver, malgré toi. Tu commences vraiment à ne plus être du tout calme, t'as de plus en plus envie de lui en foutre une. De le faire redescendre.  De plus, il se permet de te rabaisser et ça, ça ne passe pas. Excuse-moi, c'est à moi que tu parles là ? Tu t'approches de lui mais à ce moment-là, Louison s'interpose, te retenant avec sa main. On peut dire que sur ce coup-là, il a eu de la chance. Louison prononce ensuite les mots que tu redoutais tant, elle veut mettre fin à votre semblant de relation. T'en as pas du tout envie. On en reparlera plus tard, tu veux bien ? J'ai pas envie d'étaler ma vie privée devant ce .. Type. Tu soupires, tu ne pensais pas du tout passer un tel début d'après-midi. Toi qui était venu ici dans le seul but de t'amuser et de profiter du soleil.. C'était raté. Fait c'que t'as à faire, on peut régler ça comme de grands garçons, j'pense. C'est dans tes cordes ça, gamin ? Dis-tu tout en posant ton regard sur Pluton.

Je n'appréciais pas du tout la situation et peut-être que je devrais mieux faire de me retirer. Je voulais rien de sérieux... mais le fait est que je voulais pas la partager. Et j'avais pas le choix, puisque ce mec était aussi dans sa vie, était aussi un de ses prétendants qui pensait avoir plus de chance que moi. Si j'étais tiraillé entre l'envie de me barrer, pour éviter cette situation qui puait la merde, je restais cependant bien présent, titillant le vieux croûton. « Ouais, c'est à toi que je parle » Et j'avais un sourire narquois alors que Louison se positionnait entre nous, pour éviter toute confrontation physique. Mais qu'il me frappe, allez. J'allais pas en mourir de toute façon. Seulement, quand j'entendais Louison parler de tout stopper, j'étais pas vraiment d'accord et je supposais même qu'il allait falloir une vraie conversation par la suite. Non mais elle se souvenait des mots que je lui avais dit dans la grotte ? Juste avant qu'on en vienne à des ébats passionnés ? Faut croire que non. « C'est toi qui veut me frapper, vieux » soufflais-je, pas mal stoppé dans mon élan par le fait que la jeune femme voulait tout arrêter. Sonné ? En quelque sorte. Je m'adressais ensuite à Louison, l'air nonchalant « Tu peux t'en aller. Ce qui doit arriver arrivera » Et peut-être que je les voulais ces coups au final. Ressentir un truc, ressentir la vie, les blessures. Au moins, j'aurais une bonne raison d'avoir mal.

Tu essaies de tempérer les deux, mais ils t’ignorent presque. T’es invisible. Tu vois leur face cachée pour la toute première fois et pour l’heure, cela te déplait plus qu’autre chose. Certes, cela pouvait paraître excitant qu’ils se chamaillent pour ta poire, sauf que tu n’en avais pas forcément envie. Tu ne le méritais pas. T’as l’impression d’être un jouet qu’ils se disputent et cela te fend le coeur « Hey, faites pas ça, je vous en supplie. C’est complètement con et je n’en vaux pas la peine, je peux vous l’assurer bordel ! »  Dans ta tête, tu penses aussi à Suzy qui doit avoir besoin de toi dans les temps difficiles qu’elle traverse. Elle ou eux, le choix est vite fait cette fois-ci. Cette situation te dépasse de toute façon, tu as besoin de t’éloigner. Tu les regarde consternée tour à tour pour préparer ta sortie et les laisser se péter la gueule s’ils le souhaitent. « J’espère qu’il ne vous arrivera rien à l’un comme à l’autre, je tiens à vous et je vous croyais au dessus de tels comportements » oses-tu leur confier en secouant ton visage accablé « J’comprends pas ce qui vous prends quoi… Je me tire » murmures-tu en tournant les talons pour te rapprocher de la porte de sortie.

Ce mec t'insupporte de plus en plus et maintenant rien que le fait de le voir près de toi t'énerve au plus haut point. Tu n'sais pas comment va se terminer cette discussion mais elle risque de plutôt mal finir, vu comment se déroule les choses. Il te manque de respect ouvertement et s'amuse à te taquiner. Son sourire ne fait que t'énerver encore plus seulement tu sais qu'il fait exprès. Tu n'sais pas trop ce qu'il attend de toi. S'il voulait foutre la merde entre Louison et toi, ça a l'air plutôt réussi. Tu soupires en voyant la jeune femme partir. T'as l'impression que tout c'que t'as pu construire avec elle vient de s'envoler en même temps qu'elle s'en va. Peut-être qu'il n'y avait rien de concret pour le moment entre vous mais t'avais dans l'espoir que ça pouvait fonctionner entre vous. T'avais peut-être été con de croire une chose pareille. Quel con. Tout ça c'est ta faute, tu t'en rends compte au moins ?! Maintenant que la belle blonde n'était plus entre vous, les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer. Si on sortait de ce hall, on pourrait voir si t'as autant de couilles avec les poings qu'avec les mots. Tu hausses en sourcil tout en le regardant, est-ce qu'il va se dégonfler maintenant ? T'espère bien, t'as bien envie de te défouler sur lui, il t'a un peu trop cherché et t'as bien l'intention de lui montrer que t'es pas le genre de mec qui se laisse marcher sur les couilles aussi facilement.

Tout ce que je voulais à la base, c'était profiter d'elle, de son corps, de sa présence. Oublier le reste dans ses bras. C'était pour cette raison que je m'étais alors invité dans cet hôtel. La retrouver. Mais je me suis retrouvé face à cet homme qui fait naître en moi des envies de meurtre. Un peu comme Abelard dirons-nous. Alors ouais, je l'avais cherché et j'allais le trouver. Le mec était quand même plus baraqué que moi et je supposais que les coups allaient fuser une fois la petite blonde partie. « T'assumes même pas ta part de responsabilité. Et on parle de maturité ? » Je secouais la tête, n'en revenant pas. Il avait quand même assumé que j'étais le fautif dans l'histoire alors qu'il l'était tout autant. Il aurait pu se barrer dix mille fois. Il a juste pas saisi l'opportunité. Bien sûr que ça me faisait chier de la laisser partir, d'autant que j'étais venu pour elle. Mais j'allais me rattraper par la suite, j'en étais certain. « J't'attends » Et je me mettais en direction de la sortie de l'hôtel, sûrement qu'il était sur mes pas, en train de bouillonner. Et ouais, une fois dehors, un peu plus éloigné de l'entrée, je me tournais vers lui, haussant les épaules. « Alors, t'attends quoi ?! » J'essayais de le provoquer, mais j'étais pas forcément à l'aise avec mes poings. Me battre ? Je savais pas faire... alors on verra comment je m'en sortirai.

Louison était enfin partie, et le fait qu'elle vous ai vu tous les deux n'avait qu'accentué la haine que tu ressentais pour le jeune homme. T'avais pas vraiment envie de réfléchir à la situation, savoir si t'étais vraiment fautif aussi ou pas. Tout c'que tu voulais toi, c'était le remettre à sa place une fois pour toute. Rien à foutre, fini de causer maintenant. Ouais, t'étais bien trop énervé pour parler désormais. San plus attendre, tu proposes à Pluton de sortir pour que vous finissiez cette discussion dehors, même si une fois dehors, tu n'aurais plus très envie de parler. Tu le suis, et une fois dehors, ce dernier ne peut s'empêcher de te chercher de nouveau. Tu te mets à rire. Il ne te prenait pas au sérieux ou bien.. ? Ton regard se pose sur lui. Si tu insistes, j'veux pas te décevoir. Et sans attendre une seconde de plus, tu t'approches de lui, serrant les poings pour donner le premier coup. Ton poing vient atterrir avec force sur son ventre et tu n'as pas l'intention d'en rester là avec lui, ce n'est que le début.

Il ne restait plus que nous. Enzo et moi. Lui et sa prestance qui me faisait quand même un peu flipper. Lui et sûrement sa force que j’allais recevoir en pleine tronche. On savait très bien qu’il allait bien mieux s’en sortir que moi puisque ça se voyait, physiquement, j’étais pas forcément le mec le plus baraqué et j’avais aucune notion de combat, pacifiste dans mes heures perdues. Levant les yeux au ciel, je finissais par me rendre à l’extérieur pour avoir cette discussion avec les poings. J’appréhendais mais en toute honnêteté, je n’avais pas peur de recevoir des coups. J’avais l’habitude. Est-ce qu’il avait rencontré Lenny ? Le responsable de ma petite cicatrice au niveau de l’arcade sourcilière? Bref, une pique en plus vers lui et voilà que je recevais le premier coup, dans le ventre, qui manquait pas de presque me faire vomir mon repas de ce midi. Plié en deux, soufflant pour éviter de rendre mon repas, je finissais par relever le regard vers lui et puis dans un élan inconnu, je me mis à courir vers lui pour attraper sa taille contre mon épaule et je le poussais jusqu’à ce qu’on tombe tous les deux dans un parterre de fleurs de la devanture de l’hôtel. Ok, je ne lui ai pas fait mal alors je me relevais avant de tenter un coup de poing au visage. Ouais, tenter. Ma maladresse fit que le coup prodigué me faisait plus mal qu’il avait mal lui. Et une grimace apparaissait sur mon visage, lui laissant l’opportunité de reprendre l’avantage.