Lily Underwood & Lenny J. Malcolm
Tu n’as pas l’impression de me forcer et tu ne crois pas non plus que je suis là seulement pour tenter de coucher avec toi à nouveau. C’est bon d’avoir au moins mis ces deux choses au clair. Enfin, pour moi, c’était important. Je suis là parce que lorsque je suis arrivé devant la Dunster House, j’ai sû que je ne pourrais pas y rester ce soir. Pas toute seule, pas sans toi. Alors je suis venu ici avec la simple intention d’avoir droit à ta compagnie. Tout le reste n’est qu’un bonus. Du coup, là, de savoir que tu meurs d’envie de me sauter dessus –et ce même si tu ne confirmes rien de vive voix- c’est juste… agréable tu vois? Bon, je dis agréable, mais c’est surtout flatteur parce que c’est devenu aussi difficile pour moi de résister que ce l’est pour toi. La balle est donc dans ton camp, je te tends une perche et te donne l’option de la prendre ou non, sans rancune. "C'est l'effet que tu m'fais aussi Lily. Là tout d'suite j'en ai très envie... Mais..." J’aimerais tellement bannir ce mot de ton vocabulaire. Mais. Pourquoi doit-il toujours y avoir un satané mais? Tu caresses ma joue et je ferme les yeux pour profiter du contact. "Tu me remercieras plus tard crois-moi..." Tu fais un pas vers l’arrière et j’ouvre les yeux pour te voir partir. "Je t'attends dans la chambre." J’avale difficilement ma salive et la porte se referme sur les ténèbres de la chambre, me laissant seule dans cette pièce trop éclairée. Je fixe un moment la porte avant de me mettre en mouvement, essuyant l’eau restante sur mon corps et dans mes cheveux avant d’enfiler lentement les fringues que tu m’as prêté pour la nuit. Puis, je ferme la lumière et ouvre la porte histoire de ne pas réveiller ton coloc. Mes yeux prennent un moment à s’adapter à la soudaine noirceur et j’avance à tâtons vers le lit où tu es allongé. Je m’y assois et tourne la tête vers toi. Je te fixe dans l’obscurité et m’allonge finalement sur le côté, face à toi. « Reste avec moi dans le lit… » Je le dis parce que je sais très bien ce qui risque d’arriver sinon. Tu voudras te la jouer preux chevalier encore et tu proposeras de dormir au sol pour me laisser l’espace de ton lit simple. Mais c’est hors de question. Déjà parce que je ne veux pas gâcher les quelques heures de sommeil qu’il te reste et aussi –et surtout- parce que j’ai besoin de ta chaleur. Je me rapproche un peu, hésite un moment et pose finalement la main sur ton torse, traçant des petits cercles du bout du doigt. Je ne peux pas rester là sans te toucher, c’est trop me demander, j’suis désolé…