Il est très tard quand je lui envoi un sms pour lui demander de venir me chercher. Il fait sombre et froid et je me retrouve toute seule dans cette rue peu fréquentable... Je voulais faire plaisir à mon amie, l'accompagné à ce rencard du moins pour avoir un oeil sur elle et elle est partie avec ce mec sans me laisser les clés de sa voiture... C'est flippant de se retrouver dans ce genre de situation. Pour la première fois, je me sens en insécurité, j'ai peur et je me sens vulnérable. Une robe comme tenue de soirée pour faire bonne impression et de nombreux regards presque pervers dans mon dos. Je ne veux pas regarder autour de moi et le temps risque d'être long avant qu'Emrys n'arrive... Mon téléphone à la main, je préfère m'éloigner du bar. M'aventurant dans des ruelles un peu plus étroite, les mains dans les poches de mon manteau, le téléphone non loin et cette fameuse bombe mystère qu'il a mis dans mon sac sans me prévenir... On pourrait se croire dans un film d'épouvante, je sursaute, je tremble presque de peur en ayant l'impression d'être suivi... Ou pas.

@Emrys A. Zacharias

ANGOISSE : ma belle m'a envoyé un message et a l'air pas bien. Jane me raconte qu'on l'a abandonné à cette heure tardive seule au bord de la route. Je reste sous le choc et enfile rapidement un t-shirt tout en tapotant quelques phrase de prévention à son adresse. Je file prendre le jean que j'ai laissé trainer plus loin et je cours dans les escaliers sans penser que je peux réveiller Jasper. Je suis affolé au fond mais je tente de me calmer et pas le montrer, pas péter un plomb. Dans quelle merde s'est elle foutue ? Je prend la voiture et je roule, roule, roule...

(HJ; je vais chanter si ça continue)

Soudain, j'aperçois sa silhouette fluette et je la vois marcher. Elle semble suivie et ça me fait monter carrément le feu, la haine en moi. Je me gare rapidement et je saute de la voiture. Je ne passe même pas par la case bisou, je fonce vers l'ombre qui la suit et je m'écroule dessus, d'un coup de poing bien levé : Fils de pute.. ! VLAM. Dans sa gueule, c'est le cas de le dire. Je cogne car je ne veux pas que ce fumier qui matte et tourne autour de ma copine se relève.

Il fait froid et l'insécurité gagne de plus en plus de terrain à chaque pas que je fais. Je suis suivi, je le sais et je peux sentir ce regard insistant derrière moi. Je marche sans me retourner, ne voulant pas affronter cette ombre ou ce regard que j'ai l'impression d'avoir sur moi... Enfin, c'est avant d'entendre une voix plus que familière, mais rempli de colère derrière moi. Je sursaute, me retourne et voit Emrys sur le mec « Oh mon dieu... » dis-je sans voix avant que ma main ne se pose sur mes lèvres comme choqué. Il enchaîne coup sur coup sur cet homme à terre m'effrayant encore plus par la brutalité des gestes et des mots sortant de sa bouche. Jamais, ô grand jamais je n'ai vu cette facette de lui. Sans trop comprendre, je recule, fait marche arrière comme ayant peur de celui qui fait battre mon coeur. « Emrys... » un léger murmure qui arrivait jusqu'à ses oreille. On pouvait voir une bête sur sa proie... La violence, très peu pour moi et pourtant sans lui, je ne serais sûrement pas encore debout à cette heure-là.

@Emrys A. Zacharias

Je fond sur l'attaquant de ma petite amie comme un dingue, preuve de ma folie quand on touche à la femme de ma vie. Je frappe encore et encore, je me sens partir dans un énervement plus qu’extrême. Soudain, je reprend : ne t'approche plus d'elle bâtard ! Je me relève. Il est choqué. Sur le sol, comme un mort. Je me relève encore sous le choc moi-même. je suis un peu sonné si bien que je ne fond pas dans les bras de mon ami. Je me contente de lui dire : allez on rentre... J'avance et elle comprend surement qu'elle doit me suivre à la hâte vers la voiture.

En quelques secondes, j'ai cette impression d'être devant un inconnu. Jamais je ne l'ai vu s'emporter ainsi. Même avec Rylan quand il a appris toute l'histoire. Il vient de perdre le contrôle et j'en ai peur. Oui, ça m’effraie. Je ne le pensais pas capable d'autant de violence même si au fond de moi, je sais qu'il l'a fait pour moi. Pour me protéger. Il se redresse et marche dans cette ruelle sans venir me voir. Mon cœur s'accélère alors que mes yeux se posent sur cet homme à terre pour ensuite se poser sur celui qui partage de nouveau ma vie. Il passe devant moi en m'ordonnant de le suivre pour rentrer. Autoritaire. Une partie de moi à peur d'y aller, mais une autre serait prête à courir dans ses bras. Silencieuse, préférant garder une certaine distance je le suis jusqu'à sa voiture pour monter à l'intérieur. « Dis quelque chose... » dis-je à son intention alors que mes yeux se posèrent sur lui, le visage crispé. « Tu me fais peur Emrys ». Il le sait, il peut sentir ce sentiment à des kilomètres. Je l'aime, c'est indéniable. Mais là, ce côté "bestial" m'effraie.

@Emrys A. Zacharias

Je ne souris pas. Mon visage reste fermé. J'avance presque trop rapidement et je la sens qui me suit mais presque hésitante. Je tourne un instant les yeux pour la regarder et comprendre pourquoi elle ne suit qu'avec hésitation. Là, je m'assoie dans la voiture et elle fait de même. Je sens son regard sur moi tandis que mes mains s'agrippe, crispée, sur le volant. Je suis outré quand elle poursuit en me disant que je fais peur. Je tourne le regard enfin vers elle et lui dit, peu agressif ; tu voulais donc que je ne fasse rien ? Je te fais peur? bien pourquoi m'as tu appelé ? Je m'énerve et regarde à nouveau dans le vide en démarrant. Je commence à rouler. Je ne veux pas qu'on te fasse du mal, c'est un tord !? Je grimace.

Le voir avec ce visage si fermer, ça me fait mal. J'ai la sensation d'avoir fait quelque chose de mal, d'horrible même alors que pas du tout. C'est un crime de sortir avec une amie en soirée, de vouloir s'amuser et se retrouver sans clé de voiture alors que ce n'était pas prévu ? Non. « Je n'ai pas dit ça. » Comment il peut penser ça de moi ? « J'ai eu peur d'accord. Ton regard, tes gestes envers cet homme presque barbare. Excuse-moi d'avoir peur de voir mon homme dans un état de violence. » dis-je avant de tourner le regard vers la vitre pour voir le paysage défilé alors que la voiture roulait pour nous raccompagner à bon port. « Bien sûr que non... Merci d'être venu. » je ne lui en voudrait jamais d'être venu à mon secours comme il l'a fait. « Je ne sais pas ce qu'il se serait passé si... » si tu n'étais pas arrivé.

@Emrys A. Zacharias

La belle se montre bizarre et si je suis choqué de ma propre violence, je ne comprend pas a quoi elle s'attendait. Jane tente de m'expliquer sa vision des choses et effectivement, elle ne voulais pas voir ce coté de moi. Ça lui faisait peur. Je bouillonne un peu tandis qu'elle poursuit en me disant qu'elle voulait que je vienne et me remercie d'ailleurs. Ouais... dis-je sans vraiment de sureté. bien sur, elle commence à évoquer l'éventualité si je n'étais pas venu la chercher et assez froidement, je reprend : toute manière, je ne vois pas ce qui t'as prit d'aller dans cet endroit chelou avec des gens en qui on peut pas avoir confiance ... veux-tu ma mort ? dis-je agressif montrant néanmoins ma peur et mon amour.

J'ai de la chance de l'avoir, j'en suis consciente. Par moment, j'ai l'impression qu'il fait exprès de me parler de la sorte. Non, mais pour qui il se prend ? Je prends sur moi, ne préférant rien dire sous peine de déclencher une énième guerre avec lui. Je l'aime, vraiment et rien que pour ça je garde mon sang froid pour éviter une dispute inutile. C'est vraiment pas ce dont j'ai envie ce soir. « Je t'interdit de dire du mal de mon amie. » dis-je calmement en prenant une grande inspiration. Ok, j'suis pas toute blanche, mais est-ce que j'ai prévu ça ? Non. « Excuse-moi d'être une bonne amie. Elle voulait que je l'accompagne pour rencontrer ce mec à qui elle a parlé sur Tinder. J'ai pas pensé prendre les clés de la voiture avant qu'elle ne me quitte. » pas besoin d'en faire toute une histoire. Elle était contente de ce rendez-vous et sur le coup, j'ai pas pensé à mon moyen de locomotion. « Désolé d'être un "boulet" au pied pour toi. » j'ai tellement envie de passer un bon moment avec lui, mais ça sera pas possible tant que sa colère ne sera pas redescendu.

@Emrys A. Zacharias

Ouais, je pétais littéralement un plomb intérieurement. je m'étais tellement fait du mal de la savoir si seule, j'imaginais mille scénario : agression, viol, tromperie... Ainsi, j'étais sous le choc et je m'en pris à ses idées de sorties, son ami si bien que forcément, elle défend la demoiselle. Je grimaçais sentant en quelques sortes mon erreurs mais aussi, vexé : Écoute, si tu préfères tes amies à moi, dis le de suite... dis-je plus calmement à présent. Inspirant profondément, je l'écoutais dire des conneries comme l'histoire selon laquelle elle serait un boulet à mon pieds. Je me sentis offusqué et je me garais sur le bas coté rapidement dans un grand freinage, drift. Je me tournais vers elle en toute sécurité : Tu n'es pas un boulet, je t'aime et j'ai pensé à trop de choses qu'on pouvait te faire ... j'ai même cru que tu aurais pu aller avec elle dans l'espoir de trouver mieux que moi! dis-je attristé.