Le jeu avançait tout doucement. Avec Brent limite on faisait équipe ensemble, et s’était assez sympa. J’entendais juste Nate proposait à Honey de partir prendre un café. « Hors de question, on reste tous les quatre dans cette galère. » plaisantais-je avec le Winthrop. En même temps, il n’y avait aucune possibilité pour aucun de nous de sortir d’ici la fin du compteur. D’ailleurs, en levant les yeux vers celui-ci, je réalisais que du temps, nous n’en avions plus beaucoup.
Cela n’empêchait pas Brent de faire des bêtises, de nous dessiner des choses que même un enfant de quatre ans aurait surement mieux fait. Mais c’était drôle. Je lui tendais mon petit doigt comme pour sceller le défi qu’il proposait. « Chiche tu le fais. » J’adorais traîner avec les hommes de manières générales. Ils étaient souvent bien moins prises de tête, plus drôles, moins hypocrites. C’était surement pour cela aussi que je m’amusais comme une folle dans ces quelques mètres carrés.
Puis le jeu reprenait son court. Toujours avec Brent, on examinait le cheminée de près, pendant que Honey et Nate était du côté de la marmite. Rien, que dal. Même si je savais qu’à la fin du compte à rebours nous sortirions tous les quatre de là, je commençais à être exaspérer de ne pas avancer plus que cela dans la phrase à trouver pour sortir. Je n’aimais pas perdre, c’était dans ma nature de gameuse. Je prenais appuie un instant sur la cheminée pour prendre le temps de réfléchir. Si brent n’avait rien trouvé, moi je venais d’enclencher quelque chose. « Qu’est-ce qu’on va encore devoir faire. » Avec Paris et Summer en maître de jeu, je m’attendais encore au pire, ou presque.

« Attendez si on récapitule la chose…. Nous sommes coincés dans une pièce mais plus vraiment, vu qu’on a trouvé comment s’en aller. Seulement, il nous manque un code pour avancer dans le jeu. » Réfléchissant un petit peu, je demande : «Vous ne voulez pas vous arrêtez deux secondes pour réfléchir un peu ? Si on se précipite une nouvelle fois, j’ai comme le sentiment que l’on va se prendre encore un mur. » Je ne sais pas trop ce que cela peut me faire comme sensation, mais je commence à me poser encore plus de questions. Je réalise qu’il est pas mal pour une fois de ne pas trop aller bien vite. Je n’ai pas mon téléphone ni ma tablette pour aller m’attaquer au code. Après tout, je vais tâcher tout de même de trouver mon portable dans mon sac. Je vais voir si je peux ou aider en utilisant mon téléphone, mais sinon, est-ce que cela serait tricher ou pas ? Je n’en ai aucune idée. Je souris et je demande : « Sinon, est-ce que vous avez des idées pour la suite ? »

Nate avait l’impression qu’il étai ici depuis la veille. Ils allaient réellement finir par sortir. En tout cas ce n’était pas grâce à au McLaren qui comme Honey attendait qu’Erin et Brent fassent tout le travail. Nate était plus intéressé par le rapprochement discret mais flagrant Erin et Brent que par l’idée de sortir. C’est limite s’il ne se serait pas mit à sortir les pop corns. Brent c’était dirigé vers la cheminée et commença à grimper. «  Mais qu’est-ce que tu fabrique ?! » lui demanda Nate alors que Brent continuait de monter. «  En fait j’le connais pas. J’ché pas qui est ce type » dit-il à l’intention d’Erin et Honey. Quand Brent affirma qu’il était coincé, Nate éclata de rire, comme un vrai pote. D’abord il se marrait, ensuite seulement il chercherait à l’aider. Brent commença alors à faire son «  testament » et Nate leva les yeux aux ciels. Comme s’il allait mourir ! «  Si tu survis t’es viré de l’équipe de Basket ! » lui dit-il sourire aux lèvres alors que son meilleur ami venait d’avouer qu’il pissait dans les douches. «  On fait quoi ? » demanda-t-il à Erin parce que les minutes passaient et il n’allait quand même pas le laisser là-haut ? Un liquide jaune et gluant – du blanc d’œuf ?!? – vint alors à tomber de la cheminée, aidant le Keegan à se décoincer. Forcément en le voyant dans un tel état, Nate éclata de rire de nouveau. Il aurait pas dût. «  Non non non » dit-il alors qu’il voyait Brent approchait pour lui faire un gros calin. Les filles étaient trop loin pour faire bouclier et Nate se retrouva donc collait à Brent. «  Ah beurk c’est dégoutant. » dit-il en riant. «  Le prend pas mal mon pote mais... tu pue ! »

Les minutes passaient réellement beaucoup trop vite, et je voyais qu’il ne nous restait que peu de temps. Moins de dix minutes en fait. Bah oui, une heure c’était vite passé, surtout quand l’un des membres passait plus de temps à faire le clown. Brent me faisait rire, et encore plus quand on le retrouvait coincé dans la cheminée. « Je crois qu’un régime s’impose avant de reprendre le basket les mecs. » rigolais-je en m’adressant aux deux hommes. Je n’en pouvais plus de lui. Autant cette pièce m’avait fait flippé comme jamais quand on était plongé dans le noir, autant j’avais totalement oublié où l’on était avec ces pitreries. « Je me sens honorer d’avoir ton doudou. D’ailleurs tu dors encore un doudou ? » Bonjour la virilité, mais ça serait mignon quand même. Je regardais Nate et je haussais les épaules quand il me demandait quoi faire. « On le laisse là-dedans au pire. » je faisais fausse mine d’être sérieuse.
D’un coup, un liquide assez bizarre décoinçait Brent de la cheminée. Il en ressortait jaune gluant. Une mine écoeurée sur le visage, je regardais Brent s’approchait de son meilleur ami pour lui faire un câlin. Beuuuuuuurk. Je rigolais en les voyant comme deux enfants, un peu immature, mais drôle à voir.

Il restait moins de deux minutes. Je voulais gagner et sortir de cette pièce, et pendant que les deux mecs se chamallaient sur qui sentaient le plus fort – et pour le coup Brent n’avait pas l’avantage avec son jaune gluant – Je m’approchais d’Honey « et si on cherchait à deux, je pense que nos deux cerveaux seront toujours plus utiles que les deux leurs. » Et bien sûr j’avais dit ça assez fort pour taquiner Brent et Nate. Je regroupais tous les mots et les témoignages, me triturant les méninges. Je n’entendais plus rien tellement j’étais concentrée. « Je tente… » Je regardais une dernière fois tous les indices. « Summer… Paris… Est-ce que le mot de passe est : ’’mimosas, roses et chardons, chassez ce démon de notre maison’’ ? » Si c’était cela on avait gagné. Mais un peu déçue, car j’avais grandement apprécié ce jeu avec mes trois amis.

Brent fait le clown comme à son habitude, je me demande bien si je dois ou pas continuer à rire, mais je sens que je vais avoir un fou rire dans pas longtemps. « Promis, je le mettrais même sous cadre…. » Je ris en le voyant qui a bien du mal à descendre de son escapade sur le mur. Le voyant qui tombe sur le sol, je me demande bien si tout va bien pour lui en tous les cas, je ris, et je lui demande : « Tout va bien, pas trop mal aux fesses… ? » Erin a toujours le mot pour faire rire, je lui dis alors amusée : « Oui tu as raison, cherchons les mots. » Il faut bien que l’on trouve la réponse si on ne veut pas être coincés encore longtemps dans cette fichue pièce ragoutante… Erin a donné la bonne phrase, je suis contente, je lui fais un bisou sur la joue : « C’est qui la championne ? C’est Erin ! »