it takes years to repair the damages — Peut-être que l'idéal serait que je retourne chez mes parents, que je retrouve Jupiter et qu'il m'aide à retourner sur le droit chemin. Parce que ouais, j'avais fait trop de conneries récemment et c'était la goutte d'eau. Je savais que Camila n'accepterait pas ça, même si dans le fond, ça partait d'une bonne intention. Mais c'était trop pour elle et elle devenait alors la personne qui parlait de manière incisive, me faisant mal là où ça faisait mal. Elle y arrivait très bien Camila à ça, toucher couler. Je coulais la tête la première, tentant de rejoindre l'air pour ne pas mourir asphyxié mais ça allait de mal en pis. Elle avait perdu confiance en moi mais pire que tout, elle ne me reconnaissait pas. Le visage qu'elle voyait, c'était celui d'un homme qui ne faisait que du mal autour de lui. À elle surtout. Et elle en pouvait plus, je pouvais le comprendre. Elle en pouvait plus et elle me repoussait, elle me blessait et finirait par me quitter, parce que c'était la seule fin logique à tout ça. Alors ouais j'en pleurais parce que j'étais un sensible dans l'âme, de ceux qui ne se cachaient pas pour montrer leurs émotions. Mais elle le prenait au ridicule, allant même jusqu'à espérer que je ne l'aime pas. J'encaissais, j'encaissais sans rien dire jusqu'à la voir monter à l'étage, dans notre chambre. Ou ce qui reste du "notre". Et alors que je restais en bas, au pied des escaliers, j'entendais la femme que j'aimais suffoquer en haut. Pleurer et suffoquer. Et je me sentais encore plus mal de la savoir comme ça à cause de moi mais je ne pouvais pas me résigner à la laisser ainsi. Retirant ma veste et ma chemise, je montais alors en t-shirt dans notre chambre pour la retrouver, me positionnant à côté d'elle. « Frappe-moi » que je disais posément, mesurant alors l'impacte que ça pouvait avoir. « Frappe-moi et fais moi mal autant que j'te fais du mal. Défoule-toi Camila et frappe-moi »

it takes years to repair the damages — y avait les larmes qui coulaient sur son visage en abondance. la vraie crise de larme. celle qui provient d'une vraie peine. et elle pleurait camila, elle pleurait toutes les larmes de son corps parce qu'elle avait terriblement mal. parce qu'elle ne pouvait pas lui faire confiance et parce qu'elle n'arrivait pas à être la seule. elle savait pas comment cette willa avait réussit à prendre autant de place mais elle l'avait fait. et c'était terriblement douloureux parce que camila, elle avait l'impression que jamais rien de tout ça ne pourrait se calmer. elle n'était pas la seule dans le coeur de pluton et c'était terriblement douloureux à accepter. alors oui, elle pleurait. elle pleurait encore et encore au point d'en avoir la gorge sèche. au point d'étouffer. elle étouffait sous ses larmes et la douleur qu'elle pouvait ressentir. elle n'était pas heureuse sans lui mais elle ne l'était pas non plus avec lui. alors c'était quoi la solution ? parce qu'elle avait l'impression que dans la finalité, il n'y en avait pas. et elle pouvait pas continuer à se mettre dans des états pareils à chaque fois. elle pouvait pas en être réduite à ça. et soudainement, il était là, à ses côtés, à lui demander de le frapper. oh, s'il savait à quel point elle en avait envie. elle serait prête à le marteler de coup si ça pouvait atténuer rien qu'un peu les trahisons auxquelles elle devait faire face. et il recommençait. lui demandait de le frapper encore et encore et.. c'était exactement ce qu'elle faisait. à le marteler de ses petits poings encore et encore. à taper sur son torse comme si ça changerait quelque chose. elle tapait jusqu'à épuisement camila, jusqu'à diminuer l'intensité de ses coups, jusqu'à finir en larme dans ses bras à lui. et ça changeait rien dans le fond, elle avait toujours mal et il ne pouvait pas effacer ça.

it takes years to repair the damages — Je supportais pas tout ça, la peine qu'elle ressentait à cause de moi et je savais qu'elle n'allait pas comprendre ce choix que j'avais pu faire, je le savais et je l'ai fait quand même. Et elle était au dessus de moi, dans cette chambre qu'elle a aménagé comme elle le voulait puisqu'elle était la reine de cet appartement, pour qu'elle se sente comme chez elle. Mais non, là rien à faire de la décoration ou quoi, elle pleurait, fondait en larmes parce que je l'avais blessée une fois de plus et je supportais mal tout ça. J'aurais très bien pu partir, la laisser tranquille et mettre un terme à tout ça en m'en allant de sa vie définitivement. Mais non, je n'arrive pas à me résoudre de la laisser seule, sans moi. Je n'y arrive pas. Alors je me rends dans la chambre afin de la retrouver, elle et ses larmes. Elle et son désespoir. Elle et la tristesse infinie qu'elle ressent quand elle pense à moi. Je l'ai blessée de bien des façons, et certainement les pires. Plus que ses autres hommes qui ont été dans sa vie. Alors pour qu'elle puisse se défaire de cette souffrance, je lui demande de me frapper. Pire encore, je le lui ordonne et elle le fait. Elle tape, encore et encore sur mon torse. Elle tape de plus en plus fort avant qu'elle ne finisse par s'épuiser toute seule. Elle s'épuise et fond une nouvelle fois en larmes, venant se caler dans mes bras, qui eux se refermaient automatiquement autour d'elle. Le réconfort, je tentais de le lui apporter. Silencieusement. Mon corps autour du sien, ma tête contre la sienne, elle ne pouvait pas savoir à quel point j'étais désolé. Mais les mots ne suffisaient plus, c'était des actes qu'il lui fallait à présent. Des actes sincères et véridiques. J'allais les lui donner, peu importe le temps que ça allait prendre.

it takes years to repair the damages — il ne pouvait pas effacer sa peine et elle ne savait plus ce qu'elle devait faire. elle était au bout, vraiment au bout. y avait pas de solution à tout ce merdier et cette relation était pire que destructrice. mais quoi faire ? quoi faire quand il semblait qu'il n'y avait rien pouvant réellement s'arranger ? quand aucune solution valable ne semblait vouloir pointer le bout de son nez ? non mais parce que camila, elle était juste dans un merdier total et y avait rien pour la tirer de ça. rien. et celui qui avait toujours été son repère, celui chez qui elle était toujours allée chercher du réconfort était maintenant celui qui lui donnait envie de fuir le plus loin possible. c'était pas vivable une situation comme ça et c'était la raison pour laquelle elle craquait. tout simplement. à le frapper de toute ses forces pour se décharger de sa peine et à finir en sanglot dans ses bras parce que ça ne changeait rien. et il resserrait l'emprise sur elle, cherchant probablement à la calmer, à l'apaiser mais y avait rien à faire là. y avait rien qui changerait ce qu'elle pouvait ressentir parce que willa était toujours là. "j'peux plus pluton, j'peux plus continuer comme ça.." et elle continuait à sangloter camila comme si jamais ça ne s'arrêterait. "pourquoi j'te suffit pas ?" qu'elle lui murmurait alors. pourquoi fallait-il qu'elle ne soit pas assez bien pour lui convenir à elle toute seule ?

it takes years to repair the damages — Je me détestais peut-être même plus qu'elle pouvait me détester en cet instant. Mais ça ne changeait rien à la situation dans le fond. Elle avait mal par ma faute, j'étais la cause de tous ses maux et quoique je dise, quoique je fasse, ça ne changera rien. Plus aucune confiance en moi, plus aucune envie de me croire. C'était preuve que nous étions tombés bien bas tous les deux. Mais j'osais espérer qu'on pouvait se relever. Après tout, ce n'était qu'une simple visite de circonstance. C'était juste.. pour mettre un point final à cette histoire. Parce que je suis humain, si la situation m'arrivait j'aurais préféré qu'on me le dise en face plutôt que par un simple message. Mais c'était difficile à comprendre pour Camila qui voulait simplement me voir vivre notre relation à tous les deux sans aucun virus pour nous pourrir la vie. Son virus à elle, c'était Willa. « J'suis désolé.. J'te jure que j'suis désolé » soufflais-je en la gardant dans mes bras. Et sa question, celle qui revenait inlassablement. « Mais tu me suffis.. j'te jure que c'était pour mettre un terme à tout ça, je.. tu veux voir les messages ? J'ai été clair et la conclusion, je cherchais juste à la faire en face à face, pour pas que ce soit expédié » Je ne suis clairement pas allé chez l'Eliot pour faire ami ami mais bien pour mettre un terme à tout ça. Pour stopper cette relation qui n'apportait que du mal à Camila. « Je t'aime.. je t'aime, je t'aime, je t'aime et s'il faut faire quoique ce soit pour que tu comprennes qu'il n'y a que toi, je le ferai sur le champ » Un nouveau tatouage, adopter un chien, mettre des menottes à nos poignets pour ne jamais se quitter. Tout.

it takes years to repair the damages — elle lui demandait pas le bout du monde. elle lui demandait pas l'impossible. juste de ne plus voir willa. de ne plus parler à willa. mais même ça, il était pas capable. sauf que c'était le seul truc dont elle avait besoin camila. elle ne voulait rien d'autre que l'éviction total de willa dans la vie du dunster. et il avait promit que c'était terminé mais une fois encore, il était allé la voir. alors elle se foutait bien de connaître les raisons, les excuses.. il avait mentit et brisé la promesse en même temps. c'était juste trop pour la cabot qui en avait déjà supporté beaucoup jusqu'à maintenant. alors même s'il était désolé, ça n'effaçait rien. l'entendre jurer, c'était risible aux oreilles de la wildingham. parce qu'il tenait pas ses promesses, il jurait mais ce n'était pas vrai. "je m'en fous des messages, je ne voulais pas que tu ailles la voir." c'était ça le deal. plus de willa. pas même un regard dans la rue. et à la place, il allait la voir, comme ça. forcément que ça ne passait pas du côté de camila. "arrête.. arrête ça. parce que je t'ai demandé qu'un truc et t'as pas su le faire. j'avais besoin d'une seule preuve et tu l'as pas fait." alors non, elle ne voulait pas entendre qu'il ferait n'importe quoi parce que ça, c'était pas la vérité. c'était pas la vérité et il s'enfonçait encore plus. "j'vais passer la nuit chez cléo. j'peux pas rester là. j'peux pas.." c'était trop dur de l'avoir à ses côtés.

it takes years to repair the damages — Je ne pouvais pas nier cette boule qui se formait dans ma gorge, elle était bel et bien là. Et j'avais mal, rien qu'à l'idée de la perdre. Et je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même aussi, trop con pour pas respecter ce qu'elle me demande de promettre, ce que j'avais promis. Je voulais pas la faire souffrir et là, j'étais à deux doigts qu'elle m'échappe. J'avais mal, j'avais trop mal mais impossible de faire plus que ce que j'étais en train de faire. Elle me manque, à chaque instant, je veux la récupérer par dessus tout, cette fille qui me saute dans les bras à peine j'ai passé la porte d'entrée. Celle qui me fait des bisous partout en guise de bonjour. Et ouais, j'avais juste envie de la retrouver une bonne fois pour toute, lui montrer que j'étais toujours là, son meilleur ami, celui qu'elle aimait. Alors je restais silencieux à ses reproches, ceux qu'elle m'envoyait encore une fois. Oui, j'avais été incapable de la satisfaire sur ce point, j'avais manqué à cette promesse faite il y a quelques jours et j'en fais les frais. Quand finalement elle disait aller dormir chez Cléo, le stress s'emparait de moi à une vitesse encore jamais vue. « T'es.. en train de rompre ? » Non mais que je m'en assure. Parce que ça changeait bien des choses. Oui, je la laissais aller chez Cléo pour qu'elle respire et change d'air.. si ça voulait dire qu'elle me revenait par la suite. Mais dans le cas contraire non, j'allais m'accrocher, comme elle à moi tout à l'heure quand je suis rentré.

it takes years to repair the damages — puis comment était-elle censée rester alors que rien que le regarder devenait une épreuve ? il l'avait blessée, trahit et pire que ça, il l'avait déçue. est-ce qu'il lisait au moins la déception dans le regard de la cabot ? parce qu'elle l'était. elle l'était affreusement même. il n'était pas l'homme dont elle était tombée amoureuse et de toute évidence, il ne le serait plus. peut être qu'elle devrait se faire une raison camila puisque de toute façon, elle n'arrivait plus à croire en lui. alors ouais, s'enfuir chez sa meilleure amie, c'était peut être la meilleure des solutions. et elle entendait cléo de loin. lui dire qu'elle l'avait prévenue. que pluton n'était pas un homme bien. qu'elle devrait se tenir loin de lui et arrêter de lui donner des chances qu'il envoyait toutes valser. comment pouvait-il lui faire ça ? elle avait affrontée tout le monde pour lui. elle s'était battue contre sa propre famille, avait haussé le ton avec dimitri. tout ça pour quoi ? pour qu'elle rentre finalement, penaude, blessée et au même point qu'avant de partir cinq jours plus tôt. en fait, il l'a ridiculisait. tout simplement. et elle était fatiguée de faire les frais d'une relation à sens unique. alors ouais, elle irait chez cléo et prendrait sûrement une décision une fois là bas. "sûrement" qu'elle répondait en haussant les épaules. ce n'était pas un oui, ce n'était pas un non mais ça penchait affreusement vers l'affirmatif de toute façon. "je crois que j'ai déjà assez fait les frais de tout ça" et jeter l'éponge définitivement serait sûrement le mieux dans tout ça.

it takes years to repair the damages — J'me sentais con putain, jamais je m'étais senti aussi con. Si, cet été, quand je l'ai trompé en pensant qu'elle m'avait trompé alors que c'était pas le cas. Bordel que je me sentais con. Un putain de message aurait suffit et j'aurais pas eu droit à tout ce drama, ses pleurs qui me brisaient un peu plus à chaque seconde. Parce qu'elle semblait inconsolable Camila et c'était certainement ce qui me tuait le plus dans cette histoire. Je voulais faire les choses bien et au final, je risquais de la perdre plus qu'autre chose. Et qu'est-ce que je vais faire sans elle ? Rencontrer des nouvelles personnes ? Pas envie. C'est elle que je voulais putain, c'est elle que j'avais envie d'avoir à mes côtés tous les jours. C'est auprès d'elle que je voulais me réveiller, le sourire aux lèvres. C'est à elle que je voulais préparer le petit déjeuner tous les matins, le diner tous les soirs. C'est elle putain, c'est juste elle. « Non, s'il te plait, Cami, s'il te plait, fais pas ça, j'te jure que c'était la dernière fois et j'ferai tout, j'te jure tout. J'sais pas encore comment mais j'me ferai pardonner de n'importe quelle façon mais me laisse pas Camila, me quitte pas » Parce que c'était rien de grave, une discussion. Mais je sais que le simple fait de m'être déplacé pour aller voir Willa, ça la tue. Alors ça ne se reproduira plus. Jamais. Mais faut qu'elle comprenne que c'était réellement la dernière fois, pour mettre un point final à cette histoire qui a pris une trop grosse ampleur.

it takes years to repair the damages — et qu'est-ce qu'il croyait ? que ça ne lui déchirait pas le coeur à lui ? parce que c'était en train de la broyer en fait. elle l'aimait, elle l'aimait terriblement son pluton. de l'amour le plus sincère qui puisse exister. si bien qu'à chaque fois qu'il lui avait fait une demande, elle l'avait écouté. ne plus fréquenter lenny, faire des choix. elle s'était pliée en quatre à ses volontés parce qu'elle avait réellement souhaitée que ça fonctionne et lui.. qu'est-ce qu'il lui rendait dans tout ça à part des mensonges et des fausses promesses ? rien. rien du tout. et c'était déroutant de tout donner pour une personne quand en retour, il ne lui donnait rien. elle demandait pas la lune camila. elle n'avait pas besoin qu'il aille lui décrocher les étoiles. non. elle avait voulu une simple petite chose et malgré ce qu'il avait pu dire, il ne l'avait pas fait. alors non, elle ne pouvait pas. mais ses suppliques, ça la laminait encore plus. elle n'aimait pas le voir comme ça, désemparé, abbattu. mais à quoi s'attendait-il ? elle était là, la vraie question. qu'attendait-il d'elle ? parce qu'elle ne pouvait pas continuer à affronter vents et marées pour sa personne si en retour elle n'avait même pas la notion du respect. "tu crois que j'en ai envie ? tu crois que j'ai sincèrement envie de partir loin de toi ?" parce que ce n'était pas le cas. bien au contraire. "faut que tu me comprennes un peu.. t'aurais jamais supporté que je te fasse tout ça. tu serais devenu dingue si j'te faisais des trucs pareils alors pourquoi toi tu me fais ça ?"