J'ouvrais un oeil, un mal de tête m'envahissait et tout semblait vaciller autour de moi. Je jetais un vif coup d'oeil aux alentours : des murs, des matelas, des meufs. Je me demandais bien pourquoi et comment j'étais là. J'espérais ne pas avoir participé à une partouze malgré moi, j'étais bien trop exclusif… en plus il y avait d'autres mecs, berk, sorry mais c'était pas mon genre. Pourquoi je ne pouvais pas être le seul mec ! Il y avait des filles qui parlaient, enfin franchement j'avais du mal à distinguer quoi que ce soit, j'avais le cerveau embrumé. Je me retournais vers une blonde (louison), lui faisant mon plus beau sourire, comme si c'était le moment. « Hey, tu sais pourquoi on est là, qu'est-ce qu'il s'est passé… j'ai soif, t'as pas de l'eau ? ». Autant je ne supportais plus l'alcool, c'était con quand même à un mois de la majorité !

Si Carter était prête a accepter la mort, pour toi, ce n'était pas du tout le cas. Tu voulais vivre. Vivre pour ton enfant et ton futur époux qui t'attendait peut être dans votre appartement avec votre vicieux de chat. T'étais sûrement pas prête à passer l'arme à gauche, oh ça non. Néanmoins, tu voulais bien te calmer, car tu comptais bien mettre au monde cet Ezionino qui grandissait en toi. En demandant ainsi si la jolie brune avait passé la nuit avec son mari, tu t'étais retrouvée face à une jeune femme complètement dans le doute ce qui ne te rassurait guère. Pour toi, c'était clair comme de l'eau de roche, tu avais passé la soirée avec ton Quincy, c'était certain. Tu le sentais encore sur toi. Son parfum imprégnait tes vêtements, ta peau. " Oui, j'étais avec Ezio, j'en suis sûre. Il doit paniquer là. Enfin j'espère. Pfffiou " lui confias-tu avant de te relever pour t'étirer. Et là, debout entre les matelas, tu t'étais faite abordée par un bel inconnu (Alistair) qui semblait aussi paumé que toi et peut être prêt à réagir " Je n'en sais rien non. Mais j'ai aussi très soif, j'ai vu des étagères là-bas, tu m'accompagnes ? " lui demandas-tu avant de reporter ton attention sur Carter " Je t'apporte quelque chose si on trouve ? "  

La jeune femme se retournait vers moi mais elle ne m’apprenait pas grand chose. Puis finalement, elle indiquait dans le coin gauche de la pièce des étagères, je me relevais en vitesse malgré ma tête qui tournait pour aller les rejoindre. Franchement je ne paniquais pas vraiment encore, disons que je ne réalisais pas ce qu’il m’arrivait pour le moment et j’étais encore dans le coaltar. « Oui, allons-y ». Sur le chemin, même si elles étaient à deux pas, je reprenais la parole. « Au fait moi c’est Alistair et toi ? J’ai l’impression de t’avoir déjà croisé quelque part, mais bon j’suis pas physionomiste ». Pour une fois, ce n’était pas une technique de drague, promis ! J’avais l’impression qu’elle me disait quelque chose, peut-être à la mather ou en cours, mais je me demandais bien comment j'avais réussi à la louper, j'aimais bien les cheveux blonds moi.

Elle a mal à la tête, vraiment et franchement elle n'avait pas le force de faire quoi que ce soit. Peut-être que si elle avait moins mal, elle aurait prête à faire quelque chose, mais là non. Claquée et à bout de force, elle n'avait envie de rien tout simplement alors ouais, il pouvait se passer n'importe quoi, elle ne bougerait pas le petit doigt. Et c'était toujours dans cet état là qu'elle se rendait enfin compte qu'elle n'avait pas réellement penser à Dimitri, mais c'était pas le seul qui allait se poser des questions, elle le savait. Oliver, mais elle ne pouvait rien faire, elle agirait une fois qu'elle était dehors, elle le devait pour le rassurer en tout cas. Reposant son attention sur la blonde, elle bougeait rapidement la tête. " Ouais, je veux bien. Et si je suis endormie, hésite pas à me réveiller et surtout à me secouer. " Ouais, parce qu'elle tomberait facilement dans les bras de Morphée pour atténuer son mal de tête.

@Louison Chamberlain

" Ça marche, repose toi bien Carter " adressas-tu posément à la Quincy avant de lui déposer un baiser sur sa joue. Tu t'étais ensuite retournée vers le jeune homme, t'enfonçant un peu plus vers le fond de la pièce à ses côtés pour trouver de quoi te réhydrater. " Je m'appelle Louison, enchantée de faire ta connaissance dans cet endroit si paradisiaque... " ironisas-tu en grattant l'arrière de ta nuque. " Tu me dis aussi quelque chose... Tu ne fais pas partie de la Mather House par hasard ? T'as la gueule de l'emploi je trouve. " blaguas-tu enfin avant de te planter devant les étagères bien garnies. Ton regard avait lorgné les provisions avant de se reposer sur le roux " On devrait stocker pas mal de trucs sous notre matelas non ? Si jamais ça part en couilles... " lui proposas-tu en remuant tes sourcils. Ce type avait un truc d'amical, naturellement. Tu t'étais ensuite munie d'une bouteille d'eau, en buvant de longues et bruyantes gorgées " Ptin j'étais desséchée mec ! Tu te rends compte qu'on est enfermés là ? Tu le vis bien toi ? Je te sens courageux Alistair. Il faut que tu m'aides à sortir de là, je t'en supplie. " lui confias-tu en attrapant son poignet pour l'encourager à faire partie de  ta rébellion.

Dès mon réveil, je sens que quelque chose ne va pas mais je suis très loin de me douter de l'ampleur exacte de "ce qui ne va pas". Déjà, le fait que je suis réveillée par une voix que je ne connais pas qui crie "TOUUUUUUT LE MONDE DEBOUT LES GARS !" est assez inquiétant mais ce n'est rien comparé au fait que je suis dans un endroit que je ne connais absolument pas, encore dans ma robe de soirée, sur un matelas posé au sol, entouré de gens que je ne connais que vaguement voire pas du tout. Pour couronner le tout, ma tête me fait horriblement souffrir comme si un marteau me tambourinait dessus au rythme de Stayin' Alive. "C'est quoi ce bordel ?" je murmure, les yeux grands ouverts, incapable de dire quoi que ce soit d'autre. Les autres semblent plus actifs que moi mais pas moins paniqués par la situation. Alors que j'observe ce qu'il se passe je ne peux m’empêcher de me poser encore et encore la même question: Qu'est ce qu'il s'est passé ?"