Pianotant sur mon clavier de téléphone, je me trouvais à présent presque à une vitesse de marche lente essayant pourtant de faire un footing utile. Souriant aux messages de ma belle, j'espérais que ses paroles énoncées seraient positives mais rien n'était certain. Je me sentais con de me livrer ainsi surtout si le vent était de mise derrière. Je cessais donc ma course rentrant à pieds chez moi car j'avais donc à présent ce rendez-vous de conclus pour parler avec ma blonde. Je courrais dans ma chambre, lançant simplement un signe de la main à mon meilleur ami fugitif puis j'entrais dans ma douche, savonnant avec énergie mon corps sous l'eau froide pour me réveiller définitivement. Je sortais enfilant un jean slim et une chemise légèrement ouverte. J'attrapais ma veste de cuir et j'allais à la voiture pour me diriger chez les roses. J'arrivais vite devant la célèbre maison féminine et j'osais y pénétrer. Bien sur, pleins de filles se trouvaient là et me toisaient du regard. Je gardais mon air mystérieux annonçant juste que je venais voir Mademoiselle Disney à la référente, surveillante tous ce que vous voulez. J'allais vers sa chambre qu'on m'avait indiqué et je frappais.

Comment faisait-il pour avoir autant d'influence sur ma personne. Les Zacharias ont ce quelque chose qui me rends dingue, qui me change involontairement. Ils ont le chic de me faire perdre tout contrôle et de redevenir cette petite fille que j'étais plus jeune. J'échangeais quelques messages avec Emrys, celui qui m'a organiser une soirée de rêve l'autre soir, celui qui m'a rendu si timide alors que ce n'est pas dans mon tempérament. Son sms n'a fait qu'accélérer les battements de mon coeur alors que c'était le silence radio depuis quelques jours. Il trouvait les mots, s'ouvrait un peu plus alors que ma coquille restait fermer sans scrupule. Je voulais le voir, j'en mourrais d'envie mais je sentais les choses m'échapper, glisser entre mes doigts fins sans aucun contrôle. Je ne pouvais le nier quand mes yeux se posaient sur lui, il y a ce quelque chose en moi. Ce quelque chose qui m'attire irrévocablement vers lui. Son dernier message annonçait sa venu dans peu de temps et je traînais encore dans mon lit, chose arrivait tous les 36 du mois. Sautant rapidement du lit, je rejoignais la douche commune pour me préparer avant son arriver, enroulant cette serviette autour de mon corps et de rejoindre ce couloir que je connaissais si bien menant à ma chambre. Ce couloir souvent vide s'illuminait lorsque je le voyais devant ma porte à attendre. Je me mordillais la lèvre car il se trouvait bien plus apprêté que moi à cet instant. Je m'avançais jusqu'à lui, presque sur la pointe des pieds pour le surprendre et je glissais à son oreille « Je crois qu'une certaine blonde n'est pas encore prête et qu'il faut l'excuser de la tenue peu convenable. » je souriais alors qu'il se tournais pour me faire face, tenant un peu plus ma serviette pour éviter le désastre. « Fais comme chez toi, je vais juste me changer si tu permets. » j'ouvre la porte pour entrer après avoir déposer un baiser sur sa joue pour le saluer et de filer dans mon dressing pour enfiler une robe.

@Emrys A. Zacharias

Je frappe à la porte. Personne semble d'abord présent et venir me répondre. Je me mord la lèvre inquiet alors que j’entends quelque pas venir. La porte s'ouvre précipitamment et je découvre la belle blonde, dans l'encadrure de la porte. Sourire charmeur, j'apprécie la vision de la princesse dans sa serviette blanche tout juste enroulée et je rêverais presque de tirer dessus pour la révéler à nue. Jane embrasse ma joue et je rougie presque de ce doux contact. J'entre tandis qu'elle s'éloigne dans sa salle de bain, je crois, pour se préparer mais j'ose, moqueur, taquin comme elle aime : je la trouvais bien cette tenue moi... petite voix basse, je m'amuse sans honte. Je regarde autour de moi redécouvrant son dortoir surement partagé si cela n'a pas changé car en confrérie en général, peu importe, ton rang ou quoi, tu partages, c'est le but et je reconnais bien les gouts de princesse et de vraies meufs ! Je rigole tout seul en enlevant ma veste que je pose sur ce qui me semble etre son lit. Je m'assoie quelque peu timide. Je passe une main dans mes cheveux rebelles et quand je la vois revenir, je reprend : Je suis content que tu es voulu que je vienne même si ça me fait peur que tu es envie de me parler... Je grimace.

Le voir venir aussi rapidement après quelques messages, je dois être importante à ses yeux. L'accueil est un peu étrange, la tenue fait beaucoup aussi. Je sens son regard se poser sur moi alors que je lui tourne le dos pour rejoindre la salle de bain afin de me changer, mais son petit commentaire siffle jusqu'à mes oreilles comme un lointain murmure. Ma tête entre l'ouverture de la porte, je lui réponds naturellement « C'est étrange, tous les mecs ont le même discours. Vous vous concertés avant de voir une nana c'est ça ? » je veux juste le taquiner et détendre l'atmosphère. Je n'ai pas beaucoup fermé l’œil de la nuit, un peu perdu par tout ce qui se passe et puis ce restaurant où il m'a emmené c'était magique. Même si j'ai cette envie d'avancer, j'ai ce passé qui revient au galop et me donne envie de prendre mes jambes à mon cou et de m'enfuir très loin des hommes, de lui malgré les papillons que j'ai dans le ventre en le voyant. « Peur ? T'as peur de quoi ? » bon, j'ai peur aussi, vraiment et autant dire que je ne sais pas comment il va réagir, que je risque d'être mal, de ne pas voir de compassion dans ses yeux, mais en vain. Je sors de la salle de bain, attrape un coussin dans le coin de la chambre « J'ai deux choses à t'avouer. La première, je t'ai toujours dis que j'adorais Tarzan et Jane... Mais en réalité, les choses ont changés depuis notre rencontre et je veux pas te mentir, mais je craque devant la bête de la belle et la bête. » mordillant ma lèvre, je m'approche du lit pour m'installer à ses côté, le dos collé contre le mur et le cousin contre mon ventre. « Je me rends compte que un homme comme lui dont j'ai besoin. Son côté bestial et féroce, j'en suis dingue. Cette pilosité, j'en perds ma dignité à chaque fois, mais un homme comme lui, c'est ce dont j'ai envie, ce qui me fait craquer. » il va me prendre pour une folle, mais je suis prête à tour pour réussir mon bizutage même si ce n'est pas le sujet que je souhaites aborder avec Emrys. Il va croire que je deviens vraiment barge et il me connait si bien en plus.

@Emrys A. Zacharias

La belle blonde revient quelques minutes après sans soucie vers moi et me taquine quelque peu. je me contente de jouer à mon tour lui tirant sans aucune honte la langue. Jane s'interroge donc sur ce mot employé, sur ma peur et je baisse le regard, un peu plus dans la gêne avant de pouvoir lui dire : bien... tu me dis que tu veux me parler et c'est toujours ce qui inquiète... nous les mecs tu vois! J'ai un petit rire jaune alors qu'elle vient se poser près de moi, un air malicieux presque trop étrange, coussin en main. Je la regarde, l'admire espérant qu'elle me parle. J'apprécie les contours de son visage splendide et lumineux, ses yeux bleus azurs mais très vite, je suis choqué de ces propos ; pourquoi elle me parle de disney d'un coup ? La demoiselle à un discours étrange alors je fronce les sourcils, ébahi. Deviendrait-elle folle ? Je me gratte l'arrière de la tête puis tapote mon menton, questionnant mon esprit sur les raisons de sa folie soudaine. Oui, jane, daccord... je montre mon état de perdition. J'ose retirer mes chaussures propres tout comme moi et je me met en tailleur face à elle, inquiet. Bien, donc tu préfères la bete à présent ? j'avoue qu'il est cool mais Tarzan, t'sais...c'est tarzan il est encore deux fois plus cools... dis-je comme pour essayer de la suivre, lui faire plaisir, la brosser dans le sens du poil.

Ce n'est pas pour ça que je lui ai demandé de venir à la Cabot House, mais il est la cible parfaite pour mon petit bizutage. Il aime autant que moi les Disney, il connait cette passion que j'ai pour l'univers que ma famille a crée et j'ai juste envie de lui partager sans jugement. Je le regarde, voir cette tête étonné et ce regard un peu étrange qu'il a sur moi. Je me retiens de rire, j'ai oublié la sensation que ça donne de pouvoir se jouer de quelqu'un de la sorte, mais j'adore. « Je vois comment tu me regarde et je ne suis pas folle. » dis-je simplement en haussant les épaule et en attrapant le plaid posé sur le bout de mon lit. « Ce que je veux te dire c'est que j'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps, sur ce que j'ai vécu, mes relations avec les hommes et pourquoi ça ne marche pas... » je soupire, comme pour prendre ce faux courage à deux mains. « C'est peut-être enfantin ou totalement idiot, mais il me fait vraiment craquer et pas que le dessin animé. Lui-même. Son côté "bête et féroce" me fait vibrer, son regard, la façon dont il regarde j'ai envie qu'un homme me regarde de cette façon. » avec un peu de chance, il va croire à cette histoire... « Je veux un homme viril avec une pilosité aussi voyante que la bête. Je veux un homme, un vrai. Un homme qui peut se montrer autoritaire, dominant pour pouvoir me tenir. Tu vois ce que je veux dire ? » je ne sais pas où ça va nous mener, mais si seulement il savait... « Tarzan ? C'est un petit joueur à côté. J'ai changé et ce n'est pas ce que je veux vraiment. »

@Emrys A. Zacharias

Je suis là comme un imbécile, incrédule face à elle. Je tente de lui sourire mais face à ses explications étranges, je déglutis. Je ne comprend pas cette soudaine, oh si soudaine, folie. Jane me parle de personnages Disney et si j'aime tant cela, je ne comprend pas du tout pourquoi elle me fait venir juste pour cela décrivant alors un type d'homme, un changement de point de vue : ne suis-je donc plus à la hauteur de ma tende princesse ? Je l'écoute dans son monologue sans fin, non que je m'ennuie mais plutôt l'inquiétude de ne pas lui convenir et que la finalité de ce qu'elle souhaite m'annoncer ; c'est simplement qu'elle ne veut plus me voir, que nous stoppons tout et je passe au blanc. On peut alors lire sur mon visage, l'inquiétude et l'effroi d'une décision que je ne veux pas. Je ne comprend pas où tu veux en venir, princesse... dis-je presque trop pitoyable. Je gratte l'arrière de mon crane pleins de questionnement. Viens-en au fait, s'il te plait, ne me blesse plus... Je grimace et baisse le regard, perdu. Je reprend alors : Les métaphores suffisent je suis bienheureux que tu aimes les personnages disney mais cela ne fais pas tout les reves et les histoires, il y a une vie réelle aussi ! Dis-je sérieux et apeuré de ses prochaines paroles.

Son visage change radicalement alors que je lui parles de ce que je ressens, ce que je souhaite dans ma vie. C'est idiot de se comparer à un dessin animé, mais dans le temps il me comprenait. Il sait à quel point cet univers c'est toute ma vie et que j'ai toujours des étoiles pleins les yeux. Je peux voir son inquiétude sur son visage et surtout dans ses yeux alors que je me lance dans des monologues sans fin. Il ne comprends rien à tout ce que je raconte et moi-même j'ai du mal, mais si seulement il savait. « Tout ça pour te dire que j'ai ouvert les yeux. On cherche toute l'idéal masculin, l"homme parfait et j'ai changé de ce côté là. J'ai besoin de nouveauté, d'un homme qui peut me tenir quand ça ne va pas, être à la hauteur de mes ambitions et combler chacun de mes caprices. » je ne dis pas qu'il n'est pas cet homme bien au contraire. Il sait comment me maîtriser, comment mettre un stop quand je vais trop loin. Dans le fond, il ressemble bien plus à cette bête que ce qu'il ne peut le penser. « Et bien détrompes-toi. Peut-être que tu penses que je suis qu'une femme pourrie gâtée qui croit aux contes de fée, à la magie de Disney, mais je suis comme ça. Entière. J'ai grandi avec cette magie, cet espoir de trouver l'homme "idéal" et je l'avais trouvé il y a quelques années jusqu'à... » comment dévier d'un sujet à un autre bonjour. Il ne comprendra peut-être pas, mais en quelques secondes j'ai eu cet élan de courage pour aborder le vrai sujet. Je pose le coussin sur le côté pour me lever du lit et tourner en rond dans la chambre. « J'ai peur de l'engagement Emrys, j'en suis effrayé car je ne veux pas vivre de nouveau ce que j'ai vécu cette nuit-là. » il ignore tout, il ignore cet incendie, cet homme qui a partagé ma vie avant mon arrivée à Harvard, mais ça m'empêche d'être heureuse, de voir l'avenir avec un homme et mon dieu qu'est-ce que je déteste être aussi "faible".

@Emrys A. Zacharias

Je ne comprend pourquoi elle se tourne soudainement vers une conversation disney comme ça. J'avais imaginé une chose importante dans ces paroles mais il semble que ce ne soit pas le cas. Relativement pommé, je regarde mes mains que je tortille alors qu'elle semble aller vers un cheminement plus compréhensible pour moi, comme si a travers ses paroles, elle voulait en venir à une chose précise. Je ne fais qu’acquiescer en tentant de lui montrer que je veux la fin de l'histoire tout de suite mais rien n'y fait. Ah tu avais trouvé l'homme idéal ? Et tu l'as perdu ? J'imagine qu'elle parle de celui qui m'a précédé, une triste histoire méconnue pour ma part mais que je savais triste. Je grimace et me gratte l'arrière du crane, pensif. Mon téléphone sonne alors. Je ne sais trop que faire. Je ne répond pas mais quand je sens qu'il vibre, je regarde et découvre un message de Nevada. La demoiselle poursuit ses paroles alors tandis que je lis, je la regarde aussi entre deux pour pas qu'elle croit que je m'en fiche. Alors que Nevada me demande de venir à l'anniversaire de son petit coeur, la belle poursuit en m'expliquant ne pas vouloir revivre ce qu'elle a vécut cette fameuse nuit. Je ne sais que dire et me mord la lèvre, incertain avant de reprendre : Écoute, je ne suis pas toi, je peux que te dire de suivre ton coeur et de te dire que ça n'arrive pas à chaque fois, malheureusement, le destin ne nous prévient pas... je baisse le regard ne sachant quoi dire de plus, pas forcément doué pour tout cela et je repense à la proposition de Nevada, aide pour changer de sujet et la revoir sourire. Espérant qu'elle aborde la réelle raison de mon arrivée dans sa chambre chez les roses, je lançais les choses en demandant ; sinon j'en profite, meme en ami, m'accompagnerais-tu ce week end à l'anniversaire des enfants de ma pote Nevada ? Je souris.

Il est totalement perdu et je peux le comprendre. Toutes ces paroles pour en venir à ce sujet qui me brûle et me consume un peu plus chaque jour. J'essaye de lui dire, j'ai besoin de vider mon sac car il est de nouveau dans ma vie après tout ce temps, après tout ce que j'ai fais. Nos chemins se recroisent et j'aime ressentir ses papillons dans le ventre quand il est auprès de moi. Malheureusement, il ne se montre pas aussi réceptif, les yeux rivés sur son téléphone. Une écoute passive entre nous, une écoute qui va que dans un sens et qui me fait reculer d'un pas alors qu'il essaye d'être entre les deux. « Tu sais quoi ? Laisse tomber. Je t'ai demandé de venir car j'ai besoin de te dire les choses, mais faut croire que t'es bien plus occupé ailleurs. » dis-je d'une voix calme en m'emportant légèrement. Je baisse mes barrières, j'essaye de lui dire les choses, mais il n'est qu'à moitié là. C'est important et le voir pensif, sur son téléphone alors que j'essaye de faire un pas vers lui, de lui avouer ce que j'ai sur le coeur alors que je garde tout ça au fond de moi depuis des années. « Peut-être... Je ne sais pas encore. » dis-je en croisant les bras contre ma poitrine sans le lâcher du regard.

@Emrys A. Zacharias