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crédit/ tumblr ✰ w/suggy

Il était inquiet, Sullivan. Il avait peur de ce que Ziggy pouvait lui dire et ça avait alors effacé toute la dispute qu'ils avaient eu juste avant. Pour le coup, c'était quand même assez étrange pour lui que d'être si proche d'elle mais à la fois si loin. Parce que oui, il se sentait à des années lumières d'elle. Certes, elle lui avait dit qu'elle l'aimait, elle avait avoué une nouvelle fois ses sentiments. Mais ils avaient tous les deux du mal à communiquer. Après tout, il avait simplement émis le fait qu'il ne se sentait pas bien vis à vis de ce mariage et il s'en était pris plein la tête au point de se sentir bizarre de ressentir ce genre de choses. Mais qu'importe. Elle se sentait pas bien et il rappliquait dans la minute. Bon, pas dans la seconde, mais il rappliquait rapidement après son entrainement avec les Tigers. Une fois le bus arrivé devant l'immeuble où elle habitait, il passait les portes et montait au bon étage, avant de pénétrer dans l'appartement sans crier gare. Après tout, pourquoi prévenir ? Elle savait pertinemment qu'il arrivait. Refermant derrière lui, il la cherchait du regard et quand il la trouvait dans le canapé, les genoux recroquevillés contre elle, il s'avançait, posant son sac et son manteau dans l'entrée avant, et la rejoignait sur ce dit canapé pour venir la prendre dans ses bras, chose qu'il aimait faire en tout temps. Après tout, c'était sa Ziggy, et celle de personne d'autre.

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j'étais mal. j'étais vraiment mal en fait parce que j'avais l'impression que je venais d'appuyer sur le bouton qui allait tout faire exploser. j'étais pas prête à ça. j'voulais refermer cette boîte de pandore, oublier tout ça ou alors avoir la conviction que tout était faux. j'étais en panique, vraiment. j'avais relu l'article qu'hecate m'avait envoyé une vingtaine de fois et putain, j'me sentais mal. j'avais besoin de sullivan, j'avais besoin de lui même si j'avais pas osé le lui dire. mais il venait quand même parce que malgré nos soucis entre nous, il me connaissait mieux que tout le monde. assise sur le canapé, les genoux remontés, ma tête enfoui entre eux, j'essayais de garder le contrôle de tout ça. mais avait-on vraiment le contrôle sur quoi que ce soit ? la porte s'ouvrait et je savais que c'était lui. dans la minute qui suivait j'étais d'ailleurs dans ses bras et.. j'sais pas, c'était peut-être le trop plein d'émotion de la journée qui faisait que je craquais totalement contre lui les larmes venant inonder mes joues. j'avais pas envie de me prendre la tête ce soir, j'avais juste besoin de lui. même si on parlait pas, même si on disait rien et que je restais juste dans ses bras, j'avais juste besoin de lui.

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Tout ce qu'il voulait, c'était la protéger du monde comme elle avait pu le faire avec lui durant toute leur enfance et adolescence. Alors oui, c'était à son tour d'avoir ce rôle de protecteur et sûrement qu'il allait devoir s'affirmer, prendre sur lui. Mais c'était difficile, il le savait. Dans tous les cas, le jeune homme espérait que Ziggy puisse être quand même conciliante avec lui, avec les efforts qu'il pouvait faire pour changer et s'adapter à cette société assez étrange à ses yeux. Alors il était venu, le plus rapidement possible, et il avait parcouru ce chemin qu'il connaissait par cœur depuis le temps. Il avait alors ouvert la porte, posé ses affaires, pour la rejoindre immédiatement sur le canapé où elle avait pris place. Et à peine avait il alors enroulé ses bras autour d'elle, elle se mit à fondre en larmes. « Hey... je suis là, ne pleure pas.. » Ses lèvres venaient prendre place sur le haut du crâne de la jeune femme désemparée, qui avait bien du mal à vivre quelque chose et Sullivan ne savait pas trop quelles pincettes il devait utiliser. Il allait rester lui, être le meilleur ami dont il avait besoin et espérait que ça soit suffisant. « Tu veux m'en parler...? » qu'il demandait alors doucement, sans savoir si elle lui dirait quoique ce soit ou non.

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c'était dingue de se mettre dans des états pareils pour un truc où on avait aucune conviction en fait. et d'un autre côté, si j'étais dans un état comme celui-là c'était peut être parce que dans le fond, je me doutais que je n'étais pas juste folle. qu'il y avait quelque chose dans cette histoire que ça me plaise ou non. alors ouais, maintenant que sullivan était là, je craquais totalement. qu'on se le dise, j'étais pas le genre de nana à pleurer. j'étais plutôt le style : femme forte, indépendante, qui se comporte comme un mec et qui ne chiale jamais devant les autres mais là.. là j'pouvais pas. je craquais juste et ça me faisait du bien qu'il soit là. même si on était en plein milieu d'une embrouille on le mettait de côté parce que c'était pas le moment et que j'avais pas la force de continuer à me battre avec lui. "je suis fatiguée" que je lâchais dans un murmure me blottissant un peu plus contre lui, venant chercher sa main pour entrelacer mes doigts aux siens. pas fatiguée physiquement, plutôt mentalement. parce que c'était de la torture que j'étais en train de m'infliger en fait et ouais, ça devenait pesant dans la finalité. "tu vas me prendre pour une folle, laisse tomber" qu'est-ce que j'allais lui dire en fait ? que ce stupide rêve n'en était peut être pas un ? que je pouvais possiblement réellement m'appeler meghan ? non mais ouais, on voudrait sûrement me faire enfermer si je m'amusais à raconter des trucs pareil en fait.

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Ça le brisait intérieurement Sullivan, de voir Ziggy dans un tel état. D'autant plus qu'elle ne méritait pas d'être triste. Cette fille était la joie de vivre à l'état pur. Et oui, Sullivan avait bien du mal à se faire à la vision qu'il avait actuellement de Ziggy en train de pleurer dans ses bras. Tout ce qu'il souhaitait dans le fond, c'était de la protéger coûte que coûte de tout le mal qu'il pouvait y avoir dans ce monde, bien qu'elle soit bien plus au courant que lui de ce qui pouvait se tramer. Sullivan, il était l'innocence mine de rien. L'innocence qui l'empêchait de voir bien des recoins de la personnalité de la jeune femme. « Alors repose-toi, fais le vide » Le truc cependant, c'est qu'il n'avait aucune idée de ce qui se déroulait dans sa vie, puisqu'elle refusait de se confier au jeune homme. Lui, il veut savoir, il veut connaître les raisons de son mal être. Est-ce que c'est lui ? Est-ce que c'est quelqu'un d'autre, autre chose même ? Il voguait aveugle sur un chemin miné et tâtonnait alors le terrain petit à petit. « Est-ce que je t'ai une fois jugée de folle Zig ? » Pas à sa connaissance. À chaque fois qu'elle lui racontait un de ses rêves tordus, il ne bronchait pas. Peut-être aussi parce que lui en faisait aussi. Alors quoique ce soit qu'elle puisse lui raconter aujourd'hui, il n'émettra aucun jugement, il se le promettait. Profitant alors de ce répit dans leurs histoires, leurs mains liées et entrelacées, il fermait les yeux, le visage collé contre le sien, ses lèvres sur le haut de la tête de la jeune femme. Et doucement, il la berçait, son autre main caressant délicatement son dos, comme pour l'apaiser ce de qui la rongeait intérieurement.

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alors dans la finalité, j'avais juste l'impression d'être totalement seule dans ce tas de merde. j'étais même pas sûre de comprendre moi même, comment est-ce que je pouvais m'attendre à ce quelqu'un d'autre comprenne ? c'était horrible cette position, ça me rendait dingue et putain, je détestais tellement être comme ça. j'étais tellement pas le genre de fille à pleurer, j'arrivais à tout camoufler et là, je craquais juste. comme si j'étais incapable de contenir mes émotions en fait. j'savais même pas comment me confier sur cette histoire parce que j'avais peur de ce que je pourrais en sortir si je fouillais un peu trop. et puis quoi ? j'pouvais pas me poser devant mes parents et demander si j'étais pas une autre, ce serait pas normal et j'étais pas sûre d'assumer de poser une question comme celle-là. "non, jamais." je savais bien qu'il ne m'avait jamais jugée mais là, les choses étaient totalement différente en fait. on ne pouvait pas comparer parce que ce que j'avais sur le coeur, c'était juste énorme à ce moment précis et ouais, j'en pouvais plus. "tu te rappelles de mes rêves ? la grande maison, les roses de partout et.. meghan ?" putain mais j'savais même pas comment expliquer tout ça parce que ça avait l'air complètement dingue dans ma tête. "philip a une soeur qui a disparu il y a des années. meghan. et.. ses souvenirs.. ça concorde avec mes rêves." alors vas y, dis moi que je ne suis pas dingue maintenant.

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Évidemment qu'il redoutait le moment où elle allait lui dire ce qu'elle avait sur le cœur, parce qu'il avait peur de ce qu'elle avait en elle. Est-ce que c'était à cause de lui ? Non, elle l'aurait empêché de venir si c'était le cas. Donc c'était tout autre chose. Se creuser les méninges, Sullivan était doué pour ça, mais uniquement quand ça concernait des problèmes mathématiques. Concernant les relations humaines, c'était plus compliqué malheureusement. Le jeune Winthrop tentait de garder le cap, mais c'était quelques fois bien trop difficile. Alors il suivait son cœur et cette fois encore, il l'avait poussé à rejoindre la jeune femme, très certainement en besoin de réconfort, en besoin de son meilleur ami. Et preuve étant qu'elle s'était effondrée dans ses bras, et il tentait d'être le plus présent possible pour l'aider à panser ses blessures. Mais il n'avait aucune idée de ce qui se passait alors il tentait de gratter, avoir des réponses. Encore une fois, il posait des questions, celles qui agaçaient tout le monde autour de lui. Seulement, c'était nécessaire puisque sinon, Ziggy ne parlera jamais. Il fronçait les sourcils à l'entente de ces rêves. Il en avait entendu parler oui, plus d'une fois. Depuis des années, elle avait ce rêve récurrent qui la perturbait. Et il se demandait bien ce qui pouvait la tracasser à ce point aujourd'hui. « Attends... » Il essayait d'assimiler la chose, mais c'était compliqué puisque ça impliquait un changement radical dans la vie de la jeune femme et il n'arrivait pas à entrevoir qu'elle ne soit pas sa Ziggy. « Tes rêves seraient en fait des souvenirs ? » Et plus l'idée s'insinuait dans son esprit, il comprenait que les parents de Ziggy n'étaient pas ses parents. Et non, non, il adorait les Atkinson. Il adorait tous les souvenirs qu'il avait de cette vie à Vancouver dès l'instant même où il a rencontré Ziggy.

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dans quel monde pourrait-il dire que je n'étais pas dingue là ? j'étais en train de fabuler sur des trucs qui ne semblaient même pas possible en premier lieu. et j'essayais de me convaincre moi même que c'était faux, que c'était dingue de ma part d'imaginer un truc pareil mais.. meghan, les rêves, tout ça était bien réel. j'en avais déjà parlée que ça soit à sullivan ou bien à hecate. ce n'était pas que le fruit de mon imagination. peut être avais-je vu un reportage à la télé étant gamine et ça m'avait traumatisé ? non, ça n'expliquait pas la puissance de certain détail que je n'aurais jamais pu savoir. et putain, j'étais tellement mal dans cette situation. j'étais en train de perdre complètement la tête et je ne savais pas quoi faire pour m'en sortir. "j'en sais rien. J'EN SAIS RIEN OK ?" et ouais, j'étais à moitié hystérique. lui hurler dessus, ça ne servait strictement à rien. j'en étais consciente mais d'un autre côté, ça sortait tout seul. j'étais paniquée, incapable de comprendre les choses à ce moment précis et ça me foutait dans un état pas possible en fait. "je crois que je suis juste en train de devenir dingue et.. j'invente des choses dans ma tête. j'en sais rien.." et si c'était juste moi qui avait un problème ? si j'étais juste en train de devenir dingue ? j'pouvais pas continuer à inventer des trucs pareils. j'étais ziggy atkinson, juste elle.

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Il ne savait pas trop ce qui l'attendait... et quand il entendait ce que la jeune femme venait lui dire, il assimilait l'information, sans trop savoir quoi en faire. En fait, c'était inédit, et déjà qu'il n'avait pas d'expérience avec les problèmes des gens, de ses proches, c'était alors au delà de tout ce qu'il avait pu imaginer. Régler ce problème revenait à résoudre un des problèmes mathématiques qui valaient un million de dollars. Et alors qu'elle se trouvait dans ses bras, qu'il cherchait à comprendre ce qu'elle pouvait insinuer, elle s'excitait sur lui, comme s'il pouvait y faire quelques chose. « Calme-toi.. Je.. j'essaye juste de comprendre » disait-il avait de soupirer doucement, remettant alors tous les éléments dans leur contexte. Et la panique s'emparait alors de lui, parce que ça signifiait que les parents de Ziggy n'étaient pas ses vrais parents. Qu'ils l'ont enlevée pour ensuite lui changer son identité et vivre comme une famille normale. « Tes rêves, tu les as depuis aussi longtemps que je me souvienne... T'en as jamais parlé à Philip, si ? » Qu'il demandait, parce que ça pouvait être une blague - aussi mauvaise soit-elle - de son bizuteur. « Il doit bien y avoir une explication rationnelle. Tu veux en avoir le coeur net ou pas ? » Parce que peut-être qu'internet détenait la vérité. Et que s'il se trouvait qu'elle était la Meghan en question, alors la photo de la petite disparue serait identique à Ziggy quand elle était petite. Et aussi bien Ziggy que Sullivan pouvait confirmer ces faits.

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alors pourquoi est-ce que j’avais soudainement l’impression qu’il y avait des tas de zone d’ombre dans ma vie ? j’crois que c’était juste un effet de masse. j’étais en train de paniquer du coup je voyais toutes les mauvaises choses et mon esprit tentait de me persuader que quelque chose ne tournait pas rond alors que.. en soit, tout allait bien. philip était probablement juste très affectée par la disparition de sa soeur et cherchait à la retrouver n’importe où. c’était tombée sur moi mais en soit, ça aurait pu être n’importe qui. ouais, fallait que je me répète ça en boucle et mes doutes s’envoleront. du moins, je l’espérais du plus profond de mon être parce que je n’avais clairement pas envie de rester dans cet état là. « je suis désolée.. » de lui hurler dessus. il méritait pas ça mais j’étais en train de vriller dans ma tête et du coup ça se répercutait sur lui. c’était moche ça aussi. « je.. non. j’en ai parlé qu’à toi et.. hecate. » et peut être que sullivan avait pu balancer ça au détour d’une conversation avec philip puisqu’il était son bizuteur. ouais, il avait pu le faire. et dans ce cas, ce ne serait peut être rien d’autre qu’une mauvaise blague qui me mettait quand même dans tous mes états. putain, j’avais l’impression que mon cerveau tournait à toute vitesse et c’était fatiguant pour moi. « j’en sais rien.. ça peut pas être vrai de toute façon.. » mais si j’étais aussi réticente au fait de voir des « preuves » c’était peut être parce que moi même je doutais.. non ? « vas y, prouve moi que c’est faux. » ouais, qu’il le fasse donc et peut être que je pourrais enfin me sentir mieux par la suite.