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{i'm so into you}
crédit/ tumblr ✰ w/camion

J'avais lu et relu ce sms à plusieurs reprises, comme si j'acceptais pas que ce soit une réalité. Julian était avec moi quand j'ai appris ça et elle aussi a été tout aussi chamboulée. Mais j'sais pas, je ne me voyais pas aller la voir. On venait de décider qu'on sortait mutuellement de nos vies et il se passait ça.. Non, j'peux pas, j'peux pas rester en dehors de tout ça, il fallait que je la voie. Mais j'pouvais pas ça non plus. Parce que ça serait manqué à ce que j'ai moi-même initié. Alors que Julian s'en était allée, j'étais resté chez moi, à tourner en rond dans mon appartement. Mais c'était vers la fin d'après-midi que j'avais finalement décidé d'y aller. Qu'importe si Lenny était là, je devais la voir, m'assurer qu'elle était sortie d'affaire. Tant pis si elle dort, tant pis si elle veut pas me parler. Je me serai au moins assuré que sa vie n'est plus en danger. Prenant alors le bus qui m'amènerait devant l'hôpital, je stressais, installé dans mon siège. Mon regard se perdait alors dans le paysage urbain qui défilait sous mes yeux, le cœur battant. Puis mon arrêt était là et je me rendais à l'accueil des urgences, ce qui se rapporte le plus aux soins intensifs ou aux admissions de la nuit. On me donnait la chambre de mon ex-petite amie et je m'y rendais le pas lent. Et puis finalement, j'y étais. Pas de trace de Lenny. Elle était là, dans son lit. Puis son regard se posait sur moi et j'osais pas avancer, parler, bouger.

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elle avait passé la nuit au bloc à se faire triturer l'abdomen encore et encore. paraissait-il que maintenant, elle était sortie d'affaire. légèrement mal en point mais vivante. une nouvelle fois, elle défiait le destin et malgré la merde qui semblait lui tomber dessus, elle survivait. alors certes, ce n'était que le début puisqu'elle devrait encore répondre à un tas de question mais au moins, elle était là. elle savait que sous peu, elle aurait le droit à un interrogatoire complet. parce que c'était une tentative d'homicide selon eux et que par conséquent, il fallait agir. sauf qu'elle avait du mal à se souvenir camila. quand elle fermait les yeux, elle ne voyait rien d'autre que le noir. elle ne sentait rien d'autre que le bitume froids, ses membres engourdis et la voix de cette fille qui résonnait dans ses oreilles. cette nana sortie de nul part qui lui avait sauvé la vie en comprimant comme elle le pouvait l'hémorragie. cette même fille qui l'avait emmené ici et lui avait donné la chance de réellement pouvoir s'en sortir. faudrait qu'elle lui dise merci, qu'elle rentre dans sa chambre pour que camila lui dise à quel point elle pouvait être reconnaissante. mais à la place, c'était pluton qui était là. et ses yeux se posaient sur lui, un peu absent, un peu vitreux. elle était pâle cami, elle n'avait pas fière allure dans ce lit mais elle venait de sortir d'une épreuve douloureuse, personne ne pourrait la blâmer. "hey" qu'elle murmurait juste. juste hey.

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Lui faire face alors qu'elle est dans ce lit, en train de se remettre d'une blessure à l'arme blanche, c'était difficile. Bizarrement, elle était seule, moi qui pensait que son nouveau copain serait là lui aussi, collé à son chevet comme une sangsue. Qu'importe, son absence m'arrange dans tous les cas. J'étais positionné à l'entrée de la chambre, incapable de dire quoique ce soit. C'était elle, en me voyant, qui avait décidé de rompre le silence d'un petit ‘hey’. « Hey » Et en cet instant, j'étais terriblement tiraillé entre l'idée de la rejoindre et de l'enlacer, prouvant ma peur énorme de l'avoir possiblement perdue, ou de rester où j'étais, instaurant alors une distance de sécurité nécessaire entre nous deux. Après tout, j'avais déjà fait assez de dégâts comme ça dans sa vie, fallait pas que j'en rajoute. « J'suis.. venu voir si t'étais plus en danger et comme t'as l'air de t'en remettre, je vais pas te déranger plus longtemps » Gros lâche. Mais en même temps, on avait été clair : il fallait qu'on arrête de se voir, de se parler, même si c'était difficile. J'avais déjà rompu cette parole en me pointant ici. Mais malgré mes paroles, je finissais par m'approcher d'elle doucement, jusqu'à atteindre le bord du lit. Attrapant doucement sa main, je finissais alors par avouer « J'suis content que tu sois en vie. Un monde sans Camila ne vaut pas d'exister » finissais-je par dire avec un léger sourire en coin.

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elle savait pas vraiment quoi dire de plus de toute façon. les choses étaient compliquées entre eux. vraiment compliquées. mais aujourd'hui, elle voulait juste mettre ça de côté. oublier qu'ils ne devaient plus se parler, oublier toutes ces conneries même si les choses reprendraient leurs cours le lendemain matin. elle venait de prendre un coup de couteau, elle aurait pu y rester alors ouais, ça méritait bien une trève. parce que pluton c'était quand même son meilleur ami avant tout et là, il n'y avait rien de mal à discuter pendant qu'elle était dans ce lit d'hôpital. du moins, c'était ce qu'elle se répétait. "oh" alors c'était tout ? elle était vivante donc il faisait demi-tour et rien à foutre de tous le reste ? clairement, elle ne s'était pas attendu à ça cami et ouais, peut être que quelques part, elle était un peu désapointé mais qu'est-ce qu'elle pouvait dire ? mais il partait pas. il partait pas et au contraire il venait prendre sa main. bordel ce que ça lui faisait du bien à ce moment là à camila. vraiment. elle souriait même faiblement continuant à le fixer. c'était dingue ce qu'elle pouvait l'aimer et ouais, dans le fond, elle se demandait si un jour ça finirait par cesser. "je sais que je t'aurais beaucoup trop manqué, j'pouvais pas t'abandonner." elle l'avait déjà laissé tomber de bien des façons, valait mieux qu'elle reste en vie, elle lui devait au moins ça. "comment tu vas toi ?" sincèrement. pas de faux semblant. pas avec elle.

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Je l'ai perdue. Qu'importe que je sois sur le pas de cette porte, qu'elle veuille me parler ou non, ça ne change pas le fait que je l'ai perdue et que je ne pourrais pas la récupérer. Elle en aime un autre au point de tout sacrifier pour rester avec lui. Elle veut être avec lui et elle me pousse alors aux oubliettes. Alors oui, j'ai mal d'être ici, face à elle. Face à elle qui est blessée. Pendant toute la journée, je me suis pris la tête avec moi-même pour savoir si oui ou non le déplacement méritait d'être fait. Et au final oui. Parce que mine de rien, ça fait un baume au cœur que de la voir là, consciente et réactive. Elle aurait pu mourir, être bien plus gravement blessée. Mais non, elle était là et si mes paroles semblaient prouver que j'étais sur le départ, j'étais loin d'être d'accord avec tout ça. Preuve étant que je venais m'installer à côté d'elle, sur ce siège qui n'était pas mien. Je me demandais même où il pouvait bien être son mec à l'heure qu'il est. Peut-être en train de prendre une douche pour revenir, que sais-je. C'était plus le genre de questions que je devais me poser. « Tu me manques déjà... mais ouais, ça aurait été pire que tout » Je sais pas si elle se rendait compte d'à quel point elle pouvait me manquer. Parce qu'elle au moins, elle a un autre homme à aimer. Elle a un autre homme sur qui se reposer. Moi, j'ai personne. Et j'ai même pas envie d'infliger ma torture sentimentale à quelqu'un. Alors je suis condamné à vivre cette torture tout seul, pendant qu'elle, elle tourne la page. Puis vint la question fatidique et je soupirais, haussant les épaules, fuyant son regard. « Mieux que toi en tout cas. Je suis pas blessé à l'arme blanche » Disons que je voulais éviter tout côté sérieux entre nous. Pour mon bien. Mais pour elle aussi, ça valait mieux.

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c'était peut être bête de se lancer dans une conversation sérieuse sachant qu'ils avaient sincèrement décidés de couper les ponts mais.. il était là et c'était pluton. dans le fond, elle ne faisait rien de mal camila. elle ne faisait rien d'autre que s'inquiéter de l'état de son meilleur ami et.. ouais, lenny pourrait comprendre. après ce qu'elle venait de traverser, il pourrait saisir le fait qu'il soit là même si ce n'était que pour un laps de temps déterminé. "comment est-ce qu'on en est arrivés là ?" passer du statut de meilleurs amis à rien du tout ça faisait mal. vraiment. c'était comme si tout ce qu'ils avaient pu vivre ensemble n'avait dans la finalité aucune importance et ouais, c'était douloureux pour cami de constater un truc pareil. parce que dans sa tête, pluton et elle, ça avait toujours été à vie. personne n'aurait pu la faire douter de ça. et maintenant, c'était juste terminé. peut être même qu'un jour ils ne deviendraient plus qu'un lointain souvenir pour l'un et pour l'autre et c'était sûrement le plus flippant dans l'histoire parce que camila, elle n'avait pas envie qu'ils en soient réduits à ça. "vrai. j'crois que j'ai atteint mon quota de malheur là" elle plaisante rapidement mais elle sait qu'il esquive le sujet. qu'il ne répond pas au vrai fond de la question et dans un sens, elle ne peut pas le pousser à le faire. ce qui rend la situation plutôt gênante en fait parce que si c'est pour s'envoyer des mots dans le vent, ça ne rime à rien. parler de la pluie et du beau temps, ça n'a jamais été leur truc et probablement que cami elle préfèrerait qu'il s'en aille plutôt que d'en être réduite à ça.

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C'était dur d'être ici et d'agir comme si j'étais qu'un ami lointain. Camila, je l'aimais, mais j'avais mal d'être en sa présence et ne rien faire de ce dont j'avais l'habitude de faire quand j'étais encore son petit ami. J'avais hésité pendant bien des heures, venir ou ne pas venir. J'avais finalement sauté le pas mais pourquoi ? Parler de la pluie et du beau temps parce que le reste était trop douloureux ? Faut croire, c'était déjà ça. « Mes conneries.. » Ouais parce que j'avais compris que j'étais le grand fautif dans l'histoire et que je ne récoltais que ce que j'avais semé. Ouais, j'avais fini par intégrer tous les reproches qu'elle a pu me sortir encore et encore. Donc c'était tout ce que j'avais à dire. Mes conneries. Mais malgré tout ça, elle acceptait que je sois à son chevet, ma main dans la sienne. « Faudrait que tu songes à rester cloîtrée chez toi. Tu sais qu'on peut vivre maintenant sans bouger de chez soi, grâce à la fabuleuse invention : la livraison » avouais-je en rigolant. C'était léger et drôle mais c'était bien mieux que de répondre à la vraie question de comment j'allais. Camila, tu sais que je vais pas bien, encore pire quand je sais que t'as failli mourir et qu'on est en froid tous les deux. « Qui t'a offert cette grosse peluche ? J'suis désolé, j'ai pas pensé à ramener quoique ce soit.. » Disons que la décision avait été fait à la va-vite et j'avais pas réfléchi aux cadeaux.

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elle était où la complicité ? parce que de base, c'était ce qui les résumaient le mieux. complices. il l'avait toujours été. à se comprendre en un regard, à partager des fous rires dont eux seuls avaient le secret. à se dire tout et n'importe quoi. à parler jusqu'à ce que l'aube pointe le bout de son nez de la vie en générale et puis d'eux surtout. à se connaître sur le bout des doigts si bien que le moindre sourire faux était rapidement identifié. et maintenant ? maintenant ils n'étaient plus que l'ombre de tout ça. ça lui brisait le coeur à camila de le constater. elle savait qu'il y avait eu des cassures, que les choses étaient beaucoup trop compliquées mais elle n'aurait pas pensé que ça soit à ce point. "rien n'est jamais irratrapable." qu'elle soufflait. elle voulait y croire en tout cas. croire que les choses pourraient bien s'arranger un jour parce que ce n'était pas possible qu'ils agissent indéfiniment de la sorte. le problème ? les sentiments persistants des deux côtés. l'amour qu'ils pouvaient se porter envers et contre tout même si visiblement, c'était bien loin de marcher. "j'serais malheureuse dans ce cas. tu sais que j'aime trop sortir, faire trois milles choses.." camila c'était une bonne vivante, vraiment. alors non, elle ne pourrait pas rester chez elle sans jamais en sortir. c'était l'horreur. "cléo, tu la connais avec le temps, elle est toujours dans l'excés" qu'elle répond d'un sourire. mais en vrai, elle adorait cette peluche et encore plus la sensation de retrouver sa meilleure amie. "t'as pas besoin de me ramener quoi que ce soit, t'es là, c'est mieux que tous le reste." et c'était typiquement pas le genre de chose à dire.

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Au final, j'avais ma théorie sur comment les choses pouvaient s'améliorer entre nous. Il fallait seulement qu'on soit célibataire, pour ne blesser personne si jamais nos mots dérapent. Mais c'était compliqué de lui demander de rompre avec son mec si elle voulait me retrouver. Alors je préférais ne rien lui dire, bien qu'elle me réconfortait en m'avouant que rien n'était irratrapable. J'esquissais d'ailleurs un sourire, guise de mon humeur qui vient d'être égayée par ces simples mots. « On verra avec le temps alors... » finissais-je alors par dire avec un sourire en coin. Ouais, si elle finissait par quitter son mec, peut-être qu'on aura une chance de retrouver ce que nous avons tous les deux perdu. Bien que ma main tenait la sienne, je finissais par jouer avec ses doigts, les glissant entre les miens, les retirant et ainsi de suite. Il fallait dire ce qui était et j'avais toujours été tactile avec elle, donc passer de tout à rien d'un coup, c'était difficile à gérer. « Y'a la réalité virtuelle pour ça maintenant » blaguais-je doucement, pour la taquiner plus qu'autre chose. Puis mon attention se tournait vers la grosse peluche en face du lit et j'avais ma petite idée sur qui lui avait offert ce cadeau et elle me le confirmait. Cléolya. Évidemment. « C'est vrai.. Ça va mieux entre vous alors ? » que je demandais par curiosité. Au moins, elle aurait Cléo dans ses soucis, à défaut de m'avoir moi. Je savais pas si Julian était passée la voir cependant. Et puis mon cœur ratait un battement à ses mots, mon regard venant direct capter le sien. Je soupirais avant de venir coller ma tête à son bras. J'avais tellement envie de faire partie de sa vie, vraiment. Mais c'était impossible. Tant qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, c'était impossible. « Toi aussi t'es un beau cadeau, le plus beau qu'on puisse m'offrir si jamais je viens à être dans un lit comme ça »

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elle le savait dans le fond, elle le savait qu'il y avait des mots qui ne devaient pas traverser sa bouche même si elle les pensaient sincèrement. sauf que camila, c'était camila. les choses venaient comme elles étaient, elle n'avait pas de filtre et c'était juste comme ça. bien sûr que ça lui apportait des ennuis la plupart du temps mais c'était elle, c'était sa personnalité et elle ne pouvait pas grand chose contre. alors si jamais on tentait de la faire changer, c'était parce qu'elle n'était pas appréciée de la manière dont elle était et dans ce cas là, elle préfèrait tourner le dos. "j'crois que le temps nous aiderait beaucoup" elle le voyait l'espoir dans ses yeux alors ça lui en donnait à elle aussi. ils avaient peut être juste oublier de communiquer depuis un moment et s'ils l'avaient fait, peut être qu'ils auraient pu sauver les meubles. "bof, j'suis toujours pas convaincue" elle continuerait de mettre à l'épreuve le destin s'il le fallait mais il était hors de question qu'elle s'enferme chez elle. "disons que j'essaie de mettre les choses de côté" mais camila et le pardon c'était deux choses généralement pas compatible. alors ouais, comme à chaque fois, il faudrait beaucoup trop de temps pour que les choses s'arrangent. "et tu pourras toujours compter sur moi, tu le sais pluton." même si c'était difficile, même s'ils avaient du mal à s'entendre ces derniers, il pouvait compter sur elle. parce qu'ils étaient eux et que c'était comme ça.