Love and affection ∴ ELLIRAH

J’adore entendre ces gémissements rauque qui ressemblent d’avantage à de grognements de ta part. Ils me rappellent toujours à quel point le sexe entre nous est primal, bestial même. Et c’est ce qui a de mieux, pas vrai? Tu détaches mon short et en un rien de temps, tu t’installes devant ma chatte, ta langue prête à goûter mes sucs. J’inspire un coup, prête à cette sensation ô combien agréable… mais elle ne vient jamais. J’ouvre les yeux pour te voir te laisser tomber à côté de moi. « J’peux pas, j’suis désolé. » Pardon? Je tourne vivement la tête vers toi, te dévisageant sans comprendre. J’viens pas de t’entendre dire que tu pouvais pas, pas vrai? « Quoi? De quoi tu parles? » Sourcils froncés, je tente de coller les pièces du casse-tête et fini par avoir l’illumination. « Oh.. c’est à ce point-là, mh? »

Non, j’pouvais pas. J’en avais envie. Est-ce que j’en avais vraiment envie? Ou est-ce que j’essayais juste de me convaincre, de me forcer à passer le cap? Peu importe, de toute manière, ça ne fonctionnait pas. Alors je soupirais lourdement, me frottais le visage de mes mains avant de les laisser retomber sur le lit le long de mon corps. Et j’entais la surprise et la frustration dans le ton de ta voix. Ouais Serah, moi non plus, j’aurais jamais imaginé te dire non. Dire non tout court. Elliot Maxwell, le gars qui ne refusait jamais une partie de jambe en l’air, se retrouvait coincé, contraint à abandonner. Et ça me faisait chier. Et tu finissais par comprendre. Waouh, t’étais plus rapide et perspicace que ce que je pensais. « Ouais… » Ouais, je sais, c’est critique. Mais j’peux pas faire autrement. Et j’savais pas quoi te dire d’autre. J’étais foutrement mal, en fait.

Je te regarde complètement déconcerté. Sérieusement, je n’croyais pas vivre assez vieille un jour pour t’entendre me dire non, surtout pas à cause d’une autre meuf. J’ai mal et en même temps, j’suis sacrément frustré. C’est ça d’avoir les blue balls alors? Urk. « Ouais… » Je pince les lèvres et me redresse rapidement pour ramasser mes fringues et les enfiler. Pas question que je reste là à m’humilier plus longtemps que nécessaire. Enfin, pas complètement nue en tout cas. Une fois zappé, j’avale difficilement ma salive et reporte mon attention sur toi. « Tu préfères que j’men aille…? » C’est pas que j’en ai envie, mais j’sais pas non plus c’que j’peux faire pour t’aider là, je sèche un peu, aide moi à t’aider Elliot.

Tu te lèves, te resappes en je lâche un soupire. Ouais, j'ai merdé, j'le sais rien qu'en voyant la troche que tu tires. T'es vexée, probablement humiliée, tu m'en veux. Mais j'y peux rien moi. J'aurais bien aimé te baiser. Crois-moi, j'aurais adoré. Mais j'peux pas. Et j'en suis désolé. Alors je secoue la tête et me lève à mon tour. "Laisse tomber, c'est ta chambre. C'est moi qui m'en vais." J'attrape un peu ta main en guise d'au revoir, et d'excuse aussi un peu, avant de soupirer et tourner les talons pour prendre la porte et retourner dans ma chambre à moi.