« Mais nan j’vais pas lui faire peur! Hein Kath? » demandais-je à la demoiselle qui acquiesçait à la perspective d’une conversation en tête à tête. « Plus tard, d’accord? Mais j’t’oublie pas. » lui confirmais-je dans un clin d’oeil. Je grognais un peu à l’attention de Serah, en revanche, suite à sa remarque sur Katherine. « Fais pas ta sauvage… » lui chuchotais-je discrètement. Elles venaient d’arriver, il fallait pas déjà déclencher un fight. « Je sais pas s’il va venir ce soir, j’ai pas eu de réponse à mon invitation. Mais pourquoi, il se passe quoi entre vous? » Ouais, j’étais intrigué. « Même s’il est pas au courant, ça marche pas comme ça… Les vétos, c’est sacré. » Et pour répondre aux deux jeunes femmes : « Oui, Willow devrait venir, j’vois qu’elle fait l’unanimité. » Au tour de Marin de passer la porte. « Eh le Frenchie! Ça va mec? Je m’attendais pas à te voir, pour être honnête. » Je lui offrais une accolade amicale. Ça faisait un bail que je l’avais pas vu, ça faisait plaisir de le voir faire parti de la fête.

peut-être que ce n'était qu'une coïncidence ou peut-être que non mais visiblement la blonde et toi vous étiez sur la même longueur d'onde. Il faut dire aussi que ça faisait pas mal de temps que vous étiez ensembles sans trop l'être et que certaines envies se faisaient attendre. et ce soir, t'étais plutôt enthousiaste et même assez fou pour se dire qu'il serait peut-être temps que la fougue s'empare de vous. tu souris en coin face à la remarque de la dunster avant de lui répondre. j'ai hâte de voir ça alors qu'ensuite vient le sujet de ta soeur. t'aurais bien voulu y répondre mais ton meilleur ami te devança. une chose était sûre, c'est que ta soeur était tant attendue par tout le monde. tant mieux, au moins elle était appréciée ça évitait un quelconque drama. Tu te tournas vers Katherine pour y ajouter : mon frère est censé passé aussi, tu feras sa connaissance ! pour ensuite te tourner vers l'autre blonde de la soirée (Serah) : Tu connais Willow ? Remarque, qui ne connait pas Willow... dis-tu avec un sourire alors qu'un nouvel invité arriva.Hey, mec ! fis-tu à Marin.

@Elliot T. Maxwell @SERAH BUSHNELL @Katherine Östensson @Marin N. Perol

Je roulai les yeux à l’intention de mon meilleur ami qui me demandait de ne pas faire ma sauvage. En réalité, je m’étais trouvé très sage dans ma remarque. Il savait que je pouvais faire pire. « Je sais pas s’il va venir ce soir, j’ai pas eu de réponse à mon invitation. Mais pourquoi, il se passe quoi entre vous? » Je me mordillai la lèvre et repensai à notre soirée, celle ou on avait finalement franchis le pas. « J’te raconterai plus tard. » Ouais, parce que j’voulais pas faire ça devant tout le monde en fait. Puis tu me dis que les veto c’est sacré et je roule à nouveau les yeux en haussant les épaules. « Fine! » Je reporte mon attention sur Nath qui me demande si je connais Willow. « C’est une de mes potes ouais. » Que dire de plus? C’est la quatrième de notre bande avec Louison et Mila, ma chérie. Lorsque le nouveau venu (Marin) entre j’en profite pour aller me chercher un truc à boire et reviens auprès d’Elliot passant mes bras autour de lui et posant mon menton sur son épaule de derrière son dos.

@Nathanaël Wilson-Prada @Elliot T. Maxwell

Elle me racontera plus tard. Ok, mais j’attendais des détails croustillants. Je terminais déjà ma première bière. « Nath, tu devrais me connaître mieux que ça. J’ai besoin de plus fort pour bien entamer la soirée ! » Je roulais des yeux, allait me servir un verre de vodka et passais dans le salon. « Allez tout le monde, suivez-moi ! » Un vrai petit guide touristique. Limite, c’était pas de refus, vu l’immensité de notre baraque. On faisait jamais les choses à moitié. « Installez-vous, mettez-vous à l’aise, faites comme chez vous parce que en tant qu’amis, mi casa es su casa ! » Ouais, j’étais fier des trois mots d’espagnol que je venais de lâcher. Serah se poste derrière moi, ses bras autour de ma personne et son menton sur mon épaule. Merde, j’la pensais pas aussi grande, au final. « N’en profite pas pour me susurrer des trucs cochons à l’oreille. » lui dis-je en esquissant un sourire amusé, prenant une gorgée de mon nouveau verre, assez corsé. J’aurais peut-être dû avoir la main un peu plus légère en ce début de soirée. Oups.

Face à autant de choix, j’hésite un moment avant de me faire un verre de vodka 7up. Puis, Elliot invite tout le monde au salon alors je l’y rejoins. « Installez-vous, mettez-vous à l’aise, faites comme chez vous parce que en tant qu’amis, mi casa es su casa! » Je souris face à sa petite phrase d’espagnol et viens me poser derrière lui, debout sur la marche menant au salon j’arrive à poser mon menton sur son épaule. « N’en profite pas pour me susurrer des trucs cochons à l’oreille. » Je lui mordille plutôt l’oreille. « Sinon quoi? » Je penche un peu la tête pour le voir et sors un petit sac de ma poche. « Tiens d’ailleurs, j’ai pensé à toi. » Je secoue le sachet contenant deux cachets un pour moi, bien sûr, et un pour lui.

@Elliot T. Maxwell

Sinon quoi? « Sinon tu sais ce qui va se passer. » Elle voulait être provocante? Moi aussi je pouvais l’être. Certes, j’avais ce foutu véto mis par Khal en travers de ma route, mais les mots, ça comptait pas… J’arquais un sourcil curieux lorsqu’elle avouait avoir pensé à moi. Je tournais les yeux vers elle, vers le petit sachet transparent qu’elle agitait sous mon nez. Je fis volte-face et l’amenais quelque pas plus loin, dans un coin. « Nath est pas au courant. » justifiais-je donc mon comportement. Jetant un coup d’oeil derrière moi, je le vis totalement plongé dans les yeux de sa blonde et donc me détendais quelque peu, en soupirant longuement. Puis, je reportais mon attention sur ma blonde à moi, qui attendait mon approbation avec ses grands yeux de Chat Potté. « T’sais qu’on est pas censé mélanger ça et l’alcool? » Mais bien sûr, on s’en foutait, aussi bien elle que moi. Je levais donc les yeux au ciel et ouvrais la bouche, lui tendant ma langue. Vas-y, je t’attends.

« Sinon tu sais ce qui va se passer. » J’avais ma petite idée oui et c’est exactement pour ça que j’agissais comme je le faisais. Rien à foutre si Khal avait mis son veto sur moi –même si ça me faisait un truc à l’intérieur auquel je préférais ne pas penser- il était simplement jaloux. J’en profite donc pour sortir un sachet contenant deux cachet d’ecstasy, ton petit péché mignon et le miens, mais tu nous entraînes rapidement plus loin, tournant le dos à qui que ce soit qui entrerait dans le salon. « Nath est pas au courant. » Oh, je vois. « J’croyais que t’assumais tes conneries Maxwell. » Je joue des sourcils, pas impressionné pour deux sous. Moi, j’en ai rien à cirer si tout le monde sait que j’me drogue, c’est pas vraiment un secret quand on est Mather, ça vient pratiquement de soi. « T’sais qu’on est pas censé mélanger ça et l’alcool? » Mon sourire s’élargit et je prends une grande gorgée de mon verre comme pour te prouver que je n’ai pas froid aux yeux. Apparemment, toi non plus puisque tu tires la langue. J’ouvre donc le sachet et en sors les pilules. J’en pose doucement une sur ta langue sans te quitter des yeux et te donne l’autre avant de sortir ma langue à mon tour. Bah quoi?

@Elliot T. Maxwell

« J’croyais que t’assumais tes conneries Maxwell. » Oui bon… « Non, pas vraiment. » Pas celle-ci, en tout cas. Serah pose sa petite pilule de l’amour sur ma langue et je fais de même avec la sienne. J’avale une gorgée de mon verre pour faire passer le cachet. « Range ta langue, j’vais te la piquer. Allez, viens. » Je la prends par la main pour l’entraîner à nouveau au salon, où se trouvaient les autres. Je la lâche et monte sur la table basse, tapant deux-trois fois des mains pour attirer l’attention. « Oyé oyé demoiselles et damoiseaux! On attend encore pas mal de monde, mais j’voulais juste dire quelques mots. La situation dans laquelle on est est totalement dingue. Les enlèvements, les mises à pied, les suspects… Mais nous, on a décidé de ne pas se laisser abattre et d’aller de l’avant. Je sais que ça en affecte certains plus que d’autres — » Je lançais un regard furtif à Marin, que j’avais vu avec un sourire forcé pour la première fois et à Nath, qui était dans le déni total. « — mais le principal c’est qu’on en soit sortis indemnes. Et puis, pour revenir au sujet, j’étais enfermé avec cet idiot tout le long, si ça c’est pas le destin ! » dis-je en pointant Nath du doigt, un rire s’échappant de mes lèvres. « Et sachez que cette maison est grande, elle vous accueillera toujours comme refuge que ce soit pour une nuit, une semaine ou un mois. Ça sert à ça les potes, et j’suis heureux d’inaugurer cette belle acquisition avec vous. » Ouais, c’était le petit discours inattendu. « Nath, bouge ton cul ici, c’est à ton tour. » Bah ouais, il allait pas y échapper lui non plus.

Fermant la porte d'entrée des employés du cinéma, tu tournas la clé plusieurs fois et jetas un rapide coup d'oeil derrière toi, puis sur les côtés. Il n'y avait personne dans la rue. Seulement toi, et tes tracas. Toi, et tes idées noires. Ton cœur battait si vite que tu le suppliais de se calmer de peur qu'il finisse par exploser. Tu envoyas un message à Eliot pour l'informer que tu quittais le boulot pour rejoindre la soirée et que vous vous retrouviez là-bas. Les quelques jours passés à ses côtés t'avaient rassuré, mais ils ne t'avaient pas enlevé ce sentiment pertinent de ne pas être en sécurité à chaque fois que tu te retrouvais seule. Et si l'on venait te prendre à nouveau ? Machinalement, tu secouas la tête pour retirer ses idées de ta tête et tu pris la direction du bus. T'allais mettre un temps fou pour arriver chez Nathanaël mais peu importe, t'y allais c'était déjà pas mal. T'espérais d'ailleurs que Noora allait finir par venir, essayant de te persuader que fêter la pendaison de crémaillère de ton ami allait vous aider à penser à autre chose. Une heure dans les transports en commun et te voilà à marcher en direction de la villa du Quincy. Villa qu'il partageait avec un inconnu à tes yeux. Tu la voyais au loin, lumineuse, gigantesque, un bijou que tu ne pourrais jamais avoir. Quand soudain, des bruits de pas se firent entendre dans ton dos. Tu courbas l'échine tout en accélérant ta marche. Le cœur affolé, ta respiration se faisait irrégulière. T'apprêtant à courir, tu te stoppas quand la personne derrière toi te contourna et continua sa route sans même t'adresser un regard. Un simple passant. Le palpitant prêt à lâcher, tu t'appuyas un instant contre le petit muret qui longeait le trottoir. Putain. T'avais vraiment failli avoir une attaque. Quelques minutes pour reprendre tes esprits, tu essuyas les gouttes de sueur qui avaient perlé sur ton front et rejoignit vite le lieu de la fête. Dans ton habit de vendeuse de pop corn avec un t-shirt à l'effigie du cinéma de Boston, tu fis ton entrée et remarquas de suite la présence de tes amis. Tu avanças jusqu'à eux avec hâte et posas ta main dans le dos de Marin, tentant de faire bonne figure « Salut vous. Eliot n'est toujours pas arrivé ? » demandas-tu en cherchant ton meilleur ami du regard. T'avais mis longtemps à arriver, qu'est-ce qu'il pouvait bien foutre.

@Marin N. Perol @Katherine Östensson @Nathanaël Wilson-Prada @Eliot Llewellyn

A peine ai-je mis les pieds à l'intérieur de cette baraque, que je le regrette aussitôt. Tout le monde est en furie, dans la vibe du moment, joyeux, heureux sauf que je n'arrive pas à partager cette même expression. Je suis content de voir du monde, mais là, tout de suite, tout ce dont je souhaitais, c'était de me rouler en boule dans mon lit. Ou encore, à la limite de courir. Me dépenser, chose que je n'avais pas pu faire pendant plusieurs jours de suite, ça me rendait d'ailleurs fou, de rester planter là. Je me souviens de cette sensation, d'être prisonnier, comme un lapin dans une cage. Je respire bruyamment, j'ai besoin de capturer chaque parcelle d'oxygène, et la seconde suivante, j'ouvre une fenêtre et fait mine de vouloir fumer. Je sors une cigarette et au moment de l'entreposer entre mes lèvres, je me rends compte que je tremble. Un peu. Merde. Décidément, ce n'était pas le bon moment pour sortir. Je n'étais pas encore prêt. Pourtant le psychologue qui semblait avoir réponse à tout m'avait préconisé de voir du monde, chose à laquelle j'avais eu envie de lui dire de bien se faire foutre. J'étais pas d'humeur. Je ne l'étais pas depuis un moment. J'allume l'objet finalement et tire une bouffée. « Salut El'. Tu t'attendais pas à me voir ? Pourquoi ? Une fête sans moi, n'est pas une fête digne de ce nom. Tu devrais le savoir. » (Elliot) répondis-je tout sourire, comme pour masquer ce que je ressentais profondément. Je rangeais d'ailleurs mes mains dans mes poches. Ne devait-on pas affronter nos peurs ? Résoudre le mal par le mal ? Tout avait commencé durant une soirée, fallait que je survive à celle-là. J’aperçois Nathanaël, mon collègue du Hitch Club. « La forme ? » Je sors ma main de mon manteau et la lui tend, une habitude bien française. La clope coincée au bec, je regardais tranquillement les choses se dérouler. Ne pouvant ne pas penser à ce mec, qui avait du faire de même, en nous laissant nous imbiber du poison, jouissant de gardes baissées pour mettre en place son stratagème. Et d'un coup, Elliot décide de monter sur la table, toujours dans ma petite contre soirée fumette, je le regardais s'agiter comme un adulte le ferait devant son petit neveu hyperactif. Et je regrette qu'il ouvre sa bouche. Mais tellement. J'ai envie de lui dire de se la fermer. Il me regarde après un coup d'oeil rapide en parlant de victime affectée. Je fronce les sourcils et lui montre carrément que son attitude me plaît pas. Sans même savoir si j'allais bien, même m'envoyer un sms, ou me parler, cet espèce de con pensait tout savoir. Je ne suis pas affecté. Et j'en avais bien rien à foutre de ses mots. Je lève les yeux au ciel et préfère finalement me concentrer sur l'extérieur de cette villa plutôt que son intérieur. Je n'étais pas d'humeur à la blague. Ni même pas fêter cette villa, ni même à entendre de pauvre con rire de cet exploit. J'avais réellement envie de l'encastrer, pour une raison inconnue, je voulais vraiment qu'il ferme sa gueule de con. Finalement, de mon ennui, Anja me sauve. Je me retourne et pose ma main sur son crâne blonde. « Noora m'a dit que toi aussi.. ça va ? » j'ignore complètement sa question parce que son bien-être me semble beaucoup plus important. « Vient, on va se faire des tatouages de la date de l'enlèvement, après tout, c'est rien. C'est la fête. » Je me fou clairement du winthrop, et définitivement, l'humour, il m'en restait un peu en réserve finalement.

@Elliot T. Maxwell  @Nathanaël Wilson-Prada @Anja Eldjarn