willa & hecate

Session shopping, la fin du mois approche et j'avais envie de profiter un peu de mes économies pour faire le plein de fringues d'hiver. Mon premier hiver sur la côte est, les gars, j'vais ptet voir de la neige, de la vraie de vrai, parce qu'en Californie, c'était pas trop ça, et en Arizona... Je vous en parle même pas. Alors cet après midi, je profitais d'une pause dans mes révisions pour me balader le long de Charles River, et aller de magasins en magasins. Alors pourquoi ? Pourquoi fallait-il, au moment où je trouve une robe sympa à essayer, que je me retrouve en face d'elle ? Je me fige l'espace d'un instant, alors que poliment, elle se décale pour me laisser passer. Willa. J'ai assez passé de temps à regarder sa sale tronche sur les réseaux sociaux pour reconnaître la nana qui s'est laissée engrosser par mon frère, et qui l'a fait rompre avec Lily. Et si j'ai eu un pincement au coeur pour Lily qui est juste une victime de plus de mon frère, c'est surtout elle qui m'a fait rager, et putain, j'ai pris sur moi pour ne pas me pointer chez elle. En fait, j'sais surtout pas où elle habite, m'enfin. Mais là.. Là, j'peux juste pas, c'est pas dans mes cordes, j'suis pas née pour être délicate, m'voyez ? Alors quand je passe, je la bouscule """"sans faire exprès""", et pivote avec le sourire le plus hypocrite du monde. « Oh, je suis dé-so-lée. » Froncement de nez, regard embêté, et avec un sourire insolent, j'ajoute avec un regard vers son ventre: « Quand ça passe pas, ça passe pas. » Oopsie. Sorry, not sorry.

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La politesse et moi, ça fait deux, mais alors par contre, la jalousie, c'est pratiquement mon second prénom. Alors quand je vois cette nana qui se pavane joyeusement avec son ventre arrondi devant moi dans le magasin, je perds toute motivation à me tenir à distance. Parce que ouais, elle peut s'estimer heureuse que je ne sois pas allée la chercher par la peau du cul pour lui en coller une quand j'ai appris qu'elle avait allumé Lenny pour briser son couple. Incrédule, elle me fixe comme si ce que je disais n'avait pas le moindre sens, et moi, je fronce les sourcils d'un air surpris. « Ah, parce qu'en plus t'es sourde. » Regard sincèrement consterné et attristé pour une fille qui ne doit probablement misé que sur son physique pour attirer mon frère entre ses cuisses. « Oh fais pas ta sainte nitouche, c'est le genre de truc auquel il faut s'attendre quand on adopte le look baleine. Vois ça comme une préparation mentale jusqu'au neuvième mois. » Clin d'oeil insolent, et je lui tourne le dos pour retourner dans les rayons. Coucou Willa, j'te présente la tata de ton gosse.

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J'ai pas de filtre quand je parle, et encore moins devant les gens que je méprise. Alors non, enceinte ou pas, j'vais pas prendre des gants, lui caresser le ventre et la tête comme à un animal.. Quand bien même elle fait une belle chienne, ma foi. Alors ouais, je crache mon venin avec légèreté, tranquille, avant de poursuivre ma route, même si je sais TRÈS BIEN qu'elle va revenir à l'assaut. Ce qu'elle fait bien rapidement, et sa phrase m'arrache un rire alors que je ralentis et me tourne à nouveau vers elle. « Et toi alors, qu'est ce qui t'as permis d'aller coller ton cul à mon frère en le sachant en couple ? » Sourire entendu, le temps que l'information fasse son bonhomme de chemin jusque son cerveau, puis je prends une expression surprise. « Oh mais où sont mes manières, j'ai oublié de me présenter : Hecate, la sœur du mec que t'as essayé d'harponner en lui faisant un gosse. » Aucun filtre, je vous disais donc. Et je déconnais pas.

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Je roule des yeux en l'entendant utiliser l'excuse pourrie du "Lenny est maître de ses choix" blablabla. Ouais, Lenny en attendant c'est un homme, tu viens te frotter à lui, évidemment qu'il va bander. Du moins, tant que tu ne ressembles pas à une baleine. « Non, t'as raison, il fait ses choix, mais il faut une salope pour aller chercher à choper un mec en couple, just saying. » Tu m'auras pas à ce jeu là, Willa. Et je la toise alors qu'elle rit, se fout de moi visiblement alors que.. y a rien de drôle à vraie dire, elle m'écoute quand je lui parle ? A sa réponse, c'est à mon tour de rire à gorge déployée. « Je crois que t'as manqué le mot principal de ma phrase: "essayé" d'harponner. C'est certainement pas en lui faisant un gosse qu'on réussit à s'accorder les faveurs de mon frère. Il a probablement juste pitié de toi. » Et ça, j'le dis sans le moindre rire, parce que j'en pense chaque mot. Si tu portais pas son gosse, tu seras juste une autre conquête inexistante, "chérie". Un haussement de sourcils, un regard mauvais, et je termine d'un: « Bref, sur ce, j'ai pas d'temps à perdre avec les trous que Lenny fourre. Le rayon grandes tailles, c'est là bas. »

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Ce que je raconte est barbant ? Je hausse un sourcil, avant de laisser échapper un rire franc face à cette remarque lamentable de la part de la brune qui essaie - vainement - de m'atteindre. « Parce que t'as cru que j'avais que ça à faire de te divertir ? » Si elle cherche un clown, qu'elle aille en chercher un dans sa maison de bourge. D'ailleurs, je m'apprête à ne pas perdre mon temps et à me barrer, quand elle - tente - de surenchérir une dernière fois avec une remarque... pitoyable. Je m'arrête de marcher, pour me retourner vers elle et dire avec un sourire franc, sincèrement amusée: « C'est tout, sérieusement ? Le baratin tout frais servi que les Eliots balancent à chaque Mather ? Woah. Franchement, j'me demande pourquoi mon frère t'a baisé en fait. D'habitude, il pioche des meufs intéressantes. » Si t'as cru que me parler de drogue allait me faire flancher, c'est raté ma belle. En fait, j'me laisse pas atteindre par les critiques, peut-être qu'elle devrait en faire de même vu qu'elle est rouge écrevisse, même si j'saurais pas dire si c'est de la honte ou de la colère. A vraie dire ? Je m'en fiche.