Los Angeles, le soleil, la bonne humeur. Ça fait quelques jours que j'y suis profitant de cette ville merveilleuse, mon nez dans les boutiques. Bon, j'devrais plus m'occuper de cette soirée en famille car c'est mon tour, mais comment résister quand une paire de talon te fais de l’œil dans une vitrine ? Après plusieurs jours à voir des amies d'enfances et dénicher les dernières décorations du moment, j'ai presque envahie la maison familiale avec tout mes achats, Jake va devenir dingue, mais il n'est pas encore là alors faut en profiter. Le repas, c'est demain et malgré tout ce qui me reste à faire, aucune nouvelle d'Emrys. Je n'ai pas eu trop le temps devant moi, mais on a un accord. Je suis allé à cet anniversaire et lui doit venir au repas de famille. Il n'a pas le droit de me lâcher sur ce coup-là. Oh que non... J'attrape mon téléphone avec hésitation et je compose son numéro en tombant directement sur sa messagerie. « C'est moi... Ta supposé petite amie. Je sais que je n'ai pas été très dispo ces derniers jours et mon départ précipité pour L.A., mais demain c'est le repas et tu m'as promis de venir... Juste, rappelle-moi. » un petit soupire et je raccroche pour finir dans le canapé devant tous ses achats sur le sol. Heureusement que tout le monde n'arrive que dans la nuit...

@Emrys A. Zacharias

C'était étrange tout cela ; je me sentais rajeuni depuis que j'avais retrouvé ma belle Jane. Cela m'apportait une joie quotidienne bien qu'elle avait disparu depuis quelques jours, partant à Los Angeles chez sa famille. Je devais venir pour le diner familiale auquel j'étais cordialement invité mais le manque se faisait clairement sentir. Prématurément, je remplis un sac de voyage et je pars à l'aéroport de Boston sans réfléchir ; si je laisse son cadeau à Jasper sous notre sapin, un doux mot et hop ! Quelques heures plus tard, j’atterris à Los Angeles sous un soleil étrange pour un mois de décembre car chez nous, les grecs, c'est un temps mitigé habituellement pour cette période et le soleil n'est pas un ami. Je monte dans un taxi et indique l'adresse de la famille Disney au chauffeur. Tandis que nous roulons la belle appelle mais soucieux de la surprendre, je laisse sonner avant de recevoir un message ; comment peut elle croire que je l'ai oublié ? Je me montre las dans mon expression et pus tard, j'arrive devant la grande porte de la résidence. On me répond à l'interphone, je m'annonce en précisant que je veux surprendre mademoiselle Disney et quand je frappe à la grande porte, j'espère que ce soit elle, que la personne à l'interphone reste assez sensible à ma requête et intelligent.

Comme démotivé par tout ce qu'il reste à faire, je demande à Dani de me préparer un chocolat chaud pour me donner du courage surtout après ce coup de téléphone. Je ne le dirais pas haut et fort, mais partir comme ça, aussi rapidement de Cambridge pour venir à Los Angeles, très mauvaise idée. Je me rends compte qu'il me manque. Ne pas voir son sourire ou même ses yeux me parler me manque. Et sa voix, on en parle ? Je suis redevenu la petite fille d'autrefois, mais c'est jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte. Fronçant les sourcils, je me redresse en ne voyant personne ouvrir. Qui ça peut bien être ? Jake et Janessa ont les clés de la maison, on attend quelqu'un d'autre ? Curieuse, Dani est bien trop occupé en cuisine alors je me lève pour ouvrir la porte. Prise dans mon élan, je ne peux m'empêcher de rester figée, presque tétanisé quand je le vois aussi élégant. Je ne comprends plus rien sur le moment. Muette comme une tombe, chose qui ne me ressemble pas. Les papillons au ventre, le coeur qui bat un peu plus vite chaque seconde, je reste bloqué, mes membres inférieurs ne répondent plus de moi et pourtant mes yeux croisent les siens... Électrisé, voilà ce que je suis.

@Emrys A. Zacharias

La grande porte s'ouvre presque instantanément. Mon cœur bat la chamade et je prie intérieurement le ciel que ce soit ma jolie blonde qui apparaisse. Soudain, je découvre ma princesse semblant presque trop choquée. Je souris, troublé mais heureux que ce vide dans mon etre soit enfin comblé. Je laisse tomber mon sac de voyage au sol, pousse ma sacoche burberry vers l'arrière et l'attrape contre moi, la faisant virevolter dans les airs : Tu m'as tellement manqué mon amour... j'embrasse ses lèvres en la reposant. Je la serre encore comme pour me rendre compte que sa présence, nos retrouvailles sont bel et bien réelles. Ma petite amie, ouais, ma petite amie rien que de le penser en plus ça me rend dingue. Je la sens tellement surprise que je n'ose guère trop parler pourtant dans cet arrêt sur image, je rompt quelques temps après le silence ; Ne suis-je donc pas le bienvenue ? dis-je en baissant de manière charismatique mes lunettes pour croiser son regard.

Je n'ai même pas le temps de réaliser que c'est lui, qu'il est vraiment là alors que je n'ai aucune nouvelle de lui. Mon corps quitte le sol alors que je réalise à peine. Je m'accroche à lui comme à une bouée de sauvetage pour ne pas couler avant de goûter à ses lèvres si douce et sentir son parfum. « Tu m'as manqué aussi. » je reprends mon souffle, retrouvant la terre ferme tout en restant encore sonné. Je ne m'attendais pas à le voir, pas venir avant le jour du repas et pourtant il a fait tout ce chemin. « Je n'y croyais plus... » jouer sr la franchise, c'est tout moi. « Entre à l'intérieur, je t'en pris » dis-je avec un petit sourire, vraiment heureuse de le retrouver et lui présenter tout mon monde, mon univers. Je referme la porte derrière lui et sans prévenir, je fonds dans ses bras, lui faisant lâcher prise son sac de voyage. Mes mains sur parcourent son torse, ses joues et sa nuque avant de prendre possession de ses lèvres, comme pour combler un immense manque. « C'est bien toi » soufflais-je dans un murmure comme pour me persuader que c'est bien réel.

@Emrys A. Zacharias

Quand Jane réagit enfin. Je suis soulagé, réellement, j'aurai presque cru qu'elle ne voulait plus me voir pourtant au vue de son message quelques minutes avant : ce serait étonnant ! La belle m'avoue que je lui manque et je suis presqur tout esmoutillé mais je suis un mec, je le montre pas. La demoiselle Disney m'invite à entrer, je récupère mon sac et je pénètre dans le grand manoir observant l'intérieur magnifique. Ce n'est pas habituel pour moi bien que j'ai évolué de monde avec mes bouquins, je suis toujours dans l'image de mon humble habitat d'enfance. Je suis coupé dans mon exploration visuel par le baiser passionné de ma belle et son aveux ; oui, oui c'est bien moi! répondis-je. Je la serre fort à mon tour et je reprend : Je ne t'ai pas oublié, je voulais juste boucler mes trucs à faire, mes cadeaux, les déposer pour rester avec toi au maximum sans faire trop de choses... surtout que en plus des bouquins j'ai Harvard et avec les suspensions, on hérite de tout les autres vois-tu? Je grimace, pensant fort à mon meilleur que j'ai un peu abandonné mais sachant que plusieurs fois, nous avons choisi de nous séparer pour noel alors maintenant qu'on vit à deux, encore plus.

C'est stupide, je le sais, mais c'est bien lui. Avec tout ce qu'il y a à faire, le reste de la famille qui va revenir, j'en ai tellement profiter que de ne pas avoir de nouvelle de lui pour demain, ça me frustrais un peu. « Je comprends, j'ai eu pas mal de choses à faire de mon côté et encore la grande salle ressemble à un chantier. Je crois que j'ai un peu trop forcé pour les décorations. » je grimace légèrement, mais de toute façon, ça ne le regarde que vaguement. « Oui, j'en ai entendu parler. C'est dingue quand même. J'suis bien contente de ne pas avoir été à cette soirée pour Thanksgiving. Dire que j'ai eu un empêchement de dernière minute. » rien que d'y penser, ça me fais froid dans le dos. « Laisse tes affaires dans l'entrée, le personnel va s'en charger. » je dépose un baiser sur sa joue et l'entraîne avec moi vers la cuisine où se trouve Dani, ma gouvernante. « Emrys, je te présente Dani, ma gouvernante. Tu peux lui demander tout ce que tu veux, elle est là pour ça. » Il entre dans mon monde, dans cette partie de ma vie que peu de personne ont la chance de voir. « Dani, Emrys est mon invité d'honneur et il va séjourner ici un petit moment. D'ailleurs, peux-tu lui préparer quelque chose à manger et nous apporter tout ça dans le salon ? Merci beaucoup. » Un "bien mademoiselle Jane" sort de sa bouche avec un sourire et sans attendre, j'attire Emrys hors de la cuisine pour le salon où une bombe aurait pu exploser vu toutes les courses sur le sol. « Tu devrais te reposer, le voyage a été long. » des mots que je ne penses même pas, voulant l'avoir rien que pour moi.

@Emrys A. Zacharias

La demoiselle semble enfin réalisé les choses. Ma présence semble aussi la réjouir et j'en suis bien content. Jane se montre compréhensive et bien vite, elle me montre sa peur de tous ce qui se passe à Cambridge et Harvard. Je reprend : tu sais Jasper a été destitué et ça me fait mal au cœur de le voir errer dans la maison comme ça...je suis heureux de me trouver là mais honte de l'avoir laissé! Je montre ma peine sur mon visage mais bien vite, Jane m'invite dans son monde. Je me décide enfin donc à poser mon sac bien que j'aime faire les choses par moi et ça elle le sait donc elle ne sera pas étonné à ce que j'ai du mal à me aire servir mais tout s'accélère, elle me présente sa gouvernante, une sorte de domestique si c'est comme dans l'Histoire, puis elle enchaine toute excitée comme jamais et c'est cet aspect de ma belle que je n'aime pas ; la princesse qui se fait servir, j'aime la princesse mais le besoin d’assistance, j'ai plus de mal. Je tente mais je suis vite coupé : non ça ira ! Je grimace car Jane, dans sa folie, n'entend pas. La cabot me tire par la main me mène dans une autre pièce et on s'assoit dans un canapé. Je suis subjugué par la beauté des lieux et regarde ma petite femme en même temps. Je ne veux pas me reposer, je veux profiter d'elle mais je la préviens néanmoins ; tu sais chérie ce n'est pas trop moi de me faire servir, laisse moi du temps et n'en demande pas trop pour moi, j'aime me débrouiller ! Je l'embrasse à la commissure des lèvres. A mes yeux, ma phrase n'était aucunement méchante mais preuve d'une différence qui.. non, je refuse ne nous sépare pas mais fait notre complémentarité pour nous élever mutuellement.

Je vois la peine sur son visage et même si je suis très égoïste, ça me fait un pincement au coeur. Il n'était pas obligé de venir jusqu'à Los Angeles. Il n'avait pas le couteau sous la gorge non plus. « Pourquoi tu es venu jusqu'ici alors ? Si ton ami à des soucis et que ça te pèses, tu pouvais rester. Après tout on a rien signé. » dis-je calmement, mais dans le fond un peu déçu car au final il est à moitié là. Rapidement, je le présente à ma gouvernante et ce n'est pas la seul qu'il va croiser durant son séjour car il y en a pleins d'autres. Je suis comme un poisson dans l'eau, excité de lui montrer mon monde. Un monde si différent de celui que j'ai à Cambridge. Ce lieu, j'y ai grandi et c'est toute ma vie, toute mon histoire alors pouvoir lui partager tout ça, c'est important. Assise dans le canapé, je savais nos différences, mais pas à ce point-là. Un peu blessé car dans le fond c'est moi. Spontanée, joviale et un peu directive avec les employés de mes parents. Ça a toujours été comme ça. « Malheureusement pour toi, tu vas de voir t'y habituer car demain ça va être pire que ça. T'es mon invité et nos invités sont choyé. C'est mon monde Emrys. Je suis à prendre avec, ça fait de moi celle que je suis. » et ça, il ne peut pas me changer et encore moins me l'enlever.

@Emrys A. Zacharias

Très sèche, elle ne comprend pas que je l'ai choisi. Oui, j'ai choisi que je serais avec elle mais ne semble pas le comprendre et dans cette sècheresse de voix, je reste assez circonspect. Je ne sais que répondre pourtant je ne peux me taire : je peux pas te parler sans tu crois que je regrette ? Je baisse le regard, un peu déçu de la situation puis je m'assoie au mieux profitant de l'endroit splendide et du confort après ce lourd voyage. La belle me rappelle que c'est le mode de vie ici, que je dois m'habituer à me sentir dorloter, servi, blanchi limite et je ne sais quoi en penser, je me ferme un peu mais reste fort heureux et sympathique car en la regardant, je reste subjugué par la beauté de ma petite femme. Je t'aime ainsi... je ne suis juste pas comme cela moi... Tu es Jane moi Tarzan! Dis-je avec un petit sourire narquois, un clin d’œil.