Allez à l’appartement de Mila est tout un exploit pour toi. La raison pour laquelle tu était en train de t’y rendre est simple, c’est qu’elle t’a juré que Serah n’y serait pas. Oui, tu sais que tu agis comme un gamin à ne pas vouloir la voir. Mais moins, tu la vois et mieux tu te portes. Comme l’ont dit : loin des yeux, loin du coeur. Et c’est exactement ça. Sauf qu’il faut dire que parfois tu te dis que tu as fait un mauvais choix en demandant à Serah de ne plus la voir, parce que depuis la dernière fois, tu n’as pas baiser, enfin juste une fois, mais ce n’était pas pareil. On aurait dit que la fille ne t’a pas fait l’effet qu’elle aurait dû te faire et de plus, ce qui t’a fait le plus peur est qu’une image de la blonde, soit apparu dans ta tête. Elle est sa façon de gémir et de te regarder comme si tu étais son  Dieu.

En arrivant chez Mila, elle te dit, en sautillant qu’elle avait un cadeau pour toi et que tu devais te rendre dans sa chambre pour le recevoir. Mais comme elle ne voulait pas que tu gâches ta surprise, elle te demanda de porter un bandeau sur les yeux, puis de t’asseoir sur son lit. Tu t’exécutas, la curiosité l’emporta sur ton bon sens, alors qu’elle te dit qu’il manquait quelque chose et qu’elle revenait. Ne te posant aucune question, tu attendis patiemment qu’elle aille chercher la suite de ta surprise, jouant le jeu et gardant le bandeau bien en place.

Ce que ma meilleure amie et colocataire fait de ses temps libres ne me regarde pas vraiment. Avec qui elle passe son temps non plus d’ailleurs alors je ne me pose pas vraiment de question si elle décide d’inviter des gens chez nous à condition que ce ne soit pas quelqu’un que je déteste profondément. C’est tout simple, non? Enfin, tout ça pour dire qu’il n’y a pas de prise de tête entre nous et c’est ce que j’adore avec elle. Tout est toujours hyper simple. Même quand elle m’a dit avoir un truc pour toi Silas, j’ai été totalement franche avec elle, lui admettant que je couchais avec toi et sous entendant même que je préférerais qu’elle, elle ne s’y mette pas aussi. Malheureusement, ça n’a plus vraiment d’importance maintenant puisque la dernière fois qu’on s’est vu tous les deux, tu as été un ne peut plus clair; tu ne veux plus me voir. Au temps pour moi, c’est préférable comme ça je crois. Ces choses que j’avais l’impression de ressentir, cette empreinte que tu semblais voir fait sur moi sans que je ne m’en aperçoive en plus de ce pincement que j’ai ressenti lorsque tu m’as dit vouloir couper les ponts… Tout ça, c’est pas pour moi. Définitivement pas. Alors même si j’ai gueulé quand t’es parti, même si j’ai été catatonique durant de longue minute après ton départ, ce n’est pas une raison pour retourner vers toi en courant –certainement pas.

« Toc. Toc. » Je lève les yeux vers la porte de ma chambre et regarde ma brune favorite, retirant mes écouteurs de ma tête. « Oui chérie? » Elle sourit largement, un plan dans la tête une fois encore j’en suis certaine. Elle me demande ensuite d’aller dans sa chambre, qu’elle a une surprise pour moi. Oh et, surtout, de ne rien gâcher et donc d’enfiler un bandeau. « Hein? Oh Mila, qu’est-ce que t’as préparé encore, hein? » Je secoue la tête en me relevant, acceptant malgré tout de porter ledit bandeau alors qu’elle me pousse dans sa chambre. Je fais quelques pas en tentant de me pas trébucher et entend la porte fermer et verrouiller derrière moi. « Qu’est-ce que…? »

Tu commençais à trouver que c’était long. Il faut dire aussi que la patience n’est pas une vertu que tu possèdes, mais pour faire plaisir à ton amie, tu as décidé de patienter en gardant ce putain de bandeau qui te gratte les yeux. Elle t’a promis que ça ne serait pas long et d’ordinaire, elle tient toujours ses promesses. Du moins, c’est ce que tu penses. Tapant du pieds sur le plancher de la chambre, j’entends finalement Mila revenir et entrer dans la pièce, puis la porte se refermer et se verrouiller. Fronça les sourcils à l’entente d’une voix féminine se poser des questions, tu demandas à ton amie : « Mila… J’peux savoir c’qui se passe? » Et cette dernière qui commence à rire et crier dans l’appartement qu’on pouvait baiser tant qu’on voulait, qu’elle allait changer ses draps. Tout de suite, tu enlevas ton bandeau et ton regard se posa sur Serah. « Merveilleux! » dis-tu sarcastiquement. « Il ne manquait plus que ça, sérieux. » Là, il faut dire que tu étais encore colère après la brune qu’elle ait osée te faire un coup bas comme celui-là. Pourquoi vous avait-elle enfermé dans sa chambre? Surtout avec ce que tu lui as dit. Elle sait presque tout ce que tu penses de Serah. Pourquoi elle fait en sorte que tu tombes de haut, encore une fois? Après, c’est certainement elle qui va te ramasser à la petite cuillère. « J’te propose de quoi… On fait comme si on s’entend super bien et que tout est réglé, comme ça elle va nous laisser partir. » Tu te laissas tomber sur le lit, les bras derrière la tête en soupirant. Ce n’était pas la meilleure option, puisque Mila n’est pas conne. « Au pire, on s’parle pas et j’vais dormir. J’suis fatigué! » Tu regardas le plafond, poussas un nouveau soupire, maudissant Mila pour ce qu’elle a oser te faire.

« Mila… J’peux savoir c’qui se passe? » Oh hell to the no! Je retire rapidement mon bandeau et fronce les sourcils en te voyant assit sur le bout du lit de Mila. Elle rigole ou quoi? « Merveilleux! » Tu retires le bandeau à ton tour et j’esquisse un sourire forcé genre Ouais, salut, c’est moi. « Il ne manquait plus que ça, sérieux. » Je secoue la tête et ma charmante colocataire s’écrit de l’autre côté de la porte qu’on peut faire ce qu’on veut, genre baiser toute la nuit, elle en a rien à foutre elle changera ses draps. Great. J’avais besoin de ça moi aujourd’hui…. Je me passe une main dans les cheveux et fait les cents pas dans la pièce.  « J’te propose de quoi… On fait comme si on s’entend super bien et que tout est réglé, comme ça elle va nous laisser partir. » Je me tourne vers toi et fronce les sourcils. « Comme si ça allait marcher. » On sait tous les deux qu’elle ne nous croirait pas de toute manière. Genre, limite, elle va refuser d’ouvrir la porte jusqu’au matin ou jusqu’à ce qu’elle nous entende baiser. Or, c’est pas prêt d’arriver hein puisque tu préférerais sûrement te brûler la main sur le rond du poêle que de me toucher à nouveau. « Au pire, on s’parle pas et j’vais dormir. J’suis fatigué! » Et tu t’allonges là sur le lit comme si de rien n’était alors que moi j’suis planté au pied de ce dernier à te dévisager, le cœur dans les talons de te savoir si distant. Pourtant, ce serait pas la première fois qu’on se prend la tête tous les deux. Ce qui change vraiment de nos habitudes, c’est qu’il y a toujours eu une certaine passion dans nos échanges. On se détestait avec passion et on s’appréciait avec passion. Voilà probablement ce qui nous a menés ici aujourd’hui. À notre perte j’veux dire, pas dans cette putain de chambre! « Fait c’que tu veux, de toute manière, c’est pas comme si mon opinion avait une quelconque importance apparemment. » Sur ces paroles pleines de venin, mais surtout de rancœur non avouée, je m’assied au pied du lit et laisse tomber mon menton sur ma main.

Cette fille est vraiment agaçante. Sincèrement, tu te demandes comment as-tu fait pour t’intéresser à elle? Sauf que vous étiez dans le beau drap. Tu le sais que Mila ne va pas vous laisser sortir si facilement, qu’elle doit écouter comme une petite sourie, curieuse de savoir ce que vous dites. Et elle sera amèrement déçue, parce que tu n’as l’intention d’entrer dans une grande discussion. De toute façon, quoi lui dire? Elle n’a aucune conversation cette meuf, tellement qu’elle n’arrête pas de te dire de faire ce que tu voulais. Alors, c’est ce que tu fais, non? Mais de là à dire que son opinion n’a pas d’importance, tu n’es pas d’accord. « Oh arrête de te victimiser, veux-tu? T’es assez grande pour dire c’que tu penses. » Tu te relevas et en te tenant sur les coudes, la regardant au pied du lit. Il faut dire que tu étais bien curieux de connaître son opinion au sujet de tout ça, mais en même temps, tu ne voulais pas trop le savoir, puisque tu sais que ça sera négatif contre toi et tu n’as pas besoin de ça, vraiment pas. Mais bien entendu, la curiosité l’emportant, puisque pour toi ce qu’elle pense à une très grande importance. « Et c’est quoi ton opinion alors? Tu veux qu’on fasse quoi? Qu’on s’engueule jusqu’à ce qu’elle nous laisse sortir? » Ça, elle s’en irait en vous laissant seuls dans l’appartement. Au pire, tu peux très bien défoncer la porte. C’est pas comme si tu n’avais pas l’argent pour la leur rembourser et la réparer. Tu t’assieds finalement sur le bord du lit secouant la tête. « Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui? » Ce n’était pas tout à fait ce que ça te tentait de faire, mais vous êtes enfermer entre quatre murs, autant faire la conversation. « À moins que ça ne te tente pas de parler… Dis-moi ton opinion!  Dis-moi c'que t'as le goût de faire, sauf sortir d'ici... visiblement c'est impossible ! »

« Oh arrête de te victimiser, veux-tu? T’es assez grande pour dire c’que tu penses. » Je serre la mâchoire sans toutefois relever tes paroles. La vérité, c’est que je meurs d’envie de te dire une tonne de chose Silas, mais que je n’en ferai rien. Parce que si j’ouvre la bouche maintenant, je ne penserai pas un mot de ce qui en sortira. Je te sens bouger sur le lit derrière, mais je continus de t’ignorer. « Et c’est quoi ton opinion alors? Tu veux qu’on fasse quoi? Qu’on s’engueule jusqu’à ce qu’elle nous laisse sortir? » Je ferme brièvement les yeux. « Me pousse pas à bout Silas. » Ce n’est même pas une menace, juste un avertissement. Je sais que tu n’as pas envie d’entendre ce que je dirai alors arrête tout de suite. Je me mute dans mon silence, laissant mon esprit tourner à une vitesse folle qui me donne le tournis. L’important, c’est que tout ce qui s’y trouve y reste. « Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui? » Je tourne enfin la tête vers toi en fronçant les sourcils. « T’es sérieux là? » Non mais c’est quoi ton problème exactement? T’es bipolaire? Masochiste? Un peu des deux peut-être? « À moins que ça ne te tente pas de parler… Dis-moi ton opinion! Dis-moi c'que t'as le goût de faire, sauf sortir d'ici... visiblement c'est impossible ! » Je secoue la tête et roule les yeux en lâchant un soupir sonore. « La ferme Silas, ok? Juste… tais-toi, tu nous rendras service à tous les deux. » J’ai pas envie de te faire plus de mal, c’est bon ça? J’ai pas envie de te donner encore plus de raison de te tenir loin de moi-même si c’est exactement ce qui arrivera de toute manière. J’veux te garder tout près, trop près peut-être même, mais j’sais pas comment te le dire. Je sais pas parce que j’comprends même pas pourquoi. J’ai jamais été comme ça avant et ça m’fait peur. Terriblement peur même.

Si tu es sérieux? Si elle savait que oui. « Oui, j’suis sérieux. Ça sert à rien d’être enfermé ici et se faire la gueule. » Tu soupiras, sachant très bien que tu parlais pour ne rien dire. Qu’elle s’était fait une idée et qu’elle n’allait pas faire autre chose. Et ça te déprimais. Oui, tu sais très bien qu’elle ne veut pas être en ta compagnie, c’est bon, tu l’as compris. Mais est-elle obligé d’avoir son air de cochon plaqué sur le visage? Plus tu étais en sa compagnie et plus tu perdais de l’intérêt. T’étais en train de penser qu’à part pour la baise, elle ne sert pas à grand-chose. T’essayes de faire des efforts et de lu adresser un petit peu la parole, mais il s’avère qu’elle n’en a rien à foutre. Elle veut rester muette dans son coin à ne rien faire du tout, parfait. « Très bien, j’ai compris. Bonne discussion avec toi-même, ça semble si intéressant d’être toi! » Tu soupiras à ton tour et te laissas de nouveau tomber sur le lit de Mila, sur ton flanc, regardant le mur. La soirée allait être de toute beaucoup, tu ne t’auras jamais amusé comme ça de toute ta vie. Toutefois, plus les minutes passaient et plus t’avaient envie de te tirer en bas de la fenêtre. Tu le savais que tu ne devais pas venir ici. « Sérieux Serah… J’suis désolé si tu as mal pris que j’veuille plus te voir. Mais c’est pas d’ma putain faute si on est enfermé tous les deux. Dis quelque chose, n’importe quoi, mais mets du tien, toi aussi! Engueule-moi, si tu veux, mais dis de quoi! » Tu t'emmerdes, c'est devenu officiel !

« Oui, j’suis sérieux. Ça sert à rien d’être enfermé ici et se faire la gueule. » Possible, mais je crois tout de même que je ne peux pas non plus l’ouvrir et risquer d’envenimer la situation. « Très bien, j’ai compris. Bonne discussion avec toi-même, ça semble si intéressant d’être toi! » Je grommelle intérieurement, incapable de trouver les mots que tu voudrais entendre. Je n’suis pas de ces filles qui ont toujours les mots parfaits, qui savent quoi dire au bon moment pour attendrir une situation tendue. Je n’suis pas non plus de celle qui étale leurs émotions puisque, généralement, je n’en ai pas. Moi, j’suis la nana qui saura remettre quelqu’un à sa place, qui trouvera toujours l’insulte qui fait le plus mal, qui usera de ses poings si nécessaire. Ne l’as-tu pas encore compris Silas? « Sérieux Serah… J’suis désolé si tu as mal pris que j’veuille plus te voir. Mais c’est pas d’ma putain faute si on est enfermé tous les deux. Dis quelque chose, n’importe quoi, mais mets du tien, toi aussi! Engueule-moi, si tu veux, mais dis de quoi! » C’est bon, t’as su me faire réagir là. Je me retourne vivement pour te regarder, sauf que toi t’es lâchement couché sur ton flan alors je pose la main sur toi et t’oblige à te retourner pour me faire face. Tu veux parler, parfait, on va parler. Un courant électrique me traverse lorsque je te touche, mais je l’ignore comme j’ai ignoré tout le reste jusqu’à maintenant. « Tu crois que j’ai mal pris le fait que tu ne veuilles plus me voir? Sérieusement Silas, tu te prends pas pour de la merde toi hein? » Je secoue la tête, regrettant déjà d’avoir mordu à l’hameçon. « C’qui m’agace vraiment c’est que t’as passé cette foutu soirée à m’envoyer des signaux mélangés juste avant de conclure en m’disant que t’aime pas me savoir avec d’autre, mais que tu veux plus me voir. Faudrait savoir c’que tu veux mon gars, ça devient lassant à la fin. » Et regardez qui parle mesdames et messieurs!

Tu allais baisser les bras et ne plus lui parler. De toute façon, c’est ce qu’elle veut. Elle t’a demandé de te la fermer, mais toi t’es pas capable. Ce n'est pas dans tes habitudes d’être enfermé quelque part avec quelqu’un à ne rien dit et surtout ne rien faire. Toutefois, tu pouvais te sentir heureux de ne pas être dans un endroit restreint. Sinon, tu aurais été dans la merde! Avec ta saloperie de claustrophobie, ça n’aurait pas fonctionner. Heureusement, ce n’est pas le cas et ce qui te surprends encore plus, c’est lorsqu’elle t’obligea à la regarder. Elle commença à te déblatérer tout ce qu’elle a. Au moins, elle réagit, c’est déjà bon. « Enfin… Tu as libéré la p’tite crotte que t’as sur le coeur. » Dans un sens c'était bien, mais dans l’autre, beaucoup moins. Puisque désormais, tu te sens obligé d’argumenter sur ce qu’elle vient de dire et tu risques d’en dire beaucoup trop et de frapper un mur, comme la dernière fois. « Je sais très bien c’que je veux, mais j’peux pas l’avoir. J’me l’autorise pas, en plus de ça. » Et une vision de ta sœur, s’empare de ton cerveau, et même si ça te fait grave chier, tu as les yeux un peu plus mouillé. Pas en eau, mais un peu plus luisant. La principale raison pour laquelle tu ne veux pas t’attacher à quiconque et que tu deviens con, par moment. « J’suis jaloux que veux-tu? Pis ça m’tue parce que j’ai pas l’droit de l’être. J’ai pas le droit de m’attacher à toi alors que tu baises toute la ville. Tu comprends maintenant? T’es contente? » Tu venais de lui crier ça par la tête et ce n’était pas terminé, non, tu avais autre chose à lui dire, mais ça elle allait encore moins l’apprécier. « Sauf que plus que j’couchais avec toi, plus que tu m’faisais de l’effet. J’ai assez souffert, donc insulte moi. Frappe-moi ! Mais j’veux te détester, t’as compris? » Tu soupiras de frustration, mélangé avec une pointe de soulagement et tu te relevas du lit, voulant que Mila te sorte de cet enfer. Tu sentais la crise d'angoisse commencé à envahir ton corps et ce n'était pas du tout le temps que tu te montres aussi faible, pas devant elle.

« Enfin… Tu as libéré la p’tite crotte que t’as sur le coeur. » Je fronce les sourcils. « Va t’faire foutre. » je secoue la tête, certaine que mes paroles t’auront suffisamment refroidi, mais non. T’en redemande apparemment puisque tu enchaines rapidement : « Je sais très bien c’que je veux, mais j’peux pas l’avoir. J’me l’autorise pas, en plus de ça. » Bah vas-y mon grand, commence à être énigmatique et tout, c’est sexy selon certaine nana. Pas moi par contre. J’aime pas les sous-entendus et les quiproquos… surtout pas avec toi. Je détourne la tête, mais tu reprends : « J’suis jaloux que veux-tu? Pis ça m’tue parce que j’ai pas l’droit de l’être. J’ai pas le droit de m’attacher à toi alors que tu baises toute la ville. Tu comprends maintenant? T’es contente? » Pardon? T’attacher à moi? C’est ça que t’essaie de dire depuis le départ Silas? Non c’est pas possible ça… c’est juste. Non. Tu dis ça pour me manipuler, pour me faire culpabiliser ou j’sais pas quelle putain d’connerie dans l’genre. « Non, j’suis pas contente. » Parce que j’suis certaine que tu mens. Ou alors je veux que tu mentes. Or do I? « Sauf que plus que j’couchais avec toi, plus que tu m’faisais de l’effet. J’ai assez souffert, donc insulte moi. Frappe-moi ! Mais j’veux te détester, t’as compris? » Tu te lèves du lit et je te suis du regard, la bouche entre-ouverte une fois de plus. T’as développé un don pour me rendre sans voix, pas vrai? Genre t’as développer une passion pour me couper le souffle aussi? Parce que c’que tu me dis là, ça me met dans tous mes putains d’états Silas et je déteste ça. Je me lève à mon tour, venant me planter devant toi, te pointant d’un doigt que j’enfonce dans ton torse. « Pourquoi tu m’balances toutes ces conneries hein? T’as pas besoin de me mentir pour me mettre en rogne, tu te débrouillais très bien avant en disant la vérité. » J’enfonce une fois de plus mon doigt dans ton torse et approche mon visage du tiens. « Si j’te faisais autant d’effet, pourquoi tu voudrais me détester hein? » Probablement pour la même raison que j’ai besoin que tu me détestes aussi… mais j’ai besoin de te l’entendre dire. Au fond, c’est moi qui est maso, pas l’inverse.