⋆ — who run the world ? GURLZ. bon ok, en vrai je m’en foutais d’avoir une place à la winthrop. en soit, c’était comme chez moi ici. je venais quand je voulais donc j’étais un peu rouge de nature, no shame. mais ouais, c’était le premier truc que je trouvais à dire et visiblement, ça ne blessait pas à ces messieurs. mh. de toute manière, j’étais pas non plus venu leurs faire des cadeaux donc en soit, la mauvaise humeur générale j’en avais pas grand chose à faire. disons que ça m’importait peu ouais. « ça, c’était complètement machiste. » que je répondais à elijah. « être jolie n’excuse pas tout mais t’entends par là que ça excuse quand même pas mal de chose. donc, si j’étais moche, boutonneuse et que je sentais mauvais, là, j’aurais probablement aucune chance de m’en sortir. » AH. c’était moche de dire un truc comme ça, très très moche. la femme en moi n’était pas du tout contente du coup. « à toi de voir » que je répondais à mon petit ami. mais là, clairement, avec le discours qu’il était en train de me sortir, il arrangeait pas du tout son cas. ah donc comme ça on me soutien pas ? j’roulais des yeux croisant les bras avant de lui jeter un regard noir. « si t’as envie d’avoir une place à la cabot sullivan va plaider ta cause. c’est typiquement significatif d’un manque d’argument d’être obligée de ramener la cabot sur le tapis. » et en fait, j’aimais pas du tout qu’il se mette contre moi. donc quoi ? monsieur venait d’être élu président alors il fanfaronnait devant des potes ? puis alors le pire, j’crois que c’était les questions de nate. ok, mon bizutage c’était trop facile en fait. « en plus d’être cruellement enfermé dans des préjugés t’es un adepte de la revanche. » ah elle était belle la winthrop. « dessiner ne veut pas forcément dire être lowell. défendre une femme ne fait pas de moi une cabot. maintenant, t’auras le droit de m’adresser la parole quand t’auras quelque chose de plus intéressant à me dire. » à qui le tour ?

J’avais prédis qu’elle allait avoir des problèmes. Mais waouh, il se passait trop de trucs trop rapidement là. Simen qui arrive et critique sa pseudo-oeuvre d’art. Elias qui est caliente, comme d’hab, et qui l’allume direct sans chercher à comprendre. Sullivan, notre nouveau président, qui est bien trop doux. Ziggy qui blâme la WH de n’accepter que des hommes dans ses rangs. Elijah qui choisissait d’être macho au mauvais moment. Sullivan qui reprend la parole pour un discours engagé sur les Cabots et l’égalité. Nate qui demandait sa revanche. Et Ziggy qui réplique, comme un ouragan. What the fuck, dans quoi je m’étais embarqué moi? « Après on dira que j’passe pas assez de temps à la WH… » Je secoue la tête, soupire un peu l’air désespéré. « Ziggy, j’pense qu’on a tous compris que c’était un bizutage. Ouais, des murs ça se repeint. Mais on a fait quoi aux Quincys pour qu’ils nous prennent pour cible? » Rien, à ce que je sache. « Tu vas avoir des problèmes avec l’administration d’Harvard, c’est une détérioration des biens… » Moi j’m’en foutais du putain de mur — même s’il était plus beau en rouge, clairement — c’était pour elle que je me faisais du souci. « Puis, tu sais que j’aurais rêvé que tu sois Winthrop chérie, j’ai même plaidé ta cause mais ils m’ont pas écouté. » que je dis en haussant les épaules. Ah, et le ‘chérie’ il était juste affectif hein, no stress Sullivan.

La belle se retrouve vite engloutit par une marée de rouges. Certains plutôt furax, d'autres plutôt compréhensifs, mais agacés. Bref chacun y va de son petit mot. Ziggy ne se laisse pas pour autant démonter et défend ses arguments tant bien que mal. Simen est d'accord sur le fait que sa cause est légitime et mérite d'être défendue. Cependant, il est en complet désaccord avec les moyens utilisés par celle-ci. Même s'il apparaît flagrant que ceci est un bizutage orchestrée par sa confrérie. Mais bizutage ou pas, ça n'excuse pas son geste. Elle a volontairement dégradé les murs de la pièce. C'est plus ce dernier point qui agace notre étudiant. « Tu n'as pas tort dans ce que tu dis, mais c'est la façon dont tu l'exprimes qui est dérangeant ...» Dégradation de biens matériels, même si ce n'est qu'un mur, ça reste quand même un délit. De nos jours le meilleur moyen de s'exprimer sur un sujet et de faire entendre une cause, ça reste les réseaux sociaux. Venir tartiner un pan de mur, c'est puéril et inutile. « Si le but de ton bizutage est de faire entendre la voix des femmes au sein de la société afin qu'elles ne soient plus rabaissées, venir gribouiller sur l'un de nos murs est la façon la plus stupide de le faire » Voilà Simen exprime calmement son point de vue sur la situation. Ce n'est pas dramatique, mais à y penser, la prochaine il faudrait éviter les défis à la con de ce genre.