it takes years to repair the damages — Je savais que j'allais le regretter et.. ouais, je regrettais putain, je regrettais de m'être rendu chez elle, d'avoir fait ça alors que j'allais blesser la femme que j'aime en lui disant. Parce que je n'allais pas mentir non, j'allais lui dire, et il fallait que j'assume encore une fois les conséquences. Peut-être que c'était la fois de trop, j'en savais rien. Mais une chose est sûre, nous n'allions pas en sortir indemnes de cette histoire. Dans le fond, c'était parti d'un bon sentiment, celui d'un jeune homme voulant faire les choses bien, mais pour ça, il devait rompre une promesse faite à celle qu'il avait bien trop blessé par le passé. Et plutôt que de respecter cette promesse, il voulait garder une ligne directrice, cesser de blesser les gens autour de lui. Mais il en blessait malgré tout dans son sillage, j'en blessais trop dans mon sillage. Et ouvrant la porte de notre appartement, à Camila et moi, j'avais le cœur lourd, comme si je connaissais déjà la sentence de la confrontation qui nous attendait. J'en avais marre, de la blesser, de l'entendre me crier dessus. Les choses allaient parfaitement bien entre nous depuis que nous étions de nouveau ensemble et je venais encore une fois tout gâcher. Pas de tromperie ni de mensonge. Juste une promesse trahie. Et c'était certainement le plus dur à avaler justement.

it takes years to repair the damages — camila, elle était clairement sur un petit nuage en fait. elle avait de nouveau pluton dans sa vie et elle ne pouvait pas espérer mieux à vrai dire. alors ouais, tout allait bien dans le meilleur des mondes. preuve étant qu'elle avait même acceptée d'emménager chez lui sans y réfléchir à deux fois. de toute manière, elle l'aimait. elle l'aimait d'une force tellement inimaginable qu'elle revenait toujours vers lui. et cette fois, elle voulait croire que tout irait bien. elle voulait croire qu'il respecterait les promesses et que plus jamais il ne la trahirait. c'était peut être bête, c'était peut être naïf mais elle voulait y croire. et depuis cinq jours, elle vivait un véritable conte de fée. alors elle était là, dans LEUR appartement, à attendre qu'il rentre parce qu'être avec lui, c'était toujours le meilleur moment de sa journée. et elle entendait les clés dans la porte, quittait presque immédiatement le canapé pour lui sauter dans les bras, le couvrant de baiser par la même occasion. "c'est pas humain comme tu me manques à chaque fois." non mais parce que camila, elle se sentait vide à chaque fois qu'il n'était pas là. et peut être que ça passerait au fil du temps mais pour le moment, la seule chose qu'elle voulait, c'était passer le plus de temps possible avec lui alors ouais, maintenant qu'il était rentré, elle ne comptait pas le lâcher.

it takes years to repair the damages — Mais c'était parce que tout roulait comme sur des roulettes que je faisais ça. Je ne voulais pas prendre le risque que les choses dégénèrent une nouvelle fois. Je lui faisais confiance avec ses anciennes conquêtes, notamment Lenny, alors je me disais qu'elle pourrait avoir confiance en moi sur ce coup, parce que je n'ai vraiment rien fait. C'était des explications claires, nettes et précises. C'était une clôture, rien de plus. Mais je savais qu'elle allait mal le vivre et.. je m'attendais à des représailles pires que les ouragans qui ont touché le sud des États-Unis. Ouais, Camila était pire qu'un ouragan et je redoutais le moment même où j'allais prononcer le prénom de Willa. Parce qu'elle allait vraiment mal le vivre. Et à peine j'étais rentré dans l'appartement qu'elle me sautait dessus, me recouvrant de bisous et bordel que j'aimais ça. Et bordel que ça allait me manquer. J'étais pessimiste sur le coup mais j'avais pas le choix que de penser au pire, quand c'était réellement ce qui m'attendait. « Tu m'as manqué comme jamais aussi » Et je la serrais dans mes bras, glissant mon visage dans son cou pour tenter de me remémorer chaque teinte d'odeur qu'elle pouvait porter. Parce qu'il était clair qu'elle allait me quitter sur le champ, j'en mettais ma main à couper. Puis je me mettais à l'embrasser, langoureusement, comme si c'était le dernier baiser que je pouvais lui offrir, avant de poser mon front contre le sien. « J'suis désolé... » que je disais, les yeux fermés.

it takes years to repair the damages — camila, elle s'accrochait à lui comme un panda à son bambou. ses jambes venaient s'enrouler autour de ses hanches et ouais, elle pourrait rester comme ça pendant des heures sans le moindre problème en fait. juste à être collée contre lui, à l'embrasser et s'ennivrer de son odeur. c'était le pied, elle adorait ce genre de chose. pas de toute, cami, elle était bien là. bien dans ses bras. puis elle avait le droit au baiser le plus passionnée au monde alors forcément, elle ne s'en plaignait pas. elle le lui rendait même avec ardeur en fait. sauf que juste après, elle avait des excuses et là, elle comprenait pas. reculant son visage légèrement pour le regarder, elle haussait un sourcil, sceptique. "désolé de quoi ?" non mais parce que y avait aucune raison de l'être, pas vrai ? se laissant retomber à terre, elle le sondait du regard tentant de comprendre ce qui pouvait bien être en train de se passer mais pluton, il ne la regardait pas camila et c'était déstabilisant. "tu me fais flipper là.." vraiment. alors il avait plutôt intérêt à cracher le morceau que la laisser dans cet état là. en fait, camila elle arrivait pas à imaginer grand chose là. elle était juste perdue par le "désolé" qu'il avait formulé parce qu'elle n'arrivait pas à savoir qu'est-ce qu'il venait faire là. et forcément, elle paniquait intérieurement parce que c'était jamais bon signe ce genre de comportement et qu'elle n'avait pas envie de faire face à un nouveau drama. "si c'est parce que t'as oublié de passer chercher ma veste au pressing c'est pas grave, j'irais demain.." ouais non mais parce que c'était le seul truc qu'elle lui avait demandé de la journée.

it takes years to repair the damages — Le pire dans tout ça, c'était que je pensais avoir fait le bon choix dans l'histoire. Je pensais que c'était le mieux à faire que de couper tout contact avec Willa une bonne fois pour toute en face à face. Mais j'avais surtout redouté la réaction de ma petite amie qui était de loin la pire chose que je pouvais faire face. Est-ce qu'elle comprendrait ? Certainement pas non, parce que dans son monde, Willa était prohibée. Mais pas dans le mien malheureusement et j'avais tenu à faire cette discussion en face à face, libre des mots que je voudrais choisir, sans être épié s'il fallait montrer une quelconque conversation. Alors qu'elle était agrippée à moi comme un koala à son arbre, je la gardais contre mon corps, le plus longtemps possible. Mais je m'excusais d'avance des paroles que j'allais avoir et forcément ça la faisait tiquer. Redescendant doucement, elle me faisait face en sentant le stress monter et forcément que ça faisait monter le mien par la même occasion. Se rendait-elle compte à quel point je redoutais cette conversation ? À mon avis oui, c'était clairement lisible sur mon visage. « Merde.. la veste » Que je marmonnais dans ma barbe, l'ayant alors tout de suite occulté de mon esprit quand j'ai reçu le premier message de Willa. « C'est pas ça » soufflais-je, cherchant les mots pour apaiser le truc, mais en vain, l'issue sera la même. Je vais la perdre, c'est sûr. « J'suis désolé d'avoir manqué à ma promesse. Je voulais faire les choses bien, clôturer cette histoire en face à face. » Et sûrement qu'elle comprenait de quoi je parlais, mais il m'était impossible de rester comme ça sans dire les mots qu'il fallait. « J'ai reçu un message de Willa et je suis allé la voir pour l'exclure de ma vie » Et maintenant, j'attendais la gifle, le crachat, les cris et les pleurs, mais surtout les mots qui me briseront encore plus que je l'avais brisée avec toutes mes actions mal étudiées.

it takes years to repair the damages — donc ouais, il avait forcément oublié et puisqu'elle avait un tempérament assez incontrôlable, il devait se dire qu'elle allait s'énerver. sauf que ce n'était pas le cas, elle n'avait pas besoin de sa veste maintenant et elle passerait le lendemain au pressing. y avait pas de souci. et non, encore une fois, elle se trompait. ok, donc si ce n'était pas la veste, c'était quoi ? parce que là, elle était à court d'idées camila et non, elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui pouvait autant tracasser son petit ami. et puis ça tombait. il avait même pas besoin d'aller plus loin qu'elle avait comprit. elle avait comprit directement et quand il prononçait son prénom, c'était sûrement pire qu'un coup de couteau en pleine poitrine. "donc, c'était pas fini." ça faisait une promesse manqué et un mensonge. parce que ouais, cinq jours en arrière, il lui avait promis que c'était terminé, qu'ils ne se parlaient plus et que ça ne serait plus jamais le cas. alors quoi ? tout ce qu'il disait c'était du vent ? parce qu'elle en avait bel et bien l'impression camila. et ouais, ça lui foutait la rage en fait de constater un truc pareil. elle reculait de quelques pas, livide, blessée, incapable de savoir comment réagir. "j'sais même pas comment je peux être assez stupide pour encore croire à ce qui sort de ta bouche." ça faisait combien de chance qu'elle lui donnait vis à vis de cette pétasse ? quatre ? c'était quatre en trop visiblement parce que y avait rien qui changeait. un cercle vicieux ou willa était toujours et encore à l'intérieur. "c'est marrant comme tu veux faire les choses bien vis à vis d'elle mais moi, j'peux aller me faire foutre à chaque fois." ouais, c'était le plus risible dans l'histoire. parce que willa, il la respectait carrément plus que camila.

it takes years to repair the damages — Elle allait me détester. Me tuer, me trucider, me couper en petits morceaux. Pire encore, elle allait rompre et retourner dans les bras de son Noah, pensant alors avoir fait une connerie en m'offrant une nouvelle chance. Peut-être que c'était vrai, peut-être qu'on s'aimait trop pour s'aimer bien. (oui, je cite du Louane) Mais je l'aimais tellement qu'il m'était impossible de me séparer d'elle. Je l'aimais tellement au point de mourir pour elle. Je voulais vieillir à ses côtés, avec son humour et ses sautes d'humeur, avec ses câlins et ses baisers. Ses confidences et ses réconforts. Je l'aimais Camila, mais elle doit croire que je l'aimais pas assez pour respecter cette petite promesse. « Si c'était fini, c'est toujours fini pour moi. Il fallait juste que je fasse en sorte que ça soit fini pour elle aussi » Et qu'elle me balance que je pouvais faire ça par message, oui elle avait raison, seulement je ne me voyais pas rompre tout ça par message. C'était pas moi, c'était pas la personne que j'étais. « Tu peux toujours me croire Camila.. » Mais non, elle avait le regard noir, elle s'était éloignée et je sentais que je la perdais de nouveau. Je la perdais et je détestais cette sensation. Je perdais pieds, tout simplement, parce qu'elle perdait pieds aussi en perdant encore plus sa confiance en moi. « Cet été, j'étais merdique, j'étais.. je ne me reconnais pas dans tous les actes que j'ai pu faire. Mais tu me connais Camila, tu sais qui je suis et... je voulais faire amende honorable. Je voulais être un homme bien. C'est même pour ça que je te le dis, je voulais pas te le cacher parce que je veux faire aussi les choses bien avec toi. En te disant la vérité et non en te mentant comme j'ai pu le faire par le passé. J'ai mis un terme à cette relation pour elle et je reviens vers toi parce que c'est toi que j'aime et que je blesse malgré tout parce que je veux faire les choses bien » Et il faut noter cette progression qui était quand même non négligeable ? Moui, je pense pas que Camila en ait quelque chose à faire.

it takes years to repair the damages — c'était dingue parce qu'en fait, ils en revenaient toujours au même point. y avait toujours willa qui finissait par entrer dans l'équation et comme à chaque fois, ça faisait mal. et elle arrivait pas à comprendre camila. elle arrivait pas à comprendre pourquoi est-ce qu'à chaque fois il faisait la même alors qu'il savait très bien dans quel état ça pourrait la mettre. c'était pire que de la stupidité à ce point là. et elle, elle était doublement stupide de sans cesse lui pardonner comme s'il allait changer. fallait qu'elle se fasse une raison, il ne changerait pas. willa serait toujours quelque part, dans l'ombre de leur relation et camila, fallait qu'elle cesse de pardonner à chaque fois. c'était peut être pour ça qu'il y retournait en fait. parce qu'elle avait tellement passée l'éponge qu'il était maintenant convaincu que dans tous les cas, il finirait par la récupérer. "non, je ne peux pas te croire. je ne peux pas croire en toi parce que même une promesse t'es pas capable de la tenir." et qu'est-ce que tu crois pluton ? qu'en lui faisant les yeux doux elle te pardonnera tout ? parce qu'elle est pas bête camila et elle est fatiguée d'avoir mal comme ça. il savait pourtant, il savait qu'elle n'avait plus aucune confiance en lui mais il enfonçait les choses comme s'il s'en foutait bien de la confiance qu'elle pouvait lui accorder. "non, je ne sais pas qui tu es. je ne sais plus qui tu es." et tant pis si ça fait mal, c'est la vérité. "t'as promis des choses pour que je revienne pluton. et ça fait à peine cinq jours que je suis là et déjà, tu fais le contraire de ce que tu avais promis." elle aurait tant voulu le frapper à ce moment précis rien que pour décharger le trop plein de colère qu'elle pouvait ressentir. "et tu sais très bien que je ne serais pas revenu s'il avait encore été question de willa. donc t'as juste menti pour avoir ce que tu voulais et maintenant, t'en reviens toujours et encore à la même chose. j'te connais pas, je ne sais plus qui tu es et je déteste la personne que j'ai devant moi." parce que son pluton à camila, il lui aurait jamais fait verser autant de larme.

it takes years to repair the damages — Et je sais que ça lui faisait mal d'entendre tout ça, ça lui faisait mal de voir que j'étais pas capable de tenir une simple promesse de rien du tout. Seulement, c'était certainement la dernière fois que j'allais la rompre, ayant fait en sorte de sortir définitivement Willa de ma vie. C'était dur, c'était l'acte qui était vraiment le plus compliqué dans ma vie actuellement, mais je l'ai fait, pour Camila. « J'suis désolé » Parce que j'étais pire qu'affreux avec elle, je le savais et j'avais mal à l'idée même qu'elle ait mal. Et puis ses mots sortaient, me tuaient d'un poignard en plein cœur. C'est donc ça, elle ne me reconnait plus, elle ne sait plus qui je suis et cette idée même me blessait réellement au point que les larmes me montaient aux yeux. Alors quoi ? Alors je restais comme un con à rien faire, à encaisser les coups ? Non, c'était pas moi ça, je devais agir, lui prouver que j'étais toujours cet homme plein de vie, celui qui la faisait rire à toute heure du jour et de la nuit. Celui qui la suivait dans ses délires les plus fous. « Il n'est plus question d'elle, j'te jure.. c'est fini » C'était pour mettre un terme, lui faire abandonner l'idée qu'elle puisse encore s'accrocher à moi. Être amis, ça ne pouvait pas exister dans le monde actuel entre Willa et moi. C'était ce que je devais lui faire comprendre. Essuyant de mes deux paumes les larmes de mes yeux, je finissais par me tourner, afin qu'elle n'assiste pas à ce spectacle. Cependant, je lui répondais malgré tout. « J'me déteste.. j'me déteste de te faire souffrir autant, j'me déteste de t'avoir fait endurer tout ça. J'me reconnais pas moi-même et j'peux comprendre que tu veuilles réellement mettre fin à tout ça, à toute cette souffrance que j't'inflige. Mais je t'aime, ok ? » Et je me remettais face à elle, les yeux devenant légèrement rouges. « J't'aime plus que tout et s'il faudrait virer toutes les personnes de ma vie pour être avec toi, je le ferai sans hésiter. Parce que j'ai besoin de toi, parce que t'es certainement la meilleure partie de moi Camila et que j't'ai dans la peau. Sens propre comme sens figuré »

it takes years to repair the damages — son pluton à camila, jamais il ne lui aurait fait autant de peine. parce que son pluton, il avait l'habitude de la connaître par coeur et de tout faire pour la protéger. alors il était où ce pluton là ? parce que camila, tout ce qu'elle voyait, c'était un mec qui ne cessait de la trahir un peu plus à chaque fois et c'était clairement pas comme ça qu'une relation se devait de fonctionner. alors ouais, il pouvait bien dire tout ce qu'il voulait, elle ne le connaissait pas. ne le reconnaissait plus. et c'était peut être douloureux à entendre mais c'était la vérité. il était loin le meilleur ami qu'elle avait pu connaître. terriblement loin même. et elle fatiguée de toujours entendre des excuses de sa part parce que dans le fond, y avait rien qui changeait. il pouvait demander pardon des milliers de fois que ça ne changerait pas tout ce qu'il lui faisait endurer depuis qu'elle avait acceptée d'être avec lui en juin. et c'était horrible de se faire autant de peine, elle savait même plus si elle était capable de supporter. "j'te crois pas, j'te crois plus, j'peux plus croire en toi." les limites, il les avaient pire qu'atteinte, il les avaient explosés en fait. alors non, qu'il arrête avec ses fausses promesses parce qu'elle n'en avalerait plus aucune camila. et le pire dans tout ça, c'était les larmes qui venaient rouler sur le visage du dunster. ridicule. c'était à elle de pleurer, lui, il récoltait juste ce qu'il semait. "ah, tu m'aimes ? parce que si c'est ta manière d'aimer les gens, j'préfèrerais largement que tu ne m'aimes pas." bim, nouveau coup de couteau. mais il méritait tellement qu'elle lui fasse mal et la meilleure arme de camila, c'était les mots. oh, elle savait les manier à la perfection, sans aucun doute. "arrête. j'te demandais une seule chose. une seule et unique chose et t'as même pas tenu une semaine alors arrête. tu ferais rien du tout pour moi à part des fausses promesses." alors virer toutes les personnes de sa vie ? la blague. il ferait rien du tout parce que même lui être fidèle il savait pas faire. "j'crois qu'on a plus rien à se dire" qu'elle balançait finalement, lui tournant le dos pour regagner l'étage. et c'était une fois dans la chambre qu'elle fondait en larme. littéralement. à en suffoquer.